Rassemblement pour la planète

19, avenue Sainte-Foy
92200 Neuilly-sur-Seine
Email : contact@rassemblementpourlaplanete.org

Profil

Si, depuis fin 2015, le Rassemblement pour la planète (RPP) n’a plus de site en ligne et pratiquement aucune activité publique, cette structure resurgit de temps à autre de façon opportune. En effet, le RPP a vu le jour spécifiquement dans la perspective de la Conférence Environnementale organisée par le gouvernement en septembre 2012. A l’époque, plusieurs associations avaient décidé de s’unir au sein du RPP avec comme ambition de peser sur la thématique de la santé environnementale, expliquant que «la crise sanitaire est la conséquence de l’activité humaine, car toutes ces maladies trouvent majoritairement leur cause dans l’environnement moderne dont les principales composantes sont l’alimentation insuffisante ou déséquilibrée, les pollutions, la sédentarité et la précarité sociale». Parmi toutes ces composantes, une seule est réellement mise en avant par le RPP : les pollutions. Les membres fondateurs de cette nouvelle structure (Ecologie sans frontière, Générations Futures, Réseau Environnement Santé, Robin des Toits, Respire) sont en effet connus pour leurs campagnes catastrophistes sur l’impact des activités humaines sur la santé, occultant souvent tous les autres facteurs.
Le RPP est principalement sous la houlette de Générations Futures (GF), d’une part parce que cette association est doublement présente au sein du Rassemblement (en tant que telle et en tant que membre du Réseau Environnement Santé) et d’autre part parce que la présidence a été confiée à Nadine Lauverjat, une des responsables de GF. Le RPP a été rejoint par la Sea Shepherd et d’autres associations apparaissent comme partenaires : GoodPlanet, Générations Cobayes, L’âge de faire, le CNIID, Fondation Danielle Mitterrand, etc.
En septembre 2013, le RPP, soutenu par quatre anciens ministres de l’Ecologie, la sénatrice Leila Aïchi et une députée européenne, s’était offusqué du fait que leurs associations membres n’étaient pas invitées à la deuxième conférence environnementale. La dernière activité notoire du RPP a été la mise en place en 2014 d’un outil de financement participatif en ligne dénommé Citizencase, désormais constitué en association depuis août 2016.

Structure

Au départ, fédération d’associations sans structure légale, créée en juillet 2012. Le 5 juin 2012, «Rassemblement pour la planète» a été déposé comme marque à l’Institut national de la propriété industrielle. Le Rassemblement pour la planète est devenu en octobre 2012 une association de la loi de 1901, et la marque «Rassemblement pour la planète» n’existe désormais plus.

Dirigeants

Conseil d’administration

  • Nadine Lauverjat : présidente
  • Etienne Cendrier : secrétaire
  • Sébastien Vray : trésorier
  • Franck Laval
  • André Cicolella

Historique

Ecologie sans frontière, qui siège au CNDDGE (Conseil national du développement durable et du Grenelle de l’environnement), a décidé de céder sa place au Rassemblement pour la planète en vue de la Conférence Environnementale de septembre 2012. La raison invoquée pour ce rassemblement réside dans les règles prises à l’été 2011 sur la représentativité des associations environnementales, lesquelles introduisent des critères quantitatifs (nombre d’adhérents supérieur à 2000 ou nombre de donateurs supérieur à 5000), et qui excluraient de fait les petites structures des négociations environnementales

Activités

Le Rassemblement pour la planète a principalement été créé en vue de la Conférence environnementale de septembre 2012. Suite à cet événement, le RPP a déploré «une vraie régression sur santé environnement et des incertitudes sur les questions agricoles». En septembre 2013, les associations membres du collectif se disent «scandalisées et stupéfaites» car elles ne figuraient pas dans la liste des organisations invitées à la deuxième Conférence environnementale. A cette occasion, elles ont été soutenues par Corinne Lepage, Delphine Batho, Chantal Jouanno et Yves Cochet. Depuis octobre 2013, le RPP n’a pratiquement plus aucune activité et n’a sorti aucun communiqué. En juillet 2014, le collectif soutient la Greenpride.  Il a mis en ligne en juin 2014 une plateforme de financement participatif, dénommé Citizencase, «pour aider toutes les associations de défenses de l’environnement et de la santé dans leur projets d’actions juridiques». Depuis août 2016, Citizencase s’est constitué en association.
En septembre 2016, les membres du RPP ont présenté les résultats d’un sondage exclusif réalisé par l’Ifop qui montre que «90% des personnes interrogées pensent que la mise en place de réglementations visant à réduire significativement l’exposition des enfants à des polluants chimiques toxiques doit faire partie des priorités en matière d’action sanitaire publique». En mars 2017, Ecologie sans frontière, Générations Futures et le RPP ont décidé de se porter partie civile contre un pneumologue réputé qui avait passé sous silence ses liens avec l’industrie pétrolière. En avril 2017, le RPP et trois de ses associations membres ont fait réaliser un sondage par l’Ifop sur «les attentes des Français en matière environnementale pour le prochain quinquennat et la question des conflits d’intérêts».

Finances

Depuis 2013, le Rassemblement pour la planète a reçu en tout 237.046 euros de la Réserve parlementaire de la sénatrice Leila Aïchi (d’abord EELV puis MoDem et enfin sans étiquette depuis 2017) : 37.046 euros en 2017 (pour «Organisation et structuration des lanceurs d’alerte et des associations spécialisées santé & environnement»),  80.000 euros en 2016 (pour le même objet), 70.000 euros en 2014 (pour «Etudes et expertise en matière de santé-environnement») et 50.000 euros en 2013. A noter que Nadir Saïfi, l’assistant parlementaire de Leila Aïchi, est par ailleurs vice-président d’Ecologie sans frontière, une des associations fondatrices du RPP. Quand son site fonctionnait, il n’y avait aucune information sur ses ressources financières. La plupart des associations qui en sont membres sont opaques sur leurs finances et leurs sources de financement. En 2013, le RPP a versé 10.000 euros à Générations Futures pour le dossier des pesticides néonicotinoïdes.

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