Ecologie au centre (ex-Alliance écologiste indépendante)

6, rue Emile Gilbert
75012 Paris
Tél. : 06 25 45 30 01
Email : info@ecologieaucentre2022.fr
Site : https://ecologieaucentre2022.fr/

Profil

Ecologie au centre (ex-Alliance écologiste indépendante, AEI) est un parti politique centré sur son fondateur et principal financeur, à savoir l’ancien chef d’entreprise Jean-Marc Governatori. Avec à peine 100 adhérents, l’Ecologie au centre tente de percer en scellant des alliances au moment des échéances électorales, soit avec de petits partis comme elle, soit avec des partis plus importants, comme en 2019 avec Europe Ecologie-les Verts pour les Européennes, Jean-Marc Governatori devenant notamment «référent végétarien végan pour la liste». Ce pari a d’ailleurs été payant, puisque deux responsables du parti ont été élus au Parlement européen sur la liste de Yannick Jadot. Pour les municipales de 2020, l’Ecologie au centre a conclu un nouvel accord avec EELV et Jean-Marc Governatori est ainsi devenu tête de liste à Nice, avec le soutien du parti de Yannick Jadot, ce dernier affirmant «que nous défendons globalement le même projet, les mêmes valeurs».
L’Ecologie au centre se positionne «au-delà de la droite et de la gauche» et «veut dépasser notre société de consommation productiviste et individualiste pour aller vers une société coopérative où prospère la frugalité heureuse». Le parti s’aligne sur les combats écologistes habituels (opposition au nucléaire, aux OGM, aux pesticides…) et notamment le rejet de la croissance. Jean-Marc Governatori affirme ainsi que «la recherche de croissance économique est un mythe dangereux et inutile», précisant que «cette obsession de croissance n’est pas la solution, c’est le problème». Toutefois, son parti insiste en particulier sur deux thématiques. D’abord, la protection animale, à tel point que l’Ecologie au centre a proposé en 2010 à Brigitte Bardot de se présenter à la présidentielle car «nous pensons à vous comme la meilleure personne qui pourrait nous représenter à la présidentielle de 2012 », et cela malgré les accointances de l’ancienne vedette avec l’extrême droite. Ensuite, la santé. Jean-Marc Governatori affirme avoir «été formé à la naturopathie dans mon adolescence par Pierre Valentin Marchesseau», fondateur de l’Institut d’Hygiène Vitale. Son parti recommande ainsi de «reconnaître les médecines non-conventionnelles» et affirme : «La cause de la maladie, c’est le manque d’harmonie. On peut “guérir” la maladie avant qu’elle ne s’installe. Quand la disharmonie commence à pénétrer en nous (la jalousie, la désespérance, la médisance, les surcharges en tous genres), c’est déjà la maladie qui s’installe car elle n’est rien d’autre qu’un désordre. Si l’harmonie est en nous, elle repousse le désordre.» Dans un de ses ouvrages, Jean-Marc Governatori n’hésite pas à dénoncer la «bombe médicamenteuse», cautionnant même les idées complotistes selon lesquelles «le virus du sida est le fruit de tests scientifiques américains avec des vaccins». On trouve d’ailleurs ponctuellement des praticiens de pseudo-médecines sur les listes de l’Ecologie au centre, ou des militants antivaccins comme Sylvie Simon.
En 2007, quelques jours avant le premier tour des législatives, l’ancien juge et député UMP Georges Fenech avait pointé les «liens» entre des représentants de l’Ecologie au centre (alors baptisée La France en action) et diverses mouvances sectaires comme l’Eglise de scientologie. Jean-Marc Governatori a poursuivi, sans succès, l’ancien juge, tout en admettant que «6 de nos 960 candidats et suppléants avaient, à un moment donné de leur vie, été membres d’une organisation considérée sectaire». L’Ecologie au centre voit également graviter autour d’elle certaines personnalités proches des milieux réactionnaires. Ainsi, en 2017, en vue des législatives, Jean-Marc Governatori a créé le Mouvement 100%, dont l’un des porte-parole est Nicole Delépine qui, notamment, animait en 2016-2017 une émission sur TV Libertés, une webtélé d’extrême droite fondée par des anciens du FN. Lors de ces élections, l’un des candidats du parti était feu Patrick d’Hondt (alias Tepa), animateur de la webtélé Meta TV, réputée dans la fachosphère et les milieux conspirationnistes.

Structure

Association de la loi de 1901, créée en 2004, d’abord sous le nom de La France d’en bas. En 2005, le nom devient La France en action, avant de venir L’Alliance écologiste indépendante en 2012 et Ecologie au centre en 2022. Par ailleurs, et à la même adresse, on trouve les associations Alliance écologiste indépendante créée en 2009 et Mouvement alliance écologiste indépendante créée en 2011.

Dirigeants

Co-présidents nationaux

Co-porte-parole nationaux

  • Philippe Bouriachi
  • Patrice Miran
  • Sophie Spennato

Bureau politique

  • Jean-Marc Governatori
  • Amina Bouatlaoui Dehbi
  • Antoine Forchi
  • Jean Marc Governatori
  • Patrice Miran
  • Loïc Rousselle
  • Sylvie Roy
  • Sophie Spennato
  • Ghislain Wysocinski

Historique

Au départ, l’Alliance écologiste indépendante (AEI) est créée en 2009 pour fédérer trois partis politiques : La France en action, Génération Ecologie (GE) et le Mouvement écologiste indépendant (MEI). Fin 2010, GE et le MEI quittent l’AEI. En 2012, Jean-Marc Governatori change le nom de son parti, La France en action, et le rebaptise Alliance écologiste indépendante, puis Ecologie au centre.

Elections

En 2006, en 2011 et en 2022, Jean-Marc Governatori déclare sa candidature à l’élection présidentielle mais il n’a jamais réussi à réunir les 500 signatures nécessaires. Aux législatives de 2012, 351 candidats se présentent et le meilleur score est de 2,18%. Pour les législatives de 2017, le parti a fédéré une trentaine de petits partis au sein du Mouvement 100% et a revendiqué 330 candidats, mais le parti n’a jamais communiqué sur leurs résultats (une bonne partie des candidats n’a pas dépassé 1% des voix). Grâce à l’alliance avec la liste d’EELV, le parti a obtenu deux élus.

Élections européennes

  • 2009 : 3,63 %
  • 2014 : 1,12 %
  • 2019 : 2 élus (mais 1 élue a quitté le parti durant son mandat)

Élections régionales 2015

  • PACA : 4,05 %
  • Bourgogne – Franche-Comté : 2,14 %
  • Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine : 4,73%

Finances

Début juin 2007, l’Ecologie au centre, alors dénommée La France en action, explique que le parti est entièrement financé par Jean-Marc Governatori : «Les faits, rien que les faits : si nous acceptions dons et cotisations, JMG financerait 85% du mouvement et pas 100%. Son impact financier serait-il moins indispensable ? ! (…) A partir de juin 2007, les financements publics remplaceront le banquier GOVERNATORI.» Jean-Marc Governatori explique l’origine de sa fortune par la revente, en 2000, du groupe Governatori (spécialisé dans l’informatique, la communication, l’immobilier et l’équipement de la maison) aux Alsaciens de Mobilier européen, pour un montant de 14 millions d’euros.
Depuis plusieurs années, l’Ecologie au centre accepte les dons et les cotisations mais ceux-ci restent assez faibles, de l’ordre de 15% des revenus. Malgré des financements publics, le parti a toujours été largement déficitaire, vivant sous perfusion des finances de Jean-Marc Governatori. En 2020, les emprunts et dettes financières divers s’élèvent à 4.554.957 euros (contre 4.589.891 euros en 2019, 4.654.517 euros en 2018, 4.696.701 euros en 2017). En 2022, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a noté qu’afin de se conformer aux dispositions de la loi du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique, Jean-Marc Governatori avait cessé «tout prêt à l’ALLIANCE ECOLOGISTE INDEPENDANTE à compter du 1er janvier 2018» et avait convenu d’un remboursement annuel à hauteur de 80.000 euros en sa faveur. Au titre de l’exercice 2020, l’échéance de remboursement de 80.000 euros a été respectée. Toutefois, la CNCCFP remarque : «Un montant et une durée de remboursement trop importants sont susceptibles de conférer à un prêt la nature d’une libéralité.»
A noter qu’avant 2012, les finances concernent le parti sous l’appellation La France en action.

AnnéeProduitsChargesRésultat
2021175.567 €144.193 €31.374 €
2020273.901 €209.910 €63.991 €
2019151.418 €85.955 €65.423 €
2018119.566 €76.155 €43.411 €
2017169.871 €677.899 €-508.028 €
2016156.704 €207.262 €-50.558 €
2015152.842 €206.588 €-53.746 €
2014162.998 €353.462 €-190.464 €
2013172.332 €202.132 €-29.800 €
201212.783 €345.928 €-333.145 €
20117937 €283.265 €-275.328 €
20108562 €299.809 €-291.247 €
200942.819 €311.162 €-268.343 €
200817.116 €232.194 €-215.078 €
200722.726 €966.831 €-944.105 €
200612.331 €453.179 €-440.848 €

Sources de financement

2021
financement public105.893 €
cotisations des élus33.445 €
dons de personnes physiques20.920 €
prestations de services aux candidats14.229 €
cotisations des adhérents1080 €
2020
prestations de services aux candidats107.230 €
financement public105.976 €
cotisations des élus47.760 €
dons de personnes physiques11.555 €
cotisations des adhérents1380 €
2019
financement public105.791 €
cotisations des élus23.880 €
dons de personnes physiques20.425 €
cotisations des adhérents1260 €
autre60 €
2018
financement public105.919 €
dons de personnes physiques12.435 €
cotisations des adhérents1150 €
autre62 €
2017
financement public139.450 €
dons de personnes physiques24.775 €
cotisations des adhérents3905 €
produits1741 €
2016
financement public139.360 €
dons de personnes physiques13.958 €
cotisations des adhérents3360 €
produits26 €
2015
financement public139.388 €
dons de personnes physiques9734 €
cotisations des adhérents3670 €
produits50 €
2014
financement public139.429 €
dons de personnes physiques10.288 €
cotisations des adhérents8805 €
produits4476 €
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