Reporterre

La ruche
24 rue de l’Est
75020 Paris
Tél. : 01 88 33 57 55
Email : planete@reporterre.net
Site : http://www.reporterre.net

Convaincu que «l’écologie est politique, et ne peut se réduire à des questions de nature et de pollution», Reporterre est un webmédia dans la mouvance de l’écologie politique et de l’extrême gauche, promouvant un journalisme «plus proche des ZAD que des couloirs de l’Assemblée». Avec 1,6 million de visiteurs mensuels, Reporterre s’est d’abord fait connaître au moment de la couverture des manifestations anti-barrage de Sivens, obtenant par exemple en exclusivité, le témoignage de la famille de Rémi Fraisse, ce jeune homme tué par un jet de grenade. Reporterre a aussi assuré un suivi très régulier de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Entre et , des journalistes de Reporterre ont été chroniqueurs sur France Inter, en partenariat avec l’émission «La Tête au carré» animée par Mathieu Vidard, sur des thèmes environnementaux. Cette chronique a repris régulièrement depuis septembre 2020 dans l’émission «La Terre au carré». Depuis 2014, Reporterre a publié une vingtaine d’ouvrages dans une collection en partenariat avec les éditions du Seuil.
La ligne éditoriale est orientée par le fondateur de Reporterre, l’ancien journaliste du Monde Hervé Kempf. Ce dernier se définit comme «objecteur de croissance» et fustige le capitalisme, les riches et l’oligarchie, les accusant d’être responsables de la crise écologique. Hervé Kempf estime que le niveau de vie occidental «doit changer, ce qui se traduira par une baisse du niveau de vie matériel. C’est le défi majeur de nos sociétés». Il voit l’écologisme comme une lutte contre «les dominants» : «Si l’écologie a enfin pénétré la grande arène de l’actualité, elle ouvre l’ère de la dispute. N’en déplaise à beaucoup, elle génère le conflit, et non le consensus. Il n’y a pas d’accord possible avec des milliardaires comme Bernard Arnault qui prennent l’avion comme nous prenons la bicyclette. Et globalement, l’enjeu crucial pour réaliser la mutation écologique du monde est de redistribuer les richesses. Ce que les dominants ne ne veulent pas, poussant le “technosolutionnisme”, c’est-à-dire l’idée que la technique — les OGM, le nucléaire, la croissance verte, le numérique, la géo-ingénierie — va régler le problème sans qu’on ait à transformer la société». 
En juin 2017, il déplore que «dans le maelström politique de l’année 2017, l’écologie politique (…) a, de fait, disparu. (…) Faute, sans doute, de n’avoir pas trouvé une expression commune de sa critique du capitalisme, de la croissance, de l’empire de la technologie, face à la puissance du néolibéralisme mondialisé». Et s’interroge : «Peut-on à la fois parler d’effondrement, d’anthropocène, de décroissance, et continuer à tutoyer le système?» Tout naturellement, Hervé Kempf et Reporterre militent pour un rapprochement des écologistes avec l’extrême gauche : «Une des bonnes nouvelles de 2022 avait été l’union de la gauche et des écologistes. Et puis, l’automne a brisé l’élan. Il faut le réveiller, rallumer la flamme, et c’est ce que nous sommes heureux de faire, (…) en organisant la réunion de la gauche et des écologistes pour relancer la bataille des retraites, la bataille du temps libre, la bataille du bonheur.»
Reporterre affirme être «impartial» tout en ajoutant être «en empathie avec les mouvements écologiste, altermondialiste, et alternatif». Le webmédia met, par exemple, en ligne une «carte des luttes» qui recense 300 collectifs en lutte contre des «projets inutiles», se réjouissant que «ces combats révèlent une nouvelle vision du monde, un nouvel imaginaire de la résilience, de la sobriété, de la décroissance que tous ces collectifs sont en train de dessiner». Selon Reporterre, «la crise écologique est le problème fondamental», à tel point que le média cherche les causes du terrorisme «du côté du changement climatique» et explique que «les migrants venus de Syrie sont aussi des réfugiés climatiques».
En avril 2018, Reporterre a été critiqué pour avoir été le premier média à avoir diffusé la fake news selon laquelle il y aurait eu un blessé grave à l’occasion de l’évacuation du site de Tolbiac de l’université Paris-I.

La structure de soutien du site Reporterre, sur les plans juridique et financier, est La Pile (Association pour une presse libre et écologique), une association de la loi de 1901, créée en décembre 2012 et présidée par Olivier Mugler, gérant d’un magasin Biocoop.

Administrateurs de La Pile

  • Olivier Mugler : président
  • Christine Laurent
  • Pascale Solana
  • Véronique Kempf
  • Laurence Nguyen
  • Loïc Lebrun
  • Jean-Christophe Boulanger
  • Frédéric Malgrange

La Rédaction

  • Hervé Kempf : rédacteur en chef
  • Lorène Avocat : journaliste permanente
  • Juliette Redivo : journaliste et secrétaire de rédaction
  • Amélie Quentel : journaliste
  • Elsa Bastien : journaliste et secrétaire de rédaction
  • Marie Astier : journaliste permanente
  • Laury-Anne Cholez : journaliste permanente
  • Fabienne Loiseau : journaliste permanente
  • Justine Guitton-Boussion : journaliste permanente
  • Pierre-Olivier Chaput : journaliste et secrétaire de rédaction
  • Charles Dannaud : rédacteur en chef adjoint
  • Hortense Chauvin : journaliste permanente
  • Gaspard d’Allens : journaliste permanent
  • Alexandre-Reza Kokabi : journaliste permanent
  • Emilie Massemin : journaliste permanente

Equipe support

  • Renan Guichard : directeur général adjoint
  • Marion Susini : responsable communication
  • Zoé Serafinowicz : responsable communication
  • Mercedes Conde : responsable administrative et comptable
  • Pol Carré : développeur web

Contributeurs réguliers

  • Violette Bonnebas : journaliste pigiste
  • Tommy : dessinateur
  • Etienne Gendrin : dessinateur
  • Mathieu Génon : photographe
  • Elisabeth Schneiter : journaliste bénévole
  • Moran Kerinec : journaliste pigiste
  • NnoMan : photographe
  • Red ! : dessinateur

En 1989, suite à l’accident de Tchernobyl, Hervé Kempf décide de lancer Reporterre, le premier magazine sur l’écologie à paraître depuis La Gueule Ouverte et Le Sauvage, dans les années 70. Avec 4400 abonnés payants et vendu en moyenne 26.000 exemplaires par mois, Reporterre s’interrompt après neuf numéros, faute de moyens financiers insuffisants. Devenu chroniqueur du Monde sur les questions environnementales, Hervé Kempf crée en 2007 un blog baptisé Reporterre, qui «veut être le forum de tous ceux qui imaginent le nouveau monde, un monde où l’on arrêtera de détruire l’environnement et qui retrouvera l’idéal de la justice». En septembre 2013, Hervé Kempf quitte Le Monde, justifiant son départ «par le refus répété de la direction du Monde de le laisser réaliser des reportages à propos du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes». Début 2013, l’association La Pile (Association pour une presse indépendante, libre et écologique) est constituée pour structurer le site, l’animer collectivement et le développer.

En 2021, Reporterre déclare que ses ressources viennent à 98% de dons de lecteurs, grâce à 27.189 donateurs qui soutiennent le quotidien dont 11.555 sont des donateurs réguliers.
En mars 2017, Reporterre lance une campagne de financement participatif afin «de vivre à 100 % du soutien de ses lecteurs, avec un avenir assuré par des dons mensuels». Début juillet 2017, plus de 77.000 euros étaient récoltés. Fin 2017, Reporterre lance une nouvelle campagne de dons et affirme début 2018 avoir récolté plus de 80.000 euros. Une nouvelle campagne a été lancée au printemps et à Noël 2019.

AnnéeProduitsChargesRésultat
20211.620.504 €1.369.049 €251.456 €
20201.737.080 €892.207 €844.873 €
2019931.470 €716.973 €214.496 €
2018679.034 €473.125 €205.909 €
2017348.776 € 379.915 €-30.584 €
2016309.380 €340.856 €-28.673 €
2015306.041 € 243.058 €62.983 €
2014135.664 €108.574 €27.090 €
2013non connunon connunon connu

Principales sources extérieures de financement

Reporterre est opaque concernant les montants des subventions reçues. En 2019 et en 2020, la Fondation Ekibio a octroyé 5000 euros à Reporterre, pour la rédaction de 15 articles «sur le thème des alternatives agricoles et alimentaires». Les partenaires financiers en 2019 ont été : Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France, Mairie de Paris, Fondation Léa Nature, 1% pour la planète, Fondation Maisons du monde, Fondation Un Monde par tous et Fondation Luciole.
En 2019, Reporterre a reçu 18.000 euros de subvention publique dans le cadre d’un «projet d’éducation artistique et culturelle (EAC) à dominante jeunes» (contre 20.000 euros en 2018). En 2016, Reporterre a reçu une subvention de 12.188 euros de la Région Ile-de-France, et de 15.000 euros en 2015 pour «l’édition d’un guide illustré et attrayant à destination des professionnels de la presse et responsables associatifs sur les questions entourant la COP21». En 2018, la Mairie de Paris a attribué une subvention de 5000 euros (contre 5000 euros en 2017, 2000 euros en 2015).
Sur son site Reporterre affirme ne pas recevoir de subventions de l’Etat. Pourtant, en 2017, Reporterre a reçu 16.000 euros du ministère de la Culture en «soutien aux institutions et lieux de création et de diffusion en matière de spectacle vivant». En 2015, Reporterre a reçu 12.500 euros du ministère de la Culture et 10.000 euros du ministère de l’Ecologie.
En 2014, Reporterre a reçu 10.000 euros du groupe écologiste à l’Assemblée nationale et, en 2015, 3000 euros de la Réserve parlementaire du député écologiste André Gattolin. En 2016, il a reçu 3000 euros de la Réserve parlementaire du député écologiste Noël Mamère. En 2017, il a reçu 5000 euros du député socialiste Pouria Amirshahi.

2017
Fondation Un monde par tous20.000 €
Fondation de France20.000 €
Ministère de la Culture14.281 €
Fondation La Luciole10.000 €
Mairie de Paris5000 €

Ce contenu a été publié dans Reporterre. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Reporterre

  1. Ping : Noël Mamère |

Les commentaires sont fermés.