Sortir du Nucléaire

9 rue Dumenge
69317 Lyon Cedex 04
Tél : 04 78 28 29 22
Email : contact@sortirdunucleaire.fr
Site : http://www.sortirdunucleaire.org

logo-sdnLe Réseau Sortir du nucléaire (SDN) fédère 893 associations qui soutiennent une charte demandant l’abandon des projets d’enfouissement des déchets nucléaires, de traitement du combustible usé, l’arrêt des exportations d’électricité, l’arrêt des réacteurs en fonctionnement, le non-renouvellement du parc nucléaire et l’abolition des armes nucléaires.
SDN privilégie quatre axes de campagne : les problématiques de la gestion des déchets et des matières radioactives ; opposition au «rafistolage» des vieux réacteurs et aux réacteurs de 3ème ou 4ème génération ; opposition au nucléaire civil et nucléaire militaire ; convergence de la lutte antinucléaire avec les autres luttes. SDN est à l’origine de nombreuses manifestations et actions contre le nucléaire, qu’il soit civil ou militaire. Depuis 2004, il est en pointe dans l’opposition à l’EPR ou à l’ITER (projet de recherche sur la fusion nucléaire). Il défraye quelques fois la chronique en révélant des documents confidentiels sur la sûreté nucléaire. Il a une force de lobbying importante auprès des élus, des collectivités, des syndicats, etc. Le Réseau adopte une posture radicale, refusant notamment de participer au Grenelle de l’environnement ainsi qu’à toute concertation avec la mission Granite sur l’enfouissement des déchets nucléaires. Il pratique aussi la guérilla juridique offensive avec une trentaine d’actions en cours à l’encontre d’Areva, d’EDF et du CEA.
Cependant, une grave crise interne a secoué le Réseau en 2010, marquée par le licenciement de Stéphane Lhomme, qui était porte-parole du réseau depuis 2002, et la révocation de membres du CA. En 2011, un autre administrateur claque la porte du conseil d’administration du Réseau, se demandant : «On ne sait plus très bien s’il est devenu une composante du mouvement pour une transition énergétique (…) ou s’il reste une organisation spécifiquement antinucléaire.» En 2014, le Réseau vote pour la réhabilitation des militants exclus en 2010 et a entamé une démarche de réconciliation. En 2016, le Conseil d’administration estime qu’«après des années de tumulte (…), un climat constructif s’est instauré, qui a permis le recentrage sur les objectifs fondamentaux du Réseau. (…) Désormais nous assumons pleinement une mise en cause globale du nucléaire “dit civil” et militaire».
Bien que ce conflit ait affecté la cohésion du Réseau, SDN reste une des principales références, avec la CRIIRAD, dans la lutte contre le nucléaire et l’accident de Fukushima a permis au Réseau de mobiliser davantage et d’être plus visible dans les médias.

Association de la loi de 1901, créée en 1997. Il s’agit d’une fédération de plus de 893 associations et de plus de 61.000 signataires de sa charte. Il existe aussi des associations locales «Sortir du nucléaire».

Conseil d’administration

  • Joël Domenjoud
  • Sylvain Houpert
  • Guy Jeannesson
  • Élisabeth Laporte
  • Rose-René Maschino

Equipe

  • Audrey Anouchian : Responsable boutique et matériel militant
  • Laure Barthélemy : Chargée de recherche et d’animation de la Surveillance Citoyenne des Installations Nucléaires
  • Nadia Boukacem : Secrétaire et chargée de l’accueil téléphonique
  • Guillaume Burato : Webmestre technique
  • Camila Curi : Coordinatrice des activités antinucléaires et du projet associatif
  • Anne-Lise Devaux : Coordinatrice administrative et levée de fonds
  • Louiselle Debiez : Chargée de communication
  • Pauline Di Nicolantonio : Chargée de campagne
  • Marie Frachisse : Coordinatrice des questions juridiques
  • Marie Liger : Chargée de la dynamique associative et des mobilisations
  • Charlotte Mijeon : Chargée de communication médias et des relations extérieures
  • Annie Orenga : Comptable
  • Wladimir Quénu : Maquettiste-Iconographe
  • Benoît Skubich : Webmestre éditorial
  • Hugo Trevisiol : Responsable Financier

Le Réseau Sortir du Nucléaire est issu de la mobilisation contre Superphénix. C’est à partir de 1995 que commence à se structurer le Réseau Sortir du Nucléaire, à l’initiative des Européens contre Superphénix. En 1997, la première assemblée générale de coordination nationale antinucléaire se déroule à Agen et rédige la charte du Réseau Sortir du Nucléaire. Sont présents à cette assemblée une trentaine de personnes représentants : les Européens contre Superphénix, le forum Plutonium, la Coordination nationale des collectifs contre l’enfouissement des déchets radioactifs, Greenpeace, le Comité Malville, Stop Golfech, les Amis de la Terre, le comité Stop Civaux, la FRAPNA, Les Verts, la LCR, etc. La charte qui fut établie repose sur la phrase : «Nous voulons une décision immédiate de sortie du nucléaire.»

Sortir du nucléaire (SDN) soutient les actions et luttes antinucléaires, qu’elles soient locales ou nationales. Il a mené différentes campagnes comme, depuis 2004, contre l’EPR, ou encore en 2008 et en 2009 sur le thème «ni nucléaire, ni effet de serre». En 2009, il organise une manifestation de 10.000 personnes à Colmar, pour demander la fermeture de la centrale de Fessenheim. SDN fait aussi un travail d’investigation, lui permettant d’avoir un impact médiatique important.  Ainsi, en novembre 2002, le Réseau, sur la base de documents de l’Autorité de sûreté nucléaire restés confidentiels, révèle que «34 réacteurs nucléaires français (sur 58) sont inadaptés au risque sismique». L’information fait la une des journaux télévisés et de quotidiens nationaux. De même, en 2004, lors de l’émission de télévision France Europe Express sur France 3, Stéphane Lhomme accuse Anne Lauvergeon (présidente d’Areva) de causer de graves atteintes à l’environnement et à la santé des travailleurs et riverains des mines d’uranium au Niger. Plus récemment, en janvier 2009, SDN révèle sur la base d’informations publiées sur le site Internet de l’Autorité de sûreté nucléaire que «les laboratoires de toutes les centrales nucléaires EDF ont perdu leurs agréments». Le Monde a consacré à cette affaire l’éditorial de son édition datée du 14 janvier 2009. En novembre 2010, en partenariat avec Greenpeace, SDN s’est beaucoup mobilisé à l’occasion du onzième transport de déchets vitrifiés de La Hague à Gorleben. En 2011, SDN a participé à de nombreuses actions contre les transports des déchets nucléaires. Cette campagne se poursuit encore avec SUD-Rail. Le 11 mars 2012, pour l’anniversaire de la catastrophe de Fukushima, SDN organise une chaîne humaine de 60.000 personnes entre Lyon et Avignon. En 2013, l’action est renouvelée à Paris, avec 20.000 manifestants, dont une forte participation internationale. En février 2013, environ 500 personnes se sont rassemblées devant le siège d’Areva pour «dénoncer la guerre pour l’uranium au Mali». En avril 2013, SDN lance la campagne «Nucléaire : de la mine aux déchets, tous concernés», afin de «mettre en lumière les différentes étapes de la chaîne du combustible» et les «nuisances qu’elle engendre». Pour cela, SDN a travaillé à renforcer ses équipes de vigies des transports sur le terrain. En mars 2014, une manifestation de 7000 personnes a été organisée en Alsace «pour exiger la fermeture de Fessenheim». En novembre 2014, près de 80 actions «Occupe ton rond-point» ont été organisées partout en France «pour dire STOP au rafistolage».
En 2016, SDN a principalement axé son activité autour de 4 thématiques et objectifs prioritaires : «soutenir et amplifier la lutte à Bure pour bloquer le projet Cigéo, s’opposer aux réacteurs EPR en construction à Flamanville et en projet à Hinkley Point, empêcher la prolongation des réacteurs vieillissants et obtenir des avancées en faveur du désarmement en soutenant l’ensemble des acteurs mobilisés contre le nucléaire militaire». Afin de dénoncer la «faillite économique de la filière nucléaire», SDN mis en avant le slogan «Nucléaire, arrêtons les frais !», avec une pétition lancée avec cette thématique. En février 2016, SDN a organisé le premier Congrès du mouvement antinucléaire, à Angers, avec «pour ambition de réunir toutes les composantes du mouvement antinucléaire français».
SDN publie une revue trimestrielle Sortir du nucléaire qui est tirée à 15.000 exemplaires. Le Réseau diffuse diverses publications, notamment la brochure Changeons d’ère, sortons du nucléaire (340.000 exemplaires) et la carte «Nucléaire, danger permanent» (215.000 exemplaires).
S’appuyant sur «une surveillance citoyenne efficace», SDN manie aussi l’arme juridique avec trente dossiers en cours à l’encontre d’Areva, d’EDF et du CEA, «qu’il soit question de pollution radioactive ou de manquements à la réglementation environnementale, ou encore qu’il s’agisse d’empêcher de grands projets de l’industrie nucléaire». Le Réseau revendique près d’une dizaine de victoires juridiques.

Jusqu’à présent, l’association est presque en autofinancement total, les adhésions et dons représentant près de 88% des entrées. Cependant, certains dons proviennent d’entreprises mais l’association ne mentionne pas combien et pour quel montant. Près de la moitié des recettes est effectuée par prélèvement automatique.
Le Réseau Sortir du Nucléaire (SDN) se targue de ne recevoir aucune subvention d’exploitation. En 2019,  SDN a reçu 12.800 euros de subventions, mais provenant du fonds de dotation Pour un futur sans nucléaire, géré par le Réseau. Ce fonds a été créé en 2011 afin de recueillir des legs ou donations importantes. Pour l’exercice 2015-2016, le fonds de dotation a reçu un don de 50.000 euros. Les subventions restent cependant modestes : environ 13.000 euros en 2016-2017, 16.500 euros en 2015-2016 (OAA, Fondation Mifran, Fondation Horizon), 11.500 euros en 2014-2015, 24.525 euros en 2013-2014 (Fondation Patagonia, Fondation Horizon, OAA), contre 4000 euros en 2012-2013, et 29.296 euros en 2011-2012. En 2016, l’association a reçu 3000 euros du sénateur André Gattolin.  A mentionner aussi une subvention de 24.000 euros accordée par une fondation française en raison de difficultés de trésorerie début 2010. Il s’agit sans doute de la Fondation pour une Terre humaine qui a participé au financement du «Jeûne-action» pour l’abolition des armes nucléaires qui a eu lieu à Paris du 26 avril au 7 mai 2010.
De plus, compte tenu de la «situation financière inquiétante» au moment de l’Assemblée Générale de 2009, leur Commissaire aux comptes avait déclenché une procédure d’alerte en janvier puis en mars 2010. A sa demande, l’ensemble de l’équipe salariée de l’association a été mis en chômage partiel à hauteur de 50% pour la période du 26 avril au 31 décembre 2010. En août 2016, SDN estime que sa situation financière «reste fragile et à consolider. Nous avons régulièrement des problèmes de trésorerie : nous vivons au jour le jour».
A noter qu’en raison du passage de la comptabilité en année civile, le compte de résultat 2016-2017 a été établi sur 16 mois.

AnnéeProduitsChargesRésultat
2020963.361 €888.597 €74.763 €
20191.059.350 €966.466 €92.884 €
20181.039.402 €1.045.369 €-5967 €
2016-20171.610.468 €1.475.604 €134.864 €
2015-20161.126.972 €1.077.523 €49.449 €
2014-20151.154.194 €1.167.248 €-13.054 €
2013-20141.044.833 €993.720 €51.113 €
2012-20131.042.317 €1.094.129 €-51.812 €
2011-20121.180.081 €1.174.386 €5695 €
2010-20111.165.411 €1.115.952 €49.459 €
2009-20101.032.712 €1.015.092 €17.620 €
2008-20091.031.422 €1.064.262 €-32.840 €
2007-2008968.229 €1.006.095 €-37.866 €
2006-2007972.138 €981.227 €-9089 €

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