Ministre de la Transition écologique et solidaire
Député LREM
Fondateur et président du Parti écologiste
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Prônant «une écologie démocrate, qui passe par des compromis», François de Rugy affirme : «Je suis écologiste, mais je me sens de gauche – plutôt de centre-gauche, d’ailleurs.» Bien qu’ayant participé dans sa jeunesse au combat antinucléaire et à celui contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, François de Rugy n’est pas connu pour son engagement de terrain auprès du monde associatif écologiste. Il a en effet préféré s’investir dans le monde politique car «le travail associatif peut influencer mais jamais décider». Revendiquant le statut de «professionnel de la politique», il apparaît davantage comme un homme politique pragmatique et ambitieux qui «pense que les écologistes doivent exercer des responsabilités sans attendre d’être majoritaires».
Il dénonce aussi bien la dérive gauchiste d’EELV que les mouvements écologistes radicaux, déclarant préférer «l’élection et les moyens légaux à la casse ou au sabotage». D’ailleurs, il dénonce les mouvements «ecowarrior» et affirme que «les zadistes, non, ce n’est pas ma famille». Il s’inquiète aussi d’une «écologie autoritaire», du fait que «certains considèrent que nous sommes quasiment dans un état de guerre qui nécessite de telles décisions».
Sur le plan économique, il est éloigné des partisans de la décroissance et déclare : «J’assume une approche pragmatique de l’économie. Je ne fais pas partie de cette gauche qui cultive les postures anti-entreprises. Je suis pour qu’on défende les droits des travailleurs, mais je constate que si le travail est cher, il sera de plus en plus rare. Il faut donc continuer de baisser le coût du travail.» Malgré son approche libérale, il a défendu, en tant que candidat à la primaire de la gauche en 2017, des mesures radicales comme par exemple «la disparition à horizon 2040 de toute production d’électricité nucléaire» ou encore «100 % de véhicules neufs hybrides ou électriques en 2025».
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[tab name= »Parcours »]
Né le 6 décembre 1973 à Nantes, François de Rugy a été diplômé de Sciences-Po à Paris. Son engagement militant écologiste a d’abord débuté à l’Association nantaise de défense de l’environnement, qui s’occupait en particulier de thèmes liés à l’écologie urbaine. En 1991, il adhère à Génération écologie, le parti de Brice Lalonde. En 1994, il quitte le mouvement et fonde en 1995 l’association Ecologie 44 qu’il préside jusqu’en 1999.
En 1997, il adhère aux Verts. Il est candidat aux élections législatives de mai 1997 dans la 3e circonscription de la Loire-Atlantique, et recueille 3,87% des suffrages. La même année, Noël Mamère lui confie le poste de secrétaire général adjoint du Groupe radical, citoyen et vert à l’Assemblée nationale. En 2001, il est élu conseiller municipal de Nantes, dans le groupe des Verts. Adjoint au maire, chargé des transports, il est aussi l’un des vice-présidents de la communauté urbaine Nantes Métropole, chargé des déplacements. Il est élu député lors des élections législatives de 2007 dans la 1ère circonscription de la Loire-Atlantique, grâce à un accord avec le PS. Appartenant au groupe parlementaire de la Gauche démocrate et républicaine, il est élu secrétaire de l’Assemblée nationale le 27 juin 2007. Lors des municipales de 2008, il est le candidat unique de la gauche à Orvault mais ne recueille que 47,79% des voix. En 2012, il est réélu député avec 59% des suffrages, dans le cadre d’une candidature pour Europe Ecologie-Les Verts. Il devient coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, en tandem avec Barbara Pompili.
En août 2015, il quitte son parti s’expliquant ainsi : «Pour moi EELV, c’est fini. Le cycle ouvert par Daniel Cohn-Bendit en 2008 est arrivé à son terme. Aujourd’hui, on n’arrive plus à avoir les débats, ni de fond ni stratégiques, au sein d’un parti qui s’enfonce dans une dérive gauchiste», voire dans un «repli sectaire». Avec Jean-Vincent Placé, il crée une nouvelle formation politique pour réunir les écologistes «réformistes», ouvertement favorable à une alliance avec le Parti socialiste, baptisée «Ecologistes!» puis rebaptisée «Le parti écologiste» en juillet 2016. En mai 2016, il devient un des vice-présidents de l’Assemblée nationale. En tant que président du Parti écologiste, il se présente à la primaire citoyenne organisée en vue de la présidentielle de 2017. Il sera crédité de 3,82% des voix. En février 2017, il renonce à son engagement public de soutenir le vainqueur de la primaire, Benoît Hamon, et préfère s’engager aux côtés d’Emmanuel Macron pour la présidentielle.
En juin 2017, il est réélu député. Le 27 juin 2017, il est désigné président de l’Assemblée nationale. Le 4 septembre 2018, il est nommé ministre de la Transition écologique et solidaire.
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[tab name= »Bibliographie »]
- A quoi peut bien servir un député écolo, Les Petits matins, 2012.
- Ecologie ou gauchisme, il faut choisir, L’Archipel, 2015.
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