FPH (Fondation Charles-Léopold Mayer pour le progrès de l’homme )

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1022 Chavannes-près-Renens – Suisse
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logo-fphFondation de droit suisse dont la direction se trouve à Paris, la FPH octroie entre 7 et 10 millions d’euros chaque année à des associations qui militent «en faveur d’une transition sociale et écologique». Elle part en effet du constat que «nos modèles de croissance et de consommation ont non seulement dépassé les limites de la planète mais ont également durablement détérioré le patrimoine naturel mondial et accentué les inégalités sociales». En conséquence, elle veut promouvoir «des modes de vie et d’organisation socio-économique dans une perspective post-consumériste» et estime que «les sociétés industrialisées elles-mêmes devront procéder à des changements radicaux vers la sobriété». La FPH explique en 2020 qu’elle «a décidé d’ouvrir ses appuis aux mouvements de la décroissance tant ceux-ci apparaissent de plus en plus inévitables compte tenu de la corrélation stricte entre croissance et consommation énergétique». Le président de la FPH, Christian Mouchet, affirme ainsi : «Ne doutons pas que sobriété et décroissance, socialement et solidairement administrées, seront plus efficaces que la fuite en avant technologique.»
Toutefois, la FPH finance exclusivement les actions qu’elle considère servir les objectifs ambitieux de Pierre et Matthieu Calame, les responsables de la FPH, de réformer la gouvernance mondiale. En effet, Pierre Calame est convaincu que, dans le contexte de la mondialisation, «l’ordre mondial fondé sur les rapports entre Etats-nations souverains contrôlant chacun son territoire a vécu». Pour l’Union européenne, Matthieu Calame prône l’émergence d’un Etat-nation européen en s’inspirant du modèle helvétique. Son père pense que c’est à la société civile que revient la tâche de penser et préparer les mutations nécessaires à cette nouvelle gouvernance, car «les Etats, les entreprises multinationales, qui apparaissent aux yeux du public (…) les mieux à même de conduire ces mutations, ne sont pas, en réalité, préparés à les conduire».
C’est ainsi que la FPH va, par exemple, encourager et soutenir la création d’associations prétendument «indépendantes» et «impartiales», comme Sciences Citoyennes ou Inf’OGM, Pierre Calame affirmant que «cette expertise citoyenne en réseau, peut-être encore brouillonne et parfois irresponsable, sera, à n’en pas douter, une des modalités essentielles de la gouvernance de demain». La Fondation est particulièrement sensible sur la question des «jurys citoyens» pour décider des orientations technologiques de la société ainsi que sur la défense des «lanceurs d’alerte». Elle héberge notamment La maison des lanceurs d’alerte, une structure créée en novembre 2018 à l’initiative de Sciences Citoyennes, également hébergée au siège de la Fondation. La FPH a toujours été en pointe dans la lutte contre les OGM, apportant son aide financière à des associations comme Inf’OGM et l’ENSSER, ou en donnant 1 million d’euros en 2008 à Gilles-Eric Séralini et au CRIIGEN pour leur étude sur la toxicité de l’herbicide Roundup et du maïs OGM NK603. La FPH est aussi engagée à favoriser l’émergence de réseaux d’associations en tant que forces de lobbying. C’est le cas par exemple avec la Convention Agricole et Rurale 2020 (ARC2020), un vaste réseau de structures écologistes basé à Bruxelles qui vise «à un changement de paradigme dans l’agriculture». La Fondation finance aussi certains médias comme Basta! (plus de 100.000 euros en 2020) ou le magazine Alternatives Economiques (plus de 100.000 euros en 2020) , «qui reste une caisse de résonance essentielle à la diffusion de théories critiques à la pensée économique dominante».
En 2015-2025, dans la continuité de la période précédente, l’action de la FPH s’organise au sein de quatre grands programmes : «Transition vers des sociétés durables», «Gouvernance légitime et coopérations régionales», «Responsabilité et éthique», «Méthodes et outils pour l’information et la diffusion des idées».
La FPH a fondé en 1995 les Éditions Charles Léopold Mayer qui disposent aujourd’hui de plus de 400 titres à leur catalogue. Par ailleurs, Matthieu Calame, le directeur de la FPH, est ponctuellement impliqué dans d’autres structures. Il a notamment présidé l’Institut technique de l’agriculture biologique (ITAB) pendant trois ans et fait partie du conseil scientifique de la Fondation de l’écologie politique, proche d’EELV.

Fondation enregistrée dans le registre de commerce du Canton de Vaud en mars 1982, avec le numéro CH-550.0.091.272-1. En 1999, une association française de la loi 1901, baptisée «Editions-Diffusion Charles Léopold Mayer» et présidée par Matthieu Calame, a été créée pour la diffusion des idées et des documents de la FPH et de ses partenaires. La FPH est par ailleurs membre de l’Environmental Funders Network, un réseau d’une cinquantaine de fondations, pour la plupart britanniques, coordonné par Jon Cracknell, directeur de la JMG Foundation, la fondation de la famille Goldsmith. La FPH est membre aussi des réseaux suivants : Edge, EFC, Ariadne, AgroEcology Fund.

Sans descendance, l’ingénieur chimiste Charles-Léopold Mayer lègue à sa mort, en 1971, une fondation à Madeleine Calame qui a été pendant quarante ans sa secrétaire et collaboratrice. Embarrassée par ce patrimoine géré dans différents pays et objet de convoitises, Madeleine Calame fait alors appel à son fils, Pierre Calame, pour l’aider. En avril 1982, la Fondation pour le progrès de l’homme s’installe à Lausanne, son patrimoine est remembré et mis sous tutelle publique de l’Etat de Vaud. C’est en 1986, à la mort de Madeleine, que Pierre Calame prend la direction de la FPH. Depuis lors, c’est toute la famille Calame qui est impliquée, en particulier Pierre et sa femme Paulette, tous deux membres du conseil de la Fondation et du conseil de gestion, ainsi que leur fils Matthieu, actuel directeur de la FPH.

Conseil de Fondation

Membres actifs

  • Christian Mouchet : président
  • Bruno Descroix : vice-président
  • Bertrand Delpeuch
  • Benoît Frund
  • Suzanne Humberset
  • Aurore Merle
  • Henri Poizat
  • Jean Richard
  • Frédérique Rigal

Membres honoraires

  • Pierre Calame : président honoraire
  • Paulette Calame
  • Françoise Astier
  • Markus Lüthi
  • André Talmant
  • Danièle Talmant
  • Yves de Bretagne
  • Jean Fischer
  • Joseph Tarradellas

Conseil de gestion

  • Henri Poizat
  • Benoît Frund
  • Christian Mouchet

Equipe

À Paris

  • Matthieu Calame : directeur
  • Juliette Decoster : responsable de programmes
  • Annie Gogat : comptable
  • Aline Jablonka : directrice pôle édition et communication
  • Françoise Macé : responsable de programmes
  • Lysiane Mangin : assistance pôle édition et communication,
    suivi des réseaux sociaux
  • Jocelyne Massal : assistante logistique accueil
  • Claudia Neubauer : responsable de programmes
  • Naïma Sayah : assistante administrative
  • Isabelle Yafil : éditrice et chargée des relations médias
  • Djamila Zemmari : assistante administrative

À Lausanne

  • Nicolas Krausz : responsable de programmes

Le capital financier de la FPH, résultant de la valorisation du capital légué par Charles Léopold Mayer, est d’environ 360 millions d’euros. Il est composé à 85% d’un capital mobilier réparti entre obligations et actions. Les derniers 15% sont constitués de biens immobiliers : deux immeubles d’habitation en Suisse (Genève et Lausanne), un immeuble de bureau à Paris et un domaine dénommé La Bergerie de Villarceaux (400 hectares de terres agricoles, 250 hectares de forêt, un golf de 110 hectares, deux châteaux dans leur parc de 70 hectares) dans le Val d’Oise.
De 2004 à 2013, le Conseil de la FPH a décidé de fixer des budgets biennaux et non plus annuels. Pour la période 2012-2013, le financement de l’action s’est élevé à environ 17,5 millions d’euros. A partir de 2015, les budgets deviennent trisannuels, avec un budget de financement de l’action de l’ordre de 29,5 millions d’euros pour la période 2015-2017 et de 27 millions pour 2018-2020. En 2020, ce montant a été environ 6,4 millions d’euros (contre environ 6,8 millions en 2019, 7,8 millions en 2018 et 6,3 millions en 2017). Les frais de fonctionnement représentent environ 20 à 25% du budget.

AnnéeProduitsChargesRésultat
202045.600.009 €22.459.547 €23.140.462 €
201965.116.251 €25.747.593 €39.368.658 €
201820.552.150 €-59.411.443 €-38.859.293 €
201767.390.922 €24.494.846 €42.896.076 €
201643.957.488 €46.504.779 €-2.547.291 €
201527.311.253 €55.896.908 €-28.585.655 €
201431.304.729 €19.203.076 €12.101.653 €
201352.308.273 €25.208.119 €27.100.154 €
201254.556.822 €31.224.822 €23.332.000 €
201134.063.453 €47.027.464 €-12.964.011 €
20108.623.275 €38.037.500 €-29.414.225 €

Liste non exhaustive de subventions attribuées par la FPH

2020

  • Institut Veblen : 240.000 €
  • Ripess-Europe : 195.000 €
  • Sciences Citoyennes : 132.513 €
  • Réseau Semences Paysannes : 110.000 €
  • Alter-médias (Bastamag!) : 105.000 €
  • Alternatives Economiques : 105.000 €
  • Citego Association : 100.000 €
  • Inf’OGM : 100.000 €
  • Risteco Association : 100.000 €
  • Banana Link : 90.000 €
  • Burgerbewegung Finanzwende : 90.000 €
  • Bédé : 78.000 €
  • Terre de Liens : 75.000 €
  • Les Amis de la Terre : 75.000 €
  • Mobilités et usages soutenables du territoire : 65.000 €
  • P2P Foundation : 65.000 €
  • UrbaMonde : 60.000 €
  • ARC 2020 : 50.000 €
  • Ingénieurs sans frontières : 50.000 €
  • Montanea : 50.000 €
  • Association Transition Citoyenne : 50.000 €
  • Mouvement Sol : 50.000 €
  • Forum Synergie : 50.000 €
  • Remix The Gommons : 50.000 €
  • Artisans de la Transition : 50.000 €
  • Nuclear Transparency Watch : 50.000 €
  • Commerce Équitable France : 45.000 €
  • Les Amis de No-Vox : 43.000 €
  • Centre de Recherche et d’Actions Sociales : 41.000 €
  • Alternatiba : 40.000 €
  • IPES Food : 40.000 €
  • ENSSER : 40.000 €
  • Réseau Transition : 40.000 €
  • Urgenci : 40.000 €
  • Solagro : 40.000 €
  • Fair Trade Advocacy Office : 40.000 €
  • Terre de Liens Normandie : 40.000 €
  • Mouvement de l’Economie Solidaire : 35.000 €
  • Asociacio Activistas en Trancision : 35.000 €
  • NégaWatt : 35.000 €
  • Peuples solidaires : 35.000 €
  • Réseaux pour l’action collective transnationale : 30.000 €
  • Forderverein Wachstmunswende : 30.000 €
  • Climatestrike Switzerland Finance : 30.000 €
  • CMAT : 30.000 €
  • lnades : 30.000 €
  • Stop OGM : 30.000 €
  • Le Basic : 28.000 €
  • CEO : 28.000 €
  • Critical Scientists Switzerland : 28.000 €
  • Transparency International France : 28.000 €
  • Collectif Paysages de l’après pétrole : 26.000 €
  • Habitat et Participation : 25.000 €
  • Pour une autre PAC : 25.000 €
  • IFOAM : 20.000 €
  • ATTAC : 20.000 €
  • Pour un Enseignement Pluraliste dans le Supérieur en Economie : 20.000 €
  • Nitidae : 20.000 €
  • Atelier Paysan : 20.000 €
  • Avicenn : 20.000 €
  • Comité Liaison Energies Renouvelables : 20.000 €
  • Planning association : 20.000 €
  • Réseau Action Climat : 20.000 €
  • Collectif des associations citoyennes : 15.000 €
  • Notre affaire à tous : 15.000 €
  • Association Française Arbres Champêtres et Agroforesteries : 15.000 €
  • Énergie Partagée Association : 15.000 €
  • Habitat International Coalition : 15.000 €
  • Institut Momentum : 15.000 €
  • Aitec : 15.000 €
  • Ach’Act-Actions Consommateurs Travailleurs : 10.000 €
  • Global Chance : 10.000 €
  • Réseau Compost Citoyen : 10.000 €
  • Chambre de l’économie sociale et solidaire : 8000 €

2019

2018

2017

2016

2015

2014

2013

2012

2011

  • Réseau Semences Paysannes : 95.460 €
  • Sciences Citoyennes : 80.000 €
  • Inf’OGM : 76.337 €
  • ENSSER : 20.000 €
  • Association Monde Pluriel Grenoble : 116.000 €
  • AGTER : 12.000 €
  • IRG : 497.000 €
  • Forum Synergies : 66.000 €
  • Association les Petits Débrouillards : 101.000 €
  • Ritimo : 381.000 €

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