Zero Waste France (ZWF) est spécialisé dans la problématique des déchets et affiche comme objectif «une société zéro déchet, zéro gaspillages». Avec ses 4404 adhérents et 130 groupes locaux, ZWF mène campagne en faveur d’une gestion écologique des déchets, notamment avec leur réduction à la source (en quantité et en toxicité). La bataille contre l’enfouissement et l’incinération des déchets constitue l’un des axes forts de l’association, avec en particulier la mobilisation contre la reconstruction de l’incinérateur Ivry-Paris 13. ZWF propose notamment aux collectivités locales de changer leur gestion des déchets par différents moyens : détourner les déchets des filières dites «d’élimination» avec une politique de compostage domestique ou collectif, valorisation de l’organique en milieu urbain, mise en place de la redevance incitative, etc.
Depuis 2003, ZWF est fortement critiqué par le professeur en toxicologie Jean-François Narbonne sur le dossier des incinérateurs, les qualifiant de «démagogues (…) qui apeurent les foules», alors que l’ensemble des incinérateurs «rejette moitié moins de dioxine que les feux de cheminées». L’association, qui travaille surtout avec des campagnes de lobbying auprès des élus locaux et du grand public, a participé au Grenelle de l’environnement au sein du groupe «déchets». Toutefois, ZWF est toujours resté très critique sur les avancées du Grenelle dans ce domaine, allant même manifester le 4 mai 2010 devant l’Assemblée nationale «pour dénoncer la mainmise des lobbies sur le processus Grenelle».
Pour élargir son lobbying à l’échelle internationale, l’association a rejoint au début des années 2000, le réseau GAIA (Global Alliance for Incineration Alternatives) qui rassemble prés de 800 organisations militant contre l’incinération. En 2010, plusieurs organisations membres de GAIA (dont ZWF) ont créé le réseau Zero Waste Europe.
Association de la loi de 1901, créée en 1997. L’association est agréé pour la protection de l’environnement depuis 2007. En septembre 2014, le CNIID est rebaptisé «Zero Waste France». En 2021, ZWF revendique 130 groupes locaux, notamment à Lyon, Grenoble, Paris, Strasbourg, Vence, Rochefort, Rouen, Nice, Aix-Marseille, Montpellier, Corse.
Zero Waste France (ZWF) organise régulièrement des conférences ou des projections de documentaires avec débats (une vingtaine en 2011). Depuis 2008, l’association propose des formations sur la gestion des déchets. Ainsi, en janvier 2015, ZWF organise la première formation sur la mise en œuvre de la démarche Zero Waste en France (1280 euros par personne pour deux journées). En 2015, ZWF a organisé deux formations dans le cadre de son programme «Territoires Zero Waste», visant en particulier les collectivités territoriales.
En septembre 2010, ZWF a publié, en collaboration avec Les Amis de la Terre, une étude intitulée L’obsolescence programmée, symbole de la société du gaspillage, prenant comme exemple les appareils électriques et électroniques. ZWF n’hésite pas non plus à mener des actions plus militantes, comme en juin 2010, il est intervenu (avec Les Amis de la Terre et Agir pour l’environnement) lors d’une conférence de presse d’Eco-Emballages «pour informer les journalistes sur les dérives et dysfonctionnements liés à l’éco-organisme». Lors de la Semaine européenne de la réduction des déchets 2010, ZWF avait proposé une «autopsie» de poubelle en public, «afin de mettre en évidence le potentiel de réduction de nos déchets». Cette démarche bien relayée par les médias a incité ZWF à la renouveler, notamment sur des stands de sensibilisation. En novembre 2016, ZWF et sa quinzaine de groupes locaux se sont mobilisés dans le cadre de la Semaine européenne de la réduction des déchets.
En septembre 2010, ZWF a publié un guide à destination des élus locaux intitulé Agir localement pour une nouvelle politique déchet : clés de compréhension et bonnes pratiques. En avril 2011, ZWF a initié dans le 11e arrondissement de Paris, le projet «Mon commerçant m’emballe durablement». Cette initiative vise à développer l’utilisation d’emballages réutilisables et la réintroduction de la consigne dans le commerce alimentaire de proximité. En 2015, ZWF a créé et anime le Réseau VRAC afin d’aider les professionnels à mettre en place la vente en vrac. Avec plus de 300 membres début 2016, le Réseau VRAC va devenir une véritable association professionnelle.
Fin 2011, ZWF a été mandaté par l’association étudiante Sciences Po environnement pour réaliser un audit de la gestion des déchets sur le campus parisien de Sciences Po et proposer des pistes d’amélioration. En 2012, ZWF s’est engagé aux côtés d’une trentaine d’autres associations dans la campagne «Stop aux subventions à la pollution» lancée par le Réseau Action Climat France et la Fondation Nicolas Hulot. L’association a aussi publié un dictionnaire de 56 pages pour «donner une autre lecture des mots du vocabulaire déchets les plus compliqués». En juin 2013, ZWF lance sa campagne de mobilisation nationale «Je veux mon bac bio» pour le tri à la source des biodéchets, avec notamment une pétition qui rassemble près de 10.000 signataires. A l’occasion des élections européennes en mai 2014, ZWF a demandé aux candidats de s’engager sur ses propositions pour la révision des directives européennes sur les déchets qui commence en 2014. En novembre 2014, l’association publie le livre Le scénario Zero Waste. L’ouvrage sera vendu à plus de 5000 exemplaires. En parallèle, ZWF a lancé une pétition pour «la mise en œuvre d’une société Zero Waste». En septembre 2015, ZWF et le Collectif 3R ont présenté un Plan pour la Baisse des Ordures Ménagères, une alternative citoyenne zéro déchet à la reconstruction de l’incinérateur Ivry-Paris 13. En octobre 2015, en amont de la COP21, En amont de la COP 21, Zero Waste France, Zero Waste Europe et ACR+ ont présenté un rapport sur l’impact climatique de la gestion des déchets et les bénéfices des démarches Zero Waste en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Fin 2015, ZWF a été mobilisé à l’occasion de la COP21, notamment au sein de la Coalition Climat 21, organisant conférences, animations et formations. Dans ce contexte, l’association et le Collectif 3R ont organisé une action pour dénoncer l’incinérateur d’IP13. En novembre et décembre 2015, ZWF a organisé une «Caravane du droit» qui a sillonné la France pour aider dans leurs démarches juridiques des associations et collectifs qui se mobilisent autour de la question des déchets. En mai 2016, ZWF s’associe à ShareLex pour lancer un «LaboLex» afin de répondre aux questions concrètes sur l’ouverture de structures du réemploi et de la réutilisation. En juillet 2016 s’est déroulé le premier Festival Zero Waste avec quelque 5000 participants à 200 sessions (atelier pratique, conférences…) du Festival. En octobre 2016, ZWF récolte 31.115 euros grâce à un financement participatif afin de mettre en place dès 2017 la «Maison du Zéro déchet», «le premier lieu entièrement consacré aux démarches zéro déchet (individuelles, territoriales, entrepreneuriales) en France, et plus globalement à l’économie circulaire, la consommation responsable et solidaire». En juin 2017, ZWF dénonce «l’introduction de nouveaux couverts jetables et d’un suremballage supplémentaire chez McDonald’s». Le 1er juillet 2017, la Maison du Zéro déchet ouvre ses portes. Elle comporte une boutique et organise des ateliers pratiques, conférences, projections-débat ou encore formations.
Contentieux : ZWF est engagé dans des recours juridiques, souvent avec d’autres associations. En 2021, l’association (avec deux autres associations) a déposé un recours contre un projet d’incinérateur en Ile-de-France, à Créteil. Elle est aussi engagée dans un recours à l’encontre de l’incinérateur de la Chapelle-Saint-Luc dans l’Aube ainsi qu’un autre contre la reconstruction de l’incinérateur d’Ivry-Paris XIII en région parisienne.
Lobbying : ZWF déclare avoir dépensé entre 10.000 et 25.000 euros en 2019 et en 2020 pour des activités de lobbying auprès des députés et sénateurs. L’association n’a pas déclaré ses dépenses de lobbying pour 2017, 2018 et 2021. Elle a déclaré 8 actions de lobbying en 2021 (contre 4 en 2020, 2 en 2019, 6 actions en 2018 et 2 actions en 2017).
Année | Produits | Charges | Résultat |
2023 | 580.356 € | 541.297 € | 39.059 € |
2022 | 739.898 e | 684.824 € | 55.074 € |
2021 | 640.391 € | 629.297 € | 11.095 € |
2020 | 663.633 € | 639.066 € | 24.567 € |
2019 | 575.040 € | 561.263 € | 13.777 € |
2018 | 601.977 € | 509.583 € | 92.393 € |
2017 | 402.325 € | 398.830 € | 3495 € |
2016 | 462.709 € | 454.883 € | 7826 € |
2015 | 436.474 € | 438.263 € | -1789 € |
2014 | 409.085 € | 426.373 € | -17.288 € |
2013 | 235.696 € | 238.349 € | -2653 € |
2012 | 229.115 € | 223.105 € | 6010 € |
2011 | 234.217 € | 223.565 € | 10.652 € |
2010 | 240.799 € | 213.976 € | 26.823 € |
2009 | 222.992 € | 240.631 € | -17.639 € |
Répartition des financements
Principales sources extérieures de financement
2023 |
Ademe | 43.000 € |
Fondation pour le progrès de l'Homme | 40.000 € |
Enowe | 30.000 € |
Ministère de l'Ecologie | 30.000 € |
MAIF | 20.000 € |
Break Free From Plastic | 19.300 € |
Zero Waste Europe | 16.875 € |
RATP | 10.000 € |
Banque de France | 7600 € |
2022 |
Ademe | 66.577 € |
Fondation pour le progrès de l'Homme | 40.000 € |
MAIF | 30.000 € |
Ministère de l'Ecologie | 30.000 € |
WWF | 22.000 € |
Zero Waste Europe | 15.200 € |
DRIEAT Ile-de-France | 5000 € |
2021 |
Ademe | 80.000 € |
MAIF | 40.000 € |
Fondation pour le progrès de l'Homme | 40.000 € |
Ministère de l'Ecologie | 30.000 € |
Aides à l'emploi (IDF) | 10.247 € |
Zero Waste Europe | 8600 € |
2020 |
Ademe | 142.319 € |
MAIF | 40.000 € |
Ministère de l'Ecologie | 30.000 € |
Green Friday | 18.923 € |
1% for the Planet | 17.645 € |
Aides à l'emploi (IDF) | 11.104 € |
Subventions européennes | 7000 € |
2019 |
Ademe | 40.000 € |
Ministère de l'Ecologie | 30.000 € |
Subventions européennes | 17.500 € |
DRJSCS - FDVA | 13.000 € |
Aides à l'emploi (IDF) | 12.333 € |
Ville de Paris | 10.000 € |
Vitamont | 7500 € |
Recyclivre | 6445 € |
DRIEE | 6000 € |
Fondation Léa Nature | 5000 € |
2018 |
Ademe | 81.400 € |
Ministère de l'Ecologie | 30.000 € |
Aides à l'emploi (IDF) | 27.760 € |
Maif | 20.000 € |
Secours Catholique | 20.000 € |
Fondation Léa Nature | 10.000 € |
Green Friday | 8000 € |
Camif | 5509 € |
Zero Waste Europe | 4500 € |
Spareka | 3500 € |
2017 |
Aides à l'emploi (IDF) | 33.801 € |
Ministère de l'Ecologie | 30.000 € |
Fondation Changing Market | 19.000 € |
Mairie de Paris | 17.400 € |
Fondation Lemarchand | 10.000 € |
Day by Day | 7850 € |
Région Ile-De-France | 5000 € |
La Poste | 5000 € |
Réserve parlementaire | 2000 € |
2016 |
Fondation Carasso | 54.420 € |
Aides à l'emploi (IDF) | 43.427 € |
Ministère de l'Ecologie | 30.000 € |
Ademe | 20.000 € |
Fondation Changing Market | 19.000 € |
Région Ile-de-France | 11.750 € |
Réserve parlementaire | 5000 € |
Fondation Vitamont | 5000 € |
Fondation Léa Nature | 3500 € |
2015 |
Fondation Carasso | 54.420 € |
Région Ile-de-France
| 38.750 € |
Aides à l'emploi (IDF) | 29.368 € |
Ministère de l'Ecologie | 28.000 € |
Mairie de Paris | 13.500 € |
Réserve parlementaire EELV | 6000 € |
Réserve parlementaire Arnaud Leroy (PS) | 6000 € |
Fondation Léa Nature | 1500 € |
2014 |
Fondation Carasso | 117.000 € |
Ministère de l'Ecologie | 33.000 € |
Région Ile-de-France | 15.000 € |
Réserve parlementaire EELV | 15.000 € |
Aides à l'emploi (IDF) | 12.932 € |
2013 |
Ministère de l'Ecologie | 16.219 € |
Aides à l'emploi (IDF) | 10.917 € |
Patagonia Foundation | 8879 € |
Réserve parlementaire EELV | 8000 € |
Lush | 5000 € |
2012 |
Aides à l'emploi (IDF) | 13.833 € |
Ministère de l'Ecologie | 15.000 € |
Patagonia Foundation | 8125 € |
Citizen Green | 7000 € |
Fondation Un monde par tous | 5000 € |
Réserve parlementaire | 3500 € |
2011 |
Aides à l'emploi (IDF) | 17.744 € |
Ministère de l'Ecologie | 19.000 € |
Patagonia Foundation | 8125 € |
Citizen Green | 7000 € |
Fondation Un monde par tous | 5000 € |
Fondation Nicolas Hulot | 5000 € |
Réserve parlementaire | 4000 € |
2010 |
Aides à l'emploi (IDF) | 29.750 € |
Ministère de l'Ecologie | 15.000 € |
Patagonia Foundation | 5852 € |
Réserve parlementaire | 4000 € |
WWF | 3600 € |
Health Care Without Harm | 1474 € |