Justice Pesticides

42, rue de Lisbonne
75018 Paris
Email : contact@justicepesticides.org
Site : https://www.justicepesticides.org/

Fondée et présidée par Corinne Lepage, l’association Justice Pesticides a comme principale activité de recenser sur son site «l’ensemble des cas contentieux concernant les pesticides dans le monde». L’objectif est de mettre en place «un grand réseau physique et virtuel collaboratif pour mutualiser toutes les actions dans le monde qui mettent en cause les pesticides afin d’établir une base juridique et scientifique internationale qui permettra de renforcer les actions en justice». Cette initiative est présentée comme la suite du Tribunal international Monsanto, un simulacre de procès organisé en 2016-2017 dont le coordinateur, Arnaud Apoteker, est devenu le délégué général de Justice Pesticides.
L’association explique avoir «pour objectif final l’interdiction des pesticides qui mettent en péril la santé humaine et l’environnement», Arnaud Apoteker précisant : «Nous voulons contribuer à la multiplication des procès contre les empoisonneurs et augmenter leurs chances de succès.(…) C’est la multiplication de ces victoires qui obligera les compagnies à changer leurs activités, soit directement par la loi qui les contraindra, soit indirectement par les contraintes financières, les amendes et les dédommagements, qui pourraient inciter les actionnaires de ces entreprises à se désengager avant les faillites ». L’association est en train de constituer un réseau international d’avocats impliqués dans ces affaires afin d’élaborer une stratégie juridique internationale.
Outre des personnalités de la nébuleuse antipesticides (François Veillerette, Michèle Rivasi, Marie-Monique Robin…), on trouve parmi les responsables de l’association des représentants du secteur économique bio, comme le Policy Manager de l’IFOAM EU, principal lobby bio, ou encore le responsable du Groupe Éléphant Vert, qui «propose des amendements et engrais organiques, des biostimulants et des produits de biocontrôle». D’ailleurs, Corinne Lepage admet que «ce site marche grâce à des entreprises, issues du domaine de la bio, qui nous financent – je le dis clairement, car autrement un travail pareil ne serait pas possible». Justice Pesticides compte une quarantaine de partenaires ou soutiens en France et à l’international, comme le CRIIGEN, Inf’OGM, Générations Futures, PAN Europe, WECF, Sciences Citoyennes, Agir pour l’environnement, Fondation pour la Nature et l’Homme, Réseau Environnement Santé, la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, Organic Consumers Association…
Enfin, le siège de Justice Pesticides se trouve à la même adresse que le cabinet Huglo Lepage Avocats, avec lequel l’association entretient un partenariat. En effet, début 2018, Corinne Lepage et son mari Christian Huglo ont décidé de lancer «un cabinet en open innovation», expliquant : «Je participe à une série d’entités qui, pour moi, ont toutes une cohérence. Je me suis donc dit qu’il serait intéressant de les réunir et de les faire graviter autour du cabinet Huglo Lepage.» C’est donc le cas de Justice Pesticides, Corinne Lepage considérant que «les combats de santé-environnement vont devenir absolument majeurs».

Association de la loi 1901, créée en 2017.

Conseil d’administration

Equipe

Clothilde Dominique : déléguée générale

La principale activité de l’association est le recensement dans sa base de données des procès concernant les pesticides. Début 2023, il y a 525 affaires enregistrées. Justice Pesticides a constitué un fichier d’avocats qui ont œuvré dans les décisions publiées sur le site, et leur a proposé «de participer à un réseau mondial d’avocats défenseurs des victimes de pesticides». Ce réseau existe depuis 2022 et a sa troisième réunion début février 2023, avec une cinquantaine d’avocats participants.
L’association produit régulièrement un bulletin d’information trimestriel sur l’actualité ayant trait aux pesticides. En 2020, grâce au financement par le Groupe européen Les Verts/ALE, l’association a produit deux brochures : Les pesticides néonicotinoïdes au tribunal, en France, en Europe et dans le monde ; Glyphosate et herbicides à base de glyphosate au Tribunal. La publication de ces brochures a été accompagnée d’un webinaire organisé par l’eurodéputé EELV Claude Gruffat, ancien PDG de Biocoop.
Justice Pesticides participe à des actions menées par des collectifs ou d’autres associations. Ainsi, Justice Pesticides participe à la Semaine sans pesticides organisée par Générations Futures, ou cosigne des lettres ouvertes, comme en 2022 avec 84 autres ONG, demandant à l’Union européenne «de ne pas saboter ses stratégies “de la ferme à la fourchette” et “biodiversité” sous prétexte que la sécurité alimentaire européenne est menacée par la guerre actuelle entre la Russie et l’Ukraine». L’association participe aussi à des pétitions, comme celle en 2021 demandant au Président de la République Emmanuel Macron «que la France prenne position contre le renouvellement de l’autorisation du glyphosate dans l’UE, qui expire fin 2022».
Depuis 2020, la rédaction des bulletins d’information, des actualités et des brochures a pu être réalisé grâce à un partenariat avec la clinique de droit de l’Université Paris Saclay.

Justice Pesticides est totalement opaque en ce qui concerne ses financements. Sur son site, il n’y a aucun rapport financier ni rapport d’activités. En 2021, l’association déclare avoir un budget de 80.000 euros par an.
Pour le lancement de l’association, le CRIIGEN a encaissé 50.000 euros de l’entreprise Eléphant Vert, couvrant diverses charges comme la création du site et un contrat de six mois pour Arnaud Apoteker, qui avait «une mission de recherche des bases de constitution d’un réseau regroupant les différentes association représentant et défendant les victimes des pesticides». Eléphant Vert maintient une importante aide financière, donnant notamment 35.000 euros en 2021. La même année, Justice Pesticides a reçu une subvention de 10.000 euros de Biocoop.
En 2020, dans le cadre des Rencontres pour la planète organisées par 1% for the Planet, Justice Pesticides a reçu 12.000 euros de la Fondation Léa Nature. L’association a aussi reçu deux financements de 7000 euros du Groupe européen Les Verts/ALE en contrepartie de l’écriture de deux brochures portant sur les pesticides.
Sur son site, Justice Pesticides donne la liste de ses sponsors : La Maison de la Bio, Groupe Eléphant Vert, Biocoop, Fondation Léa Nature, Oak Foundation, Aurelia Stiftung, Fondation Lemarchand, Fondation Daniel et Nina Carasso.

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