CRIIREM (Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques)

19-21 rue Thalès de Milet
72000 Le Mans
Tél. : 02.43.21.18.69
Email : contact@criirem.org
Site : http://www.criirem.org

Le Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques non ionisants (CRIIREM) intervient comme laboratoire de mesures des ondes électromagnétiques, en particulier auprès des collectivités locales, tout en menant des campagnes alarmistes sur ces thématiques. A l’instar de la CRIIRAD et du CRIIGEN, l’association se donne une image d’approche indépendante et scientifique. Toutefois, cela masque un engagement militant idéologique puisque elle a été cofondée par la députée écologiste européenne Michèle Rivasi. De même, Catherine Gouhier, autre fondatrice du CRIIREM, a été militante du parti écologiste de 2003 à 2015 et siège encore au sein du groupe des élus écologistes de la ville du Mans.
Par ailleurs, le CRIIREM compte quelques adeptes de théories ésotériques ou conspirationnistes au sein de ses instances. C’est le cas notamment de Maxence Layet, rédacteur en chef de la revue ésotérique Orbs et attaché parlementaire de Michèle Rivasi, ou Marc Filterman, membre du conseil scientifique du CRIIREM, qui prétend par exemple que le sida et ebola sont des virus créés par les services secrets pour freiner la démographie en Afrique, ou encore que les Américains ont provoqué des pluies diluviennes dans des pays qui s’opposaient à leur politique en Irak.
Malgré sa très faible représentativité (230 adhérents en 2012), le CRIIREM participe à différentes commissions nationales (COMOP, COPIC, ANSES…) et milite pour changer les normes. Lors du Grenelle de l’environnement, le CRIIREM avait notamment proposé différentes mesures : déconseiller l’usage du téléphone mobile pour les moins de 15 ans, pas de Wi-fi dans les écoles, les collèges, les lycées, limiter le rayonnement des antennes-relais à 0,6 V/m, appliquer les servitudes légales en matière de lignes THT, moratoire sur le Wimax et promotion du Ultra Haut Débit par fibre optique. Le CRIIREM propose de modifier les seuils réglementaires d’exposition dans les lieux de vie (habitations, bureaux, etc.) à 1 V/m de 75 kHertz à 60 GHertz et de 0,25 μT pour le 50 Hertz. Depuis 2007, le CRIIREM met en garde aussi contre les lampes fluorescentes compactes de basse consommation. En 2018, le CRIIREM estime qu’il y a «urgence de faire connaître officiellement avec certitude les niveaux des émissions électromagnétiques engendrés par les compteurs électriques communicants LINKY et la technologie nécessaire à son fonctionnement par des mesures réalisées au contradictoire».

Association de la loi de 1901, créée en 2005.

Conseil d’administration

  • Pierre Le Ruz : président
  • Michel Pernot : vice-président
  • Catherine Gouhier : secrétaire générale
  • William Garrigou : trésorier
  • Maxence Layet
  • Myriam Galbrun
  • Roland Magré

Depuis 2005, le CRIIREM réalise des interventions de mesures : elles sont passées de 30 en 2006 à 80 (soit 400 mesures) en 2008. Il participe à de nombreuses réunions avec différentes administrations (ANFR, AFSSET, ADEME, Grenelle de la téléphonie mobile, etc.). En 2007, le CRIIREM présente la publication de l’étude Alerte et mise en garde sur les ampoules fluocompactes dites à économie d’énergie coréalisée avec ARCA-IBÉRICA. En 2008, il collabore pour la première fois avec l’ARTAC et Dominique Belpomme «dans le cadre d’études scientifiques sur les Electro-Hyper-Sensibles (EHS)». En octobre 2008, en collaboration avec Auto Plus, le CRIIREM a réalisé des mesures de champs électromagnétiques dans des véhicules et affirme que «les ondes d’un portable sont en moyenne deux fois plus élevées dans l’habitacle d’une auto qu’à l’extérieur». En 2009, le CRIIREM publie une enquête intitulée Vivre avec une ligne THT avec la collaboration de la Coordination interrégionale Stop-THT Cotentin-Maine et de l’université du Maine. La même année, l’association participe aux réunions du Grenelle de l’environnement et aux tables rondes du ministère de la Santé sur «Radiofréquences, Santé et Environnement». En 2012, le CRIIREM est nommé expert dans la mise en place de l’enfouissement de la ligne électrique THT reliant la France à l’Espagne. En 2013, à la demande de Michèle Rivasi, le CRIIREM participe à la mise en place de la «zone blanche», c’est-à-dire à «très faible rayonnement électromagnétique», du Domaine de Chartreuse. En février 2016, le CRIIREM participe au Colloque «Pour la reconnaissance de l’électrosensibilité», organisé par Michèle Rivasi et Laurence Abeille à l’Assemblée nationale. En mai 2016, le CRIIREM a participé à une table ronde à l’Assemblée nationale, sur le Linky et «son impact sur la santé». En mars 2017, le CRIIREM a été convié à l’Ademe avec ENEDIS qui a accepté la mise en place d’un protocole de mesures sur le Linky «réalisé au contradictoire avec la participation de tous les organismes impliqués».
Par ailleurs, le CRIIREM participe à des symposiums, des salons et des conférences. Il propose aussi, avec l’Université du Maine, une formation qualifiante «qui permet de comprendre la problématique des champs électromagnétiques dans son ensemble».

Le CRIIREM est totalement opaque concernant ses finances, puisqu’il n’y a aucune indication sur son site de ses bilans et de ses sources de financement. Il mentionne le fait que son budget est équilibré en 2015, sauf «un résultat en 2010 qui nous a permis d’acquérir du nouveau matériel de mesures en 2011». Michèle Rivasi affirme que «indépendant, le laboratoire ne reçoit aucune subvention mais fournit des prestations de services». Toutefois, on sait qu’il a bénéficié d’une subvention de la Fondation pour une Terre humaine en 2005, pour «aide au démarrage de ce nouvel organisme indépendant d’évaluation des risques — notamment sanitaires — liés à la téléphonie mobile». En 2013, le CRIIREM a reçu une subvention de 5000 euros de la réserve parlementaire du groupe EELV à l’Assemblée nationale. Une source de financement, c’est évidemment les demandes de mesures demandées par les collectivités locales, études dont le coût peut s’élever entre 4000 et 5000 euros pour une ville de 20.000 habitants. Il y a aussi la Formation «Référent REM» (tarifs de 340 et 590 euros) et «Formateur Référent Professionnel REM» (tarifs de 775 et 1225euros).

 

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