Pierre Rabhi

Président de Colibris
Président d’honneur de Terre et Humanisme
Vice-président de Kokopelli
Cofondateur des Amanins
http://www.pierrerabhi.org/

Né en 1938 à Kenadsa en Algérie, orphelin de mère, Pierre Rabhi est confié à un couple de Français pour être éduqué. Converti au christianisme en 1956, il est employé de banque à Oran. Il s’installe en France en 1959 où il devient ouvrier dans une entreprise parisienne de fabrication de machines agricoles. Il met déjà en cause les valeurs de compétition de la modernité. En 1960, lui et sa future épouse, Michèle, veulent s’extraire de la vie urbaine. Ils rencontrent le docteur Pierre Richard, un médecin écologiste qui s’occupait à l’époque de la création du Parc national des Cévennes, et qui les encourage dans leur démarche. Le couple quitte alors la capitale pour s’installer en Ardèche. Après trois ans comme ouvrier agricole, en 1963, il devient lui même paysan dans les Cévennes ardéchoises, installé dans une ferme sans électricité et eau courante. Il se lance dans l’élevage caprin en 1971. A l’époque, Pierre Rabhi rejette déjà fortement la logique productiviste appliquée à l’agriculture. En 1972, après avoir fait la découverte de l’agriculture biologique et écologique, il applique ces méthodes sur sa petite ferme, dans l’agriculture et l’élevage. En 1978, il est chargé de formation à l’agro-écologie par le CEFRA (Centre d’études et de formation rurales appliquées). En 1981, il met au point divers programmes de formation en agro-écologie en France, en Europe et en Afrique et, sur l’invitation du Burkina Faso, il organise le premier programme d’agroécologie. En 1985, il fonde, en collaboration avec l’association du Point Mulhouse, le premier Centre africain de Formation à l’Agroécologie, à Gorom-Gorom. En 1988, il fonde le CIEPAD (Carrefour international d’échanges de pratiques appliquées au développement) avec l’appui du Conseil général de l’Hérault et le soutien d’Edgar Pisani. Il met en place un «module optimisé d’installation agricole», de programmes de sensibilisation et de formation, et le lancement de nombreuses actions de développement à l’étranger (Maroc, Palestine, Algérie, Tunisie, Sénégal, Togo, Bénin, Pologne, Ukraine, etc.). En 1992, il lance le programme de réhabilitation de l’oasis de Chenini-Gabès en Tunisie. En 1997 et 1998, il intervient à la demande de l’ONU dans le cadre de l’élaboration de la Convention de lutte contre la désertification (CCD) et est appelé à formuler des propositions concrètes pour son application.
Au-delà des formations en agroécologie, les réflexions de Pierre Rabhi sont de plus en plus écoutées avec respect par les milieux écologistes, en particulier dans les cercles écolo-spiritualistes. En 1998, l’association Les amis de Pierre Rabhi est créée afin de diffuser les idées de Pierre Rabhi et soutenir son action. En 1999, l’association est rebaptisée «Terre & Humanisme». En 2002, encouragé par de nombreux amis, Pierre Rabhi se lance dans une campagne présidentielle «non conventionnelle» afin de défendre la «sobriété heureuse». Sa campagne a récolté 184 parrainages d’élus, a permis la création de plus de 80 comités départementaux de soutien – les colibris – et a donné naissance au Mouvement Appel Pour une Insurrection des Consciences (MAPIC). A la même période, il apparaît dans le comité de rédaction du journal La décroissance, mais Pierre Rabhi sera vite écarté par les responsables du journal, très réservés sur le spiritualisme de l’agroécologiste. En 2004, il lance la création d’un centre agroécologique, Les Amanins, à la Roche-sur-Grâne, dans la Drôme. En 2005, il publie un livre d’entretiens croisés avec Nicolas HulotGraines de possibles, regards croisés sur l’écologie. En 2006, il crée et préside l’association Mouvement pour la Terre et l’Humanisme (rebaptisée plus tard Colibris) dont le lancement officiel a eu lieu en juin 2008 à Bourges. L’association a obtenu le parrainage de Nicolas Hulot et de la réalisatrice Coline Serreau, qui a réalisé un film – Solutions locales pour un désordre global – dont Pierre Rabhi est l’un des intervenants. Pierre Rabhi est, par ailleurs, vice-président de l’association Kokopelli. En 2010, la Fondation Pierre Rabhi est créée sous l’égide de la Fondation de France. En 2013, un Fonds de dotation Pierre Rabhi remplace la Fondation et destinée à financer des projets concrets initiés par Pierre Rabhi. En mars 2013, il est le sujet du documentaire Pierre Rabhi au nom de la terre, réalisé par Marie-Dominique Dhelsing, qui a fait un peu plus de 100.000 entrées. Le 16 juillet 2013, il publie dans le journal Le Monde, avec Susan George et Edgar Morin, une tribune soutenant l’initiative citoyenne européenne «Arrêtons l’écocide en Europe».

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