Député européen d’Europe Ecologie-Les Verts
Membre de la Commission de l’Agriculture et du Développement Rural
Membre de la Délégation pour les relations avec les États-Unis
Faucheur Volontaire
http://jose-bove.eu
Né le 11 juin 1953 à Talence (Gironde), il a passé les premières années de sa vie aux Etats-Unis, où ses parents étaient invités en tant que chercheurs à l’université de Berkeley. Au début des années 70, il demeure seul à Paris et fréquente les milieux pacifistes et antimilitaristes, proches des mouvements chrétiens ouvriers. En 1971, il rencontre Alice Monier à la faculté de Bordeaux avec laquelle il se mariera. Il fera également connaissance de Jacques Ellul, un des précurseurs de la décroissance et qui sera l’une de ses sources d’inspirations. Objecteur de conscience, il est déclaré déserteur en 1972. En 1973, il participe au rassemblement national contre l’extension du camp militaire dans le Larzac, où il rencontre Bernard Lambert. Il sera aussi marqué par sa rencontre avec Lanza del Vasto, fondateur de la Communauté de l’Arche. Il s’installe en 1976 au Larzac pour élever des moutons, tout en poursuivant son militantisme antimilitariste. En 1978, José Bové et sa femme fondent un Centre cantonal des jeunes agriculteurs (CCJA), dont Alice devient vice-présidente. En 1981, il fonde le Syndicat des Paysans-Travailleurs de l’Aveyron, où se retrouvent les membres du CCJA. En 1987, il contribue à la création de la Confédération paysanne, dont il devient l’un des cinq secrétaires nationaux.
En 1995, il participe dans l’océan Pacifique à l’opération menée par Greenpeace contre la reprise des essais nucléaires. Il intervient également pour soutenir les mouvements des Tahitiens et des Kanaks. De 1996 à fin 2004, il est porte-parole de Via Campesina. En juin 1997, il participe au premier fauchage anti-OGM. Il fait également partie des membres fondateurs de l’association ATTAC en 1998. En août 1999, il participe au saccage d’un McDonald’s en chantier à Millau, dont la couverture médiatique exceptionnelle fera de José Bové une figure connue du grand public, notamment grâce aux articles de Jean-Paul Besset, alors correspondant du Monde. José Bové participe aux manifestations en marge du Sommet de l’OMC, à Seattle en décembre 1999, devenant ainsi une figure emblématique de l’antimondialisation. José Bové multiplie les interventions dans les manifestations antimondialisation et les actions anti-OGM. Toujours en 1999, il rencontre Denis Pingaud, directeur de la stratégie chez Euro-RSCG C&O et camarade de Jean-Paul Besset. A partir de ce moment, Denis Pingaud devient l’un des conseillers en communication de José Bové. En mars 2002, il se rend avec une délégation au palais présidentiel palestinien à Ramallah, dont ils craignent l’attaque. Alors qu’il sort à la tête d’une délégation en agitant un drapeau blanc, José Bové est arrêté par l’armée israélienne et expulsé. En mars 2002, il intervient lors du colloque «Défaire le développement, refaire le monde», qui marque le début du débat sur la décroissance. Lors du rassemblement Larzac 2003, Jean-Baptiste Libouban, responsable de la Communauté de l’Arche, propose à José Bové de créer le mouvement des Faucheurs Volontaires et en devient le véritable animateur. En avril 2004, il quitte la Confédération paysanne. Fin 2004 et début 2005, il se bat pour le non au référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l’Europe, jugeant celui-ci «ultra-libéral» et «antisocial». En juillet 2005, il intervient lors de la manifestation célébrant la fin de la «Marche pour la décroissance» et apparaît aussi régulièrement dans le journal La décroissance. En 2007, il se présente aux présidentielles avec un programme antilibéral mais ne faisant pas référence à la décroissance. Il récolte 1,32% des suffrages et a appelé à voter Ségolène Royal au second tour. Début 2008, il a entamé une grève de la faim pour obtenir un moratoire sur le MON 810. La décision du gouvernement allant dans ce sens là, José Bové est considéré comme victorieux par les médias et son activité de fauchage est légitimée.
En 2009, il se rapproche de Daniel Cohn-Bendit et devient tête de liste aux Européennes pour Europe Ecologie et est élu député dans la circonscription Sud-Ouest avec 15,82% des voix. De 2009 à 2014, il est vice-président de Commission de l’agriculture et du développement rural au Parlement européen. En septembre 2010, le Parlement européen adopte le Rapport rédigé par José Bové intitulé Des revenus plus justes pour les agriculteurs dans le cadre d’un meilleur fonctionnement de la chaîne alimentaire. Fin 2010, il s’engage dans un nouveau combat : le gel des prospections en vue d’extraire du gaz de schiste en France. En juin 2011, il soutient la candidature de Nicolas Hulot à la présidentielle, mais deviendra ensuite l’un des porte-parole de la candidate Eva Joly. En septembre 2012, il critique la décision d’EELV de voter, au Parlement français, contre la ratification du traité d’union budgétaire («TSCG»). En août 2012, il affirme : «On peut tirer le loup, parce que la priorité est de maintenir les paysans dans les zones de montagne.» Suite à cette déclaration, il est poursuivi par l’ASPAS pour «incitation à la destruction d’espèce protégée», mais l’association naturaliste est déboutée. En juillet 2013, il se porte candidat à la candidature de la présidence de la Commission européenne. En mai 2014, il est réélu député européen avec 11,48% des voix. En août 2014, il participe avec Greenpeace et les Faucheurs Volontaires à la destruction d’une parcelle de maïs MON810.
José Bové a un parcours judiciaire chargé en raison de sa participation à de nombreux fauchages, et a effectué plusieurs séjours en prison.