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Greenpeace France mène quatre campagnes principales : Climat-Energie, OGM, Forêts, Océans. La plus importante porte sur le thème «Climat-Energie», mobilisant 53% de ses dépenses de campagne en 2013. L’association mène des actions de lobbying auprès des responsables français, mais cible aussi les entreprises impliquées dans les énergies fossiles, comme avec la campagne contre l’exploitation des sables bitumineux par Total ou celle contre Volkswagen qui «s’oppose à deux lois européennes stratégiques pour la protection du climat». Quant au nucléaire, il a toujours été une campagne privilégiée de Greenpeace, avec des actions contre l’EPR et des blocages de convois de déchets nucléaires. Avec l’accident de Fukushima de mars 2011, Greenpeace a refait du nucléaire une de ses campagnes phares. Ainsi, en décembre 2011, l’intrusion de Greenpeace dans les centrales nucléaires de Nogent-sur-Seine et de Cruas ont eu un impact médiatique important, tout comme le survol de la centrale de Bugey en para-moteur le jour du débat présidentiel d’entre les deux tours. En juillet 2013, à Pierrelatte, des dizaines d’activistes de Greenpeace entrent dans la centrale nucléaire du Tricastin sur les structures de chargement des réacteurs n°1 et n°3. En février 2014, lors de la venue d’Angela Merkel à l’Elysée, cinq tonnes de charbon ont été déversées par Greenpeace devant le palais présidentiel pour dénoncer le charbon et le nucléaire. En mars 2014, des activistes de Greenpeace ont investi la centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace. En mars 2015, des militants de Greenpeace ont déployé sur l’eau une banderole avant d’en accrocher une autre au pont de la Concorde afin de rappeler à François Hollande ses promesses sur le nucléaire.
La campagne «Océans» a surtout porté sur la pêche du thon rouge et l’association demande un moratoire sur la pêche industrielle. En octobre 2014, Greenpeace a ciblé l’entreprise Petit Navire avec des actions coup de poings pour dénoncer la pêche avec dispositifs de concentration de poissons (DCP). La campagne «OGM» de Greenpeace reste relativement importante en France (contrairement à d’autres pays, comme aux Etats-Unis où Greenpeace ne mène plus campagne sur ce sujet depuis plusieurs années). Depuis le moratoire sur la culture du maïs transgénique MON810 en France, Greenpeace France s’attache à dénoncer les importations d’OGM en France et la présence d’OGM dans l’alimentation animale, «principale porte d’entrée des OGM dans notre assiette». En avril 2013, Greenpeace publie un rapport intitulé Le déclin des abeilles. En février 2014, Greenpeace a mis en ligne un guide interactif baptisé «Le Guetteur», répertoriant un certain nombre de grandes marques de produits alimentaires en les classant selon la présence d’OGM, l’utilisation de pesticides dits «tueurs d’abeilles» et également si la fabrication du produit est dépendante ou non de la pollinisation. Greenpeace parle de 150 marques décryptées mais, en fait, seulement 80 marques sur 154 ont répondu à leur questionnair. Peu de temps après, une application «Le Guetteur» a été lancée. Toujours en février 2014, Greenpeace déploie deux banderoles en forme de «maïs OGM» sur le Champ-de-Mars à Paris afin d’alerter sur le possible retour des OGM dans les champs français. Selon Anaïs Fourest, la chargée de projet OGM, Greenpeace va continuer à sa battre contre les OGM «mais aussi plus largement contre toutes les plantes résistantes aux herbicides, quelle que soit la technique utilisée pour les obtenir. Notamment la mutagenèse.» Enfin, la campagne «Forêts» vise principalement à dénoncer l’importation en France de bois illégal ou provenant de déforestations. Début 2013 à Caen, quinze militants procèdent à une saisie de bois illégal, accusant le gouvernement de ne pas appliquer le règlement sur le bois de l’Union européenne. En mars 2015, une dizaine de militants de Greenpeace ont déposé quatre tonnes de bois devant le ministère de l’Ecologie à Paris, pour protester contre les importations illégales de bois tropical.
En juin 2011, Greenpeace a notamment ciblé le fabricant de jouets Mattel, car «il s’approvisionne en papier d’emballage auprès d’Asia Pulp and Paper (APP), entreprise tristement célèbre pour son impact destructeur sur les forêts». En mars 2013, Greenpeace lance un défi à la haute couture sur trois segments de leurs chaînes d’approvisionnement : le cuir, le papier d’emballage et le textile. Ciblant notamment Hermès et Chanel, Greenpeace considère que «les modes de production de ces matières peuvent contribuer à la destruction des forêts en Indonésie, en Amazonie, et à la contamination toxique des ressources en eaux de la planète».