Sciences Citoyennes

38, rue Saint-Sabin
75011 Paris
Tél. : 01.43.14.73.65
Email : contact@sciencescitoyennes.org
Site : http://sciencescitoyennes.org

[tab name= »Profil »]

Sans base militante et n’ayant que 177 adhérents en décembre 2019, Sciences Citoyennes plaide pour une «science sans croissance» et fustige la croissance économique, estimant que «se soumettre à ce diktat économique (…) est, aujourd’hui, littéralement suicidaire». En outre, elle qualifie le  développement durable et la croissance verte comme «des leurres fallacieux». En conséquence, Sciences Citoyennes s’oppose aux différents aspects de la «technoscience» (les OGM, la géo-ingénierie, les nanotechnologies, etc.). Lors de la crise du Covid, en septembre 2020, Jacques Testart, président d’honneur de l’association, a affirmé que «la récente pandémie a montré l’impuissance de la science pour combattre un fléau pourtant clairement attendu», évoquant même «la perspective très lointaine et même douteuse d’un traitement efficace (vaccin)». Sciences Citoyennes a également diffusé un «rapport d’expertise» vaccinosceptique de Christian Vélot, longtemps administrateur de l’association et ancien responsable du CRIIGEN.
Sciences Citoyennes prétend vouloir favoriser la «réappropriation citoyenne et démocratique de la science, afin de la mettre au service du bien commun» et veut donc accroître l’intervention de la société civile, des forces associatives, consuméristes et syndicales dans les choix scientifiques et techniques. Pour justifier la présence des ONG dans la gouvernance de la science et de l’expertise, Sciences Citoyennes dénigre systématiquement les évaluations et études scientifiques officielles concernant les technologies auxquelles elle est opposée. Sciences Citoyennes est notamment très engagée pour la mise en place de conventions citoyennes, c’est-à-dire des conférences de citoyens qui permettraient d’émettre des recommandations sur certains choix techniques.
Sciences Citoyennes est impliquée dans la défense des «lanceurs d’alerte», comme par exemple Gilles-Eric Séralini ou Christian Vélot. Elle a été à l’origine d’un projet de loi sur les lanceurs d’alerte, déposé au Sénat en 2012 mais, selon Sciences Citoyennes, «détricoté par la démocratie parlementaire». En 2018, avec 16 autres structures, Sciences Citoyennes crée La Maison des Lanceurs d’Alerte, une association coprésidée par Arnaud Apoteker.
Sciences Citoyennes a aussi confondé le Réseau Environnement Santé et est engagée sur les problématiques de transparence et de lobbying. L’association participe à différents réseaux internationaux comme l’European network of scientists for social and environmental responsibility (réseau européen de chercheurs engagés qui milite principalement contre les OGM), Living Knowledge (réseau international des Boutiques de sciences), ALTER-EU (plate-forme d’ONG travaillant sur les conflits d’intérêts) ou encore au CRID.
Malgré ses moyens limités, Sciences Citoyennes a une importante force de frappe intellectuelle, ayant la capacité de tisser des liens avec des réseaux étrangers comme celle de multiplier des interventions au niveau national. Si les actions de Sciences Citoyennes prennent souvent des apparences institutionnelles (projets de loi, participation à des colloques ou à des programmes de recherche publics, etc.), la plupart de ses responsables sont des militants très engagés, n’hésitant pas à régulièrement soutenir, par exemple, les actions des Faucheurs Volontaires d’OGM. Les activités de Sciences Citoyennes s’inscrivent en grande part dans les projets de la Fondation pour le progrès de l’homme, principal bailleur de l’association et là où siège Sciences Citoyennes, dont un des programmes est de «donner à la société la maîtrise de l’orientation des choix technoscientifiques».

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[tab name= »Structure »]

Association de la loi de 1901, créée en 2003. Baptisée au départ «Fondation Sciences Citoyennes», elle change de nom en 2016 pour «Sciences Citoyennes». L’association explique : «La Préfecture de police de Paris a souhaité voir retirer le terme “fondation” de notre nom, car ne correspondant pas à l’une des huit formes juridiques de fondation définies par la loi.»

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[tab name= »Dirigeants »]

Conseil d’administration

  • Arnaud Apoteker
  • Pierre-Luc Bardet
  • Camille Besombes : membre du bureau
  • Sylvie Blangy
  • Edgar Blaustein : membre du bureau
  • Catherine Bourgain : membre du bureau
  • François Briens
  • Dominique Cellier : membre du bureau
  • Charlotte Coquard
  • Laurent Dianoux
  • Isabelle Goldringer
  • Aurore Grandin : membre du bureau
  • Kévin Jean : membre du bureau
  • Lola Keraron
  • Yanick Lasica
  • Bénédicte Lefèbvre
  • Elena Pasca
  • Benjamin Raimbault
  • Jérôme Santolini : membre du bureau
  • Jacques Testart : président d’honneur
  • Gianfranco Valent
  • François Warlop

Salariés

  • Aude Lapprand : déléguée générale
  • Cyril Fiorini : coordinateur
  • Fabien Piasecki : coordinateur
  • Glen Millot : coordinateur
  • Jean-Charles Chabrol : assistant communication & design
  • Marie Laot : chargée d’administration

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[tab name= »Historique »]

L’association doit son existence au financement de la Fondation pour le progrès de l’homme (FPH), une fondation de droit suisse dirigée par Matthieu Calame. La FPH a en effet engagé depuis les années 1996-1999 une réflexion sur la «science citoyenne», et vise ainsi à peser à terme sur les choix technologiques en France. En juin 1999, Pierre Calame, le directeur général de la FPH à l’époque, écrit un Manifeste pour une science citoyenne, responsable et solidaire. Une première association – l’Association pour une attitude scientifique responsable – est fondée en Suisse pour porter les principes développés dans le Manifeste. C’est dans ce même esprit que la FPH cofinance un colloque organisé par EcoRev’ en novembre 2001 à Paris sur le thème «Quelles sciences pour quelle société ?». Parmi les intervenants du Colloque, on trouve plusieurs futurs responsables de la FSC, à savoir André Cicolella, Christophe Bonneuil, Laurent Dianoux, Jean-Paul Gaudillière et Jacques Testart. Un an à peine après ce colloque, la Fondation Sciences Citoyennes est fondée et financée à hauteur de 80 à 90% par la FPH. Cette dernière héberge Sciences Citoyennes dans ses locaux, dont l’action s’inscrit dans un programme de la FPH intitulé «Réintroduire les choix scientifiques dans le champ de la démocratie».

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[tab name= »Activités »]

Les activités de Sciences Citoyennes sont de deux ordres : celles subventionnées par des structures publiques régionales, nationales ou européennes, avec une apparence plus institutionnelle, et celles, principalement financées par la Fondation pour le progrès de l’homme (FPH), ayant une portée plus militante.
Ainsi, Sciences Citoyennes a participé à plusieurs programmes européens : PERARES, CREPE, TRAMS, etc. Ces programmes portent principalement sur les liens entre société civile et les politiques de recherche. En 2018, Sciences Citoyennes a rejoint un consortium de huit organisations européennes afin de préparer un nouveau projet dénommé TeRRIFICA (Territorial Responsible Reasearch and Innovation Fostering Innovative Climate Actions). Sciences Citoyennes est aussi partie prenante dans le programme REPERE (Réseau d’échange et de projets sur le pilotage de la recherche et l’expertise), une des suites du Grenelle de l’environnement, et subventionné par le ministère de l’Ecologie. Par ailleurs, plusieurs responsables de Sciences Citoyennes ont participé à des PICRI (Partenariat institutions-citoyens pour la recherche et l’innovation) avec la Région Ile-de-France. En 2012, Sciences Citoyennes a réalisé une étude financée par la Fondation de France destinée à dresser un état des lieux de la recherche participative en France. L’association poursuit en 2016 son partenariat avec la Fondation de France pour «une expérimentation d’accompagnement à la co-construction des savoirs». En 2016, Sciences Citoyennes a commencé un projet portant sur «la programmation de la recherche et le financement des différents modes de production des savoirs tels que la recherche-action ou la recherche participative». Au début de l’été 2018, cela a débouché sur un premier appel à projets de recherche participative du dispositif CO3 (Co-Construction des Connaissances), soutenu par l’Ademe, la FPH, la Fondation de France, Agropolis Fondation et la fondation Carasso.
Sciences Citoyennes est aussi impliquée dans la problématique de la transparence. Déplorant «les carences démocratiques au sein du réseau ETAL (Encadrement et Transparence des Activités de Lobbying)» auquel elle participait, Sciences Citoyennes est désormais en lien direct avec le réseau européen Alter-EU. En juin 2015, Sciences Citoyennes a signé une tribune dans Libération intitulée «Dialogue environnemental : rendons la parole aux citoyens». En septembre 2015, Sciences Citoyennes a participé au colloque «Science versus Lobbying» organisé à Bruxelles par l’ONG Corporate Europe Observatory (CEO).
Au printemps 2016, l’association a participé à une réunion organisée par Inf’OGM et le Réseau Semences Paysannes, réunissant différentes organisations s’intéressant aux questions des nouvelles technologies de modification du vivant. Depuis septembre 2016, Sciences Citoyennes soutient la campagne de la Confédération paysanne contre les «nouveaux OGM» et les brevets. En février 2018, l’association, conjointement avec le CRIIGEN, a organisé une journée de formation sur «les nouvelles techniques de manipulation du vivant».
Sciences Citoyennes a fait du lobbying pour deux projets de loi qu’elle a rédigés : l’un sur les conventions de citoyens, l’autre sur la création d’une Haute autorité de l’Alerte et de l’Expertise. En automne 2012, le groupe EELV au Sénat a déposé une proposition sur les lanceurs d’alerte calquée sur celle élaborée en 2010 par Sciences Citoyennes. Cependant, Sciences Citoyennes déplore que ce projet de loi ait été «détricoté par la démocratie parlementaire». L’association poursuit toujours sont lobbying, privilégiant les milieux institutionnels. En décembre 2013, Sciences Citoyennes a organisé au Palais du Luxembourg un colloque sur le thème «Alerte, expertise et démocratie». En 2015, en collaboration avec Transparency International France, Sciences Citoyennes a organisé un cycle de débats «pour l’amendement de la protection de nos lanceurs d’alerte, avec notamment une loi cadre, une Autorité indépendante et la préfiguration d’une Maison pour les lanceurs d’alerte (MLA)». Le premier colloque a eu lieu en février à l’Assemblée nationale, le deuxième en avril à l’auditorium confédéral de la CFDT, et le troisième en septembre, à nouveau à l’Assemblée nationale. En octobre 2018, l’association Maison des Lanceurs d’Alerte (MLA) était officiellement constituée autour d’un collectif de 17 fondateurs (dont Transparency International France, Greenpeace, le CRIIGEN et le Réseau Environnement Santé). Sciences Citoyennes participe aussi à un groupe d’étude du Conseil d’État sur l’alerte.
Sciences Citoyennes a soutenu ces dernières années plusieurs lanceurs d’alerte, dont Pierre Méneton, Véronique Lapides, Christian Vélot, Jacques Poirier. L’association est très impliquée dans des campagne de soutien à Gilles-Eric Séralini par exemple lors de son procès en diffamation en 2011 contre Marc Fellous, responsable de l’AFBV, ou à l’occasion de la publication en 2012 de l’étude du CRIIGEN sur le NK603 et le Roundup. Sciences Citoyennes avait d’ailleurs été conviée par la FPH, pour participer «au week-end stratégique d’information organisé par le CRIIGEN à Barjac, lors de la publication médiatisée des travaux de G.E. Séralini et de son équipe», et cela afin «de se former sur les réponses à apporter au discrédit jeté sur ces travaux».
En mars 2010, Sciences Citoyennes a co-organisé avec le CRIIGEN et l’ENSSER un séminaire au Parlement européen à Bruxelles sur le thème : «Santé : l’expertise en question. Conflits d’intérêts et défaillances de l’évaluation». De façon plus générale, Sciences Citoyennes organise et participe à de nombreux colloques et conférences. En mars 2015, Sciences Citoyennes a organisé le 4e Forum Mondial Sciences et Démocratie (FMSD) à Tunis. L’association organise aussi chaque année un festival de films appelé «Science en bobines» et dont l’affluence a été en 2017 d’environ 1700 personnes qui ont assisté à l’une des 32 projections-débats du festival. En janvier 2011, Sciences Citoyennes a sorti un livre intitulé Labo Planète – Ou comment 2030 se prépare sans les citoyens, issu de sept conférences du cycle de débat Dialogues Sciences Planète (organisé par Sciences Citoyennes entre octobre et décembre 2007) et rédigé par Jacques Testart, Catherine Bourgain et Agnès Sinaï. En avril 2015, Sciences Citoyennes a organisé un cycle de formation sur les thèmes suivants : Recherche participative et tiers-secteur scientifique ; Lobbying et conflits d’intérêts ; Expertise et lanceurs d’alerte ; Maîtrise du vivant : réalités et contrôles. Fin 2015, en marge de la COP21, Sciences Citoyennes a publié divers documents sur la géo-ingénierie et a été présente à plusieurs manifestations. En mars 2017, Sciences Citoyennes a participé à l’organisation du colloque «Construire les savoirs avec tou.te.s ? Recherches participatives avec les personnes en situation de pauvreté» qui s’est tenu au CNRS. En avril 2017, quelques militants de Sciences Citoyennes ont diffusé des tractes lors de la «Marche pour les sciences», dans lequel l’association propose «une reprise en main démocratique de la recherche». Au même moment, a publié un plaidoyer sur le thème «Sciences sans croissance». En novembre 2017, Sciences Citoyennes a organisé une table-ronde sur le thème de la post-vérité. En 2018, l’association organise un cycle de 3 colloques «pour une recherche scientifique responsable». En février 2018, Science Citoyennes a organisé, conjointement avec le CRIIGEN une formation sur les nouvelles techniques de manipulation génétique.
Sciences Citoyennes est un acteur clef dans un réseau européen de chercheurs engagés, baptisé «European Network of scientists for social and environmental responsibility» (ENSSER). Depuis octobre 2018, l’association est représentée au conseil d’administration par Arnaud Apoteker. Sciences Citoyennes participe également au collectif d’associations (regroupant Greenpeace, les Amis de la Terre, ATTAC, Sherpa et Via Campesina) qui anime le site Combat-monsanto.org. En 2009, Sciences Citoyennes a également participé à la création du Réseau Environnement Santé, dont le responsable, André Cicolella, fait partie du CA de Sciences Citoyennes.
Lobbying : Sciences Citoyennes déclare avoir dépensé annuellement moins de 10.000 euros en 2020 et en 2019, pour des activités de lobbying auprès des députés et sénateurs. L’association a déclaré 2 actions de lobbying en 2018 et 4 actions en 2019.

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[tab name= »Finances »]

Sciences Citoyennes n’a récolté que 15.805 euros de cotisations en 2021 et ses revenus proviennent en très grande partie de subventions. En 2021, les financements institutionnels publics et privés atteignent 203.493 euros (30% pour les financements publics contre 70% pour les financements privés). En 2020, les financements publics (ministères de la Recherche, de l’Éducation nationale, de l’Agriculture, la Ville de Paris, Union européenne) représentent environ 29% de leurs ressources (79.739 euros), tandis que les financements privés équivalent à 49% de leurs produits (132.513 euros). Depuis 2017, Sciences Citoyennes est opaque concernant la liste de ses bailleurs et les différentes sommes octroyées. L’association souligne «l’appui important et désormais historique de fondations comme la Fondation Un Monde par Tous et la Fondation de France».
La Fondation pour le progrès de l’homme (FPH) reste le principal bailleur de l’association, représentant environ 78% des subventions (auparavant, la FPH assurait environ 70% du budget de Sciences Citoyennes). En 2020, la FPH a octroyé 132.513 euros. Il faut ajouter à cela le fait que Sciences Citoyennes est hébergée dans les locaux de la FPH et que cette prestation en nature a été estimée à 32.000 euros.
En 2020, Sciences Citoyennes a reçu 8500 euros des ministères (contre 5000 euros en 2019 et en 2018, et 17.000 euros en 2017) et 3000 euros de la Mairie de Paris. En 2019, côté subventions publiques, Sciences Citoyennes a reçu 4200 euros du Fonds pour le développement de la vie associative (contre 2100 euros en 2018). En 2017, l’association a reçu 12.950 euros de la Région Ile-de-France et 2000 euros de la députée socialiste Sandrine Mazetier. En 2016, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) soutient Sciences Citoyennes pour un projet d’appui à la recherche participative. Ce financement, d’un montant de plus de 100.000 euros s’est étalé sur 4 ans.
L’association peut avoir d’autres sources minimes d’autofinancement  comme «la vente de livres ou les prestations et interventions rémunérées des membres du Conseil d’Administration». Ainsi, concernant les prestations de service, Sciences Citoyennes a reçu de 31.800 euros pour l’animation du projet CO3 de l’Ademe. Il y a eu aussi l’organisation de formations, comme celle proposée par le groupe de travail Manipulation du Vivant en partenariat avec le CRIIGEN, en 2018.

AnnéeProduitsChargesRésultat
2021283.134 €262.569 €20.566 €
2020269.497 €261.397 €8100 €
2019302.290 €291.613 €10.677 €
2018271.783 €271.627 €155 €
2017244.039 €243.678 €361 €
2016242.540 €256.757 €-14.218 €
2015251.170 €255.613 €-4443 €
2014241.956 €240.268 €1688 €
2013270.766 €270.634 €132 €
2012263.987 €263.041 €946 €
2011236.472 €261.839 €-25.367 €
2010214.974 €211.553 €3421 €
2009243.619 €240.185 €3434 €
2008243.670 €241.950 €1720 €
2007254.716 €205.681 €49.035 €

Répartition des financements

Principales sources extérieures de financement

2016
Fondation pour le progrès de l’homme140.000 €
Ademe28.000 €
Fondation de France20.000 €
Fondation Un Monde par Tous12.000 €
Réserve parlementaire9000 €
Agence Nationale de la Recherche2000 €
Fondation La Ferthé2000 €

2015
Fondation pour le progrès de l’homme132.500 €
Réserve parlementaire 23.000 €
Conseil régional d'Ile-de-France18.250 €
Fondation de France18.000 €
Fondation Un Monde par Tous7500 €
Union européenne3672 €

2014
Fondation pour le progrès de l’homme135.000 €
Fondation de France30.000 €
Conseil régional d'Ile-de-France14.250 €
Réserve parlementaire EELV10.000 €
Union européenne10.000 €
Association Agropolis9000 €
Un monde par tous7500 €
Réserve parlementaire Corinne Bouchoux (EELV)3900 €

2013
Fondation pour le progrès de l’homme115.000 €
Ministère de l'Ecologie41.707 €
Fondation Isvara20.372 €
Conseil général d'Ile-de-France19.250 €
Union européenne15.895 €
Fondation de France12.000 €
Un monde par tous10.000 €
Réserve parlementaire EELV8000 €
Association Agropolis7000 €
Fondation Léa Nature4000 €

2012
Fondation pour le progrès de l’homme100.000 €
Fondation de France40.000 €
Ministère de l'Ecologie29.940 €
Conseil régional d'Ile-de-France25.000 €
Fondation Isvara24.000 €
Un monde pour tous12.500 €
Union européenne10.087 €

2011
Fondation pour le progrès de l’homme80.000 €
Ministère de l'Ecologie50.560 €
Union européenne27.854 €
Conseil régional d'Ile-de-France24.750 €
Un monde pour tous7500 €

2010
Fondation pour le progrès de l’homme80.000 €
Union européenne60.710 €
Conseil régional d'Ile-de-France24.600 €
Ministère de l'Ecologie23.520 €
Un monde pour tous7500 €

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Yannick Jadot

Député européen d’Europe Ecologie-Les Verts
Vice-président de la commission Commerce international au Parlement européen
Membre de la délégation pour les relations avec les pays de l’Asie du Sud-Est et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est au Parlement européen
Président d’Ecolo Europa
Site : http://yannickjadot.fr

[tab name= »Profil »]

Ancien directeur de campagnes de Greenpeace France, Yannick Jadot a une bonne connaissance du milieu des ONG écologistes. D’autant plus que, dans le cadre du Grenelle de l’environnement en 2007, il a été l’un des porte-parole de L’Alliance pour la planète, une coalition de 80 associations. Après le Grenelle, Yannick Jadot s’est lancé en politique au sein d’Europe Ecologie et a dirigé en 2009 la communication de la campagne pour les Européennes. Très vite, ses ambitions personnelles sont raillées, par exemple quand il est dévoilé en 2009 que le site «jadot2012.fr» a été déposé en vue de la présidentielle. En 2020, son ami Daniel Cohn-Bendit confie : «Yannick a un virus : la présidentielle. Il ne pense qu’à ça. Et il est persuadé qu’il peut gagner. Il pense qu’il est le meilleur.» Jean-Paul Besset, un autre compagnon d’Europe Ecologie, témoigne : «Yannick respire l’écologie par tous les pores de sa peau. (…) Mais son orgueil et ses opportunismes, son ambition, son ego, son sentiment de puissance personnel, la haute opinion qu’il a de lui-même, font que je l’ai lâché…»
Lors de la campagne des Européennes de 2019, Yannick Jadot adopte une ligne écologiste pragmatique en déclarant : «Bien entendu que les écologistes sont pour le commerce, la libre entreprise et l’innovation.» Il ajoute : «Je rêve que l’Europe ait des géants sur le train, les énergies renouvelables, la batterie électrique, la voiture autonome peu polluante et qu’on en fasse des puissances d’exportation.»De plus, il affirme que la conversion écologique de l’économie sera créatrice d’emplois : «Alors que le secteur agricole en perd, l’abandon du système productiviste et intensif et le soutien de l’agriculture paysanne pourrait générer un million de nouveaux emplois.» Toutefois, suite à certaines critiques de son propre camp, il a rapidement clarifié son positionnement : «Je combats le capitalisme financier. Je combats ce libéralisme prédateur sur l’environnement, les femmes, les hommes, les animaux et sur l’économie même. Je suis contre ce capitalisme-là. Mais, il n’y en a pas d’autre, d’ailleurs. (…) On peut dire que je suis anticapitaliste, oui.» En mai 2021, son soutien à une manifestation de policiers a aussi suscité de vives critiques au sein de son parti.
Concernant la présidentielle, Yannick Jadot est convaincu que la victoire nécessite un dépassement des forces de gauche, évoquant une écologie pas de gauche ou de droite mais «centrale». Il justifie cela en évoquant le Conseil national de la Résistance où «il n’y avait pas que des gens de gauche». Il affirme qu’«il faut dépasser les vieux clivages» et ajoute : «Je me sens plus proche de Jean-Louis Borloo que de Stéphane Le Foll». Pendant la campagne de 2022, Sandrine Rousseau est très critique : «Nos grands stratèges politiques sont justes nuls ! Je deviens folle ! Ils se plantent sur tout… C’est un gâchis Zemmour ou Macron imposent un récit. Nous, on vend des chaudières !» Finalement, Yannick Jadot termine sixième avec à peine 4,6% des voix, en dessous des 5% qui conditionnent le remboursement des frais de campagne. Il appelle à voter pour Emmanuel Macron pour «faire barrage à l’extrême droite».
De façon plus spécifique, il veut «la fin des accords de libre-échange» car ils «organisent la guerre du “tous contre tous”, c’est la mondialisation de la malbouffe, de la souffrance animale, de l’extinction des espèces ou de la disparition des paysans». De cette façon, il veut stopper les importations de soja et de bœuf provenant d’Amérique latine, ou encore d’huile de palme venant d’Asie du Sud-Est et d’Afrique centrale. Il propose de «sortir de l’élevage industriel et réduire drastiquement nos consommations de viande, lait et poisson». Il défend «la mise en place d’un grand ministère de l’Alimentation, de la Santé et de l’Environnement, qui serait le premier ministère du gouvernement écologiste». Il propose aussi la mise en place de «contrats de transition agricole qui nous permettront de sortir des produits phytosanitaires de synthèse, pesticides ou engrais azotés qui participent largement au dérèglement climatique et à la disparition du vivant». Sur l’aspect énergétique, il prône de sortir «progressivement du nucléaire (…) sur 15 ou 20 ans» et, dans le même temps, «déployer des énergies renouvelables» et «investir massivement dans l’efficacité énergétique».

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[tab name= »Parcours »]

Né le 27 juillet 1967, à Clacy-et-Thierret (Aisne), il étudie l’économie à l’université Paris-Dauphine. Il participe à la fondation de La Déferlante, dont il sera l’un des responsables entre 1987 et 1990, une association née de la contestation étudiante contre la réforme Devaquet de 1986. Appelé en 1990, il se porte volontaire pour un poste de coopérant au Burkina Faso où il restera plusieurs années. En 1993, il va au Bangladesh dans le cadre d’un programme d’appui aux ONG européennes. En 1995, il intègre Solagral (Solidarité Agricole et Alimentaire), une association spécialisée sur les impacts de la mondialisation sur l’agriculture dans les pays du Sud. Il en deviendra le délégué général, aux côtés de la fondatrice de Solagral, Laurence Tubiana, par ailleurs chargée de mission sur les questions d’environnement mondial et conseillère pour l’environnement auprès du Premier ministre Lionel Jospin entre 1997 et 2002. Yannick Jadot effectue un court passage chez les Verts entre 2000 et 2002. Il quitte Solagral en 2001 pour devenir directeur des campagnes de Greenpeace France en 2002 auprès de Pascal Husting, le directeur général de la multinationale verte. En 2006, il participe à la création de L’Alliance pour la planète, une coalition des principales associations écologistes, dont il sera l’un des porte-parole. En 2007, il devient très actif au sein des négociations du Grenelle de l’environnement.
En septembre 2008, il quitte Greenpeace France pour rejoindre l’initiative de rassemblement écologiste Europe Ecologie en vue des élections européennes de juin 2009. Il devient tête de liste d’Europe Ecologie dans l’euro-région Grand Ouest. Sa liste obtenant 16,65% des voix, Yannick Jadot est élu le 7 juin 2009. En 2011, il devient porte-parole d’Eva Joly pendant la primaire écologiste, puis pendant la campagne pour l’élection présidentielle, avant de démissionner en novembre 2011, expliquant ne plus partager la «ligne politique» de la candidate écologiste consistant à attaquer systématiquement François Hollande et les socialistes. Le 17 octobre 2011 s’est ouvert le procès d’EDF, accusé d’avoir commandité le piratage de l’ordinateur de Yannick Jadot, en 2006, lorsqu’il était directeur des campagnes de Greenpeace. En appel, EDF a été relaxé mais un de ses cadres chargés de la sécurité a été condamné à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à Yannick Jadot.
En septembre 2012, il signe une tribune intitulée «Pour une République européenne» avec les eurodéputés Sandrine Bélier, Jean-Paul Besset, José Bové et Daniel Cohn-Bendit, dans laquelle ils appellent à la ratification du pacte budgétaire européen (TSCG). Cependant le conseil fédéral vote contre la ratification. En décembre 2012, il crée en décembre 2012 et préside le think tank Ecolo Europa, avec le soutien de Daniel Cohn-Bendit. Il s’agit selon lui de «rendre notre vision de l’Europe plus pédagogique». Il ajoute que ce club de réflexion répond aussi à la «volonté de réunir au sein de notre mouvement ceux qui peuvent légitimement s’interroger», précisant qu’EELV «a perdu au moins la moitié de militants depuis 18 mois». Aux élections européennes de 2014, Yannick Jadot est à nouveau tête de liste EELV dans l’Ouest et est réélu avec 10,35% des voix.
En mars 2015, suite aux déchirements au sein du parti écologiste, il déclare qu’EELV est «au bord de l’implosion. EELV est piégé par une double obsession : soit la participation au gouvernement à n’importe quel prix, soit l’alliance avec le Front de gauche. Nous apparaissons comme un parti agité par deux sensibilités : le gauchisme et l’opportunisme». «Je suis assez effaré d’appartenir à un mouvement qui donne la pire image de lui-même.»
En janvier 2016, il cosigne un appel «Notre primaire» pour demander l’organisation d’une grande primaire à gauche avant 2017. En février 2016, après l’entrée au gouvernement d’Emmanuelle Cosse, Barbara Pompili et Jean-Vincent Placé, il estime : «Ils contribuent à brouiller l’image des écologistes, qui est déjà brouillée. En cela, c’est un désastre. Quand vous avez une secrétaire générale du parti qui choisit sans discuter avec le mouvement de prendre un ministère, cela montre la mauvaise santé de ce mouvement.» En avril 2016, il confie que Nicolas Hulot a sa préférence pour la présidentielle, affirmant : «Conviction, renouvellement, notoriété, Nicolas Hulot coche toutes les cases pour être un excellent candidat de la gauche.» Après le refus de ce dernier de se présenter, Yannick Jadot décide d’être candidat à la primaire écologiste en vue de se présenter à la prochaine élection présidentielle de 2017, et arrive en tête du premier tour, devant Michèle Rivasi. Le 7 novembre, il remporte largement la primaire, avec 54,25% des voix et devient le candidat écologiste à l’élection présidentielle de 2017. Toutefois, et sans consulter les votants à la primaire, il décide de retirer sa candidature et de se rallier à Benoît Hamon. En juillet 2018, il désigné tête de liste EELV pour les Européennes de 2019. Il se déclare «pour l’économie de marché, pour la libre entreprise et l’innovation», et rejette toute alliance à gauche. La sénatrice EELV Esther Benbassa a critiqué ce positionnement : «Moi je suis de gauche, je crois encore dans les principes de gauche et je pense que la base d’EELV n’est pas pour l’économie de marché. Il n’y a pas d’écologie sans justice sociale.» Après le bon score aux Européennes, il rend publique sa relation avec la journaliste Isabelle Saporta dans Paris Match. En novembre 2019, il signe un appel à une marche contre l’islamophobie, co-initiée par le controversé Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF), et qui vise à dénoncer l’existence de «lois liberticides» contre les musulmans en France. Il explique qu’il «ne valide pas l’ensemble du texte», mais considère que «ce texte m’est apparu comme une nécessité de lancer une alerte». Il déclare en qu’il ne souhaite pas participer à la primaire écologiste de 2021 pour désigner le candidat à la présidentielle de 2022 avant d’annoncer finalement fin novembre y participer. En , il est à l’initiative d’une réunion rassemblant des responsables d’EELV, de La France insoumise, du PS, de Génération.s, du PCF, du Parti radical de gauche, et des Nouveaux Démocrates, en vue de préparer un accord pour un candidat commun à l’élection présidentielle et pour les législatives. En mai 2021, il participe à une manifestation de policiers, suscitant de nombreuses critiques en interne. Il se justifie ainsi : «Si je vais à ce rassemblement, c’est que j’entends bien la souffrance, les difficultés, les attaques contre les policiers, mais c’est aussi pour faire des propositions, sur la police et sur la justice», ajoutant par ailleurs ne pas «partager un certain nombre de revendications». Le 20 septembre, il accède au second tour de la primaire écologiste avec 27,7% des voix. En avril 2022, il termine sixième de la présidentielle avec à peine 4,6% des voix.

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[tab name= »Bibliographie »]

  • Aujourd’hui, tout commence !, Les Liens qui Libèrent, 2019
  • Climat : la guerre de l’ombre, avec Léo Quievreux, Clandestin, 2015
  • Entrons en dissidence, Plon, 2014

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Publié dans Acteurs, Jadot | Commentaires fermés sur Yannick Jadot

JMG Foundation (Fondation Goldsmith)

c/o Sedes Treuhand Anstalt
Städtle 36
9490 Vaduz
Liechtenstein
Email : jon@jmgfoundation.org et infos@jmgfoundation.org

[tab name= »Profil »]

Logo JMGBasées au Liechtenstein et complètement opaques, la JMG Foundation et la Fondation Goldsmith ont été créées par le prédateur financier franco-britannique Sir James Goldsmith, en collaboration avec son frère Edward («Teddy»), le fondateur de la revue radicale L’Ecologiste. Selon Teddy Goldsmith, l’objectif était de «financer, principalement en Angleterre et en France, des campagnes contre l’industrie nucléaire, l’agriculture industrielle (en particulier le génie génétique) et la mondialisation économique». Pour le journaliste écologiste Fabrice Nicolino, «sans l’argent de la fondation (Goldsmith), bon nombre d’actions contre la mondialisation n’auraient jamais vu le jour». Après la mort de leur père Jimmy en 1997, Zac et Benjamin Goldsmith ont repris le flambeau du financement des mouvements écologistes. Ils sont par ailleurs tous deux engagés au sein du Parti conservateur britannique. Le premier a été un député Tory et assiste, depuis septembre 2019, aux réunions du gouvernement de Boris Johnson en tant que ministre d’Etat pour l’Environnement, l’Alimentation et les Affaires rurales. Le second préside le Conservative Environment Network, un forum «pour les conservateurs qui soutiennent la conservation et la décarbonisation». Après le premier tour de l’élection présidentielle de 2022, Ben Goldsmith déclare : «Si l’on tient compte du fait que les citoyens non vaccinés sont actuellement ségrégués et virtuellement exclus de la société française, comme l’a ordonné le président actuel, les prochaines élections françaises me semblent être un fasciste contre une autre.»
Entre 2004 et 2008, la JMG Foundation a davantage subventionné des actions concernant le changement climatique. Depuis 2008, la priorité est donnée à la lutte contre la déforestation, l’agriculture «industrielle» et la mondialisation. Benjamin Goldsmith explique que «plus récemment, nous nous sommes intéressés à l’industrie de l’élevage, laquelle est selon moi l’une des industries les plus abominables de la planète, en ce qui concerne les fermes usines». Quant au choix des partenaires, Benjamin Goldsmith constate que la fondation s’oriente «très souvent vers des ONG qui excellent en campagnes et lobbying. (…) dès que l’on voit un changement positif, cela a commencé neuf fois sur dix avec une campagne choc auprès du grand public.» Concernant la stratégie globale, Benjamin Goldsmith explique par exemple à propos de la lutte contre la déforestation tropicale : «Dans un monde idéal, la fondation pourrait dépenser une partie de son argent dans des projets de conservation. Cependant, nous ne pensons pas que cela constitue l’utilisation la plus stratégique des fonds. La déforestation ne sera pas maîtrisée sans s’attaquer à l’approvisionnement en produits de base agricoles tels que l’huile de palme et la viande bovine, ou sans résoudre le problème de la gouvernance médiocre de nombreux Etats forestiers (…). Pour les bailleurs de fonds, cela peut impliquer de travailler en amont de la question forestière, par exemple avec des groupes qui militent pour réformer la politique agricole et commerciale européenne ou pour modifier les chaînes d’approvisionnement des entreprises.»
Afin de mieux établir sa stratégie de subventions en France, la JMG Foundation avait fait réaliser en 2006 une étude «pour aider à cartographier le mouvement écologiste français et analyser les différentes ONG, en particulier dans les domaines du transport, du climat, de l’agriculture de proximité et bio.» A l’époque, la fondation affirmait avoir financé Greenpeace France, les Amis de la Terre, la Confédération paysanne, le Réseau Sortir du Nucléaire, le CNIID, le MDRGF et Inf’OGM.
La JMG Foundation,  sans statut d’organisme de bienfaisance, est dirigée par Jon Cracknell qui travaille pour la famille Goldsmith depuis 1993. En 2003, il a aidé la famille Goldsmith à mettre sur pied The Ecology Trust ainsi que le Manuka Club, fondé par Benjamin Goldsmith (l’un des fils de Jimmy), afin de financer de petites associations écologistes au Royaume-Uni. Le Manuka Club a été intégré à la JMG Foundation. Mais Jon Cracknell joue aussi un rôle important dans l’organisation de réseaux de fondations dans le domaine de l’environnement. Il a ainsi aidé à lancer l’Environmental Funders Network qui réunit environ 50 fondations, pour la plupart britanniques, engagées dans le financement d’associations écologistes. On y trouve notamment la Fondation pour une Terre humaine et la Fondation pour le progrès de l’homme.

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[tab name= »Structure »]

Il existe au moins deux fondations de la famille Goldsmith basées au Liechtenstein : la Fondation Goldsmith, créée en décembre 1989 (numéro FL-0001.117.135-6), et la JMG Foundation, créée en mai 1996 (numéro FL-0001.529.725-6).

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[tab name= »Historique »]

En mai 1972, Jimmy Goldsmith avec son frère Teddy organisent un dîner avec une quinzaine de banquiers et d’industriels britanniques au Ritz de Londres pour entendre Aurelio Peccei, le fondateur du Club de Rome. Cette rencontre marque le lancement de l’Ecological Foundation, «pour financer toutes sortes d’initiatives en matière d’environnement». Enregistrée comme «charity» en décembre 1972. Cette fondation, de taille modeste, a eu relativement peu d’activités car Jimmy Goldsmith était très impliqué dans ses opérations financières.
Quand Jimmy Goldsmith s’est retiré des affaires, il a décidé de créer la Fondation Goldsmith en 1989 et la JMG Foundation (d’après les initiales de James Michael Goldsmith) en 1996, peu avant son décès, «pour financer, principalement en Angleterre et en France, des campagnes contre l’industrie nucléaire, l’agriculture industrielle (en particulier le génie génétique) et la mondialisation économique». A la mort du financier britannique, Teddy Goldsmith et deux fils de Jimmy – Zac et Ben – ont convaincu la famille de poursuivre l’activité de la fondation.
Quant à l’Ecological Foundation, elle a poursuivi ses activités jusqu’en 2005, avec des dépenses annuelles entre 150.000 et 300.000 £ dans les années 2000.

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[tab name= »Dirigeants »]

  • Jon Cracknell : directeur
  • Harriet Williams : grants manager

Direction JMG Foundation

  • Benjamin Goldsmith : président du conseil de la fondation
  • Zeno Goldsmith : conseiller : membre du conseil de la fondation
  • Prof. Dr. Peter Harold Athanassoglou : membre du conseil de la fondation

Direction Fondation Goldsmith

  • Benjamin Goldsmith : président du conseil de la fondation
  • Prof. Dr. Peter Harold Athanassoglou : membre du conseil de la fondation
  • Sir Christophe Braun (Eastseas Offices SA) : membre du conseil de la fondation
  • Nathalie Chaix (Eastseas Offices SA) : membre du conseil de la fondation

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[tab name= »Finances »]

La JMG Foundation et la Fondation Goldsmith sont totalement opaques, n’ayant même pas de site internet et ne donnant aucune information sur ses bilans et sur les sommes versées aux associations écologistes.

Liste non exhaustive des associations bénéficiaires des subventions

2020

  • Fern : 35.220 €
  • BankTrack : 33.000 €
  • Unlock Democracy : 30.000 €
  • Climate Action Network Europe : 22.498 €
  • Sustain : 17.500 €
  • Fundo Socioambiental Casa : 8800 €
  • Friends of the Earth Europe : 2863 €
  • Greenpeace UK
  • Green Alliance
  • GM Freeze
  • Unchecked UK

2019

  • Unchecked UK : 60.000 €
  • Sustain : 47.000 €
  • Amazon Watch : >45.000 €
  • Rainforest Action Network : >44.000 €
  • Fern : 35.220 €
  • Green Alliance : > 35.000 €
  • Unlock Democracy : 30.000 €
  • Surrey Wildlife Trust : 3600 €
  • GM Freeze
  • Wildlife Asia
  • EcoNusa
  • Yayasan Ekosistem Lestari
  • PanEco Foundation
  • Ariadne
  • Help Refugees

2018

  • Friends of the Earth Europe : 100.194 €
  • Rainforest Action Network : >44.000 €
  • Fern : 33.978 €
  • Sustain : 31.500 €
  • Unlock Democracy : 30.000 €
  • Amazon in Focus : >22.500 €
  • Environmental Investigation Agency : 22.500 €
  • Green Alliance : >10.000 €
  • Amazon Watch : >8500 €
  • ClienEarth : 5000 €
  • Forest Peoples Programme : 4500 €
  • Ashden
  • ShareAction
  • Yayasan Ekosistem Lestari
  • Friends of the Earth UK
  • GMWatch
  • GM Freeze
  • Wildlife Asia
  • Tusk Talk
  • Public Citizen

2017

  • Global Justice Now : 80.000 €
  • Friends of the Earth Europe : 64.390 €
  • Corporate European Observatory : 56.429 €
  • Rainforest Action Network : >44.000 €
  • Global Witness : 34.000 €
  • Fern : 33.369 €
  • Les Amis de la Terre : 28.727 €
  • Environmental Investigation Agency : 22.500 €
  • Arsbokslut : 11.500 €
  • Forest Peoples Programme : 4400 €
  • GMWatch
  • GM Freeze
  • Environmental Paper Network
  • Public Citizen
  • Compassion in World Farming
  • The Sumatran Orangutan Conservation Programme
  • Tusk Talk
  • War on Want
  • Unlock Democracy
  • Denkhausbremen

2016

  • Friends of the Earth Europe : 110.416 €
  • Corporate European Observatory : 104.671 €
  • BankTrack : 45.000 €
  • Fern : 42.584 €
  • Global Witness : 34.000 €
  • Les Amis de la Terre : 26.273 €
  • Trade Justice Movement : 16.500 €
  • Inf’OGM : 10.000 €
  • Rainforest Action Network : >8500 €
  • Akcja Demokracja : 4500 €
  • GMWatch
  • Forest Peoples Programme
  • Today and Tomorrow Educational Foundation
  • Transnational Institute
  • Environmental Paper Network
  • Générations Futures
  • Chatham House

2015

  • Friends of the Earth Europe : 97.045 €
  • Transnational Institute : 51.000 €
  • Rainforest Action Network : >42.000 €
  • Global Witness : 38.000 €
  • Global Justice Now : 38.000 €
  • BankTrack : 23.680 €
  • Inf’OGM : 20.000 €
  • Corporate European Observatory : 10.000 €
  • GMWatch
  • Climate Justice Programme
  • Environmental Paper Network
  • Générations Futures
  • Chatham House

2014

  • Corporate European Observatory : 75.000 €
  • Global Witness : 46.000 €
  • Rainforest Action Network : >42.000 €
  • Global Justice Now : 32.500 €
  • Friends of the Earth Europe : 29.042 €
  • Transport & Environment : >25.000 €
  • BankTrack : 22.000 €
  • Environmental Investigation Agency : 6000 €
  • Transnational Institute : 2539 €
  • AITEC
  • Environmental Paper Network
  • Compassion in World Farming
  • Soil Association
  • Générations Futures
  • Chatham House

2013

  • Friends of the Earth Europe : 43.906 €
  • Rainforest Action Network : >42.000 €
  • ClientEarth : 37.500 €
  • Corporate European Observatory : 35.000 €
  • Générations Futures : 28.000 €
  • Inf’OGM : 10.000 €
  • BankTrack : 3600 €
  • CRIIGEN
  • Rainforest Foundation
  • Rainforest Action Network
  • Environmental Paper Network

2012

  • Friends of the Earth Europe : 72.623 €
  • Rainforest Action Network : >50.000 €
  • Global Witness : 54.000 €
  • Corporate European Observatory : 40.000 €
  • Environmental Investigation Agency : 28.000 €
  • Générations Futures : 26.000 €
  • BankTrack : 25.300 €
  • Inf’OGM
  • Rainforest Foundation

2011

  • Rainforest Action Network : >100.000 €
  • Rainforest Foundation UK : 54.000 €
  • Générations Futures : 26.000 €
  • Inf’OGM : 20.000 €
  • BankTrack : 6189 €
  • Friends of the Earth Europe
  • ClientEarth

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Extinction Rebellion (XR)

Alerte Planète
99 bis avenue du Général Leclerc
75014 Paris
E-mail : contact@extinctionrebellion.fr
Site : https://extinctionrebellion.fr/

[tab name= »Profil »]

Lancé au Royaume-Uni en 2018, le mouvement écologiste radical Extinction Rebellion (XR) a essaimé dans 86 pays, afin de lutter «contre l’effondrement écologique et le réchauffement climatique». Revendiquant en France 112 groupes locaux et 10.000 inscrits sur «La base» (son forum de discussion et l’un des outils numériques du mouvement), XR est favorable à une convergence des luttes avec les ONG écologistes traditionnelles. Toutefois, le mouvement se distingue d’elles par ses modes d’action et par son organisation. Ainsi, XR est adepte des opérations coup de poing, estimant que les autres formes de protestation, comme les pétitions et les marches, ont démontré leurs limites. Pour diffuser leur message, XR privilégie donc les actions directes, la désobéissance civile, les happenings, les blocages ou encore l’écosabotage, comme la mise hors service de trottinettes électriques, le dégonflage de pneus de SUV, le sabotage de distributeurs de billets. Toutefois, certaines de ces actions suscitent la réprobation même des sympathisants écologistes, comme quand des membres de XR ont participé en mars 2022 au déversement de 1500 tonnes de blé d’un train de céréales. Laurent Pinatel, ancien porte-parole de la Confédération paysanne, a déclaré à ce sujet : «On touche le fond. Les amalgames, le mélange des incompétences et des ignorances, la stigmatisation… L’agriculture a besoin d’un changement de cap, mais dans le dialogue et la concertation, par sous la pression de zozos urbains illuminés !»
XR part d’un constat alarmiste selon lequel «l’extermination en cours de la vie sur Terre est d’une ampleur comparable aux grandes extinctions géologiques». Le mouvement estime que «la destruction des écosystèmes et des espèces animales et végétales par la surexploitation et la pollution sont une conséquence directe du développement de nos sociétés modernes. Les mesures compensatoires n’enrayent aucunement l’extermination massive en cours.» En conséquence, XR prône la décroissance «en opposition à la “croissance économique” qui ravage nos écosystèmes et notre Terre», et propose «d’autres formes de croissance : croissance des liens entre nous, les autres êtres vivants, la Terre ; croissance des luttes face à l’écocide, etc.»
Selon le philosophe Dominique Bourg, référent de XR en Suisse, XR est «un mouvement suscité par l’angoisse. (…) Ce n’est pas un mouvement auquel on participe en toute sérénité (…). Ils ne veulent tout simplement pas crever ! Il résulte d’une angoisse vitale vis-à-vis de l’ordre néolibéral, qui va nous imposer des conditions de vie effrayantes». De nombreux militants de XR témoignent de leur angoisse et impuissance face à la crise comme déclencheur de leur engagement. D’ailleurs, l’un des slogans du mouvement est : «Quand l’espoir meurt, l’action commence.»
Le mouvement repose sur un système de gouvernance basé sur l’holacratie, c’est-à-dire sans hiérarchie et se voulant décentralisé et le plus horizontal possible. La démarche de XR, à la différence d’autres associations environnementalistes, met également l’accent sur l’aspect culturel, voire spirituel. Affirmant qu’«une culture dominante qui annihile le vivant s’est progressivement emparée du monde durant les dernières centaines d’années», le mouvement promeut ce qu’il appelle une «culture régénératrice». Avec cette dernière, ils entendent «créer une culture au service du vivant sous toutes ses formes et de ce qui est vivant en chacun·e de nous». Dans cet esprit, XR organise régulièrement des actions ou ateliers mêlant yoga, méditation et spiritualité.
XR affiche 4 revendications : «La reconnaissance de la gravité et de l’urgence des crises écologiques actuelles et une communication honnête sur le sujet» ; « la réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2025, grâce à une réduction de la consommation et une descente énergétique planifiée» ; « l’arrêt immédiat de la destruction des écosystèmes océaniques et terrestres, à l’origine d’une extinction massive du monde vivant» ; «la création d’une assemblée citoyenne chargée de décider des mesures à mettre en place pour atteindre ces objectifs et garante d’une transition juste et équitable».

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[tab name= »Structure »]

Il n’existe pas de structures légales dénommées «Extinction Rebellion». En revanche, XR reçoit un soutien pratique (notamment la récolte de fonds) de certaines structures. Au Royaume-Uni, il s’agit de la société Compassionate Revolution et, en France, c’est l’association de la loi de 1901 dénommée «Planète A», créée en février 2019. Comme la marque «Planet A» a été déposée en 2017 par la ville de Châlons-en-Champagne, l’association s’est rebaptisée «Alerte Planète» en 2021. Selon ses statuts, Alerte Planète «organise plusieurs campagnes dont “Extinction Rebellion France”, “Extinction Rebellion” sur le territoire français et noms affiliés : “XR France”, “XR”, etc.»

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[tab name= »Dirigeants »]

Dans ses statuts, l’association Alerte Planète explique qu’elle organise les campagnes Extinction Rebellion en France. Cependant, elle précise que «ses campagnes ne sont constituées que par leurs membres et n’ont ni fondateur, ni représentant ou visage, ni leader ou meneur. Toute personne physique ou morale, membre ou non, se présentant publiquement ou en interne selon ces termes, adopterait par voie de fait, un comportement fallacieux qui ferait l’objet d’une délibération du Cercle de Pilotage pour radiation.»
Alerte Planète comprend un Cercle d’Orientation ainsi qu’un Cercle de Pilotage. Le Cercle d’Orientation représente les membres de quatre collèges : le Collège des Groupes Thématiques, le Collège des Groupes Locaux, le Collège des Membres Actifs et le Collège des Donateurs.

Direction collégiale d’Alerte Planète

  • Charles Abécassis : co-président
  • Félix Lallemand : co-président
  • Marie Joubert : co-présidente
  • Armelle Breuil : co-présidente
  • Anne Lemet : membre de la direction collégiale
  • Antony Oblin : membre de la direction collégiale
  • Antoine Brunner : membre de la direction collégiale
  • Corinne Raoult : membre de la direction collégiale
  • Charlie Bougeard : membre de la direction collégiale
  • Ingrid Verleye : membre de la direction collégiale
  • Mathieu Evrard : membre de la direction collégiale
  • Camille Hassanaly : membre de la direction collégiale
  • Siméon Gallu : membre de la direction collégiale
  • Diane Granoux : membre de la direction collégiale
  • Katherine Llorca : membre de la direction collégiale
  • Sébastien Llorca : membre de la direction collégiale
  • Maxime Chavagne : membre de la direction collégiale
  • Bruno Goube : membre de la direction collégiale
  • Vanessa Cornée : membre de la direction collégiale
  • Alek Kayser Nogueira : membre de la direction collégiale
  • François Jabin : membre de la direction collégiale
  • Romain Firla : membre de la direction collégiale
  • Pierre-Marie Lamielle : membre de la direction collégiale
  • Ghita Abbaci : membre de la direction collégiale

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[tab name= »Historique »]

En 2016, plusieurs activistes écologistes britanniques – Gail Bradbrook (Compassionate Revolution), Simon Bramwell et Roger Hallam – ont réuni des militants d’autres groupes (comme Earth First!, Occupy Democracy, Plane Stupid, Reclaim the Power) afin d’élaborer une stratégie gagnante sur la crise écologique. A l’automne 2016, ils ont formé le groupe Rising Up! avec une mobilisation pour bloquer l’extension de l’aéroport de Londres-Heathrow. C’est Rising Up! qui va ensuite concevoir le projet «Extinction Rebellion». En 2018, une centaine d’universitaires signent un appel à l’action face à la crise écologique et apportent leur soutien au lancement officiel de XR prévu le 31 octobre. A cette occasion, un millier de manifestants (dont Greta Thunberg) se réunissent sur Parliament Square avec la lecture d’une déclaration de rébellion. XR France se met en place à partir de novembre 2018.

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[tab name= »Activités »]

Actions : Le 24 mars 2019 a eu lieu la première action de XR en France, avec un rassemblement de près de 500 personnes place de la Bourse pour une «déclaration de rébellion contre l’anéantissement du vivant», avec notamment des interventions de Susan George (Attac) et du collapsologue Pablo Servigne. En mars 2019, XR organise un Die-in au Museum d’histoire naturelle à Paris ainsi que dans d’autres villes. En mai 2019, des activistes ont bloqué un axe routier de la Vallée de l’Arve en Haute-Savoie pour dénoncer la pollution de l’air. En juin 2019, 300 militants ont organisé une opération de blocage du pont de Sully, à Paris, mais ont été rapidement délogés par les forces de l’ordre.
Chaque année, XR organise une semaine d’actions baptisée la «Rébellion internationale d’octobre» (RIO). Par exemple, en 2019, près d’un millier d’activistes ont envahi le centre commercial Italie 2, à Paris, qu’ils ont occupé pendant plus de 17 heures ; près de 2000 activistes ont bloqué le pont au Change et la place du Châtelet. Pour la RIO 2020, des activistes à Bordeaux ont mis hors service 193 trottinettes électriques en libre-service et ont dégonflé les pneus de 220 SUV ; des activistes torses nus et en sous-vêtements se sont positionnés place du Palais-Bourbon avant de se faire asperger d’un liquide rouge censé symboliser des néonicotinoïdes ; à Lille, des activistes ont déversé du faux sang sur les marches du pont Napoléon ; une occupation bloquante du chantier de la ligne 18 de la compagnie Grand Paris Express sur le plateau de Saclay ; une cinquantaine de rebelles se sont réunis place de la République pour des temps de méditation et de yoga ; blocage de sites de Lafarge sur «Pantin» et «quai de Bercy» ; des militants ont tenté de bloquer la rue devant le ministère de la Transition écologique.
D’autres actions sont menées comme, en février 2022, XR a «bloqué le concasseur, engin qui contribue à la destruction de la nature sur le chantier du L.I.E.N, Liaison Intercommunale d’Évitement Nord de Montpellier. Le (faux) sang déposé sur cette bête destructrice est celui des espèces protégées malmenées par ce projet, des arbres et plantes broyées, des écosystèmes et des terres cultivables détruits». Ou encore en mars 2022, suite à un appel du collectif Les Soulèvements de la Terre, XR a participé avec d’autres groupes à plusieurs actions décentralisées contre Bayer-Monsanto. A la même période, XR a soutenu l’action du collectif «Bretagne contre les fermes-usines» qui a consisté à déverser la cargaison d’un train, pensant qu’il s’agissait de soja OGM. En fait, le train transportait 1500 tonnes de blé destinées au bétail.
Conférences et formations : Le mouvement organise des conférences sur différents thèmes, comme «Méditation et Rebellion», «Tout droit vers l’extinction», «Pourquoi allons-nous vers notre propre extinction ?», «Face à l’extinction». XR organise aussi régulièrement des formations en désobéissance civile, notamment avec Les Désobéissants au siège de Greenpeace ou ailleurs. Il y a aussi, sous forme de vidéos, des séance de formation sur les «système d’auto-organisation», ou sur la thématique «Activisme Intérieur» lors desquelles sont proposées des pratiques de méditation.

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[tab name= »Finances »]

Sur une plateforme, Alerte Planète rend public les fonds alloués aux groupes locaux et aux différentes actions de XR suite aux demandes de financement qui sont parvenues au groupe «support finances» ainsi que toutes les dépenses engagées. Cependant, l’association ne présente ni bilans ni comptes de résultats sur le site de XR France.

AnnéeProduitsChargesRésultat
202086.210 €80.193 €6017 €
2019101.673 €23.745 €77.928 €

Pour 2020, Alerte Planète affirme avoir récolté 86.210 euros de dons, collectés à 90% sur Hello Asso, et avoir dépensé 80.193 euros (principalement des aides financières à XR FRance et ses groupes régionaux). Ce qui est aussi établi, c’est que pour la semaine de Rébellion Internationale d’Octobre 2019, XR France a récolté 18.604 euros (sur un objectif de 50.000 euros).
Toutefois, XR n’a pas les mêmes règles de financement d’un pays à un autre. En septembre 2019, le New York Times a révélé que la structure britannique de XR a bénéficié d’une subvention de 318.000 euros du Climate Emergency Fund (CEF), un fonds créé par l’investisseur Trevor Neilson, la fille de l’ancien sénateur Robert Kennedy, Rory Kennedy, et Aileen Getty, une des héritières d’un empire pétrolier américain. Or, après plusieurs consultations de ses membres, la branche française de XR a refusé le financement du CEF. «La structure de financement international voulait nous redistribuer 50.000 livres venant du CEF. Cela a fait beaucoup débat en interne», a confié un membre de XR France à CheckNews.
Les autres principales sources extérieures de financement d’Extinction Rebellion UK, la branche fondatrice, et de son équipe de soutien internationale sont : Radiohead (438.000 euros en 2019), Europe Climate Foundation (139.000 euros en 2018), Rockefeller Philanthropy Advisors (134.000 euros en 2020), Furka Holding (55.000 euros en 2019), Greenpeace (33.000 euros en 2019-2020), Seedbed Christian Community Trust (31.500 euros en 2017-2019), Bertha Foundation (27.500 euros en 2019), Good Move Gmbh (22.000 euros en 2018-2019), Patagonia Europe Cooperatief (20.000 euros en 2019-2020). Par ailleurs, en 2019, sir Christopher Hohn, le milliardaire britannique à la tête du hedge fund TCI, a versé 55.000 euros à la structure internationale, puis 167.000 euros par le biais de sa fondation Children’s Investment Fund Foundation. Parmi les autres donateurs individuels, on peut mentionner le businessman Joseph Ferdinand Corre ou encore le Maître Suprême Ching Hai.

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Publié dans association | Commentaires fermés sur Extinction Rebellion (XR)

Basta!

5 avenue Paul Langevin
93100 Montreuil
Tél. : 09 52 83 22 46
Email : contact2@bastamag.net
Site : https://basta.media/

[tab name= »Profil »]

Piloté par l’association Alter-médias et avec un quart de son budget assuré par la Fondation pour le progrès de l’homme, le site Basta! se présente comme une «agence d’information sur les enjeux sociaux et environnementaux». Avec 9 salariés et une trentaine de contributeurs réguliers,  ce média pure player revendiquait 1 million de lecteurs en 2018. Proche de la gauche radicale, il s’agit avant tout d’un média écolo-alternatif composé de «journalistes engagés» et de «militants associatifs», à l’image de son directeur Eros Sana, ancien porte-parole de José Bové, ou des rédacteurs Maxime Combes, porte-parole d’ATTAC, ou Sophie Chapelle qui vient des Amis de la Terre. Ainsi, de son propre aveu, Basta! est «un appel qui suscite une résistance. Une résistance qui doit se traduire par un engagement en faveur d’une autre société». D’ailleurs, l’association Alter-médias précise qu’elle pilote aussi un «“bureau d’investigation” au service des mouvements sociaux» afin de réaliser «des enquêtes et des missions d’investigation, pour ou en partenariat avec des ONG ou des organisations syndicales – rapports d’expertise, enquêtes de terrain,…»
Basta! s’oppose à l’émergence de nouvelles technologies, aux OGM, au nucléaire, etc., et promeut des «alternatives au modèle productiviste» qui s’inspirent de la mouvance décroissante et altermondialiste. Parmi les médias partenaires de Basta!, il y a notamment Reporterre, Silence, L’âge de faire, Politis ou la revue Kaizen, proche de Pierre Rabhi. Depuis 2012, Basta! a également mis en place un Observatoire des multinationales et, en 2016, il a lancé le «portail des médias libres», proposant chaque jour une sélection d’articles d’actualité ou de fond provenant de différents médias dans la mouvance écologiste, altermondialiste, libertaire et/ou décroissante, qualifiés de «sources fiables, toutes indépendantes des grands intérêts commerciaux, industriels et financiers». Enfin, ils interviennent dans des établissements scolaires «pour former les élèves à l’analyse du discours médiatique et à la production de contenus».
Basta! n’hésite pas à donner la parole à des personnalités troubles comme en mars 2015 au caricaturiste brésilien Carlos Latuff, lauréat en 2006 d’un prix au concours international de caricatures sur l’Holocauste organisé en Iran. En avril 2016, le groupe Bolloré a été débouté lors d’un procès en diffamation contre Basta! suite à la publication d’un article de 2012 portant sur l’accaparement des terres, une décision confirmée en appel en février 2017.

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[tab name= »Structure »]

Le site est édité depuis décembre 2008 par Alter-médias, une association de la loi de 1901 créée en 2004.

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[tab name= »Dirigeants »]

Conseil d’administration d’Alter-médias

  • Sabrina Caron
  • Christophe Alliot
  • Alexis de la Tour du Pin
  • Goundo Diawara
  • Ulf Clerwall
  • Jeanne Planche
  • François Gèze
  • Fabrice Chambon
  • Noël Mamère

Equipe de Basta!

  • Eros Sana : directeur de publication
  • Ivan du Roy : journaliste, cofondateur de Basta!
  • Agnès Rousseaux : journaliste, coordination de Basta!
  • Sophie Chapelle : journaliste
  • Rachel Knaebel : journaliste
  • Olivier Petitjean : journaliste, coordinateur de l’Observatoire des multinationales
  • Nolwenn Weiler : journaliste
  • Nathalie Quiroga : community manageuse
  • Nicolas Camier : responsable du développement
  • Carole Rouaud : responsable du développement
  • Frédéric Peylet :  secrétaire de rédaction
  • Maxime Combes : économiste, contributeur régulier
  • Simon Gouin : journaliste, contributeur régulier
  • Audrey Guiller : journaliste, contributeur régulier
  • Guy Pichard : journaliste, contributeur régulier
  • Anne Paq : photographe, contributeur régulier

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[tab name= »Finances »]

Depuis 2012, Alter-médias qui édite Basta! consacre une partie de son budget à un deuxième média : un Observatoire des multinationales avec un site dédié.

AnnéeProduitsChargesRésultat
2020414.791 €412.559 €2232 €
2019437.510 €438.929 €-1419 €
2018483.777 €487.893 €-4115 €
2017414.528 €421.547 €-7018 €
2016367.117 €331.363 €35.754 €
2015370.963 €350.997 €19.966 €
2014235.613 €232.277 €3336 €
2013216.645 €210.083 €6562 €
2012222.000 €196.000 €26.000 €
201197.608 €96.134 €1474 €

Répartition des financements

Principales sources extérieures de financement

Un quart des ressources provient de la Fondation pour le progrès de l’homme (FPH), principal pourvoyeur de fonds d’Alter-médias, qui a donné 105.000 euros en 2020 et la même somme en 2019. Pour 2012-2013 une somme supérieure à 90.000 euros et plus de 45.000 euros annuels en 2014, 2015 et 2016. En 2010 et en 2012, la Fondation pour une Terre humaine a également soutenu Alter-médias. En 2014, la Fondation Danielle Mitterrand France Libertés a donné 15.000 euros à l’association. Alter-médias déclare avoir reçu des subventions de la Fondation Un monde par tous et la Fondation pour les droits de l’homme au travail. En 2015, Alter-médias a lancé un appel aux dons qui a permis de récolter 56.591 euros. En 2016, l’association a renouvelé sa campagne d’appel aux dons, avec un objectif de 80.000 euros à collecter. Fin 2021, un financement participatif lui permet de récolter 59.091 euros «pour remodeler notre offre éditoriale, faire évoluer nos formats, affiner nos domaines d’investigation et renforcer le poids (…) de nos publications».
Côté fonds publics, Alter-médias a reçu en 2016 la somme de 11.385 euros du Fonds stratégique pour le développement de la presse et 9000 euros en tant que «soutien aux médias de proximité». L’association a reçu  34.929 euros du ministère de la Culture en 2013 (contre 10.000 euros en 2012 et 20.000 euros en 2011) ; 11.583 euros de la région Ile-de-France en 2017 (contre 16.250 euros en 2016, 19.583 € en 2015, 25.833 euros en 2014, 19.333 en 2013, 14.500 euros en 2012, 15.000 euros en 2011, 30.000 euros en 2010). En 2016, Alter-médias a reçu 2000 euros de la Réserve parlementaire du député écologiste Noël Mamère. En 2015, Alter-médias a reçu 5000 euros de la Réserve parlementaire du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, contre 10.000 euros en 2014 et la même somme l’année d’avant.

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Publié dans Non classé | Commentaires fermés sur Basta!

Fondation GoodPlanet

Domaine de Longchamp
1 Carrefour de Longchamp
75116 Paris
Tél. : 01.48.42.01.01
E-mail : accueil.domaine@goodplanet.org
Site : http://www.goodplanet.org

[tab name= »Profil »]

logo-goodplanetLa mission de la Fondation GoodPlanet est la promotion du développement durable à travers des actions de sensibilisation du grand public et des milieux scolaires ainsi que la mobilisation d’acteurs économiques et politiques en les associant à leurs actions. Cette sensibilisation se fait principalement par l’image, au travers de films, d’expositions, de livres, etc. Il y a également eu, en mai 2017, l’ouverture du Domaine de Longchamp, un domaine de 3,5 hectares conçu comme «premier lieu dédié à l’écologie et l’humanisme à Paris».
La question du réchauffement climatique est au centre de la plupart des actions de la Fondation GoodPlanet, avec en particulier son programme Action Carbone Solidaire qui «propose aux entreprises, particuliers et collectivités de calculer, réduire et compenser leurs émissions de gaz à effet de serre (GES)». Dans ce cadre-là, la Fondation GoodPlanet finance chaque année des projets de terrain aussi bien en France que dans les pays du Sud (22 projets en 2020).
Sans base d’activistes, la Fondation GoodPlanet ne s’inscrit donc pas dans les courants historiques de l’écologie politique ou du naturalisme. Il s’agit en fait d’une structure permettant au photographe Yann Arthus-Bertrand de lancer différentes initiatives et projets environnementaux, en parallèle à ses activités lucratives (films, livres, posters, etc.). L’impact auprès du grand public est important du fait de la notoriété de Yann Arthus-Bertrand, en particulier de ses photos, de ses documentaires à la télévision et de ses films comme Home ou Human.
A l’instar de la Fondation pour la Nature et l’Homme, la Fondation GoodPlanet a un profil très institutionnel et un fort partenariat avec le monde de l’entreprise (comme Coca-Cola, Suez, Fondation EDF, Pernod Ricard…) et de la finance. Par exemple, le président de la branche belge de GoodPlanet est aussi un ancien responsable de Samsung et l’actuel directeur européen de la Responsible Business Alliance, une coalition rassemblant des entreprises internationales actives dans divers secteurs, comme le commerce de détail, l’automobile, les jouets, ou encore des fabricants de matériel électrique, électronique et informatique. Alain Juppé a notamment assuré la vice-présidence de GoodPlanet en 2009, et la Fondation arrive à obtenir le parrainage de personnalités de haut plan (chefs d’Etat, secrétaire général de l’ONU…) pour ses initiatives. A part avec le WWF, la Fondation GoodPlanet entretient très peu de relations avec les autres associations écologistes. D’autant plus que les Amis de la Terre dénoncent BNP Paribas, le principal partenaire de la Fondation GoodPlanet avec la banque privée suisse Lombard Odier & Cie, pour être la «première banque française à financer le charbon». De même, le webmédia Basta! a dénoncé la campagne 10:10 de la Fondation, affirmant à ce propos que «le Medef et Yann Arthus-Bertrand réinventent le greenwashing».
A noter que dans un rapport parlementaire de 2011, la Fondation GoodPlanet a été épinglée en raison du soutien apporté par Yann Arthus-Bertrand à l’organisation de la coupe du monde de football de 2022 au Qatar, alors que par ailleurs le Qatar a financé la traduction en arabe de son film Home.

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[tab name= »Structure »]

Fondation reconnue d’utilité publique, créée en 2009, reprenant le rôle et les activités de l’association GoodPlanet à but non lucratif loi 1901 créée en juillet 2005. La Fondation GoodPlanet détient la totalité des parts de l’EURL My Planet.
En novembre 2008, la Fondation GoodPlanet Suisse a été créée, présidée par le banquier Thierry Lombard. Fin 2014, sa liquidation est opérée et, selon décision du Département fédéral de l’intérieur du 1er décembre 2014, la fondation est dissoute. Sa liquidation étant terminée, elle est radiée en février 2016.
Le 10 mai 2011, la Fondation GoodPlanet a officiellement lancé GoodPlanet Belgium en Belgique. La branche belge de GoodPlanet est née grâce à la collaboration de l’ONG Green et de la Fondation Roi Baudouin. Son partenaire au départ a été JCDecaux, Nº1 mondial de la publicité urbaine, Spadel, Belgacom et B.Post.

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[tab name= »Dirigeants »]

Collège des fondateurs

  • Yann Arthus-Bertrand : président fondateur
  • Olivier Dulac : BNP Paribas
  • Thierry Lombard : Lombard Odier Darier Hentsch & Cie
  • Bérengère Primat

Collège des membres de droit

  • Laurence Troccaz : ministère de l’Intérieur
  • Coralie Noël : ministère de l’Education Nationale
  • Olivier David : ministère de la Transition écologique et solidaire

Collège des personnalités qualifiées

  • Serge Orru
  • François Hisquin : Institut Jane Goodall France
  • Véronique Jaquet
  • Olivier Le Grand
  • Frédérique Raoult : Groupe Suez

Bureau de la fondation

  • Yann Arthus-Bertrand : président fondateur
  • Véronique Jaquet: vice-présidente
  • François Hisquin : secrétaire
  • Olivier Le Grand : trésorier

Comité scientifique

  • Gilles Boeuf
  • Jacques Estienne
  • Jeanne Etiemble
  • Jean Gadrey
  • Marc Gillet
  • Marion Guillou
  • Benoît Leguet
  • Sylvie Lemmet
  • Denis Loyer
  • Michel Prieur
  • Olivier Rech
  • Elisabeth Laville

Equipe

  • Yann Arthus-Bertrand : président
  • Françoise Jacquot : responsable photo
  • Véronique Jaquet : vice-présidente
  • Albane Godard : directrice générale
  • Son Vu : secrétaire général
  • Fernanda Lopes : gestionnaire comptable & administrative
  • Frédéric Diallo : assistant comptable
  • Steeve Bois : responsable informatique et web
  • Gwenaelle Rouillet : responsable maintenance informatique
  • Lucie Rolland : chargée de la programmation
  • Candice Coulomb : responsable de la programmation
  • Guillaume Rietsch : responsable de production
  • Sophie Duriez : chargée des bénévoles
  • Bianca Bolos : responsable boutique et accueil des publics
  • Thomas Nanin : jardinier
  • Rudy Masset : chargé de services généraux
  • Cédric Javanaud : responsable pôle sensibilisation
  • Aline Masmontail : chargée de mission
  • Capucine Salinson : chargée de mission jeunesse
  • Marie-Sarah Carcassone : chargée de projets transition agroécologique et alimentaire
  • Perrine Judenne : chargée de médiation
  • Ninon Gouronnec : chargée de médiation
  • Amélie Coispel : chargée de médiation – Mission Énergie
  • Julien Leprovost : rédacteur magazine GoodPlanet
  • Matthieu Jousset : directeur du pôle Action Carbone Solidaire
  • Claire Sellier : chargée de projets Action Carbone Solidaire
  • Nitin Pagare : chargé de projet carbone
  • Eve Verdot : responsable RSE
  • France Goldzahi : chargée des programmes Accès à l’Energie et Biodiversité
  • Parashuram Hadimani : chargé de projets GoodPlanet en Inde
  • Jennifer Bierna : directrice de la communication
  • Adèle Melice-Dodart : responsable Création Graphique et Digitale
  • Maël Couvreur : attaché de presse
  • Nicolas Depoorter : directeur des Partenariats
  • Anne-Laurence Bonnot : chargée des partenariats
  • Jacqueline Goffart : community manager du film Home, responsable des diffusions des films

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[tab name= »Activités »]

Communication : La Fondation GoodPlanet mène des actions de sensibilisation sur la protection de l’environnement qui allient souvent films, expositions de photographies, posters, ventes de livres, d’agendas, etc. Ce fut le cas avec les films Home, Des forêts et des hommes (2011), Planète Océan (2012), ou encore Human (vu par 3 millions de personnes sur France 2) et Terra (2015). Il y a aussi eu le projet «6 milliards d’Autres», devenu «7 milliards d’Autres» depuis le 31 octobre 2011.
Le Domaine de Longchamp, un domaine de 3,5 hectares où siège la fondation et dont la concession lui a été accordée par la Mairie de Paris en juin 2015 pour 30 ans, est devenu un lieu «dédié à l’écologie et la solidarité». Dans ce projet, concrétisé en mai 2017, il y a notamment des lieux d’expositions pour les photographies de Yann Arthus-Bertrand. En 2018, un Pavillon dédié à l’alimentation durable a été créé avec le soutien d’Elior et le parrainage d’Alain Ducasse. En 2016, la Fondation GoodPlanet a élaboré une charte alimentaire à destination des partenaires et prestataires qui seront présents au Domaine de Longchamp. Les voitures et bus électriques sont fournis par le Groupe Bolloré et la communication est soutenue par JCDecaux. Depuis l’ouverture, le site a accueilli 450.000 visiteurs et comptabilise 600 projections cinéma, 250 rencontres et conférences, 800 ateliers.
La Fondation GoodPlanet lance aussi des campagnes ponctuelles, comme en 2010 avec la campagne 10:10, en partenariat avec l’Ademe et le WWF,  qui demande à chaque citoyen de s’engager à réduire de 10% ses émissions à effet de serre sur douze mois. Cette initiative a été soutenue par le Medef, l’UMP, le PS, le PCF, Les Vert et Cap 21. Il y a eu 7000 événements dans 180 pays. A l’occasion de la COP21 fin 2015, la Fondation GoodPlanet a lancé le programme «La solution est dans l’assiette !» avec des partenaires comme Findus, Engie, Vrai et Jardin Bio. Ce programme répertorie «60 solutions concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre produites par notre alimentation». Des outils pédagogiques sont développés pour ce programme, tels des kits posters, webdocumentaire, infographies, jeux et quizz…
Dans le cadre des sommets sur l’environnement, la Fondation GoodPlanet publie des documents. Ainsi en septembre 2014, à la veille du Sommet sur le Climat à New York, la Fondation GoodPlanet sort son livre 60 solutions face au changement climatique, préfacé par le président François Hollande et par Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU. L’exposition de photographies liée au livre a été inaugurée en janvier 2015 à Pékin, en présence du Premier ministre Manuel Valls. En octobre 2017, dans le cadre de la COP12 de la Convention sur les Espèces Migratrices, la Fondation a distribué un livre de sensibilisation de 160 pages intitulé TERRA Their future is our future pour la défense de la biodiversité au niveau international.
Depuis 2009, la Fondation GoodPlanet a un site Internet d’information sur l’environnement et le développement durable : GoodPlanet.info. En 2020, il y aurait plus de 814.870 utilisateurs et 12.000 abonnés aux «Newsletters».
Soutiens financiers : La Fondation GoodPlanet anime «Action Carbone Solidaire», un programme qui propose aux entreprises, institutions et particuliers de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre en finançant des projets comme la plantation d’arbres, l’installation de cuiseurs solaires ou la construction de réservoirs à biogaz. Depuis le début de ce programme, la Fondation GoodPlanet aurait financé 12.445 cuiseurs solaires, 17.937 biodigesteurs, la plantation de 2 millions d’arbres. En 2020, Action Carbone Solidaire a accompagné 22 projets dans 12 pays répartis selon 5 thématiques : Agriculture et foresterie durables, Accès à l’énergie, Préservation de la biodiversité, Valorisation des ordures ménagères, Construction d’écoles bioclimatiques. Depuis 2016, la Fondation finance aussi plusieurs projets dans le cadre du programme «Time for the Planet», avec le soutien d’Omega, en Indonésie et au Botswana.
Conseil et formations : La Fondation propose également un accompagnement RSE aux entreprises, collectivités et institutions, activité gérée par la filiale MyPlanet. Dans ce cadre, depuis 2006, la Fondation GoodPlanet a réalisé environ 90 bilans carbone. Ainsi, avec les magasins Casino, la Fondation GoodPlanet a conseillé en matière de consommation responsable début juin 2013, se félicitant que «tous les produits mis en avant par Casino dans son catalogue et qui répondaient aux critères de GoodPlanet ont vu leurs ventes augmenter d’environ 30%.» Ce partenariat s’est poursuivi en 2014 avec la campagne «Choisir c’est Agir». Ou encore, par exemple, la Fondation organise depuis 2013 des animations pour les collaborateurs du Fouquet’s sur les problématiques du gaspillage alimentaire, sur l’alimentation durable, les déchets ménagers… En 2016, la Fondation GoodPlanet a notamment sensibilisé les équipes d’Hermès à l’alimentation durable. En 2017, elle accompagne SIACI St Honoré dans sa stratégie bas carbone. Elle a aussi conçu et développé deux livrets de sensibilisation pour les clients de BNP Paribas Asset Management aux enjeux du développement durables. En 2020, il y a eu la création de supports pédagogiques «sur les enjeux de l’agriculture régénératrice» en partenariat avec Le fond Ecosystème Danone.

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[tab name= »Finances »]

La Fondation GoodPlanet a une forte dépendance vis-à-vis des subventions privées, en particulier vis-à-vis des structures de la BNP. En 2021, environ 55% des recettes provenaient de mécénats d’entreprises privées. Pour sa part, GoodPlanet Belgium a un budget d’environ 2,2 millions d’euros en 2020 (contre 3 millions en 2019).
La dotation de la Fondation GoodPlanet comprend 1 million d’euros, effectuée par les membres fondateurs en vue de la reconnaissance de GoodPlanet comme établissement d’utilité publique. Elle est constituée par le versement de 500.000 euros de l’association GoodPlanet, de 100.000 euros de BNP Paribas, de 250.000 euros de Lombard Odier Darier Hentsch & Cie, de 150.000 euros de Cortal Consors. Tous les actifs et contrats de l’association GoodPlanet ont été absorbés par la Fondation.
La Fondation GoodPlanet détient à 100% l’EURL MyPlanet, mandatée pour effectuer tous les actes commerciaux dérivant des missions de la Fondation (gestion des droits d’auteur et de diffusion des films Home et Human, redevances commerciales du Domaine, prestations RSE et Carbone…), ainsi que les activités de séminaires (Ecole GoodPlanet). Le chiffre d’affaires de MyPlanet a été de 3.849.000 euros euros en 2020.

AnnéeProduitsChargesRésultat
20212.628.986 €2.633.496 €-4511 €
20203.157.589 €2.712.495 €445.094 €
20193.689.554 €3.133.143 €556.411 €
20182.648.357 €2.568.873 €79.484 €
20173.501.302 €3.572.486 €-71.184 €
20163.982.723 €4.092.163 €-109.440 €
20155.916.711 €5.816.668 €100.043 €
20146.166.754 €6.309.760 €-143.006 €
201310.058.316 €10.143.590 €-85.274 €
20126.646.355 €6.547.908 €98.447 €
20115.200.709 €5.339.211 €-138.502 €
20105.267.949 €5.357.080 €-89.131 €
20096.003.720 €5.738.208 €265.512 €
20085.263.857 €5.280.380 €-16.523 €
20073.109.758 €3.025.003 €84.755 €

Il y a d’abord les mécènes «fondateurs» : BNP Paribas et Thierry Lombard (ancien associé gérant de Lombard Odier Darier Hentsch). En janvier 2009, L’Expansion affirmait que la BNP était donatrice de 2 millions d’euros. A travers son programme «Investir Utile», BNP Paribas Personal Investors a reversé, depuis 2006, plus de 500.000 euros à la Fondation GoodPlanet (dons réalisés par BNP Paribas Personal Investors et les Sociétés de gestion partenaires).
Il y a aussi les mécènes «bienfaiteurs» qui s’engagent au moins sur 3 ans, comme BNP Parisbas Investment Partners et Meeschaert. Par le passé la Fondation a connu les mécènes bienfaiteurs suivants : Casino, Suez Environnement, Henkel et Ethical Coffee Company. Parmi les partenaires «programmes», on peut notamment mentionner : Fondation EDF, Coca-Cola, Fondation Suez, Fondation Bettencourt Schueller, Véolia Propreté, Antargaz, Botanic, Hermès Paris, Taxis G7, groupe Galeries Lafayette, Elior, Canon, groupe Clarins, Institut Mérieux, etc. On sait aussi qu’en 2008, Air France a décidé, en investissant 5 millions d’euros sur trois ans, de soutenir un projet de lutte contre la déforestation à Madagascar, en partenariat avec GoodPlanet. En décembre 2018, la Fondation a organisé la première édition du Nature Gala, dîner de Gala annuel et vente aux enchères au profit de la Fondation GoodPlanet et du Jane Goodall Institute, permettant de récolter 346.679 euros. En 2019, les ventes/Gala ont permis de récolter 637.550 euros et 297.370 euros en 2020.
Enfin, il y a les partenaires institutionnels : ministère de l’Ecologie (30.000 euros en 2009), ministère de l’Education, l’Agence française de développement, ADEME (210.000 euros en 2009 et 90.000 euros en 2010), PNUE, la Ligue de l’enseignement, la Région Ile-de-France (17.237 euros en 2017, 7500 euros en 2013, 20.000 euros en 2010). En 2015, la Fondation GoodPlanet a reçu 20.000 euros de la réserve parlementaire du député Jérôme Chartier (LR).

Principales sources extérieures de financement

2020
Meeschaert378.118 €
Metro228.000 €
BNP Paribas214.355 €
MAIF112.500 €
Nuxe50.000 €
Allianz50.000 €
Goodgout43.000 €
EDF41.301 €
Maisons du voyage40.000 €
Kone40.000 €
Maison du voyage38.361 €
Ortho Sol38.359 €
T. Lombard36.000 €
Fondation Claude et Sofia Marion35.000 €
Marcel32.054 €
Barchen30.779 €
Guerlain30.000 €
Banque Pictet30.000 €
Association A Tree27.110 €
Fnac Darty25.954 €
Compass25.000 €
Epic Games22.902 €
Synergie Sol20.000 €
Nacon Bee Simulator15.000 €
Raja15.000 €
Link Together15.000 €
Elora15.000 €
Agros Wityu Partners14.228 €
Yann Arthus Bertrand12.740 €
Quee10.225 €
Arthus Bertrand SAS10.000 €
Marie-Laure Binsse10.000 €
L. Dassault10.000 €
Crédit Suisse10.000 €
Orange10.000 €
Lafuma10.000 €
Comgest9262 €
Flores Sasu7994 €
UK Online Giving Foundation7242 €
2019
Sophie Marion226.476 €
MAIF225.000 €
Fonds de Dotation METRO200.000 €
BNP Paribas Asset Management100.000 €
Suez70.000 €
Moët Hennessy50.000 €
Stop Hunger50.000 €
Galeries Lafayette50.000 €
ITNI46.000 €
Omega43.000 €
Maisons du voyage40.000 €
Kon40.000 €
Meeschaert39.582 €
Guerlain30.000 €
Marcel28.364 €
Fondation Claude et Sofia Marion25.000 €
Antargaz25.000 €
Cewe25.000 €
BNPP24.000 €
Octo Technology20.000 €
Swen Capital20.000 €
Comgest15.708 €
SIA15.000 €
Raja15.000 €
Elora15.000 €
Linktogether15.000 €
Natixis12.000 €
Palais des thés10.626 €
Hope10.542 €
Ponticelli10.000 €
L'Oréal10.000 €
UNFP10.000 €
Shroder10.000 €
Quantalys10.000 €
Swaroski10.000 €
Sacrepod10.000 €
Freehills10.000 €
Alliance710.000 €
G78470 €
Maison de la finance7500 €
EDF7057 €
Groupe ADP6120 €
2018
MAIF225.000 €
BNP Paribas184.000 €
Thierry Lombard75.000 €
Suez73.000 €
Culturespaces60.000 €
Galeries Lafayette50.000 €
Mayer Brown50.000 €
Stop Hunger50.000 €
Octo Technology49.000 €
Fondation Didier et Martine Primat48.700 €
Maisons du voyage40.000 €
Groupe Koné40.000 €
Kaviari34.920 €
Antargaz32.510 €
Eurostar28.711 €
SAS MGP20.800 €
ITNI20.000 €
Bärchen15.449 €
Taxis G715.130 €
AGEFI15.000 €
Fondation de France15.000 €
Olive15.000 €
Comgest14.320 €
Blachère Illumination13.000 €
Fondation EDF12.604 €
Groupe ADP12.080 €
Vineta Monaco9500 €
Pukka Herbs9000 €
Planète Claire7500 €
SARL Urbantech5000 €
Fondation Ensemble5000 €
Oriflame5000 €

[/tab]

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Publié dans association, GoodPlanet | Commentaires fermés sur Fondation GoodPlanet

Collectif des Faucheurs Volontaires d’OGM

C/o Vigilance OGM 18
15 bis, lotissement les Acacias
09200 EYCHEIL
E-mail : collectif@faucheurs-volontaires.fr
Site : http://www.faucheurs-volontaires.fr/

[tab name= »Profil »]

logo-faucheursLe Collectif des Faucheurs Volontaires d’OGM est l’un des principaux mouvements d’opposition aux OGM en France. Il est aussi l’un des mieux connus, d’une part en raison des actions spectaculaires menées mais, d’autre part, du fait qu’il a longtemps été dirigé par le médiatique José Bové. Affirmant ne pas s’opposer à la recherche sur les OGM en milieu confiné, les Faucheurs Volontaires sont radicaux dans leur refus de toute expérimentation ou culture commerciale d’OGM en plein champ. Ils n’hésitent pas non plus à s’en prendre à la recherche publique, en détruisant notamment des essais de l’INRA en 2010. Ils refusent également les importations d’OGM et, plus généralement, dénoncent la privatisation du vivant. En janvier 2022, le Collectif des Faucheurs Volontaires d’OGM s’oppose à la vaccination anti-Covid, expliquant qu’il «n’accepte pas et dénonce l’injection de vaccins génétiquement modifiés : nous ne voulons pas d’OGM ni dans les champs, ni dans les assiettes, ni dans nos corps». De plus, il craint que «la banalisation des vaccins GM ouvre aussi la porte à l’acceptabilité sociale de toutes les manipulations génétiques ou de biologie de synthèse que ce soient sur les végétaux, les animaux (dont les humains), les microorganismes ou les virus».
Soutenus principalement par la Confédération paysanne, les Faucheurs se distinguent des autres mouvements anti-OGM par leur mode d’action : des opérations commandos de destruction de champs d’OGM et des interventions dans les ports français contre les importations d’OGM. Les procès consécutifs à ces actions constituent pour eux des plates-formes de propagande et des opportunités de médiatisation de leurs revendications.
Ces actions se font au nom de la désobéissance civile non-violente, bien que des responsables des Faucheurs Volontaires reconnaissent qu’il y a bel et bien violence. Ainsi, après l’arrachage de vignes transgéniques à Colmar en 2010, Dominique Delort, coordinatrice des Faucheurs Volontaires dans le Cher, a déclaré : «Arracher c’est très violent, mais on n’a que ce moyen pour nous faire entendre car le débat n’est pas posé publiquement.» Ils prétendent aussi mener ces actions «après avoir épuisé les recours du dialogue et les actions légales».
Depuis le moratoire français sur le maïs transgénique MON810 et le départ de José Bové de la direction des Faucheurs Volontaires, le mouvement n’a pas réussi à trouver un second souffle. Si les porte-parole des Faucheurs Volontaires ont revendiqué jusqu’à 7000 personnes ayant signé la charte des Faucheurs, les véritables activistes ne dépassent pas aujourd’hui les quelques centaines d’individus.
En l’absence de cultures d’OGM en France depuis 2007, les Faucheurs tentent de se lancer dans la lutte contre ce qu’ils appellent les «OGM cachés» et menacent de s’en prendre aux «OGM obtenus pas mutagenèse ou fusion cellulaire et autres techniques de manipulation du vivant et qui ne font l’objet d’aucune réglementation spécifique». Depuis 2010, et bien qu’ils n’aient pas épuisé tous les recours légaux, ils ont fauché à plusieurs reprises des tournesols et des colzas mutés. Néanmoins, ces actions et les procès sur cette thématique n’ont eu que très peu d’écho médiatique. Les destructions de stocks de soja transgénique en 2012, 2014 et 2016 ont été, elles aussi, peu médiatisées.
Sans que cela soit mentionné dans leur charte, les Faucheurs ont décidé depuis 2016 d’élargir leur champ d’intervention, en prenant comme cible l’herbicide Roundup, le sujet des pesticides étant jugé davantage porteur médiatiquement. Ils ont ainsi d’abord multiplié les actions commandos dans les jardineries afin de détruire des bidons d’herbicide Roundup. Plusieurs groupes de Faucheurs ont ensuite initié la «Campagne Glyphosate» qui a consisté à analyser la présence de glyphosate dans les urines et de porter plainte pour mise en danger d’autrui. En 2020, il y aurait plus de 6000 plaintes déposées mais, selon une enquête en 2019 du mensuel Le Morbihan, ces tests seraient une «farce» car utilisant une méthode de détection inadaptée. Un nouvel objectif est aussi d’obtenir «un moratoire sur toutes les variétés rendues tolérantes aux herbicides (VRTH)», qu’elles soient OGM ou non. Ainsi, en septembre 2020, les Faucheurs ont détruit une parcelle, déclarant qu’«en l’état, ces tournesols ne sont pas considérés comme des OGM réglementés, mais restent de véritables éponges à pesticides, encourageant leur utilisation massive».
Malgré leurs actions radicales, on a pu retrouver certains Faucheurs dans des institutions officielles. Par exemple, jusqu’à leur démission en 2016, c’étaient des Faucheurs Volontaires qui représentaient les Amis de la Terre et la Confédération paysanne au sein du Haut conseil des biotechnologies. Il existe également une forte présence de Faucheurs d’OGM au sein des instances de l’association Inf’OGM qui pourtant se définit comme «non militante».

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[tab name= »Structure »]

Le mouvement, créé en 2003, n’a pas de structure légale.

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[tab name= »Dirigeants »]

Les Faucheurs Volontaires sont opaques concernant la liste de leurs responsables. José Bové et Jean-Baptiste Libouban en sont les fondateurs, mais ce sont les coordinateurs régionaux qui décident des actions et de la stratégie à mener. Parmi les responsables (coordinateur ou porte-parole) des Faucheurs Volontaires, tels qu’ils apparaissent dans les médias ou lors des procès ces dernières années, on peut mentionner : Jacques Dandelot, Dominique Masset, Christine Thelen, Mireille Lambertin-Martinez, Guillaume de Crop, Gérard Liebskind, Annick Bossu, Najate Malali, Tchandra Cochet, Alain Hébrard, Jill Quillevere, Danièle Roury, Dominique Plancke, Hervé Callo, Marie Nicolas, Michel Goujot, Dominique Delort, Annie Chalmeton, Virginie Lange, Louis Auclair, Gilles Florence, Jacky Berrahil, Franck Sarda, Jean-Paul Henry, Franciska Soler, Emmanuel Extier, Sylvie Bornet, Carinne Dumont, Daniel Laurens, Sylvain Willig, Auberi Petite, Patrice Massenet…

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[tab name= »Historique »]

Les premiers fauchages et destructions d’essais d’OGM ont eu lieu dès 1997, à l’initiative de la Confédération paysanne, sous l’impulsion de José Bové et René Riesel. Ce n’est qu’en 2003, lors du rassemblement Larzac 2003, que le Collectif des Faucheurs Volontaires d’OGM a été créé. C’est Jean-Baptiste Libouban, responsable de la Communauté de l’Arche, fondée par Lanza del Vasto, qui a proposé cette initiative à José Bové, qui l’a ensuite acceptée. Il s’agissait notamment de ne plus faire porter au syndicat paysan l’important coût des dommages et intérêts suite aux procès.

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[tab name= »Activités »]

La principale activité est évidemment les destructions de cultures d’OGM. En juin 2005, les Faucheurs revendiquaient avoir détruit 70% des essais de recherche en France qui existaient en 2004. Le 31 juillet 2006, le ministère de l’Agriculture estimait que 40% des champs expérimentaux avaient été détruits. En 2008, tous les essais de Monsanto ont été, selon la firme, détruits. Leur mode d’opérer est simple. Les coordinateurs régionaux se réunissent plusieurs fois par an pour décider des actions à mener, selon les parcelles OGM détectées par les Faucheurs Volontaires.
Outre ces actions, les Faucheurs Volontaires ont occupé des ports pour s’opposer à l’importation des OGM, comme en juillet 2007, le terminal agro-alimentaire du Port de Saint-Nazaire, ou détruit des cargaisons de soja transgénique, comme en 2012 et 2014 à Lorient ou en 2016 au port de Nantes/Saint-Nazaire. Suite à l’action de Saint-Nazaire de 2007, une délégation de 8 Faucheurs volontaires (tous poursuivis ou condamnés par la justice pour des actions de fauchage d’OGM) avait été reçue par Nathalie Kosciusko-Morizet, pour réclamer à nouveau un moratoire immédiat sur les OGM. Les Faucheurs utilisent aussi la grève de la faim pour faire pression et attirer les médias, comme celle de mars 2007 ou celle commencée début janvier 2008 par plusieurs faucheurs, dont José Bové, pour réclamer la clause de sauvegarde sur le maïs transgénique MON810. En août 2010, les Faucheurs détruisent un essai de vignes avec porte-greffes transgéniques de l’INRA. En juin 2012, les Faucheurs portent plainte contre l’INRA qui lui reprochent d’avoir mené à Colmar des essais de vignes transgéniques dans l’illégalité. En mai 2014, la Cour d’appel de Colmar les relaxait pour cette action mais, un an plus tard, la Cour de Cassation a annulé la relaxe. En janvier 2016, le Tribunal de Colmar a rendu une ordonnance de non-lieu, suite à la plainte de 2012 des Faucheurs contre l’INRA. En novembre 2014, près d’un centaine de Faucheurs ont occupé les locaux de Limagrain pour dénoncer la recherche sur le blé transgénique.
En l’absence de cultures transgéniques, les Faucheurs s’en prennent au tournesol et au colza muté avec quelques rares actions de saccage par an : destruction en avril 2014 d’une plate-forme d’essais de colzas mutés en Meurthe-et-Moselle ; en mai 2014, en Charente Maritime, destruction d’un peu plus d’un hectare de colzas mutés ; le mois suivant, en Haute Garonne, destruction des parcelles de démonstration de colza Clearfield ; en avril 2015, dans le Maine-et-Loire, destruction d’une parcelle d’un hectare d’essais de colza issu de mutagenèse : en août 2016, dans les Pyrénées orientales, destruction de trois hectares de tournesol mutés. Plusieurs actions ont eu lieu depuis lors chaque année. En septembre 2018, les Faucheurs d’OGM «se félicitent de l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne du 25 juillet 2018. La Cour vient leur donner raison en confirmant que les organismes obtenus au moyen de techniques/méthodes de mutagénèse, y compris de nouvelles techniques de manipulations génétiques, sont bien des OGM au sens de la directive 2001/18/CE.» Ils ont également organisé des opérations d’étiquetage sur des huiles de tournesol, de colza et des céréales «pour dénoncer l’absence d’information du consommateur». En novembre 2018, les Faucheurs Volontaires ont fait l’objet d’une «relaxe sur défaut de caractérisation des infractions» à propos d’une action de 2016 sur des parcelles d’essai de colza appartenant à Dijon Céréales. En juillet 2020, des Faucheurs Volontaires ont forcé les portes du Conseil régional de Bretagne pour contester les importations de soja. En décembre 2020, le Tribunal de Perpignan a reconnu qu’un Faucheur «avait agi en état de nécessité en détruisant des tournesols génétiquement modifiés pour tolérer des herbicides». En mars 2021, une cinquantaine de Faucheurs a fait irruption dans le site du groupe Arterris et a éventré plusieurs centaines de sacs de semences de blé et de tournesol. En juin 2021, 80 Faucheurs Volontaires d’OGM ont investi Top Semence, pour détruire des «semences OGM jugées illégales». En août 2021, les Faucheurs saccagent une parcelle de tournesol de la société RAGT Semences, et en novembre, environ 80 militants s’introduisent sur le site de RAGT pour «vérifier la présence de semences rendues tolérantes aux herbicides».
Pour améliorer leur visibilité dans les médias, très faible depuis le départ de José Bové, les Faucheurs ont décidé en 2016 de prendre pour cible l’herbicide Roundup, en menant des actions commandos dans des jardineries. A l’occasion d’un procès concernant ces actions anti-Roundup en octobre 2017, les Faucheurs se sont félicités que «la procureur a choisi de suivre la défense et de demander au tribunal de saisir la Cour de Justice Européenne (CJUE). Cette saisine aura pour objet la mise en question de la législation européenne sur les pesticides, notamment sur leurs méthodes d’évaluation.» En juin 2021, le tribunal de Foix décide la relaxe des militants, invoquant «l’état de nécessité». En novembre 2017, 8 Faucheurs sont venus perturber le Congrès annuel du maïs en dénonçant le glyphosate. En 2018, les Faucheurs ont lancé un appel «pour inviter les citoyens à participer à une campagne d’analyses d’urines afin d’y rechercher des traces de glyphosate». L’objectif est de démontrer l’exposition au glyphosate et de «porter plainte  contre les responsables du maintien de ce produit sur le marché pour mise en danger de la vie d’autrui, tromperie aggravée et atteinte à l’environnement». Dans ce contexte, un groupe de Faucheurs a créé en avril 2018 l’association Campagne Glyphosate. En 2020, plus de 6000 plaintes auraient été déposées.
En 2022, les Faucheurs participent au collectif Les soulèvements de la Terre dans le cadre d’une action visant à «assiéger» le siège social France de Bayer-Monsanto, précisant : «Nous leur laissons trois mois pour faire leurs cartons et déguerpir de leur tour de verre, et d’ici-là nous saurons le leur rappeler.»
Les Faucheurs ont aussi participé à des actions dans d’autres pays, comme en mai 2011, avec la destruction d’un essai de pommes de terre génétiquement modifiées en Belgique et, en juin 2012, pour cibler un essai de blé OGM en Angleterre.
Les Faucheurs Volontaires organisent de nombreuses animations et conférences autour de chaque procès, ainsi qu’une Assemblée générale chaque année pour discuter des orientations et des stratégies du collectif. Toutefois, leurs dernières AG ne réunissent qu’une centaine de militants, démontrant l’essoufflement du mouvement. En juillet 2013, pour leur dixième anniversaire, les Faucheurs Volontaires ont organisé un rassemblement anti-OGM européen à Bouzy-la-Forêt (Loiret). Depuis 2013, une «fête des faucheurs» est organisée chaque année à la Ferme en paille de Gramat (Lot).

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[tab name= »Finances »]

Les actions des Faucheurs Volontaires n’exigent pas un budget important. En revanche, le coût des procédures judiciaires, des amendes et des dommages et intérêts est très élevé. Fin 2008, ils estimaient à 926.000 euros la somme accumulée de dommages et intérêts, d’amendes et de frais d’avocats depuis 2004. En mars 2013, par exemple, José Bové et sept autres Faucheurs Volontaires ont été définitivement condamnés pour un fauchage commis en 2008. Outre les amendes, ils doivent verser en dommages et intérêts 135.700 euros à Monsanto et 38.000 euros à l’agriculteur propriétaire des parcelles saccagées.
En 2007, l’association Sans Gène, animée par des Faucheurs, a été créée pour récolter des fonds destinés à payer les amendes et les dommages et intérêts, tout en proposant une déduction fiscale de 66% sur le don octroyé. Totalement opaque, cette association récolte certains fonds d’entreprises. Biocoop, par exemple, réalise des opérations commerciales de soutien aux Faucheurs Volontaires. En 2009, le géant de la distribution bio a versé près de 50.000 euros à Sans Gène grâce à des opérations de type «vin des Faucheurs». Plus récemment, Biocoop a collecté 10.000 euros en incitant ses magasins à donner 30 euros pour soutenir la destruction de l’essai de l’Inra à Colmar. En juillet 2013, l’enseigne a lancé  le paquet de «chips des faucheurs», 20 centimes par paquet de chips vendu étant reversés au collectif des faucheurs d’OGM. Outre les dons des sympathisants, les Faucheurs Volontaires récoltent des fonds à travers la vente par exemple de calendriers, de tee-shirts anti-OGM, de bières, de vin ou de jus de pomme des Faucheurs Volontaires, de livres sur les Faucheurs Volontaires, des concerts de soutien… Ainsi, la vente d’un DVD avec l’exposé de Christian Vélot sur les OGM a rapporté plus de 100.000 euros, dont la moitié a été reversée à Sans Gène.
Quant aux frais d’avocats et aux frais d’organisation des événements autour des procès, ils sont à la charge des comités de soutien locaux créés à cet effet.

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Pollinis

10 rue Saint-Marc
75002 Paris
Tél. : 01 40 26 40 34
E-mail : contact@pollinis.org
Site : https://www.pollinis.org

[tab name= »Profil »]

Pollinis, une association spécialisée dans des campagnes sur les abeilles et les pollinisateurs, a été fondée en 2012 par Nicolas Laarman, son cousin Clément Rémy et «des citoyens engagés et bénévoles», tous inconnus à l’époque des sphères militantes écologistes et environnementalistes. Architecte de formation, Nicolas Laarman explique qu’il a été «inspiré par le National Trust, institution anglaise qui repose sur des millions de citoyens adhérents pour préserver à la fois les monuments et les paysages anglais». Sa méthode semble aussi s’inscrire dans le militantisme par marketing direct mis au point par son père François Laarman, l’un des fondateurs de l’association Contribuables Associés, et développé dans la sphère des médecines alternatives par son cousin Vincent Laarman. D’ailleurs, Pollinis s’est fait connaître au départ par la diffusion d’une vidéo alarmante, en trois langues, sur les néonicotinoïdes et d’un appel à signer une pétition, déclarant : «D’ici trente ans, peut-être moins, nos enfants n’auront aucune idée de ce qu’est une tomate, une courgette, une poire, une cerise, autrement qu’à travers les livres et les films documentaires.» Aujourd’hui, cette pétition a obtenu le soutien de plus de 1,3 million de citoyens à travers l’Europe.
Si Pollinis est investie dans quelques programmes de sauvegarde des abeilles, l’association mène principalement des campagnes contre les pesticides, les OGM et, de façon plus générale, contre l’agriculture conventionnelle. Pollinis explique : «Les causes de la disparition des pollinisateurs sont principalement agricoles : l’agriculture conventionnelle, mise en place à partir des années 60, a provoqué un véritable cataclysme silencieux, avec la contamination des milieux par les pesticides et la destruction des habitats naturels de tous les insectes et des auxiliaires des cultures.» Et quand l’association se demande «pourquoi ne change-t-on pas immédiatement de modèle agricole», elle répond : «Les géants de l’agrochimie et de l’agro-industrie, avec l’accord tacite des autorités publiques censées protéger les citoyens, réussissent à imposer ce blocage. Pour faire sauter les verrous de ce système mortifère, il faut un contre-lobbying citoyen efficace et puissant.»
Avec une quinzaine de salariés et près de 1,5 million de budget, Pollinis est désormais devenue incontournable dans les débats sur les pesticides et les pollinisateurs. L’association est membre de l’UICN et collabore avec divers partenaires comme Nous voulons des coquelicots, Générations Futures, Sciences Citoyennes ou encore la Confédération paysanne. Ou à l’échelle européenne, en soutenant, par exemple, la publication en 2021 d’un rapport sur le forçage génétique rédigé par Save Our Seeds, une organisation allemande de la nébuleuse anthroposophe.

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[tab name= »Structure »]

Association de la loi de 1901, créée en mai 2012 sous le nom «Conservatoire des fermes et de la nature» avant d’être rebaptisée «Pollinis» fin 2014. Une ASBL Pollinis a été créée à Bruxelles en décembre 2013.

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[tab name= »Dirigeants »]

Conseil d’administration

  • Sophie Ventura : présidente
  • Aurélia Ainscough : secrétaire générale
  • Clément Remy : trésorier
  • Jean-François Saada
  • William Chiflet

Equipe

  • Nicolas Laarman : Délégué Général
  • Margaux Beaudier : Administratrice, chargée des relations donateurs et des ressources humaines
  • Hacène Hebbar : Coordinateur des projets
  • Benedicte Reitzel-Nielsen : Directrice des Campagnes et coordinatrice
  • Julie Pecheur : Directrice du Plaidoyer
  • Joann Sy : Responsable du pôle Pollinisateurs sauvages
  • Vanessa Mermet : Conceptrice-rédactrice des campagnes
  • Pia Desoutter : Designer graphique
  • Célia Mercier : Chargée de projets éditoriaux
  • Cécile Barbière : Rédactrice en chef
  • Leslie Fauvel : Journaliste
  • Dominique Deriaz : Chargée des campagnes digitales
  • Mathis Buis : Chargé d’études rédacteur
  • Bertille Folliot : Chargée de plaidoyer
  • Vincent Douarre : Chargé de projet, pôle Abeilles
  • Barbara Berardi : Responsable du pôle Pesticides

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[tab name= »Activités »]

Campagnes. Les principaux thèmes de campagne de Pollinis sont : «faire interdire tous les pesticides délétères pour les pollinisateurs», «restaurer un environnement riche et sain pour les pollinisateurs sauvages», «empêcher la dissémination dans la nature d’insectes OGM». L’association milite aussi pour «une meilleure protection des lanceurs d’alerte».
Publications.
Pollinis publie des notes de synthèse et des rapports. En 2019, Pollinis publie un rapport intitulé Évaluation des pesticides et risques pour les pollinisateurs : procédures obsolètes et conflits d’intérêts. En mai 2021, l’association publie le rapport Organismes génétiquement forcés : une autre dimension du génie génétique rédigé par Save Our Seeds. En novembre 2021, avec le CCFD-Terre Solidaire et le Basic, Pollinis publie une étude intitulée Pesticides : un marché qui nous est cher. L’association publie aussi régulièrement un bulletin de liaison.
Conservation. Depuis 2015, Pollinis élabore «des solutions alternatives pour lutter contre l’expansion du frelon asiatique». En 2019, l’association a lancé une étude scientifique «pour établir si les abeilles de l’Île de Groix sont aptes à cohabiter avec Varroa destructor». En 2020, Pollinis annonce que, sur 5 ans, elle va contribuer à la plantation de 2000 arbres en intraparcellaire et agroforesterie dans le cadre de son projet «Haies pour pollinisateurs». En 2021, Pollinis lance en France les premières expérimentations du protocole «Darwin’s Black Bee Box» pour «faire cohabiter les abeilles domestiques et le parasite Varroa destructor sans traitement acaricide».
Contentieux. En avril 2020, Pollinis et Générations Futures déposent un recours contre la cellule de gendarmerie Déméter. En avril 2021, Pollinis (avec Générations Futures, France Nature Environnement et Alerte des médecins sur les pesticides) dépose un recours contre la réautorisation temporaire des néonicotinoïdes. En septembre 2021, Pollinis et plusieurs ONG au sein de Justice pour le Vivant déposent un recours contre l’État français «pour manquement à ses obligations de protection de la biodiversité», visant «notamment les défaillances notoires du processus d’autorisation et de mise sur le marché des pesticides».
Lobbying. Pollinis déclare avoir dépensé entre 75.000 et 100.000 euros en 2021, entre 50.000 et 75.000 euros en 2020, 2019 et 2018, et entre 25.000 et 20.000 euros en 2017 pour des activités de lobbying auprès des députés et sénateurs. L’association a déclaré 3 actions de lobbying auprès des députés et sénateurs en 2018, 2 actions en 2019, 5 actions en 2020, 4 actions en 2021, sans préciser les sommes engagées. Au niveau européen, l’association déclare avoir dépensé entre 50.000 et 100.000 euros dans ses activités de lobbying en 2020. Pollinis a organisé la conférence «Néonicotinoïdes : vers une interdiction totale ?», organisée en novembre 2017 au Parlement européen à Bruxelles.
Pétitions : Pollinis lance régulièrement des pétitions, quelques fois portées avec d’autres organisations. Lancée en mai 2012, la pétition qui vise à obtenir l’interdiction globale des pesticides néonicotinoïdes en Europe, a rassemblé 1,3 million de signataires par vagues successives en 4 langues et dans plus de 15 pays à travers l’Europe. En 2018, Pollinis héberge la pétition du collectif Stop secret d’affaires contre la «loi secret des affaires» qui rassemble près de 500.000 signatures. En novembre 2018, l’association lance une pétition contre les fongicides SDHI qui recueille plus de 411.000 signatures. Fin 2018, Pollinis lance une pétition «pour demander au gouvernement français de réformer de toute urgence son système d’évaluation pour connaître l’impact réel des pesticides sur les pollinisateurs» qui recueille plus de 330.000 signatures. En 2020, l’association lance une pétition pour «empêcher la dissémination d’organismes modifiés par forçage génétique dans l’environnement» qui recueille plus de 247.000 signatures.

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[tab name= »Finances »]

En 2021, Pollinis déclare que l’association a été soutenue par 17.100  donateurs (contre 23.494 en 2018 et 22.342 en 2019) et que la contribution annuelle moyenne par donateur s’élève à 75 euros. Elle affirme ne pas accepter de subvention publique, de contribution d’entreprises et qu’elle n’est engagée dans aucune activité commerciale. On peut noter en particulier le décollage financier de Pollinis en 2015, avec une progression des recettes de près de 180% par rapport à 2014, c’est-à-dire une augmentation d’environ 490.000 euros. Depuis 2018, Pollinis est labellisée Don en confiance, «ce qui signifie que l’association satisfait aux quatre grands principes du Comité de la Charte : respect du donateur, transparence, probité et désintéressement, recherche d’efficacité».

AnnéeProduitsChargesRésultat
20211.287.519 €1.446.420 €-158.901 €
20201.462.519 €1.308.794 €153.725 €
20191.348.539 €1.246.959 €55.261 €
20181.038.268 €1.061.947 €-23.679 €
2017922.949 €907.318 €15.632 €
2016952.553 €835.038 €117.515 €
2015762.239 €775.453 €-12.213 €
2014272.062 €205.440 €66.622 €
2013158.752 €55.960 €102.792 €
201215.840 €3146 €12.695 €

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Corinne Lepage

Ministre de l’Environnement (1995-1997)
Présidente de CAP21/Le Rassemblement Citoyen
Fondatrice du CRIIGEN
Présidente de Women Engage for a Common Future (WECF)
Présidente de Justice Pesticides
Coprésidente du Mouvement des Entreprises de la Nouvelle Economie
Présidente des Amis de la Déclaration universelle des droits de l’humanité
Membre d’honneur de l’Institut national de l’économie circulaire
Membre du comité d’orientation de Green Cross France & Territoires
Associée fondatrice du cabinet Huglo Lepage Avocats
Marraine de la Fondation d’entreprise Ekibio
Site : https://www.huffingtonpost.fr/author/corinne-lepage/

[tab name= »Profil »]

Corinne Lepage est progressivement devenue une figure familière du grand public, grâce à ses interventions régulières dans les médias. Mais sa notoriété ne lui a jamais permis de percer en politique. En effet, Corinne Lepage a longtemps essayé, sans succès, de créer un pôle écologiste au centre de l’échiquier politique, avec notamment des personnalités issues des ONG environnementales. Dernière tentative en date, le lancement en mars 2013 du Rassemblement Citoyen, un nouveau mouvement politique, qui a fusionné en décembre 2014 avec son parti CAP 21 pour devenir CAP21/LRC. Cependant, l’échec est encore au rendez-vous puisqu’aux élections européennes de 2014, le parti affiche des résultats inférieurs à 1% des voix. En janvier 2017, elle annonce son ralliement à Emmanuel Macron pour la présidentielle, expliquant notamment qu’elle peut «convaincre Emmanuel Macron d’évoluer sur le nucléaire et le diesel». Toutefois, début 2018, elle déclare qu’elle ne fait «pratiquement plus de politique aujourd’hui». D’ailleurs, son parti est plutôt moribond, sans site Internet et avec des dépenses d’environ 15.000 euros par an depuis 2015.
En janvier 2018, suite à la scission avec leurs quatre anciens associés, Corinne Lepage et son mari Christian Huglo ont créé de leur côté un nouveau cabinet : Huglo Lepage Avocats. Leur ambition est de faire graviter autour de leur cabinet des structures associatives comme Justice Pesticides, présidée par Corinne Lepage, ou Pesticide Action Network Europe et Asie, avec à terme la volonté de faire «le procès du glyphosate d’une manière ou d’une autre !» Constatant que «les procès sanitaires font actuellement florès dans le monde», l’ancienne ministre semble aujourd’hui davantage investie dans son métier d’avocate. Elle estime que «pour sauver leur vie et celle de leurs descendants, les humains contemporains, et en particulier les jeunes, n’ont d’autre choix que d’ouvrir un débat que les industriels veulent éviter et obtenir par la voie judiciaire, soit l’interdiction des produits imposée aux pouvoirs publics, soit la condamnation à la réparation des victimes dont le coût est si prohibitif que le résultat ne peut être que la disparition du produit». Elle ajoute que «la plupart des gouvernements ou tout au moins tous les gouvernements, à quelques exceptions près, ont fait le choix de privilégier les intérêts économiques de la chimie, de l’agro-semence et plus largement de toutes les firmes qui vendent à la fois les poisons et les médicaments au détriment de la prévention et de la santé publique».
Concernant son idéologie, elle est éloignée des courants malthusiens et de la gauche écologiste. Pour se démarquer d’EELV, elle a d’ailleurs adopté une critique agressive vis-à-vis du parti écologiste, comme en juin 2015, quand elle a déclaré qu’EELV «affiche une attitude déplaisante, construite autour d’une écologie moralisatrice et punitive, doublée d’une dérive gauchiste». Quand on lui demande quels sont les hommes ou femmes politiques qui inspirent son action politique, elle cite Simone Veil, Raymond Barre, Vaclav Havel et Pierre Mendès-France, mais aucune personnalité proche de l’écologie politique. En revanche, elle se dit inspirée par l’essayiste américain Jeremy Rifkin. Pour elle, «la vision de Jeremy Rifkin, celle d’une troisième révolution industrielle qui associe énergie et Internet, est séduisante». Elle est donc clairement opposée au point de vue des décroissants, défendant même une «écologie industrielle» ou une «croissance verte». Ainsi, sur le développement économique, elle déclare : «S’il y a un a priori anticapitaliste et antilibéral, je ne suis pas pour. Je suis contre le capitalisme financier, pas entrepreneurial. Contre le néolibéralisme, pas contre le libéralisme, qui n’est pas un gros mot, car il parle aussi de libertés. La décroissance… ça ne me plaît pas trop. La croissance infinie non plus. Je suis pour “l’évolution soutenable”.»
Elle a aussi un fort engagement sur la laïcité, la défense des libertés individuelles et la lutte anticorruption. Concernant les thèmes écologistes, elle adopte souvent des positions radicales, comme sur les OGM ou sur les pesticides. Mais elle essaye de se démarquer des écologistes traditionnels en évitant tout discours idéologique. Ses arguments sont soit d’ordre scientifique, d’où le rôle du CRIIGEN sur la question des OGM et son insistance pour des expertises indépendantes, soit d’ordre juridique, d’où ses activités d’avocates et son insistance pour que les débats sur les choix technologiques se calquent sur les débats judiciaires. Ainsi, sur le nucléaire, elle a une approche sur la question plus modérée que les autres écologistes. Certes, elle pense qu’il faut baisser à terme la part de production d’électricité d’origine nucléaire et augmenter celle des énergies renouvelables, mais elle considère aussi que «la France ne peut pas se passer du nucléaire». De plus, quand elle s’oppose à l’EPR, c’est avant tout avec des arguments économiques et non écologiques.

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[tab name= »Parcours »]

Née en 1951 à Boulogne-Billancourt, Corinne Lepage poursuit des études à Sciences-Po et, après un doctorat en droit public, devient avocate en 1975. Trois ans plus tard, elle fonde le premier cabinet d’avocats spécialisés dans le droit de l’environnement avec son mari, Christian Huglo. Ce dernier n’a jamais eu des actions écologistes militantes publiques, mis à part sa signature de l’appel à la création d’Ecoropa en 1976 aux côtés de Teddy Goldsmith, Jean-Marie Pelt, Bernard Charbonneau, Jacques Ellul, René Dumont…, ou la création en 2014 de la très peu active association Transversalité, écologie, humanisme et spiritualité. Pour sa part, Corinne Lepage est rapidement propulsée sur le devant de la scène publique en prenant en 1978 la défense des communes victimes de la marée noire dans l’affaire de l’Amoco Cadiz. Corinne Lepage obtiendra un jugement favorable en 1992. De même sur la question des OGM, elle défend en 1998 l’association Ecoropa devant le Conseil d’Etat pour obtenir la suspension de la commercialisation des trois premières variétés de maïs transgéniques. Ou encore en juin 2009, elle défend Générations Futures face aux poursuites intentées par la Fédération nationale des producteurs de raisins de table (FNPRT). En janvier 2018, suite à la scission avec leurs quatre anciens associés, Corinne Lepage et Christian Huglo créent de leur côté un nouveau cabinet : Huglo Lepage Avocats.
Parallèlement à ses activités au cabinet Huglo-Lepage, Corinne Lepage mène des activités militantes et politiques. Elle est candidate écologiste aux législatives de 1981, et elle est élue, en 1989, membre du conseil municipal de Cabourg (Calvados). En 1990, elle est membre fondatrice de Génération Ecologie aux côtés de Brice Lalonde et Jean-Louis Borloo. En 1993, elle se présente aux élections législatives dans le Calvados, mais avec un score médiocre. A la même période, elle devient membre de deux commissions administratives : le Conseil national du Bruit (1989-1994) et Écologie et action publique (1990-1991). En 1995, elle accepte la proposition d’Alain Juppé de prendre en charge le ministère de l’Environnement. L’année suivante, elle crée un club de réflexion baptisé «Citoyenneté Action Participation pour le XXIème siècle» (CAP 21). La dissolution de 1997 met fin à son expérience ministérielle mais elle poursuit ses activités aussi bien militantes que professionnelles. Ainsi, sur le modèle de la CRIIRAD, créée par son amie Michèle Rivasi, elle fonde en 1999, et préside, le Comité de Recherche et d’Informations Indépendantes sur le Génie Génétique (CRIIGEN), avec notamment Gilles-Eric Séralini et Jean-Marie Pelt, afin de dénoncer les risques environnementaux et sanitaires liés à la diffusion des OGM. En juin 2000, elle transforme CAP 21 en parti politique et se présente, deux ans plus tard, à la présidentielle où elle récolte 1,88% des suffrages. Aux élections régionales de 2004, elle est à la tête de la liste départementale de Paris sur la liste d’André Santini (UDF) mais ne se présentera pas au 2e tour en raison de la fusion avec la liste de l’UMP. En septembre 2006, elle réunit Nicolas Hulot, Yann Wehrling, Dominique Voynet, Serge Orru, Philippe Desbrosses, Michèle Rivasi, Allain Bougrain-Dubourg, Dominique Belpomme, Jean-Marie Pelt, Gilles-Eric Séralini, etc., dans le but de rassembler les écologistes de différents horizons. Cette tentative se soldera par un échec. Lors de l’élection présidentielle de 2007, elle soutient François Bayrou à l’élection présidentielle. Dans la foulée, CAP 21 devient membre fondateur du Mouvement Démocrate (MoDem) et Corinne Lepage est alors nommée vice-présidente du MoDem. Fin 2007, Jean-Louis Borloo la charge de rédiger deux rapports suite au Grenelle de l’Environnement concernant un projet de loi sur l’information environnementale, l’expertise contradictoire, la protection des lanceurs d’alerte et la responsabilité des entreprises, d’une part, et sur la question de l’expertise, d’autre part. Aux élections européennes de 2009, Corinne Lepage a été élue sur une liste Modem conduite par elle dans la région Nord-Ouest, avec 8,67% des voix. Elle est devenue première vice-présidente de la Commission environnement du Parlement européen. En octobre 2009, elle crée un nouveau club de réflexion – Terre Démocrate. En mars 2010, elle annonce son départ du Modem et tente un rapprochement avec Europe Ecologie. En septembre 2010, elle est désignée «comme rapporteure au Parlement Européen pour la modification de la directive européenne 2001/18 sur les OGM disséminés dans l’environnement». Le 4 octobre 2011, elle annonce sa candidature à l’élection présidentielle mais elle n’arrive pas à réunir les 500 parrainages d’élus nécessaires. En 2012, elle fonde l’association Essaim. En avril 2012, elle appelle à voter François Hollande. Suite à la publication en septembre 2012 d’une étude réalisée par Gilles-Eric Séralini sur des rats nourris pendant 2 ans avec un maïs OGM, Corinne Lepage est en première ligne pour s’opposer aux détracteurs de l’étude. Le 24 mars 2013, Corinne Lepage lance un nouveau mouvement politique – Le Rassemblement Citoyen – qui fusionne en décembre 2014 avec CAP 21. Aux élections européennes de 2014, elle n’obtient que 2,28% des voix sur la liste Europe Citoyenne et n’est donc pas réélue. En janvier 2015, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal confie à Corinne Lepage «une mission sur la transition économique pour les acteurs du Nouveau Monde». En février 2015, Corinne Lepage annonce mener une action collective afin de contester les tarifs élevés des péages sur cinq portions d’autoroutes en France. Début juin 2015, le président François Hollande mandate Corinne Lepage pour préparer une Déclaration universelle des droits de l’Humanité, en prévision du sommet des Nations unies sur le climat (COP21). Fin juin 2015, Corinne Lepage présente son rapport sur L’économie du nouveau monde, en compagnie de Jeremy Rifkin. En octobre 2015, elle remet au président de la république un rapport en vue de la rédaction d’une Déclaration universelle des droits de l’Humanité. Début novembre 2015, elle reçoit le Prix du Livre politique 2015 du Barreau de Paris pour son livre Les Mains propres. Fin novembre 2015, elle devient la présidente de Women Engage for a Common Future (WECF), une association fondée en 1994 «afin de faire entendre la voix des femmes dans le développement durable et la politique environnementale». Au même moment, elle devient présidente-fondatrice du Mouvement des Entreprises de la Nouvelle Economie, une structure de lobbying qui vise à faire modifier les règles du jeu «pour permettre un changement d’échelle des nouveaux modèles économiques», entre autres en relançant le débat sur la fiscalité écologique. En janvier 2016, elle est élue présidente de 2° Investing Initiative, un think-tank multi-acteurs qui a notamment pour objectif d’«aligner les processus d’investissement des institutions financières avec les scénarios climatiques +2°C». En avril 2016, elle lance avec d’autres personnalités (Jean-Marie Cavada, Claude Posternark, Alexandre Jardin…) La Primaire des Français, qui a pour but de désigner un candidat issu de la société civile à l’élection présidentielle de 2017. Sans succès puisque leur pétition n’a réuni qu’environ 75.000 signatures de soutien sur les 500.000 signatures espérées au départ. En octobre 2016, elle est chargée de l’ouverture du Tribunal Monsanto à La Haye. En janvier 2017, elle annonce son ralliement à Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle. En septembre 2017, elle annonce le lancement d’une association et d’un site internet baptisés «Justice Pesticides», qu’elle présente comme «un outil d’information et de coopération des victimes des pesticides grâce à une base de données juridiques permettant d’agir».
Ayant délaissé ses ambitions politiciennes, Corinne Lepage est davantage investie dans les prétoires. Ainsi, pour le CRIIGEN, elle a fait annuler l’autorisation de mise sur le marché du Roundup pro 360 en janvier 2019. Au même moment, avec Damien Carême (EELV), elle lance une action juridique contre l’Etat pour inaction climatique. En juillet 2019, elle fait partie d’un collectif d’avocats défendant les opposants au compteur Linky. En septembre 2019, elle a lancé une procédure en justice sur l’ incendie dans l’usine Lubrizol à Rouen. Elle a aussi défendu plusieurs communes ayant pris un arrêté antipesticides.
Parmi ses autres activités, on peut mentionner qu’elle a enseigné à la chaire de développement durable de Sciences-Po et à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Elle est aussi engagée contre la corruption, en tant qu’administratrice, par le passé, de Transparence International et d’Anticor.
En janvier 2001, elle a été faite chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur.

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[tab name= »Bibliographie »]

  • Code annoté de procédures administratives contentieuses, 1990.
  • Les Audits d’environnement, 1992.
  • On ne peut rien faire, madame le Ministre, 1998.
  • Bien gérer l’environnement, une chance pour l’entreprise, 1999.
  • La Politique de précaution, en coll. avec François Guéry, 2000.
  • Oser l’espérance, 2001.
  • De l’Écologie hors de l’imposture et de l’opportunisme, collection Temps critique, 2003.
  • Santé & Environnement : l’ABCdaire, 2005.
  • J’arrive, sous le pseudonyme de Catherine Médicis, 2005.
  • Ecoresp 2006, 2006.
  • L’Entreprise responsable. Sociale, éthique, “verte”… et bénéficiaire ?, de Cécile Jolly, préface de Corinne Lepage, Éd. du Félin, 2006.
  • Et si c’était elle, roman de politique fiction. Éditions Michalon, 2006
  • Constitution pour une nouvelle République, 2006.
  • On efface tout et on recommence sous le pseudonyme de Catherine Médicis, 2006.
  • Vivre autrement, Grasset, 2009.
  • Entre colère et espoirs, 2009.
  • Sans le nucléaire, on s’éclairerait à la bougie, en collaboration avec Jean-François Bouvet, Seuil, 2010.
  • La vérité sur le nucléaire, Éditions Albin Michel, 2011.
  • A vos droits citoyens !, Ilv Bibliotheca, 2011.
  • La vérité sur le nucléaire : Le choix interdit, Albin Michel, 2011.
  • Déficit public: Le patrimoine des Français en péril, Archipel, 2011.
  • La vérité sur les OGM, c’est notre affaire !, Ed. Charles-Léopold Mayer, 2012.
  • L’Etat nucléaire, Albin Michel, 2014.
  • Les mains propres, Autrement, 2015.
  • Atlas mondial du nucléaire, Autrement, 2015.
  • Tous président !, Éditions Les Liens qui libèrent, 2016.
  • À bout de confiance. De la morale en politique, Autrement, 2017.
  • Nos batailles pour l’environnement, avec Huglo Lepage, Actes Sud, 2021.

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Bloom

62 bis avenue Parmentier
75011 Paris
Tél. : 01 48 07 50 34
E-mail : contact@bloomassociation.org
Site : https://www.bloomassociation.org

[tab name= »Profil »]

Fondée en 2004 par la journaliste et réalisatrice de documentaires Claire Nouvian, Bloom milite pour la protection des écosystèmes marins. Elle a décidé de fonder Bloom lors de la réalisation d’un documentaire pour France 2 où elle a découvert «les grandes profondeurs de l’océan, et l’ampleur de leur destruction», expliquant : «Quand j’ai pris connaissance des menaces qui pesaient sur ces fonds marins, personne ne s’en occupait. C’est ce qui m’a décidé à me lancer.» L’association a gagné en visibilité notamment grâce au succès en 2006 de son le livre Abysses, tiré à plus de 150.000 exemplaires et traduit en dix langues, ainsi que par l’exposition éponyme en 2007 au Muséum national d’histoire naturelle.
Bloom vise en particulier à «mettre fin aux méthodes de pêche destructrices» et «favoriser la pêche artisanale». En 2009, l’association a ouvert un bureau à Hong-Kong «afin de s’attaquer au marché stratégique de vente de plats à base de requin en Asie». A travers de multiples campagnes, Bloom a longtemps fait pression sur la Scapêche, première flotte de pêche française et filiale du groupement des Mousquetaires (Intermarché), jusqu’à ce qu’elle décide en 2016 de se désengager progressivement du chalutage en eau profonde. Bloom est aussi connue pour voir obtenu en 2018, après avoir orchestré une coalition d’ONG et un lobbying intensif, que le Parlement européen vote pour une interdiction totale de la pêche électrique en Europe.
Entre 2018 et 2019, Claire Nouvian s’est brièvement engagée en politique, en participant à la fondation de Place publique, parti politique «citoyen, écologiste et solidaire», avec l’essayiste Raphaël Glucksmann. Elle considère qu’«à la sortie de la guerre, on avait une visée progressiste, mais la croissance des inégalités montre que nous avons eu tout faux», et dénonce le libéralisme : «On doit faire communauté. Parce qu’aujourd’hui, on voit combien l’individualisme est l’un des pires aspects du libéralisme économique hyperfinanciarisé et dérégulé. On voit à quel point le libéralisme est une menace pour la société et pour la planète.» Toutefois, elle pense qu’«on peut créer une vraie croissance verte, créer des emplois en changeant notre monde d’un point de vue économique et industriel».
En 2018, Bloom fait partie des organisations fondatrices de la Maison des lanceurs d’alerte.

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[tab name= »Structure »]

Association de la loi de 1901, créée en avril 2005. En 2009, Bloom a installé un bureau à Hong Kong.

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[tab name= »Dirigeants »]

Conseil d’administration

  • Flavien Kulawik : président
  • Claire Nouvian : fondatrice
  • Hélène Wagner : trésorière
  • Anne Oppetit : secrétaire
  • Annabel Rémusat : représentante des adhérents
  • Maryline Kulawik
  • Pejman Memarzadeh
  • Frédéric Potter
  • Caroline Sénéclauze

Equipe

  • Sabine Rosset : directrice
  • Frédéric Le Manach : directeur scientifique
  • Jasmina Peri : coordinatrice des programmes
  • Fanny Troya Reuter : chargée de collecte
  • Valérie Le Brenne : chargée de projet / doctorante sur les subventions publiques
  • Laetitia Bisiaux : chargée de projet sur la pêche électrique et la pêche artisanale
  • Eric Wang : scientifique des données senior
  • Augustin Lafond : scientifique des données
  • Isaure Quillien : chargée de projet pédagogie et événements
  • Alexia Lahaye : chargée de l’administration
  • Stanley Shea (Hong-Kong)
  • Kathleen Ho (Hong-Kong)

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[tab name= »Activités »]

Campagnes. Bloom a 4 campagnes principales : interdiction du chalutage profond, interdiction de la pêche électrique, interdiction des subventions nocives et interdiction de l’aileronnage de requins. L’association appelle régulièrement les citoyens à agir en interpellant publiquement sur les réseaux sociaux et par mail (28.590 en 2019) les élus. Des représentants de Bloom interviennent aussi dans des conférences, festivals ainsi que dans des établissements scolaires.
Publications.
Bloom a publié deux guides : Océan/Climat et Méthodes pêche. L’association publie des enquêtes, comme en 2014, où elle a testé 72 crèmes pour la peau comportant la mention «squalane» sur leur étiquette afin de savoir si celles-ci avaient éliminé le squalane animal de leurs lignes de production. Bloom publie aussi, ou corédige, des articles scientifiques, comme en 2019 dans Marine Policy au sujet du «financement illégal de la pêche électrique en Mer du Nord par les Pays-Bas», ou en 2020 dans Plos One sur «l’analyse exhaustive de toutes les pêcheries certifiées MSC depuis les origines du label».
Contentieux. En mars 2012, Bloom a porté plainte auprès de l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité contre le groupe Les Mousquetaires/Intermarché pour sa campagne diffusée en presse écrite vantant les pratiques de pêche responsable de leur flotte de pêche. En janvier 2013, Bloom a assigné la Scapêche, la flotte de pêche d’Intermarché, pour la non-publication de ses comptes annuels de 2009 à 2011. Avec d’autres associations, Bloom a porté plainte en janvier 2019 auprès de l’Union européenne «pour activités illégales de chalutiers italiens dans les eaux de la Sierra Leone». Au même moment, Bloom attaque l’État afin d’obtenir les données complètes de subventions européennes allouées au secteur de la pêche en France. Entre 2017 et 2020, Bloom porte plusieurs fois plainte auprès de la Commission européenne contre les Pays-Bas et l’Allemagne concernant des autorisations de pêche électrique.
Lobbying. Bloom a participé au Grenelle de la mer en 2009. En 2018, un collectif d’eurodéputés a endossé des amendements rédigés par Bloom au sujet de la pêche électrique. En 2019, 2019, Claire Nouvian a publié une lettre ouverte aux eurodéputés «afin que le prochain fonds européen à la pêche n’alimente pas la destruction à grande échelle des ressources, des milieux et des emplois». Bloom déclare avoir dépensé moins de 10.000 euros en 2018 et en 2020 pour des activités de lobbying auprès des députés et sénateurs.

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[tab name= »Finances »]

AnnéeProduitsChargesRésultat
20211.170.000 €1.041.258 €128.742 €
20201.279.172 €866.164 €413.007 €
20191.053.401 €963.095 €90.306 €
20181.045.642 €720.307 €325.335 €
2017653.391 €451.437 €201.954 €
2016425.235 €364.571 €60.664 €
2015341.889 €418.751 €-76.852 €
2014296.159 €318.244 €-22.085 €

Principales sources extérieures de financement

2021
Synchronicity43.109€ €
Levine Family Foundation39.497 €
Fondation Lemarchand30.000 €
Georges Wachter Memorial 19.146 €
1% For The Planet France16.000 €
Fondation Sophie Rochas10.000 €
Fondation AnBer5000 €
Fondation Ensemble3000 €
2020
Oak Foundation 118.334 €
Georges Wachter Memorial 41.704 €
Fondation Lemarchand30.000 €
The Waterloo Foundation 23.000 €
Levine Family Foundation 18.832 €
Fonds Meyer Louis Dreyfus 18.000 €
Fondation Ensemble 17.000 €
Fondation Cabestan 10.000 €
Fonds de Dotation pour Animaux sauvages 10.000 €
Fondation Nature et Solidarités 59 5000 €
1% For The Planet France2500 €
2019
Fondation 2050 50.000 €
Levine Family Foundation38.753 €
Synchronicity Earth 26.352 €
The Waterloo Foundation23.000 €
Fondation Lemarchand20.000 €
Fondation Cabestan 20.000 €
1% For The Planet France15.000 €
Fondation Daniel et Nina Carasso 14.000 €
Fondation AnBer 10.000 €
Fonds de Dotation pour Animaux sauvages 10.000 €
Fondation Albert Ier8000 €
Fondation Humus 6000 €
Fondation Sophie Rochas 5000 €
Fondation Pluriel pour l’art contemporain 5000 €
Fondation Ensemble 3000 €
2018
Oak Foundation 127.487 €
Georg Waetcher Memorial Foundation 35.251 €
Fondation Nature & Découvertes 30.000 €
The Waterloo Foundation23.000 €
Fondation Lemarchand20.000 €
Fondation Ensemble 20.000 €
1% For The Planet France15.000 €
Fondation Daniel et Nina Carasso 14.000 €
Fondation AnBer 10.000 €
Fondation Cabestan 10.000 €
Funding Fish 10.000 €
Fondation Humus 5000 €
Ekodoo (Ekibio)5000 €
2017
Fondation 2050 52.000 €
Synchronicity Earth 25.913 €
Fondation Lemarchand 25.000 €
Fondation Ensemble 17.000 €
Fonds Meyer Louis-Dreyfus 10.000 €
Fonds de dotation pour Animaux Sauvages 10.000 €
Fondation Cabestan 10.000 €
Fondation Léa Nature 5000 €
1% For The Planet France 3000 €
Fondation Humus 3000 €
2016
Fondation 2050 42.000 €
Fonds de dotation pour Animaux Sauvages15.000 €
The Pew Charitable Trusts 13.918 €
Fondation Léa Nature 10.000 €
Fondation Humus 2500 €

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