Mouvement écologiste indépendant (MEI)

Chez M. Jacques Mauhourat
27, chemin Vignau
64510 ASSAT
Tél. : 06 40 89 30 89
Email : contact@les-ecologistes-mei.org
Site : https://www.les-ecologistes-mei.org/

logo-meiQuand Les Verts décident en 1994 de s’allier à la gauche, Antoine Waechter quitte le parti pour fonder le MEI. En effet, partisan du «ni gauche ni droite», il considère l’écologisme comme un projet politique à part entière. Malgré sa notoriété, Antoine Waechter n’arrive pas à faire du MEI le pôle de l’écologie politique en France. Le parti doit compter à peine quelques centaines d’adhérents, étant donné que le revenu des cotisations en 2017 n’atteint pas les 5000 euros.
Le MEI incarne une écologie issue du courant du naturalisme conservateur, dans la ligne de pensée de Robert Hainard, opposé à la Nouvelle Gauche libertaire et anti-autoritaire. En 2017, son président Antoine Waechter, dans un livre co-écrit avec Fabien Niezgoda, affirme que «la voie de l’écologie politique» est «conservatrice et révolutionnaire tout à la fois». Dans un ouvrage antérieur, il défend un «“régionalisme” conçu comme une défense des identités locales» qui «est un des piliers fondateurs de l’écologie politique française (Denis de Rougemont, Jacques Ellul, Bernard Charbonneau)».
D’ailleurs, le parti flirte depuis longtemps avec certains milieux conservateurs. Dès 1999, des cadres du MEI dénoncent les relations douteuses d’Antoine Waechter avec l’association Nouvelle écologie et son chef, Laurent Ozon, évoluant dans la mouvance de la «Nouvelle droite» d’Alain de Benoist. Fabien Niezgoda, un contributeur d’Eléments, la revue de la Nouvelle droite d’Alain de Benoist, a été vice-président du MEI jusqu’en 2018 et membre de son conseil national jusqu’en avril 2019. Niezgoda a participé, «à titre personnel», à un colloque de la droite identitaire organisé en 2016 par Robert Ménard et a appelé à voter Marine Le Pen en 2017. Le MEI n’a pas hésité non plus à avoir pendant plusieurs années le sulfureux Jean Brière comme l’un de ses responsables. Jean Brière avait été auparavant expulsé des Verts, dont il était porte-parole, pour propos antisémites.
Conformément à l’idéologie écologiste conservatrice, le MEI considère que la croissance démographique constitue l’un des problèmes majeurs pour la dégradation de la planète, alors que ce sujet est devenu tabou dans les autres milieux écologistes. Ainsi, le MEI estime que la crise des migrants a pour origine «tout d’abord, la démographie non maîtrisée» de l’Afrique subsaharienne et qu’«accueillir davantage d’immigrés en Europe ne pourrait qu’aggraver les tensions identitaires déjà fortes dans plusieurs pays du continent». Le parti estime que «pour stabiliser au niveau de 2005 l’impact de l’Humanité sur les ressources et les écosystèmes de la Terre, tout en permettant à chacun de vivre selon les standards français, la population devrait se réduire à 1,7 ou 2 milliards d’individus». Le MEI émet aussi des réserves sur le projet de loi qui étend la PMA aux femmes seules ou vivant dans un couple homosexuel : «L’enfant est idéalement le produit d’un acte d’amour qui implique, au-delà de la nécessité biologique, la présence d’un père et d’une mère, dont la vocation est de former le nid qui permettra au jeune de grandir. (…) une personnalité épanouie procède du masculin et du féminin. Si des psychanalystes et des psychiatres s’accordent sur le fait que le repère bisexué n’est pas essentiel au développement de l’enfant, il faut néanmoins s’interroger de ce que peut être une société qui aurait supprimé la figure du père. (…) Tous les totalitarismes envisagent la dissolution de la famille, lieu de résistance potentielle à l’ordre établi.»
Pour émerger, le MEI tente des alliances depuis plusieurs années. C’est ainsi que lors des présidentielles de 2007, Antoine Waechter appelle à voter pour François Bayrou. En 2009, le MEI décide de participer aux Européennes sous la bannière de l’Alliance écologiste indépendante qui regroupe Génération Ecologie et La France en action. En novembre 2009, Antoine Waechter annonce que le MEI rejoint la dynamique d’Europe Ecologie en Alsace à l’occasion des élections régionales et est élu au second tour, après avoir accepté une fusion avec la liste du Parti socialiste. Le MEI n’est désormais plus membre de l’Alliance écologiste indépendante. A partir de 2010, le parti d’Antoine Waechter noue des alliances électorales ponctuelles avec EELV et aussi Cap21. Fin 2015, le MEI des Pays de la Loire a noué une alliance électorale avec Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan, notamment pour «la résistance des valeurs de la famille face aux idéologies», expliquant que «le MEI des Pays de la Loire avait participé à La Manif pour Tous au moment de la crise du mariage gay». En 2007 comme en 2017, le MEI a échoué à réunir les 500 parrainages nécessaires pour pouvoir présenter Antoine Waechter à l’élection présidentielle. En 2019, le MEI fait alliance avec Génération Ecologie au sein d’Urgence Ecologie en vue des Européennes. Pour les municipales de 2020, le MEI a conclu un accord avec EELV et plusieurs autres petits partis (Alliance écologiste indépendante, Génération Ecologie et CAP21/LRC).

Le MEI a été fondé en 1994, suite au départ d’Antoine Waechter des Verts.

Bureau national

  • Antoine Waechter : co-président et fondateur
  • Jacques Mauhourat : co-président, accueil des nouveaux adhérents
  • Didier Barthès : co-président, commissions thématiques
  • Erwan Rohou : trésorier, secrétaire aux élections
  • Marie-Eve Perru : relations avec les élus du Mouvement
  • Laure Grosheitsch : fichier des adhérents
  • Alexis Dominiak : communication numérique

Aux Européennes de 1999, la liste menée par Antoine Waechter fait 1,52%. Aux élections cantonales et municipales de 2001, le MEI arrive à obtenir quelques élus. En 2004, le MEI ne se présente que dans la circonscription interrégionale Est, où il fait 2,76%. Aux élections régionales de 2004, le MEI obtient 1,59% des voix, mais atteint 7,4% en Alsace avec Antoine Waechter. Le MEI est présent dans 133 circonscriptions lors des législatives de 2007 et obtient la reconduction de son financement public puisque 84 candidats ont passé la barre de 1%. Aux municipales de 2008, le MEI obtient une trentaine d’élus, en majorité dans de petites communes. En 2009, il fait 3,6% au sein de l’Alliance écologiste indépendante, qui regroupe le MEI, La France en action et Génération Ecologie. Aux régionales de 2010, le MEI s’allie à Europe Ecologie en Alsace, et Antoine Waechter est élu au deuxième tour. Aux élections cantonales de 2011, les candidats du MEI, soutenus par EELV, réalisent des scores au premier tour de 8 à 26%.
Aux élections municipales de 2014, le MEI ne présente que 6 listes autonomes. Aux Européennes de 2014, 5 candidats du MEI, dont Antoine Waechter, sont présents sur les listes d’EELV mais aucun est élu. Aux Régionales de 2015, Antoine Waechter est tête de liste pour EELV et le MEI dans le Haut-Rhin, mais il n’est pas réélu. Aux législatives de 2017, le MEI a présenté 45 candidats avec une moyenne de 1,33% des voix (le maximum a été de 4,97% pour Antoine Waechter). Lors de ces élections, le MEI a fait partie de la Confédération pour l’Homme, l’Animal et la Planète (avec le MHAN et le Trèfle), qui a présenté en tout 142 candidats. Pour les Européennes de 2019, Francine Herbaut Dauptain (co-présidente du MEI) était placée numéro 2 sur Urgence Ecologie, une liste soutenue par le MEI, Génération Ecologie, le Mouvement des progressistes et l’Union des démocrates et des écologistes. La liste a obtenu 1,82% des voix. Pour les municipales de 2020, le MEI a conclu un accord avec EELV et plusieurs autres petits partis (Alliance écologiste indépendante, Génération Ecologie et CAP21/LRC).

En 2019, le MEI déclare que «la poursuite de l’activité de la formation politique est liée aux délais de paiement accordés par les principaux fournisseurs (imprimeurs), et aux prêts obtenus des adhérents». En novembre 2019, une convention de partenariat de 16 mois a été conclue entre le MEI et le parti La France qui ose. Elle prévoyait que les dons destinés au MEI soient perçus par le La France qui ose. En effet, en raison du non-respect par le MEI des obligations légales au titre de l’exercice 2016, ses donateurs ne pouvaient plus bénéficier de la réduction d’impôt jusqu’au 31 décembre 2020. Cela correspond aux sommes apparaissant dans les «contributions financières de partis politiques». Comme cette convention permettait de contourner la décision de la Commission, les deux partis ont dû mettre un terme à la convention de partenariat en cause en janvier 2021.
En mars 2018, la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques indique que le MEI n’a pas déposé ses comptes.
En 2017, les réserves suivantes avaient été émises par des commissaires aux comptes : «Quatre comptes bancaires figurent à l’actif du bilan pour un total de 7996 euros au 31/12/2015. En l’absence d’éléments mis à notre disposition justifiant des mouvements et des soldes concernant ces quatre comptes bancaires, nous ne sommes pas en mesure d’apprécier la réalité des sommes inscrites à ce titre à l’actif de la formation politique.» La Commission chargée du contrôle et de la publication des comptes annuels des partis politique a observé : «Au regard des réserves émises par les commissaires aux comptes pour la troisième année consécutive, il a été demandé au parti, (…), de transmettre à la commission l’ensemble des pièces relatives aux quatre comptes bancaires. Le courrier adressé au responsable du parti a été retourné à la commission avec la mention “destinataire inconnu à l’adresse”.»

AnnéeProduitsChargesRésultat
202141.962 €17.884 €24.078 €
202051.944 €13.179 €38.765 €
201930.745 €45.828 €-15.083 €
201857.834 €34.518 €23.316 €
201746.980 €118.757 €-71.777 €
2016non connunon connunon connu
201542.082 €28.765 €13.317 €
201432.004 €29.094 €2910 €
201337.586 €50.577 €-12.991 €
2012155.540 €200.827 €-45.287 €
2011183.850 €80.959 €102.891 €
2010174.620 €165.522 €9098 €
2009166.259 €67.057 €99.202 €
2008177.530 €107.874 €69.656 €
2007238.388 €559.959 €-321.571 €
2006179.023 €100.856 €78.167 €

Sources de financement

2021
contributions financières de partis politiques25.687 €
dons de personnes physiques11.595 €
cotisations des élus3212 €
cotisations des adhérents1468 €
2020
contributions financières de partis politiques26.011 €
dons de personnes physiques21.832 €
cotisation des élus4101 €
2019
contributions financières de partis politiques26.342 €
dons de personnes physiques500 €
cotisations des adhérents 3903 €
2018
contributions financières de partis politiques26.734 €
dons de personnes physiques25.452 €
cotisations des adhérents 5648 €
2017
dons de personnes physiques34.225 €
cotisations des adhérents 4982 €
produits exceptionnels7773 €
2015
dons de personnes physiques29.363 €
cotisations des adhérents 4883 €
contributions des élus3650 €
autres4186 €
2014
dons de personnes physiques15.850 €
contributions des élus9380 €
cotisations des adhérents4883 €
autres1891 €
2013
dons de personnes physiques24.838 €
contributions des élus7817 €
cotisations des adhérents3713 €
contributions reçues d’autres formations politiques1218 €
2012
financement public121.756 €
cotisations des adhérents5488 €
dons de personnes physiques19.137 €
autres9159 €
2011
financement public123.530 €
cotisations des adhérents10.196 €
dons de personnes physiques32.902 €
autres17.222 €
2010
financement public123.714 €
cotisations des adhérents6065 €
dons de personnes physiques41.244 €
autres356 €
2009
financement public123.733 €
cotisations des adhérents9036 €
dons de personnes physiques31.721 €
autres1729 €
2008
financement public123.357 €
cotisations des adhérents9892 €
dons de personnes physiques27.267 €
produits exceptionnels15.028 €

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