WECF France (Women Engage for a Common Future)

Cité de la Solidarité Internationale
13, avenue Emile Zola
74100 Annemasse
Tél. : 04.50.83.48.10
Email : wecf.france@wecf.eu
Site : https://wecf-france.org

Voulant porter la voix des femmes dans le développement durable, WECF France est la branche française de WECF International, un réseau d’une centaine d’organisations féminines et écologistes intervenant dans une cinquantaine de pays. S’inscrivant dans le courant écoféministe, ces structures entretiennent aussi une proximité avec les milieux de l’écologie politique, puisque la présidente de WECF France est Véronique Moreira, vice-présidente EELV de la Métropole de Lyon, et que la structure internationale est présidée par Corinne Lepage, dirigeante du parti écologiste CAP21.
Les actions de WECF France reposent sur trois piliers autour de l’égalité de genre : la promotion d’un environnement sans substances toxiques, la mise en œuvre des objectifs du développement durable (ODD) et l’économie circulaire. Tout en évitant d’adopter une posture militante, l’association diffuse un discours anxiogène sur diverses thématiques comme la santé environnementale (en particulier en ce qui concerne les femmes enceintes et les enfants), le changement climatique, l’agriculture et l’alimentation… D’autant plus que l’expertise sur ces problématiques provient souvent d’associations écologistes alarmistes dont WECF France est partenaire, comme Générations Futures sur les pesticides et les perturbateurs endocriniens, la CRIIRAD au sujet du nucléaire, ou le CRIIREM au sujet des ondes. WECF France peut même cautionner des personnages hautement controversés. Ainsi, dans un document de septembre 2017, l’association affirme que le vaccin trivalent ROR est mis en cause dans la survenue post-vaccinale de l’autisme, «comme le montre le documentaire Vaxxed du Dr Andrew Wakefield», alors que ce dernier a été radié en 2010 pour fraude sur cette question.
Une des activités phares de WECF, ce sont les formations dispensées au personnel de santé, notamment au sein des maternités, en matière de santé environnementale, afin d’en faire des relais de leur communication. Comme l’explique l’association, «l’objectif est de donner à ces personnes relais un socle de connaissance suffisant pour leur permettre d’informer et de sensibiliser le grand public à l’impact des polluants de notre environnement sur la santé des plus jeunes». Par ailleurs, l’association met en œuvre des projets d’assainissement écologique ou d’énergies renouvelables dans des zones rurales de pays en voie de développement.
L’association mène aussi un travail de lobbying auprès des pouvoirs publics, comme par exemple en s’impliquant dans le suivi du Plan national santé environnement 3 (PNSE) et de la Stratégie nationale perturbateurs endocriniens 2, ou encore dans l’élaboration du PNSE 4. Ayant un statut ECOSOC (ONG observateur), WECF participe à ce titre à diverses conventions internationales liées à l’environnement. Elle intervient souvent en partenariat avec d’autres associations, comme avec le Réseau Environnement Santé à l’occasion du dossier des «bébés sans bras» en France. C’est le cas aussi au niveau européen en s’engageant avec la coalition de 70 ONG «EDC-Free Europe» exigeant «la suppression des perturbateurs endocriniens dans notre vie quotidienne» ou encore dans la campagne de communication «Good Food For All», sur «l’alimentation durable», dans le cadre du projet européen Make Europe Sustainable for All.
Enfin, WECF France n’hésite pas non plus à collaborer ponctuellement avec la nébuleuse écologiste ésotérique. L’association a, par exemple, eu comme «expert» Maxence Layet, attaché parlementaire de Michèle Rivasi, fondateur d’une revue ésotérique et militant antivaccin, et comme «administratrice» Claire Laurant, adepte du mouvement Invitation à la vie et auteur d’une étude sur l’«harmonisation» en tant qu’«outil spirituel» à visée thérapeutique.

Association de la loi de 1901, créée en 2008 sous le nom «Women in Europe for a Common Future». En 2017, elle est rebaptisée «Women Engage for a Common Future».

Conseil d’administration

  • Véronique Moreira : présidente
  • Marie-Jeanne Husset : vice-présidente
  • Claire Gerentet de Saluneaux : trésorière
  • Julien Carretier
  • Sabrina Débusquat
  • Marie-Christine Monnier

Equipe

  • Carolina Toro : directrice
  • Anne Gomel : responsable formation
  • Emilie Delbays : formatrice en santé environnementale
  • Léah Khayat : chargée de projets REGAIN
  • Lucas Bouvier : chargé de communication
  • Maëva Bréau : responsable de projets et plaidoyer genre
  • Malika Berkaine : assistante de direction
  • Amélie Owen : assistante de recherche et de plaidoyer
  • Céline Burdin : chargée de projets
  • Sylvie Platel : responsable plaidoyer santé environnement
  • Olivia Ralison : chargée de mission
  • Maëllia Durand : assistante de projets et formation

WECF International a d’abord été établi en 1994 aux Pays-Bas en tant que fondation, suite au Sommet de la Terre de Rio de 1992. C’est la militante écologiste hollandaise Marie Kranendonk, coordinatrice du Landelijk Milieu Overleg, une plateforme réunissant les principales associations écologistes des Pays-Bas, qui en a eu l’initiative. Elle explique : «La voix des femmes est devenue incroyablement importante. Des réseaux de femmes jouant un rôle important dans l’environnement et le développement durable sont apparus partout : aux États-Unis, en Amérique latine, en Afrique et en Asie du Sud-Est. L’Europe ne dispose pas encore d’un tel réseau. Il fallait donc en créer un !» Dès 1995, à l’occasion de la conférence mondiale sur les femmes organisée à Pékin, WECF prend le leadership sur les questions de santé et d’environnement. Outre la branche hollandaise, WECF International chapeaute quatre autres bureaux nationaux qui ont été créés par la suite en Allemagne (2001), en France (2008), en Suisse (2013) et en Géorgie (2015). WECF a le statut d’ONG auprès du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC), membre de la Women and Gender Constituency, qui est partenaire organisateur auprès de l’ONU, au sein du Comité de coordination mondiale du Groupe Majeur Femmes.

Campagnes : WECF France est engagé dans plusieurs campagnes du projet européen Make Europe Sustainable for All (MESA). De juillet 2018 à juillet 2019, une campagne relative à la réduction des inégalités, avec diverses initiatives, telles que la création d’un compostage collectif, d’une ressourcerie, ou encore la mise en place de jardins collectifs. De novembre 2018 à octobre 2019, une campagne de communication intitulée #GoodFood4All consacrée à l’alimentation et à l’agriculture durable. De janvier 2020 à juin 2020, une campagne thématique consacrée à la mode éthique et durable. Fin mai-début juin 2021, une campagne digitale  Campagne «(In)égalités de genre et santé». En 2021, l’association a visé principalement les politiques de prévention primaire des expositions aux pollutions environnementales, en particulier au cours de la période des 1000 premiers jours.
Depuis 2013, WECF France a rejoint la coalition de 70 ONG «EDC-Free Europe» exigeant «la suppression des perturbateurs endocriniens dans notre vie quotidienne».
Communication : En 2021, WECF France a publié une étude intitulée Cosmétiques : trop de substances préoccupantes. En mars 2020, WECF France a republié huit guides «Protéger les enfants» mis à jour, sur les thématiques suivantes : cosmétiques bébés, cosmétiques féminins, radiofréquences, textiles enfants, produits ménagers, jouets, rénovation/décoration, perturbateurs endocriniens. Près de 60.000 exemplaires de ces guides sont censés être diffusés auprès du grand public, de structures petite enfance et de professionnels de santé. En 2019, WECF France, avec l’association 4D, a coordonné la rédaction d’un rapport sur l’état des inégalités en France intitulé Remède à l’inégaloscepticisme. En 2018, WECF France a publié 11 fiches pratiques Santé-environnement. Depuis 2011, WECF France contribue à J’attends un enfant et J’élève mon enfant (éditions Horay), les ouvrages initiés par Laurence Pernoud.
Formation : Depuis 2009, WECF France propose des activités de formation dans le cadre de leur projet Nesting. Il s’agit de former du personnel de santé afin qu’il puisse ensuite animer auprès des femmes enceintes et des futures parents des ateliers Nesting qui consistent à les sensibiliser «à l’impact de l’environnement sur la santé». Il y a aussi les ateliers Ma Maison Ma Santé (MMMS) qui sont une déclinaison thématique de l’atelier Nesting où toutes les sources de polluants sont abordées : produits ménagers et l’air intérieur, aliments et leurs contenants, cosmétiques, jouets, décoration, textiles, champs électromagnétiques ou la gestion des déchets. De plus, en 2013, WECF France en collaboration avec Philippe Perrin, éco-infirmier et «expert» de WECF France, ont créé l’IFSEN, un institut de formation continue qui dispense «une formation longue en santé environnementale à destination des professionnels de santé et du secteur social» (durée de 189 h). L’IFSEN travaille avec divers partenaires comme l’association antinucléaire CRIIRAD, des associations spécialisées sur la santé-environnement (SERA, C2DS, ATC), ou encore le laboratoire Sevene Pharma, fondé par des adeptes du mouvement ésotérique Invitation à la vie. Toutes ces formations sont gérées par Anne Gomel, salariée de l’IFSEN et membre de l’équipe de WECF France.
En 2021, et malgré le contexte sanitaire, il y a eu plus de 400 ateliers Nesting et MMMS en France (contre 705  en 2019 et 570 en 2018). L’association précise : «Avec près d’une soixantaine de maternités en France en mesure de proposer des ateliers Nesting, ce sont plus de 300 sages-femmes, infirmières, auxiliaires de puériculture ou gynécologues formées qui accompagnent au quotidien lors de leur consultation ou d’animation d’ateliers Nesting les futurs et jeunes parents.» Pour 2021, l’association affirmqe que «379 professionnel·les ont été formé·es à la santé-environnement. Il s’agit essentiellement de personnel de santé (soin ou santé communautaire) mais aussi de professionnel·les de la petite enfance ou de formateur∙ices». De plus, l’Assistance Public-Hôpitaux de Paris leur a confié en 2019 l’organisation de formations pour les professionnels de santé et, donc, dans six hôpitaux parisiens, «31 professionnels de santé sont aujourd’hui en mesure d’animer des ateliers de sensibilisation santé-environnement (Nesting ou MMMS) et de sensibiliser leur public à l’impact de l’environnement sur la santé».
Projets : WECF France met en œuvre des projets d’assainissement écologique (toilettes sèches à compost), ou d’énergies renouvelables (solaire thermique, biomasse, biogaz), dans des zones rurales du Maroc, d’Arménie ou du Khirgizistan. L’association apporte également un soutien au réseau Femmes rurales, créé en 2011 en région Rhône-Alpes, et est impliqué dans un projet de jardins potagers à Annemasse.
Lobbying : L’association mène un travail d’influence auprès des pouvoirs publics, comme par exemple en s’impliquant dans le suivi du Plan national santé environnement 3 (PNSE) et de la Stratégie nationale perturbateurs endocriniens 2, ou encore dans l’élaboration du PNSE 4. Ayant un statut ECOSOC (ONG observateur), WECF participe à ce titre aux conventions internationales : Convention sur la Biodiversité, Convention de Stockholm, Convention sur le Changement climatique, Protocole sur l’Eau et la santé, Convention d’Aahrus sur l’information et la participation du public…

En 2021, les ressources de WECF France dépendent à 79% de subventions publiques. L’importante augmentation des ressources et des charges en 2020 s’explique par l’augmentation de la part des subventions publiques acquises par WECF France et reversée à ses partenaires, notamment pour la réalisation des projets de terrain au Maroc et au Sénégal.

AnnéeProduitsChargesRésultat
20211.446.313 €1.406.093 €40.264 €
20201.267.374 €1 253.798 €13.576 €
2019523.786 €505.398 €18.388 €
2018601.689 €580.862 €20.827 €
2017513.648 €497.365 €15.980 €
2016493.205 €473.451 €19.754 €
2015430.371 €413.317 €17.054 €
2014491.749 €472.819 €18.930 €

Sources extérieures de financement

WECF France est opaque concernant les sommes octroyées par chaque partenaire. Il est établi qu’en 2020, l’Agence française de développement (AFD) a octroyé 450.000 euros pour un projet au Sénégal sur deux ans intitulé «Femmes engagées pour le développement inclusif et l’autonomie alimentaire de leurs communes». En 2019, l’AFD a donné 380.000 euros dans le cadre d’un projet sur trois ans au Maroc. En 2021, l’association a reçu 79.434 euros des ministères (contre 88.000 euros en 2020, 82.400 euros en 2019, 75.000 euros en 2018, 71.200 euros en 2017 et 108.200 euros en 2016). En 2022 et 2021, l’association a reçu 15.000 euros de la Mairie de Paris (contre 17.500 euros en 2019 et 11.000 euros en 2018) et, en 2020, 10.000 euros de la ville d’Annemasse. La Fondation Ecodota a donné 5306 euros en 2019.
En 2020, dans le suivi des fonds dédiés, on peut mentionner les subventions suivantes pour les formations Nesting : 51.306 euros de l’ARS Aquitaine, 19.697 euros de l’ARS PACA, 13.318 euros de l’ARS Pays de Loire, 7500 euros de l’ARS IDF, 7000 euros de l’Eurométropole de Strasbourg (contre 8000 euros en 2018), 6966 euros de la Ville de Paris.
En 2021, WECF France mentionne d’autres partenaires financiers comme 1% for the Planet, Fondation Raja, European Environment and Health Initiative (Oak Foundation), Ademe, Région Auvergne Rhône-Alpes, Pays de Saint-Omer Flandre intérieure, Union européenne.

 

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