Silence

9, rue Dumenge
69317 Lyon Cedex 04
Tél. : 04 78 39 55 33
Email : silence.decouverte@free.fr
Site : www.revuesilence.net

logo-silenceDepuis une trentaine d’années, la revue Silence défend une approche écologique radicale, dans une mouvance libertaire. Assez imprégnée des idées d’Ivan Illich, elle a été à l’origine du débat sur la décroissance en France avec un premier dossier sur le sujet dès 1993. Elle participe, avec la revue L’Ecologiste et l’association la Ligne d’Horizon, à l’organisation d’un colloque à l’Unesco en 2002 sur le thème «Défaire le développement, refaire le monde». A partir de là, Silence publie de nombreux dossiers sur le thème de la décroissance et de la simplicité volontaire. Silence a, par exemple, abordé en 2011 la question de la décroissance et de la démographie, expliquant que la transition démographique va entraîner une stabilisation de la population et que «la croissance démographique ne sera pas le facteur le plus déterminant dans l’évolution de l’empreinte écologique de l’humanité au cours du siècle à venir. C’est davantage le mode de vie et d’organisation sociale, les choix politiques et techniques qui seront décisifs». Néanmoins, la revue voit avec bienveillance ce qu’elle appelle un «écomalthusianisme très modéré», comme par exemple quand le WWF proposait en 2007 de reporter volontairement d’un an la naissance des enfants ou quand le mouvement britannique des Villes en transition a imaginé en 2012 une campagne «Two is plenty» sur la limitation volontaire des naissances. Silence est par ailleurs engagé dans le mouvement des Villes en transition, ayant même co-édité le Manuel de Transition. Il s’agit de créer des sortes de communautés survivalistes, à forte tendance écospirituelle, censées se préparer à survivre à l’après-pétrole.
De façon plus générale, la revue de 48 pages publie régulièrement des dossiers «alternatives» pour chaque région française et aborde les thèmes écologistes classiques contre le nucléaire (elle adhère au Réseau Sortir du Nucléaire qui siège à la même adresse), contre les technosciences, contre les OGM, pour l’agriculture bio, pour les médecines alternatives, etc. Silence aborde aussi souvent de thèmes sociétaux, comme par exemple «amours libres», «genre et éducation alternative», «déraciner le racisme» ou «contraception et autonomie». La revue a aussi imposé l’écriture inclusive à tous ses articles.
La revue se réclame de la non-violence. Toutefois, cela ne lui pose pas de problème de publier fin 2007 des extraits d’un ouvrage de Theodore Kaczynski, célèbre sous le nom d’Unabomber pour avoir pratiqué des actes de terrorisme contre des chercheurs, faisant 3 morts et 23 blessés. La revue précise que «ce sont évidemment ses idées et non ses actes qu’il nous semble intéressant de présenter», ajoutant que «l’actualité de ses analyses du système technicien est brûlante».
Bien qu’ayant partagé quelque temps les mêmes locaux et se situant dans la même orientation idéologique, le journal La Décroissance et Silence sont en conflit. A l’époque, Vincent Cheynet a accusé l’un des rédacteurs de Silence, Alexandre Esteban, de mener depuis plusieurs années, «une campagne de propagande noire sur Internet, et par voie de presse, contre le journal La Décroissance».

Association Silence, créée en 1986.

Conseil d’administration

  • Gaëlle Ronsin : directrice de publication
  • Pascal Antonanzas
  • Eric Cazin
  • Francis Levasseur
  • Jean-Marc Pineau

Comité de rédaction

  • Martha Gilson
  • Guillaume Gamblin
  • Danièle Gonzalèz
  • Gaëlle Ronsin
  • Anaïs Zuccari

Pilotes de rubriques

  • Christian Araud
  • Cécile Baudet
  • Michel Bernard
  • Rebecca Bilon
  • Patrice Bouveret
  • Frédéric Burnel
  • Natacha Gondran
  • René Hamm
  • Divi Kerneis
  • Jean-Pierre Lepri
  • Pascal Martin
  • MickoMix
  • Annie Le Fur
  • Fabrice Nicolino
  • Jocelyn Peyret
  • Marcel Robert
  • Pinar Selek
  • Xavier Sérédine
  • Francis Vergier

Les comités Malville organisent une marche vers Paris en 1982, déçus par la décision de la gauche nouvellement arrivée au pouvoir de laisser construire Superphénix. Au cours de cette marche, une discussion s’engage entre Michel Bernard, Philippe Brochet, Pascal Blain, Manoelle Géniquet et Géraldine Satre pour la réalisation d’une revue écologiste, régionale. L’année d’avant, La Gueule ouverte s’était arrêtée et, «par opposition», il est choisi comme titre Silence, aussi par référence à la BD du même nom réalisée par Didier Comès. Une association est créée – Courant alternatif – et qui publie Silence. Un numéro zéro est édité en mai 1982 et le numéro 1 en octobre 1982. A l’époque, la revue paraît tous les quinze jours, uniquement sur la région Rhône-Alpes. Les bénévoles ont du mal à tenir le rythme de publication. En août 1985, après 78 numéros, la parution cesse pendant neuf mois avant de reprendre sur un rythme mensuel et à l’échelle nationale. Ce n’est plus alors Courant alternatif qui publie la revue, mais l’association Silence, et elle redémarre à zéro, ayant perdu son numéro de commission paritaire.

Mensuel, diffusé à environ 4500 exemplaires, mais pas en kiosque. La revue est diffusée uniquement par abonnement et dans un certain nombre de lieux en dépôt (librairies alternatives, chaînes de magasins et boutiques bio). Si début 2006, Silence revendiquait 5250 abonnés payants et 1150 exemplaires vendus en magasins ou sur les stands, en avril 2018, le nombre d’abonnés était entre 3500 et 4000, auquel s’ajoute un millier de lecteurs non abonnés.

ISSN : 0756-2640.

La revue est en déficit depuis 2012, ayant notamment eu une baisse de chiffre d’affaires de 70.000 euros en 2012 et 2013. En 2017, le montant issu de la vente de la revue est de 170.000 euros ; les soutiens et dons s’élèvent à 7000 euros. Silence se veut une revue sans publicité ni subvention. Toutefois, elle a reçu des subventions du ministère de la Culture (aide au pluralisme) de 9250 euros en 2017 et de 10.396 euros en 2016. Expliquant que pour retrouver leur équilibre financier, ils ont besoin de 700 nouveaux abonnés, la revue a lancé au printemps 2018 une campagne de financement participatif, récoltant plus de 35.000 euros.
Début 2012, Silence a vendu 7000 exemplaires du Manuel de Transition, co-édité avec Ecosociété. Silence a coédité en 2018 avec Les éditions libertaires le livre Non-violence dans la révolution syrienne.
Il y a quelques années, la revue avait déjà rencontré d’importantes difficultés financières avec, en 2007, un déficit de 43.608 euros. La chute des abonnements (de 5200 mi-2006 à 4000 mi-2008) a compliqué les choses au point où, en avril 2008, les comptes de la revue ont été à découvert. Pour redresser la barre, Silence avait lancé à l’été 2008 une campagne de soutien visant «à récolter 2009 chèques pour un montant total de 80.000 € dont 1000 nouveaux abonnements d’ici la fin de l’année 2008». Au printemps 2015, Silence explique qu’ils ont un peu plus de 3900 abonnés et que leur équilibre financier se situe autour de 4100 abonnés.

AnnéeProduitsChargesRésultat
2017204.000 €208.000 €-4000 €
2016191.000 €202.000 €-11.000 €
2015211.000 €220.000 €-9000 €
2014200.000 €211.000 €-11.000 €
2013194.000 €217.000 €-23.000 €
2012248.000 €260.000 €-12.000 €
2011268.000 €241.000 €27.000 €
2010232.000 €208.000 €24.000 €
2009224.000 €194.000 €30.000 €

 

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