Gilles-Eric Séralini

Président du conseil scientifique du CRIIGEN
Codirecteur du Pôle Risque de la MRSH de Caen
Membre de la direction de Spark-Vie
Membre du conseil scientifique de The Organic Center
Parrain de Générations Cobayes

Né en 1960, Gilles-Eric Séralini fait ses études à Nice et devient, en 1987, docteur en biochimie et biologie moléculaire de l’Université de Montpellier II. Il part alors pour ses recherches fondamentales quatre années dans deux laboratoires en Ontario puis au Québec. En 1990, il réussit en France le concours national de professeur des Universités. Depuis octobre 1991, il est enseignant-chercheur en biologie moléculaire à l’université de Caen. Il est l’auteur d’une centaine d’articles scientifiques ou communications à des congrès internationaux de spécialistes. Il assure plusieurs rôles dans des Commissions de l’université de Caen, où il anime une équipe de recherche qui a été associée au CNRS puis à l’INRA. Il a travaillé sur de nouvelles molécules pour le traitement du cancer du sein et la prévention.
En 1996, il a été l’un des rédacteurs, avec Etienne Vernet d’Ecoropa et Jean-Marie Pelt, d’un appel de scientifiques en faveur d’un moratoire sur les OGM. En 1998, il est nommé membre de deux commissions gouvernementales sur les OGM (la CGB et le Comité de Biovigilance). En 1999, il participe à la création, avec Corinne Lepage et Jean-Marie Pelt, du CRIIGEN dont il préside le conseil scientifique. Au début des années 2000, il participe à des Rencontres dans les Cévennes organisées par la Fondation Denis Guichard, présidée par Jean-Marie Pelt, et Etienne Vernet, pour engager une réflexion sur la nature, partant du constat qu’«une vision matérialiste et basée seulement sur le profit ne peut que nous conduire à une impasse». Ces rencontres ont lieu à Mazet, sur un domaine où se pratique la culture biologique de plantes médicinales pour la société Sevene Pharma. Plus tard, Gilles-Eric Séralini réalisera des études pour cette société qui conçoit des tisanes et boissons «aux plantes détoxifiantes». Dans le cadre de ses activités au sein du CRIIGEN, il a aussi réalisé plusieurs études scientifiques concernant le glyphosate et différents OGM. En 2001, il est récompensé d’un prix par la Fondation Denis Guichard pour «l’ensemble de ses recherches, en particulier ses expertises sur les organismes génétiquement modifiés et ses activités en faveur d’une évaluation scientifique, indépendante et éthique». Il est plusieurs fois venu témoigner en faveur des Faucheurs Volontaires d’OGM et participe régulièrement aux réunions européennes des militants anti-OGM organisées par l’association GENET. En avril 2007, il soutient la candidature de Dominique Voynet à la présidentielle. En décembre 2008, il participe à la création d’un réseau européen de chercheurs engagés baptisé «European Network of scientists for social and environmental responsibility» (ENSSER), qui a pour cible principale les OGM. En janvier 2010, il soutient la liste d’Europe Ecologie Basse-Normandie aux élections régionales. La même année, avec l’aide de l’ENSSER et de la Fondation Sciences Citoyennes, il lance une pétition de soutien en sa faveur, suite à des critiques qui ont été portées sur ses travaux par l’Association française des biotechnologies végétales (AFBV). En novembre 2010, il poursuit en diffamation le professeur Marc Fellous, président de l’AFBV. Début 2011, Gilles-Eric Séralini gagne ce procès que sur un seul point, le tribunal estimant «que l’imputation faite au chercheur caennais “d’avoir failli à son obligation de probité intellectuelle en raison de sa dépendance à l’égard de Greenpeace, dont il recevrait une aide financière pour ses travaux” était bien diffamatoire». En revanche, le tribunal n’a pas estimé diffamatoire le qualificatif de «chercheur militant», pas plus que l’assimilation de Gilles-Eric Séralini à un «marchand de peur». En février et mars 2012, Greenpeace organise une tournée pour Gilles-Eric Séralini en Australie et aux Philippines. C’est lors de cette tournée qu’éclate la polémique concernant le prix bidon de «Scientifique de l’année 2011» que Gilles-Eric Séralini fait apparaître sur son CV et sur le site du CRIIGEN. En effet, il est convaincu – à tort – que ce prix a une valeur académique alors qu’il a été «décerné» par l’International Biographical Centre, une entreprise dont l’activité commerciale est la vente de diplômes honorifiques bidons.
Le 19 septembre 2012, il défraye la chronique en dévoilant les résultats d’une étude réalisée par le CRIIGEN sur des rats nourris pendant 2 ans avec un maïs OGM. Avec une campagne de communication savamment orchestrée, il arrive à créer un emballement médiatique en affirmant que «notre étude, menée durant deux ans sur des rats, établit que, même à très faible dose, l’absorption à long terme de ce maïs agit comme un poison puissant et bien souvent mortel, tout comme celle du Roundup». En novembre 2013, Food and Chemical Toxicology annonce le retrait de l’article.
Depuis 2012, il organise des «formations professionnelles entre science, environnement et santé». En mars 2014, Gilles-Eric Séralini copréside le comité de soutien de la liste municipale d’EELV à Caen. Fin 2014, il devient membre du conseil scientifique de The Organic Center. En septembre 2015, il poursuit en diffamation le site internet «La Lettre du Cotentin», édité par Daniel Dubost, et le journaliste Jean-Claude Jaillette de Marianne, qui ont critiqué son étude de 2012. En novembre 2015, il gagne son procès contre Marianne.

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