Président de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
Gérant d’Eole Conseil
Né le 30 avril 1955 à Lille, Nicolas Hulot est engagé, après de petits boulots, comme photoreporter en 1973 pour l’agence de presse Sipa, ce qui l’amène à faire des reportages aussi bien en France qu’à l’étranger (Guatemala, Afrique du Sud, Rhodésie, etc.). En 1980, il participe au rallye Paris-Dakar. Il débute ensuite dans les médias sur France Inter, comme animateur-reporter en commentant des événements moto, et à la télévision, dans une émission pour enfants. En parallèle, de 1976 à 1993, il coordonne des expéditions comme la traversée de la Manche en planche à voile, une expédition au Pôle Nord magnétique, une descente du Zambèze à la pagaie, etc. Le grand tournant est amorcé en 1987, quand il présente l’émission télévisée «Ushuaïa, le magazine de l’extrême», diffusée sur TF1. De 1996 à 1997, il est producteur et animateur de l’émission Opération Okavango sur TF1 et, depuis octobre 1998, de l’émission Ushuaïa Nature, toujours sur TF1. Il est l’inspirateur de la nouvelle chaîne Ushuaïa TV, lancée sur le câble en 2005 et appartenant au Groupe TF1. Le magazine mensuel Ushuaïa voit le jour en 2006. Profitant du succès de ses émissions, il crée en 1990 la Fondation Ushuaïa (rebaptisée en 1995 la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l’homme), avec l’aide de Jacques Chirac, alors maire de Paris, et sa fille, Claude. Les premiers mécènes seront la Mairie de Paris, Rhône-Poulenc, EDF et, un peu plus tard, L’Oréal. En 1999, Nicolas Hulot crée, avec l’aide du philosophe Dominique Bourg, un Comité de veille écologique au sein de sa fondation qui devient rapidement une force de lobbying et de «brainstorming» auprès des pouvoirs en place. Introduit par Nicolas Hulot, Dominique Bourg participe à la «cellule environnement» du Premier ministre Raffarin et intègre en 2002 la Commission Coppens, chargée de réfléchir sur la Charte de l’environnement. La même année, Nicolas Hulot a accompagné le président Chirac au Sommet de la Terre à Johannesburg, et il refuse le poste de ministre de l’Écologie que lui a proposé le chef de l’Etat. En 2004, il rencontre Jean-Paul Besset après que celui-ci ait publié un livre intitulé Comment ne plus être progressiste… sans devenir réactionnaire, véritable pamphlet écologiste décroissant. Besset devient alors le coordinateur du Pacte écologique et explique que, malgré les parcours différents, «nous sommes tombés d’accord sur l’essentiel». Dans la foulée, Jean-Paul Besset est devenu le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Certains considèrent à l’époque Jean-Paul Besset comme le «nouveau mentor intellectuel» de Nicolas Hulot qui lui aurait fait opérer «un petit virage dans sa pensée politique». En 2005, Nicolas Hulot lance avec l’Ademe l’opération «Défi pour la Terre» qui vise à faire engager le public, les collectivités ou les entreprises à adopter des gestes de la vie quotidienne plus respectueux de l’environnement. En novembre 2006, il lance le Pacte écologique – un semble de mesures écologiques – afin d’imposer le thème de l’écologie dans la campagne présidentielle française. Après avoir envisagé d’être candidat à l’élection présidentielle, il se retire en janvier 2007 alors que le Pacte écologique a été signé par la plupart des candidats des partis «de gouvernement» et par plus de 700.000 personnes. Nicolas Hulot, ainsi que plusieurs membres de sa fondation, ont pleinement participé au Grenelle de l’Environnement. En octobre 2009, il sort un film au cinéma intitulé Le syndrome du Titanic qui s’avère être un échec, l’incitant à se mettre en retrait pendant un an. En novembre 2010, il fait un discours à l’occasion de la naissance d’Europe Ecologie-Les Verts lors des Assises de Lyon, volant la vedette à Eva Joly et laissant à nouveau planer le doute sur ses intentions de se présenter à l’élection présidentielle. Le 13 avril 2011, Nicolas Hulot saute le pas en se déclarant candidat pour l’élection présidentielle de 2012. A la suite de cela, il démissionne de sa Fondation et fin décembre 2011 marque également l’arrêt de l’émission Ushuaïa Nature, ainsi que la fin de la collaboration entre TF1 et Nicolas Hulot. Après son échec à devenir le candidat d’EELV pour la présidentielle, il retrouve la présidence de sa fondation le 22 novembre 2011. Le 6 décembre 2012, en vue de la conférence sur le climat à Paris fin 2015, il est nommé «envoyé spécial pour la protection de la planète» par le président François Hollande. En novembre 2014, il se prononce pour l’abandon du barrage contesté de Sivens. En juillet 2015, Nicolas Hulot organise le Sommet des Consciences à Paris, réunissant plus d’une quarantaine personnalités morales et religieuses du monde entier pour lancer un «Appel des Consciences pour le climat». En février 2016, il refuse d’entrer au gouvernement à la tête d’un grand ministère en charge de l’écologie. Il envisage de lancer un mouvement écologiste d’envergure, en vue de la présidentielle de 2017.
Nicolas Hulot a reçu différentes distinctions : Commandeur de la Légion d’honneur, Chevalier des Arts et Lettres, Officier de l’Ordre National du Mérite, Officier de l’Ordre du Lion du Sénégal.