10 rue Beaumarchais
93100 Montreuil
Tél. : 09 83 22 55 00
E-mail : contact@bioconsomacteurs.org
Site : http://www.bioconsomacteurs.org
Bio Consom’acteurs a été créé en 2004 par la chaîne de magasins Biocoop, bien que l’association affirme sur son site avoir été constituée «par des membres de la société civile». Elle entend promouvoir l’agriculture biologique, d’une part auprès des consommateurs et d’autre part auprès des pouvoirs publics en menant ponctuellement des actions de lobbying. L’association entend exiger un moratoire sur les OGM, promouvoir les produits biologiques ainsi qu’un commerce équitable. Bio Consom’acteurs s’oppose aux produits bio «industriels» qui auraient «parcouru en avion des milliers de kilomètres avant d’arriver sur notre table» ou qui auraient été cultivés «sous serres chauffées et dans des conditions sociales inacceptables».
Dès sa création en 2005, l’un des objectifs de Bio Consom’acteurs a été d’obtenir le statut d’association de défense des consommateurs en rassemblant au minimum 10.000 adhérents. Toutefois, le dossier de demande d’agrément déposé auprès des pouvoirs publics a été rejeté, l’association ayant été sans doute jugée trop proche des distributeurs de produits bio. En effet, le fondateur de Bio Consom’acteurs, et son président jusqu’en 2014, a été secrétaire général de Biocoop pendant près de 20 ans. De plus, l’association siège au conseil d’administration de Biocoop, «en tant qu’association de consommateurs de produits biologiques».
Réunissant environ 200 adhérents en 2021, Bio Consom’acteurs mène des actions de communication destinées au grand public, comme la publication de guides ou le lancement de pétitions. L’association cible en particulier les enfants avec des interventions dans des écoles et la publication de jeux. Toutefois, ces jeux relèvent davantage de la propagande idéologique que de la pédagogie. Ainsi, dans leur jeu «Panique à TransiSchool» publié en 2021 et financé par l’Agence française de développement, plusieurs des «coupables» à trouver sont des enfants d’industriels, à l’image de «Haroun Deup» qui défend le «groupe industriel familial qui fabrique d’un côté des produits chimiques, et de l’autre les moyens de s’en soigner». Bio Consom’acteurs explique que «leur mobile» est de «gagner le plus d’argent possible, c’est d’ailleurs une mission qui se transmet de génération en génération : préserver les intérêts de leur famille, bien implantées dans le système capitaliste néolibéral». En 2021, Bio Consom’acteurs a modifié ses statuts pour obtenir un agrément Jeunesse Éducation Populaire.
Bio Consom’acteurs a aussi copiloté le projet «0 phyto 100% bio» avec Générations Futures et Agir pour l’environnement, et participé à BioNutriNet, une étude sur «l’impact des régimes alimentaires bio sur la santé et l’environnement».
Association de la loi de 1901, créée en 2005. En 2021, Bio Consom’acteurs revendique 28 relais locaux actifs. En décembre 2011, l’association a modifié ses statuts en vue de l’obtention de l’agrément de reconnaissance d’utilité publique, mais sans succès. En 2021, a modifié ses statuts pour obtenir un agrément Jeunesse Éducation Populaire.
Conseil d’administration
- Julien Kien : président
- Elora François
- Valérie Jacquier
- Michel Blassel
- Carole Piette : présidente
- Sophia Lakhdar
- Simon Vacheron
Equipe
- Julie Potier : directrice
- Julien Lucy : chargé de pédagogie et développement
Comité de soutien
- Claude Aubert
- Jacky Blanc
- Jacques Caplat
- Jérôme Celle
- Cyriaque Crosnier-Mangeat
- Valérie Cupillard
- Eric Darche
- Philippe Derruder
- Philippe Desbrosses
- Alain Duez
- Marc Dufumier
- Laurent Espinosa
- Pierre Gevaert
- Claude Gruffat
- Patrice Halimi
- Jean-Paul Jaud
- Marc Jolivet
- Henri Joyeux
- Denis Lairon
- Michaël Latz
- Lylian Le Goff
- Dominique Marion
- Yves Michel
- Jean Montagard
- Jean-Loup Mouysset
- Yann Olivaux
- Jacques Olivier
- Stéphanie Pageot
- Jacques Pélissard
- Marie-Monique Robin
- Laurence Salomon
- Gilles-Eric Séralini
- Joël Spiroux de Vendômois
- François Thiery
- François Veillerette
- Christian Vélot
- Denise et Daniel Vuillon
Communication et publications. Bio Consom’acteurs mène des campagnes de propagande en faveur du bio avec la publication de «guides pratiques et engagés» ou d’«outils pédagogiques» à l’attention des plus jeunes. En 2021, l’association a déclaré avoir «sensibilisé près de 3500 personnes, lors de 100 événements ou animations sur le terrain, dont 10 webinaires, 48 animations pédagogiques et 2 soirées-débat».
En 2009, l’association a publié son premier guide, intitulé La bio en questions, 25 bonnes raisons de devenir bio consom’acteur. Ce guide de 16 pages, gratuit, a été diffusé à 560.000 exemplaires par les correspondants locaux de l’association et les principales enseignes de distribution bio telles Biocoop, Botanic, Les Nouveaux Robinsons, etc., et par le Conseil Général des Pays de Loire. Ce guide a été republié en octobre 2012 à 150.000 exemplaires. En 2019, le livret a été mis à jour et imprimé à 5000 exemplaires, et à nouveau à 5000 exemplaires en 2020. En 2021, l’association a diffusé le guide «La boussole des labels», «pour mettre en avant les avantages d’une bio, locale et paysanne».
En mars 2015, l’association édite 500 mallettes «pédagogiques» Ludobio destinées à proposer aux enfants dès 6 ans des «activités ludiques sur les spécificités de l’agriculture biologique». En 2017, elle a réédité le jeu à 1000 exemplaires et a créé un site dédié. Depuis 2018, Bio consom’acteurs est partenaire du bureau d’étude Eco2 Initiative sur le projet «Nos cantines engagées pour le climat», cofinancé par l’Ademe et qui «vise à réduire l’impact carbone des repas dans les cantines scolaires». L’association a développé «une séquence d’interventions à destination des enfants du primaire» et, en 2021, Bio Consom’acteurs est intervenu dans une quarantaine de classes pour «sensibiliser» des classes sur le thème «Du champ à l’assiette». A partir de 2019, l’association participe au projet «FAIR Future», porté par 10 organisations et financé par l’AFD, qui vise à mener des actions collectives à l’éducation au commerce équitable. Ce projet débouche en 2021 avec le lancement d’un autre jeu intitulé «Panique à la TransiSchool !», «pour sensibiliser les jeunes entre 11 et 15 ans» et qui vise à «expliquer les valeurs de l’agriculture biologique et du commerce équitable». Sur 2021, 650 élèves ont été sensibilisés avec «Panique à la TransiSchool» par Bio consom’acteurs ou par l’un de ses partenaires.
En 2008, l’association a participé à la réalisation d’une plaquette sur les pesticides en partenariat avec Agir pour l’environnement. De même, Bio Consom’acteurs participe à la campagne «La Biodiversité, ça se cultive aussi !» lancée en 2010 par Agir pour l’Environnement et le Réseau Semences Paysannes. En 2013, elle a relayé trois campagnes d’Agir pour l’Environnement : sur les pesticides, l’élevage industriel et les perturbateurs endocriniens. L’association est également impliquée dans la production du film Zéro Phyto, 100% Bio, réalisé par Guillaume Bodin en 2017. Depuis 2015, l’association participe au projet Innovez Bio, sans la cadre d’un partenariat avec l’ITAB, qui «vise à favoriser en milieu rural le développement de l’innovation issue des systèmes agri-alimentaires biologiques».
Depuis 2020, Bio Consom’acteurs participe à la campagne «L’Addition» qui vise «à informer, conseiller et valoriser les lieux (bar, café, restaurant, tiers-lieu, club, co-working) qui s’engagent à développer des pratiques de consommation équitables, bio, locales et tendant vers le zéro-gaspi». Depuis juin 2018, l’association organise des ateliers «DIY» sur des thèmes comme «Je fais mes cosmétiques bio» ou «Je fais mes produits d’entretien naturels». En 2019, l’association a organisé près de 30 ateliers de «sensibilisation à la consommation responsable».
Depuis 2019, Bio Consom’acteurs est partenaire de l’application myLabel, «un outil d’aide à la consommation saine, éthique et responsable qui accompagne la communauté d’utilisateurs sur ses choix en délivrant les informations disponibles suivant les dimensions Santé, Environnement et Social».
Depuis 2014, Bio Consom’acteurs est partenaire de l’étude BioNutriNet, une étude sur la consommation des aliments issus de l’agriculture biologique. En décembre 2016, l’association a publié une web-bande dessinée intitulée «Qui sont les mangeurs bio ?», réalisée à partir des premiers résultats de l’étude BioNutriNet. En 2019, un second épisode de la web-bande dessinée a été publié, abordant «les effets d’une alimentation bio sur l’environnement et la santé».
Evénements : L’association multiplie les interventions dans divers événements, comme par exemple en 2021 au Festival WWOOF Fest à Lyon, Forum des associations de Montreuil, ou en 2019 : Agroparade à Strasbourg, stand au Village équitable de Max Havelaar, Festival We Love Green, Festival Lollapalooza, Marche mondiale contre Monsanto, Salon de l’Agriculture (stand de l’Agence Bio)… Bio Consom’acteurs participe régulièrement aux salons Marjolaine (Paris) et Primevère (Lyon). En 2021, l’association a organisé deux conférences à l’académie du Climat à Paris, pour le Festival Alimenterre.
Lobbying. En 2013, Bio Consom’acteurs a été l’une des associations fondatrices du club parlementaire Objectif Bio et a également rejoint le Collectif pour une Transition Citoyenne, aux côtés notamment des Amis de la Terre, Biocoop, La Nef, ATTAC, Colibris… En 2014, l’association a soumis des propositions d’amendements dans le cadre de la loi d’avenir sur l’agriculture, l’alimentation et la forêt. La même année, elle a aussi co-piloté le projet «0 phyto 100% bio» avec Générations Futures et Agir pour l’environnement, pour recenser les villes et villages bio, et les villes et villages sans pesticides, sur des sites dédiés. L’animation de cette campagne se poursuit. Fin mars 2016, Bio Consom’acteurs a animé une table-ronde à l’Assemblée nationale avec ses copartenaires pour lancer le «kit collectivités», qui «détaille les démarches à réaliser pour ne plus utiliser de pesticides dans les espaces publics et introduire des produits biologiques dans les cantines». En mai 2018, Sophie Lakhdar, présidente Bio Consom’acteurs, est intervenue aux auditions sur les «nouvelles techniques de sélection variétale» organisées par la commission de l’environnement du Parlement européen. Depuis 2021, l’association promeut le «Planet–score», un étiquetage sur les produits alimentaires conçu par le secteur bio.
Pétitions. Fin 2011, en collaboration avec la Fédération nationale d’agriculture biologique et l’association Terre de liens, Bio Consom’acteurs lance une pétition «Osons la bio !» pour interpeller les candidats aux présidentielles et législatives, pour que ceux-ci s’engagent «à soutenir avec force le développement de la bio par des mesures financières, fiscales et d’accompagnements techniques». Cette pétition a récolté près de 55.000 signatures. En 2012, suite à l’étude choc de Gilles-Eric Séralini sur le maïs NK603, Bio Consom’acteurs lance une pétition pour demander «un moratoire sur l’importation de tous les OGM» et la remise en cause de toutes les autorisations de mise en marché accordées OGM «du fait de l’insuffisance et l’inadéquation des tests et des protocoles adoptés». Cette pétition a recueilli plus de 54.000 signatures. En décembre 2014, Bio Consom’acteurs a lancé une pétition «La bio pour tous», récoltant à peine 23.000 signatures sur un objectif de 50.000.
Année | Produits | Charges | Résultat |
---|---|---|---|
2021 | 176.543 € | 168.250 € | 8293 € |
2020 | 196.492 € | 195.507 € | 985 € |
2019 | 157.332 € | 161.377 € | -4045 € |
2018 | 124.965 € | 143.740 € | -18.775 € |
2017 | 119.843 € | 85.056 € | 34.788 € |
2016 | 136.713 € | 126.559 € | 10.154 € |
2015 | 147.743 € | 167.724 € | -19.981 € |
2014 | non connu | non connu | non connu |
2013 | non connu | non connu | non connu |
Principales sources extérieures de financement
Selon Bio Consom’acteurs, ses recettes proviennent en 2020 à 62% de subventions, dont 13% de mécénat. En 2021, l’association a reçu 10.000 euros de la Fondation Léa Nature, 10.000 euros du Fond de dotation Ekibio, 5000 euros d’Arcadie et 1937 euros du magasin Biocoop Canal Bio (Paris 19e), dans le cadre de son programme de fidélité. En 2020, Bio Consom’acteurs a reçu 10.000 euros d’Arcadie (même somme en 2018), 7000 euros de la Fondation Ekibio (contre 10.000 euros en 2018), 5000 euros du fonds de dotation Biocoop (même somme en 2019), 5000 euros de la Fondation Léa Nature (même somme en 2019), 4000 euros de la Fédération Artisans du Monde, 2500 euros de la Fondation Nature & Découvertes (même somme en 2019), 2500 euros de Max Havelaar France (contre 5000 euros en 2018). Le magasin Biocoop Canal Bio a donné 2765 euros du magasin en 2019 et 1224 euros en 2018. Sur son site, Bio Consom’acteurs affiche aussi les autres partenaires financiers suivants : Ademe, Agence française de développement, Agence Bio, France Active.
En 2014, Bio Consom’acteurs a reçu 3000 euros de la Fondation Nature & Découvertes pour créer «une mallette pédagogique destinée aux acteurs de l’environnement, pour leurs interventions de sensibilisation». Près de 100.000 exemplaires du premier livret La bio en questions ont été commandés par les Conseils régionaux Pays-de-la-Loire et Provence-Alpes-Côte-d’Azur afin d’être distribués dans les établissements scolaires de ces régions. En 2013, le Fonds Humus a financé la réimpression de ce livret. Le guide Etudie en bio a obtenu une subvention de 2000 euros de la Ville de Paris et 3000 euros en 2014. Les postes salariés sont soutenus par la Région Ile-de-France et le ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie.
En 2021 , Bio Consom’acteurs a reçu 40.000 euros de la Ville de Paris (contre 6000 euros en 2020, 7000 euros en 2019). L’association a reçu 18.945 euros de la région Ile-de-France en 2017 (contre 13.000 euros en 2016, 37.388 euros en 2015, 14.333 euros en 2014, 9000 euros en 2013, 13.000 euros en 2012, 15.000 euros en 2011 ainsi qu’en 2010). En 2018, l’association a reçu 3600 euros des ministères (contre 37.000 euros en 2014, 2000 euros en 2012 et 2500 euros en 2011). En 2016, elle a reçu 5000 euros de la réserve parlementaire du groupe écologiste à l’Assemblée nationale (contre 5000 euros en 2015 et 3000 euros en 2014) et 2000 euros du sénateur écologiste Jean Desessard.
En 2015, Sophia Lakhdar, administratrice de Bio Consom’acteurs et présidente depuis 2016, est devenue première dauphine du concours Miss bio 2015 organisé par Femininbio, remportant 3000 euros qu’elle a reversé à l’association. En octobre 2015, Bio Consom’acteurs lance une campagne de communication «grand public qui met en scène des fruits et légumes dans des situations cocasses», permettant de réunir plus de 12.000 euros.
Environ 15% des ressources viennent des épargnes Codesol et Livret Jeune Agir du Crédit Coopératif, et du compte Epargne Nature de La Nef, une banque d’inspiration anthroposophe. Dans les deux cas, une partie des intérêts est reversée à Bio Consom’acteurs. En 2021, ces intérêts cumulés s’élèvent à 28.610 euros (contre 27.000 euros en 2020, 33.000 euros en 2019, 32.819 euros en 2018). Avec les épargnes solidaires du Crédit Coopératif, Bio Consom’acteurs a reçu 24.205 € en 2020 (contre 30.752 € en 2019, 24.241 euros en 2017, 21.172 euros en 2016, 23.420 euros en 2015, 37.812 euros en 2014, 32.897 euros en 2013, 33.567 euros en 2012, 25.894 euros en 2011 et 16.000 euros en 2010).
En 2017, Bio Consom’acteurs réunit 5450 euros avec un financement participatif pour rééditer son jeu Ludobio.