Marie-Monique Robin

Journaliste et réalisatrice
http://robin.blog.arte.tv
http://www.m2rfilms.com
http://www.mariemoniquerobin.com

Fille d’agriculteurs militants dans la Jeunesse agricole catholique, Marie-Monique Robin étudie les Sciences Politiques à l’Université de Saarbrücken et est diplômée du Centre universitaire d’enseignement du journalisme de Strasbourg. Très rapidement, elle s’engage, avec un intérêt particulier pour l’Amérique du Sud et Cuba. Elle participe notamment à une brigade de solidarité au Nicaragua.
Elle débute sa carrière de journaliste à France 3 Région entre 1983 et 1986, puis en tant que journaliste indépendante à Point du Jour, Gamma TV et VI Presse. En 1990, elle rejoint l’agence CAPA. C’est à cette époque qu’elle réalise un documentaire sur le trafic d’organes – Voleur d’yeux – qui défrayera aussi la chronique, puisque certains contesteront le cas, présenté dans le film, d’un enfant colombien à qui les yeux auraient été soustrait. Malgré ces péripéties et en raison de sa bonne foi, Marie-Monique Robin reçoit le prix Albert Londres pour ce reportage. En 1999, elle publie Les 100 photos du siècle, qui sera un véritable succès de librairie avec 680.000 exemplaires vendus dans sept langues. Entre 1999 et 2001, elle travaille pour Point du Jour avant de redevenir journaliste indépendante. Depuis 1989, elle a réalisé une quarantaine de films d’investigation et obtenu une trentaine de prix. Elle aborde souvent des sujets polémiques comme le trafic d’organes (Voleur d’yeux, 1993), l’implication de l’armée française dans l’Opération Condor (Escadrons de la mort, l’école française, 2003) ou la torture aux Etats-Unis (Torture made in USA, 2009).
Depuis 2004, Marie-Monique Robin s’intéresse plus particulièrement aux menaces qui pèsent sur la biodiversité et à l’appropriation du vivant par les géants de la biotechnologie, en réalisant trois documentaires sur ce sujet : Les pirates du vivant (2005), Blé : chronique d’une mort annoncée (2005) et Le monde selon Monsanto (2008). Ce dernier a connu un vif succès puisqu’il a été vu par 1,4 million de personnes, lors de sa diffusion sur Arte. Son DVD s’est vendu à plus 50.000 exemplaires et son livre éponyme, préfacé par Nicolas Hulot, a été vendu à plus de 100.000 exemplaires et traduit dans une quinzaine de langues. Dans cette dynamique, et grâce notamment au financement de la Fondation pour le progrès de l’homme, un collectif d’associations regroupant Greenpeace, les Amis de la Terre, ATTAC, Fondation Sciences Citoyennes, Sherpa et Via Campesina, a créé un site «combat-monsanto.org» afin de réunir un maximum d’informations contre la firme de Saint-Louis. Depuis 2004 également, elle a entamé une collaboration étroite avec les éditions La Découverte, très marquée à gauche, qui ont publié la plupart de ses derniers livres. Le 15 mars 2011, son film Notre poison quotidien, est diffusé sur Arte. Elle y affirme que les traces infimes de produits chimiques retrouvés dans la chaîne alimentaire sont responsables du développement des maladies chroniques dans les pays industrialisés. Comme avec Le monde selon Monsanto, elle bénéficie pour ce documentaire d’une très importante couverture médiatique.
En février 2011, elle crée une société de production baptisée M2R Films, gérée par son compagnon David Charasse, afin, dit-elle, d’être «désormais propriétaire des images et interviews que je réalise». M2R Films a ainsi produit les derniers films de Marie-Monique Robin. En novembre 2013, elle a participé au lancement de Nouvelle Donne, apportant son soutien à ce parti politique pour les élections européennes de 2014. Sa dernière grande enquête – Sacrée croissance ! – dénonce le «dogme» de la croissance et promeut les thèses de la décroissance.
Marie-Monique Robin a été décorée le 8 juin 2013 de la Légion d’honneur à Notre-Dame-des-Landes, remise par la sociologue Dominique Méda.

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