ARTAC (Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse)

57/59 rue de la Convention
75015 Paris.
Tél : 01.45.78.53.53
E-mail : artac.cerc@gmail.com
Site : http://www.artac.info

logo-artac

Au départ, l’ARTAC est une association anticancéreuse ayant de nombreux administrateurs représentant l’industrie pharmaceutique, comme les laboratoires Servier, Sanofi, Pasteur-Vaccin, etc. Au milieu des années 90, l’ARTAC connaît des difficultés financières à cause d’«une diminution des sous-traitances commanditées par l’industrie pharmaceutique». Au début des années 2000, l’activité d’ARTAC n’est plus principalement orientée vers la recherche thérapeutique, mais consiste à prouver que l’accroissement de la plupart des maladies, dont le cancer, est dû à la pollution. Aujourd’hui, «l’équipe» de recherche se résume à deux personnes : le professeur Dominique Belpomme et le biochimiste Philippe Irigaray. De plus, le cancer n’est pas la seule maladie sur laquelle travaille l’association aujourd’hui puisqu’une bonne partie de son activité concerne par exemple l’électrosensibilité et les effets des champs électromagnétiques sur la santé.
L’association est entièrement centrée sur la personnalité du professeur Belpomme, exploitant son aura de cancérologue dans les médias et dans les conférences pour lancer des messages alarmistes concernant les dangers de la pollution sur la santé. D’ailleurs, l’ARTAC est peu connue, alors que le professeur Belpomme jouit d’une certaine notoriété publique. Le site de l’ARTAC oriente notamment vers les consultations en cancérologie et en santé environnementale du professeur Belpomme.
Bien qu’elle se soit appuyée sur différentes ONG écologistes pour se lancer dans le créneau de la santé environnementale, l’ARTAC tente de garder quelque peu ses distances avec elles, du moins en apparence, afin de limiter son image militante et préserver son image d’institut de recherche. Pour atténuer son image militante, l’ARTAC cible désormais davantage les membres de la profession médicale. Ainsi, le Troisième colloque de l’Appel de Paris organisé par l’ARTAC en avril 2011 s’est adressé aux médecins et autres professionnels de santé. En outre, depuis cette date, l’ARTAC organise des formations en santé environnementale. Dans la même dynamique, l’ARTAC est devenue la représentante en France de l’International Society of Doctors for Environment (ISDE). Enfin, Dominique Belpomme ambitionne d’être un acteur de lobbying européen, en créant, avec notamment Corinne Lepage, une sorte d’ARTAC européenne – l’European Cancer and Environment Research Institute (ECERI) – en juillet 2011 à Bruxelles.

Association de la loi de 1901, créée en 1984. L’ARTAC tente depuis plusieurs années d’obtenir la Reconnaissance d’utilité publique. En juin 2016, l’administration avait refusé en demandant à l’association «un plus grand nombre d’adhérents présents lors des AG», de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour faire valider les nouveaux statuts et d’avoir un exercice financier à l’équilibre pour 2016. Un nouveau dossier a dû être déposé en février 2018.

Bureau

  • Dominique Belpomme : président
  • Philippe Thiebaut : vice-président d’honneur
  • Etienne Riondet : secrétaire général
  • Jean Salomon : trésorier
  • Jean Huss : conseiller du président

Conseil d’administration

  • Dominique Belpomme
  • Philippe Thiebaut
  • Louis Nicolas
  • Jean Salomon
  • Jean-Claude Boudet
  • Etienne Riondet
  • Jean Goasgen
  • Raymonde Guillot
  • Marie-Jeanne Couvreux
  • Monique Naviaux
  • Cécile Renson Robveille
  • Patrick Espagnet
  • Alain Boissinot
  • Romain Gire
  • Jean Huss
  • Jean-François Armanini
  • Marie-Odile Bertella-Geffroy
  • Olivier Cachard
  • Franck Laval

Equipe

  • Phillipe Irigaray : délégué général – directeur des recherches scientifiques
  • Fatou Diop : assistante de direction
  • Sarra Selatnia : chargée de projets

Conseil scientifique

  • Luc Montagnier : président d’honneur
  • Lionel Alix
  • Laurence Bonhomme-Faivre
  • Ernesto Burgio
  • Roseline Ferrari
  • Lennart Hardell
  • Gérard Ledoigt
  • Pierre Meneton
  • Pierre-Henri Villard

De 1984 à 2002, l’ARTAC s’est concentrée sur son objet, à savoir la recherche thérapeutique sur le cancer. En 2002, le professeur Dominique Belpomme se convertit aux thèses écologistes concernant l’impact de la pollution sur l’accroissement des maladies. A l’époque, le créneau de la santé environnementale en France n’est occupé par personne, et le professeur Belpomme décide de façon opportune de l’occuper. Pour se faire connaître auprès des milieux écologistes qui lui sont totalement étrangers, Dominique Belpomme va s’appuyer en particulier sur l’aide de François Veillerette ainsi que de la revue L’Ecologiste. En 2004, le professeur Dominique Belpomme va acquérir une notoriété publique avec le succès de son livre Ces maladies créées par l’homme, dans lequel il dresse un tableau apocalyptique concernant l’impact de la société industrielle sur la santé publique, et avec le succès d’un colloque international organisé par l’association sur le thème «Cancer, environnement et société». C’est à l’issue de ce colloque que sera lancé l’Appel de Paris contre la pollution, présenté par Dominique Belpomme et quelques personnalités médiatiques comme Corinne Lepage, Nicolas Hulot, le professeur Luc Montagnier et le professeur Lucien Israël, Appel qui aura un important retentissement médiatique.

Les activités de l’ARTAC sont ponctuées par les multiples interventions du professeur Belpomme dans les médias et dans des conférences. Depuis le succès de leur colloque à l’UNESCO en 2004 avec la promulgation de l’Appel de Paris, l’ARTAC organise régulièrement un événement de ce type. Ainsi, en 2006 un deuxième colloque a été organisé afin de présenter un «Mémorandum» de 164 mesures pour lutter pour une «santé durable». Un troisième colloque a eu lieu en avril 2011 sur la question de la santé des enfants, en ciblant comme public les professionnels de la santé. Depuis lors, l’association dispense régulièrement des formations en santé environnementale destinées aux professionnels de la santé. Un quatrième colloque s’est déroulé en novembre 2014 avec l’idée de «faire reconnaître les atteintes à la santé et à l’environnement comme crime contre l’humanité». En mais 2015, un cinquième colloque a eu lieu à Bruxelles pour faire «état de nos découvertes en matière d’électrohypersensibilité (EHS) et de sensibilité multiple aux produits chimiques (MCS)».
En 2007, l’ARTAC a été impliquée dans le dossier du chlordécone aux Antilles, suite à la publication du rapport polémique réalisé sur le sujet en 2007 par Dominique Belpomme. Depuis ces dernières années, l’ARTAC est très présent sur les thématiques de l’électrosensibilité et des effets des champs électromagnétiques sur la santé. En avril 2010, l’ARTAC et le CRIIREM, en étroite collaboration avec Robin des Toits ont décidé d’unir leurs efforts dans un cadre commun dénommé «Alliance Scientifique pour le Traitement et la Reconnaissance des malades Electrosensibles» (ASTRÉ). Début 2014, l’ARTAC a créé un site dédié EHS & MCS à l’hypersensibilité aux champs électromagnétiques et/ou aux produits chimiques. Il y a aussi des interventions régulières contre les incinérateurs.
Fin juillet 2011, à l’initiative de l’ARTAC, l’European Cancer and Environment Research Institute (ECERI) a été créé avec son siège à Bruxelles. Parmi les membres fondateurs de l’institut, mentionnons : Dominique Belpomme, Corinne Lepage, Paul Lannoye (ex-député européen du parti Ecolo), Jean Huss (député vert luxembourgeois et président de la commission santé-environnement du Conseil de l’Europe). L’ECERI a vocation à devenir l’équivalent de l’ARTAC à l’échelon européen. Corinne Lepage justifie l’intérêt de créer l’ECERI car «le système actuel d’expertise est largement dans les mains des lobbies et prive la société d’une expertise indépendante menée dans le seul but de servir l’intérêt général». Fin 2013, l’ECERI a publié une expertise concernant 5 produits phytosanitaires utilisés par épandage aérien aux Antilles à la demande de l’Association Médicale pour la Sauvegarde de la Santé et de l’Environnement en Martinique.
En mars 2017, l’ARTAC annonce rédiger un Guide de santé, axé sur la prévention du cancer et des autres maladies d’origine environnementale, sous l’égide de la Fondation Léa Nature.
L’ARTAC affirme avoir découvert un marqueur métabolique naturel des cancers, «permettant un diagnostic plus précoce et surtout le développement d’une nouvelle voie thérapeutique», et a déposé deux demandes de brevet en 2014. L’obtention du brevet a été publiée au Bulletin européen des brevets en octobre 2017, avec l’appellation «Utilisation du methylglyoxal pour la détection précoce et le diagnostique des cancers ».

Les partenaires affichés de l’ARTAC sont : Groupe Léa Nature, Kudzu Science, ColisConsult et Bodhisens. Toutefois, l’association est opaque concernant les sommes octroyées par les donateurs. En 2010, l’ARTAC affichait un autofinancement de 99% (44% pour les dons, 31% pour les conférences, 10% pour les legs, 10% pour les dons en nature, 4% pour les cotisations) et seulement 1% de subvention. Fin 2016, l’ARTAC comptait 317 adhérents à jour de cotisation. En décembre 2017, l’ARTAC déclare faire face à une baisse croissante des adhésions, des dons et des legs.
On sait par exemple que l’ARTAC a reçu une subvention d’Osato Research Institute pour l’un de ses protocoles de recherche. Concernant des travaux de l’ARTAC sur le chlordécone, publiés en septembre 2011, il est établi que l’ARTAC a reçu des subventions du Groupe Léa Nature ainsi que de deux structures dépendant de la Grande Loge Nationale Française – l’Oeuvre d’Assistante Fraternelle et la Fondation pour la promotion de l’homme. Cette dernière a aussi contribué pour l’organisation du 3e Colloque de l’Appel de Paris en 2001, tout comme la Mutuelle des Pays de Vilaine. Comme autre source de financement, l’ARTAC organise depuis 2011 des formations en médecine environnementale qui s’adressent aux professionnels de la santé. Ces sessions se font dans le cadre de la Société internationale des docteurs pour l’environnement (ISDE), représentée en France par l’ARTAC. En mars 2017, un concert a été organisé permettant de récolter plus de 3500 euros au bénéfice de l’ARTAC.

AnnéeProduitsChargesRésultat
2016342.785 €335.936 €6.849 €
2015494.184 €478.340 €15.844 €
2014321.316 €314.963 €6353 €
2013non connunon connunon connu
2012non connunon connunon connu
2011278.872 €271.511 €7301 €
2010253.535 €246.745 €6790 €
2009278.872 €209.050 €69.822 €
2008206.895 €189.799 €17.096 €
2007234.900 €230.600 €4300 €

 

Ce contenu a été publié dans ARTAC, association. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.