LPO (Ligue pour la protection des oiseaux)

8 rue du Docteur Pujos CS 90263
17305 Rochefort Cedex
Tél. : 05.46.82.12.34
Email : lpo@lpo.fr
Site : http://www.lpo.fr

Avec ses 64.000 adhérents, ses 55 structures locales et sa présence dans 79 départements, la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) est une des principales institutions de la protection environnementale. Depuis plus de cent ans, elle est engagée dans la défense des oiseaux. Sa popularité est importante, renforcée par la notoriété médiatique de son président Allain Bougrain Dubourg. Elle est un interlocuteur privilégié des autorités publiques. La LPO a notamment été un acteur clef pendant le Grenelle de l’environnement et les Conférences environnementales. La LPO propose à l’Etat, aux collectivités régionales et locales, son expertise sur le patrimoine naturel, notamment lors de projets d’infrastructures. La LPO est propriétaire de plus de 1800 hectares de terrains aux enjeux environnementaux importants et gère 27 réserves naturelles nationales ou régionales. Depuis sa création, la LPO promeut la création de refuges pour la faune sauvage. Avec 600 salariés (dont 272 de LPO France), elle peut aussi compter sur les 8000 bénévoles du réseau.
Outre ses nombreux projets concernant directement les oiseaux, elle a fait campagne contre tout ce qui menacerait la biodiversité, comme les pesticides ou les OGM. Ainsi, en 2012, la LPO a décidé de modifier son objet social pour s’ouvrir à la biodiversité tout en conservant son logo et en y ajoutant la mention «Agir pour la biodiversité». La LPO, en partenariat avec France Nature Environnement, Humanité et Biodiversité et la Fondation pour la Nature et l’Homme, conduit depuis plusieurs années des actions de lobbying auprès des parlementaires dans l’objectif de renforcer la prise en compte des questions environnementales dans les projets de loi.
La LPO utilise aussi l’arme judiciaire. En 2021, 59 actions juridiques ont été engagées. Cependant, elle cherche plutôt la négociation à la confrontation. La LPO tisse d’ailleurs des partenariats avec des entreprises comme le cimentier Cemex, EDF, Fondation Léa Nature, Botanic, etc. Ainsi, entre 2004 et 2009, elle a participé à un réseau d’amélioration de la biodiversité, animé par le Forum de l’Agriculture Raisonnée Respectueuse de l’Environnement (FARRE). De même, sur la problématique des lignes électriques et des éoliennes dont sont victimes de nombreux oiseaux, la LPO cherche, en collaboration avec EDF, à trouver des solutions afin de neutraliser les dangers. Cependant, certains y voient des collusions, comme Le Canard enchaîné qui estime fin 2013 que «les défendeurs de la nature se vendent à EDF», reprochant à la LPO Hérault d’avoir «adoubé par une étude d’impact» la construction de plusieurs éoliennes sur le causse d’Aumelas. Le Canard enchaîné ajoute aussi que deux hauts responsables de la LPO Hérault ont ensuite été engagés à EDF.
La LPO est notamment membre du Comité français de l’UICN et du Réseau Action Climat.

La LPO est née en 1912 sous l’égide de la Société nationale de protection de la nature (SNPN). En 1925, il y a une première structuration avec la création de la Fédération des groupements français pour la protection des oiseaux, avec Jean Delacour comme président. En 1964, la LPO connaît une nouvelle structuration en étant associée à la Fédération française d’ornithologie. Deux ans plus tard, la LPO devient une structure indépendante et cesse donc d’être une sous-section de la SNPN. Association de la loi de 1901, elle est reconnue d’utilité publique depuis 1986. Elle est le représentant officiel de BirdLife International en France depuis 1993. Outre la structure nationale, la LPO compte 35 associations locales. Elle est présente dans 12 régions et 79 départements. La LPO souhaite désormais pouvoir s’appuyer sur des entités à l’échelle des nouvelles régions politiques et administratives. Elle encourage donc la reconnaissance de nouvelles entités LPO à ces nouvelles échelles plutôt qu’à celle des départements. Ainsi, en 2016, la coordination LPO Rhône-Alpes et l’association locale régionale LPO Auvergne se sont regroupées afin de créer une nouvelle coordination LPO Auvergne-Rhône-Alpes. De même, la coordination LPO Lorraine s’est agrandie avec les LPO Alsace et Champagne-Ardenne et porte désormais le nom de coordination LPO Grand-Est.

Conseil d’administration

  • Allain Bougrain-Dubourg : président
  • Yves Muller : vice-président
  • Dominique Chevillon : vice-président
  • Philippe de Grissac : vice-président
  • Marie-Paule de Thiersant : secrétaire générale
  • Maud Lelievre : secrétaire adjointe
  • Michel Cramois : trésorier
  • Christine Jean : trésorière adjointe
  • Yves Barnabé
  • Anne-Marie Ducroux
  • Jean-Michel Gantier
  • Alain Girodon
  • Evelyne Haber
  • Christian Joulot
  • Olivier Le Gall
  • Guilhem Lesaffre
  • François Letourneux
  • Pierre Maigre
  • Frédéric Malher
  • Brigitte Martin
  • Bernard Marchiset
  • Elisabeth Rivière
  • Frédéric Signoret
  • Dominique Weill Hebert

Direction générale

  • Matthieu Orphelin : directeur général
  • Cédric Marteau : directeur pôle protection de la nature
  • Vanessa Lorioux : directrice pôle mobilisation citoyenne
  • Emilie Gobert : directrice pôle développement
  • Olivier Denoue : secrétaire général exécutif
  • Jean-François Magne : responsable délégation régionale Ile-de-France
  • Annabelle Roca : responsable délégation territoriale Aquitaine
  • Jérôme Roger : responsable délégation territoriale Limousin
  • Céline Gracieux : responsable délégation territoriale Poitou-Charentes
  • Caroline Bourgeois : assistante de direction
  • Colette Carichiopulo-Delaporte : responsable mission juridique
  • Vincent Ramard : juriste

La LPO est née en 1912, lors d’une séance de la Société nationale d’acclimatation de France, sous l’égide de la Société nationale de protection de la nature (SNPN). En 1921, le premier refuge LPO, appelé «Refuge de la Cabine», est créé dans le nord de la France. En 1964, la LPO ne compte que 300 membres, mais elle va connaître un essor, suite à sa mobilisation lors de la marée noire du Torrey Canyon. L’association passe alors à 3000 membres. La LPO connaîtra un nouveau développement en 1986 avec le médiatique Allain Bougrain-Dubourg comme président.

La LPO est très active dans des projets de conservation et de protection de l’environnement. Elle met en œuvre 10 des 16 plans nationaux de restauration d’oiseaux parmi les plus menacés de France et coordonne des programmes européens (Life Nature) de sauvegarde d’espèces et de milieux menacés. Elle gère la réintroduction d’espèces menacées, comme les vautours fauves et moines dans les Grands Causses et les outardes canepetières en Poitou-Charentes. La LPO accueille chaque année des milliers d’oiseaux blessés, tombés du nid ou mazoutés dans ses 7 centres de sauvegarde. Avec son réseau de délégations, la LPO gère  27 réserves naturelles. La LPO propose aussi au grand public de mettre en place des refuges pour les oiseaux. En 2017, le réseau des Refuges LPO compte plus de 23.395 Refuges LPO. Elle a aussi des activités de sensibilisation du grand public, à travers des visites guidées, des conférences, des expositions, ses 30 sites internet, Fête de la nature, la Nuit de la chouette…, ainsi que par le biais de ses publications comme L’OISEAU Mag. En janvier 2019, pour la 7e année consécutive, la LPO et le Muséum national d’Histoire naturelle ont invité le grand public à participer au Comptage national des oiseaux des jardins. En 2017, la LPO France estime avoir sensibilisé 370.000 personnes.
Comme elle le fait remarquer, son action ne peut pas être réduite à la protection des oiseaux. La LPO mène en effet des campagnes avec d’autres associations écologistes, comme sur la loi OGM, en 2008, où elle avait fait ses propres propositions d’amendement avec la FNH et FNE, différentes de celles élaborées entre autres par la Confédération paysanne et Greenpeace. En 2009, en marge de sa campagne «Pesticides : des abeilles piquées au vif !», visant en particulier le Cruiser, la LPO a collaboré avec Agir pour l’environnement, Générations Futures et l’UNAF, pour lancer un comité de soutien des élus à l’abeille et à l’apiculture. En octobre 2017, la LPO organise le premier colloque «Objectif Zéro Phyto» et, quelques jours plus tard, demande la suspension immédiate du Sulfoxaflor, qu’elle considère être un «pesticide tueur d’abeilles». En octobre 2018, la LPO soutient «L’appel des coquelicots» demandant l’interdiction de tous les pesticides, lancé par Fabrice Nicolino.
En 2010, la LPO a poursuivi, en collaboration avec FNE, la Humanité & Biodiversité et la FNH ses actions de lobbying et de veille parlementaire, en se mobilisant par exemple sur la loi Grenelle 2, adoptée en juillet 2010. La LPO se félicite que sur les 373 amendements présentés par elle et ses partenaires, 85 ont été adoptés. En 2012, la LPO s’est engagée aux côtés de BirdLife Europe et de PAC 2013 «pour faire émerger une PAC (Politique Agricole Commune) plus juste, avec de véritables mesures de verdissement», lançant notamment une pétition sur ce sujet. Lors de la Conférence Environnementale de septembre 2012, la LPO était présente aux différentes tables-rondes (énergie, fiscalité, biodiversité, gouvernance), soutenant en particulier le projet de création d’une Agence nationale de la biodiversité. Dès 2013, la LPO a mis en œuvre son programme «Urbanisme, Bâti & Biodiversité» (U2B), pour «impliquer la biodiversité dans l’urbanisme». En août 2015, la LPO lance une pétition pour «mettre fin au massacre illégal des oiseaux familiers», qui aura recueilli 322.929 signatures. La LPO utilise également l’arme judiciaire. En 2017, il y a eu 69 procédures judiciaires, principalement des plaintes pour atteintes aux oiseaux protégés et des infractions de chasse.
Pour mieux affirmer son côté généraliste, la LPO a décidé de développer pour 2012-2017 sept axes stratégiques nouveaux, parmi lesquels «Renforcement de la présence de la LPO sur le champ du respect du vivant et de la cause animale», «Évolution des actions de conservation vers les espaces pour répondre aux exigences de conservation des espèces» et «Extension du champ d’action de la LPO à la biodiversité». Concernant ce dernier axe, la LPO a mené des combats en 2015 en faveur des loups et des bouquetins. La LPO entend également «structurer une équipe opérationnelle d’actions militantes» et «développer l’action d’influence et le lobbying». La LPO a ensuite adopté un nouveau plan stratégique portant sur la période 2017-2021 avec quatre axes : «Démultiplier l’engagement en faveur de la biodiversité», «La mobilisation citoyenne», «Les activités de la LPO à l’international et outre-mer», «Sécuriser et optimiser le fonctionnement de la LPO».
Lobbying. La LPO déclare avoir dépensé moins de 10.000 euros annuellement depuiss 2017 pour des activités de lobbying auprès des députés et sénateurs. Elle a déclaré 2 actions de lobbying en 2022 et 2021 (contre 3 actions en 2020 et 2019, et 6 actions en 2018 et 2017).
La LPO est aussi très présente au sein des instances nationales de concertation et d’expertise. Par exemple, des représentants de la LPO siègent au Comité économique social et environnemental (CESE), le président est membre de la Conférence nationale de la transition écologique (CNTE), la LPO participe au Conseil national de la protection de la nature (CNPN), etc. La LPO participe à plusieurs comités de pilotage nationaux, dont la Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB), Natura 2000, Éviter-Réduire-Compenser (ERC), le Groupe national pour les milieux humides et la Stratégie nationale de création d’aires protégées (SCAP).

Depuis 2012, la LPO tente de déployer une stratégie de diversification des sources de financement, en diminuant la dépendance vis-à-vis du secteur public (30% de ses ressources en 2021) et en augmentant la contribution des fondations et des entreprises. Les ventes de la Boutique nature ont représenté 4,7 millions de recettes. Ces chiffres ne prennent pas en compte les associations LPO locales, régionales ou départementales. A titre d’exemple, la LPO Auvergne-Rhône-Alpes  a un budget d’environ 6 millions d’euros et la LPO PACA dépasse les 2 millions.

AnnéeProduitsChargesRésultat
202124.751.020 €24.000.126 €750.894 €
202021.727.341 €21.706.276 €21.065 €
201920.198.403 €20.035.423 €162.980 €
201817.792.579 €18.284.427 €-491.847 €
201715.548.355 €14.662.208 €886.147 €
201614.175.932 €13.651.532 €524.400 €
201512.560.351 €12.766.611 €-206.259 €
201412.883.244 €12.995.238 €-111.994 €
201313.258.401 €12.976.932 €281.468 €
201213.523.297 €13.732.345 €-209.048 €
201113.789.960 €13.718.914 €71.046 €
201012.026.849 €11.947.164 €79.685 €
200911.150.609 €10.668.268 €482.341 €
200810.066.296 €9.306.681 €759.615 €
20078.368.000 €8.278.028 €89.972 €

Répartition des financements

Principales sources extérieures de financement

En 2021, la LPO a reçu 7.511.000 euros de fonds publics. En 2020, l’Etat français a octroyé 2.957.667 euros de subventions à la LPO (contre 2.991.659 en 2019, 2.935.881 en 2018, 2.412.668 en 2017, 2.475.986 euros en 2016, 2.422.280 euros en 2015, 2.463.492 euros en 2014, 2.775.356 euros en 2013, 2.288.814 euros en 2012, 2.477.703 euros en 2011 et 3.461.598 en 2010). La même année, la LPO a reçu 685.820 euros des Conseils régionaux (contre 644.961 euros en 2019, 340.815 euros en 2018), 562.928 euros des Conseils généraux (contre 593.981 euros en 2019, 474.633 euros en 2018), 422.953 euros des communes (contre 344.221 euros en 2019, 304.526 euros en 2018). Les Agences de l’eau ont octroyé 289.540 euros (contre 272.238 euros en 2019, 293.122 euros en 2018). En 2020, l’Agence française pour la biodiversité a donné 576.762 euros (contre 228.334 euros en 2019). En 2016, la LPO a reçu a reçu 7000 euros de la Réserve parlementaire du Groupe écologiste à l’Assemblée nationale et 2000 euros de la sénatrice écologiste Corinne Bouchoux. La LPO reçoit aussi des aides de l’Union européenne (Life, Interreg, Feder…). En 2020, les subventions européennes s’élèvent à 1.493.478 euros (contre 1.502.976 euros en 2019, 1.584.292 euros en 2018, 1.524.701 euros en 2017, 1.155.185 euros en 2016).
Côté fonds privés, l’exercice 2019 s’est traduit par des financements de la part des entreprises et des fondations de l’ordre de 1.159.998 euros (contre 1.079.963 euros en 2018, 1.289.534 euros en 2017, 1.031.778 en 2016, 1.202.799 euros en 2015 et 870.000 euros en 2014). La LPO revendique 37 partenaires privés en 2019. Les «grands partenaires» de la LPO sont EDF (680.000 euros entre 2008 et 2011), le cimentier Cemex (plus de 500.000 euros entre 2003 et 2009), la Fondation Nature & Découvertes, VINCI Autoroutes. Parmi les autres partenaires en 2019, la LPO mentionne notamment : Aigle, Botanic, Bouygues Construction, Bouygues Immobilier, Danone, Enedis, la Fondation Léa Nature, Eiffage, RTE, Séché Environnement, SNCF, Vinci, Vrai!… Diverses fondations aident également la LPO comme la Fondation Mava, Fondation LISEA Biodiversité, Fondation du Patrimoine… La Fondation Nature & Découvertes a octroyé, en 2010, 29.393 euros de dons au siège national de la LPO, ainsi que bon nombre de subventions à des antennes locales de l’association. Entre 1994 et 2006, la Fondation Nature & Découvertes a donné environ 120.000 euros à la LPO nationale.

Ce contenu a été publié dans association, LPO. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.