EcoRev’

EcoRev’ n’est pas une revue sur la protection de l’environnement mais se veut être un outil de débat et de réflexion auprès des milieux écologistes, fondée dans le sillage des manifestations antimondialisation de Seattle de 1999. Elle est issue de militants Verts qui ne partageaient pas «l’écologie d’accompagnement» incarnée par Dominique Voynet, lors de son passage dans le gouvernement de Lionel Jospin. Elle a reçu le parrainage d’André Gorz, une des figures importantes de l’écologie politique en France, qui a ensuite collaboré régulièrement à la revue. Sous le pseudonyme Michel Bosquet, André Gorz a notamment fait connaître en France les idées d’Ivan Illich dans les années 70 avec des articles dans le Nouvel Observateur. EcoRev’ prétend ainsi s’opposer, d’une part, à l’écologie fondamentaliste et réactionnaire, «dont le mot d’ordre est « respectons les lois de la nature » reprend les argumentations des droites traditionnelles (légitimistes, royalistes, autoritaires, fascistes) sur l’ordre naturel inégalitaire, la division des fonctions, la ségrégation des populations, l’hygiénisme, le biologisme et la normalisation» et, d’autre part, à «l’écologie environnementaliste libérale et centriste dont le mot d’ordre est « la qualité de la vie » se réduit à préparer les futures industries de l’environnement, l’intégration de la gestion des déchets de l’économie et la sauvegarde de parcs de loisirs, d’ensembles touristiques, de musées d’espèces rares, destinés aux cadres privilégiés d’un capitalisme sauvage».
EcoRev’ organise régulièrement (et participe à) des débats, surtout avec les Verts. EcoRev’ a organisé en 2001 un colloque sur le thème «Quelles sciences pour quelle société ?», qui s’inscrivait dans le prolongement d’un dossier paru dans la revue. Ce colloque, financé en partie par la Fondation pour le progrès de l’homme, a été le tremplin pour créer la Fondation Sciences Citoyennes (FSC), dont l’une des chevilles ouvrières est Christophe Bonneuil, toujours présent dans la rédaction d’EcoRev’. Parmi les intervenants aux débats, plusieurs sont devenus des responsables de la FSC : Laurent Dianoux, André Cicolella, Jean-Paul Gaudillière et Jacques Testart.

Association de la loi de 1901, créée en 2000. ISSN : 2104-3760.

Directeur de publication

• Nély Sapina

Comité de rédaction

• Pierre Delorme
• Emmanuel Dessendier
• Patrick Dieuaide
• Jérôme Gleizes
• Luke Haywood
• Élise Lowy
• Arnaud Münster
• Alexandre Pessar
• Marc Robert
• Anita Rozenholc
• Eros Sana

Conseil éditorial

• Jean-Pierre Berlan
• Christophe Bonneuil
• Albano Cordeiro
• Benjamin Coriat
• Driss El-Yazami
• Françoise Galland
• Véronique Kleck
• Stéphane Lavignotte
• Frédéric Lebaron
• Alain Lipietz
• Yann Moulier Boutang
• Bernard Ravenel
• Sandrine Rousseau
• Jean Zin

Secrétariat de rédaction & maquette

• Alexandre Pessar

Conception visuelle du site

• Emmanuel Dessendier
• Bertram Dhellemmes

La revue a une diffusion sur papier d’environ 500 exemplaires, mais tous les numéros sont disponibles gratuitement sur son site.

EcoRev’ est totalement opaque concernant ses finances, puisqu’il n’y a aucune indication sur son site de ses bilans et de ses sources de financement. La Fondation pour le progrès de l’homme (FPH) a financé les dix premiers numéros. On peut supposer des aides des Verts, comme en 2005, pour le numéro sur les «Figures de l’écologie politique» qui a doublé son tirage parce que le Centre d’écodéveloppement et d’initiative sociale (CEDIS), c’est-à-dire le centre de formation des Verts, a acheté 1000 exemplaires. Entre 2009 et 2011, EcoRev’ a reçu chaque année une subvention de 2500 euros du ministère de l’Ecologie. En 2012, EcoRev’ a reçu 2500 euros de la réserve parlementaire. En 2013, la revue a reçu 5000 euros de la réserve parlementaire du groupe EELV au Sénat.