WWF (Fonds mondial pour la nature)

35/37, rue Baudin
93310 Le Pré-Saint-Gervais
Tél. : 01.71.86.40.60
E-mail : contact@wwf.fr
Site : http://www.wwf.fr

[tab name= »Profil »]

logo-wwfLe WWF France, plus grande ONG écologiste du pays, fait partie du plus vaste réseau écologiste au monde. Avec près de 5 millions d’adhérents à l’échelle mondiale et sa présence dans plus de 100 pays, le WWF est connu depuis longtemps pour ses actions en défense de la faune et de la flore. L’ONG s’est diversifiée dans ses thématiques ces dernières année, que ce soit sur l’impact climatique, la pollution, l’alimentation, ou encore le concept d’empreinte écologique qu’il a contribué à populariser.
Cette multinationale verte a souvent été dirigée par des personnes issues de milieux institutionnels (monde des affaires, politique, aristocratie, etc.). Le WWF a compté comme dirigeants des aristocrates comme le prince Bernhard des Pays-Bas, le prince Philip, duc d’Edimbourg, ou encore des hommes d’affaires comme John H. Loudon, ancien président de la Royal Dutch Shell, Anton Rupert, PDG des cigarettes Rothmans, ou encore Ronald Biegs, ancien directeur général de Coca-Cola en France et en Allemagne.
Le WWF France ne déroge pas à la règle et a aussi eu des dirigeants issus des milieux des affaires comme, par exemple, Luc Hoffman, héritier du groupe pharmaceutique Hoffmann Laroche. D’ailleurs, parmi les administrateurs, on trouve par exemple Mathieu Rambaud qui est avocat d’affaires spécialisé dans les fusions-acquisitions, ou Philippe Zaouati, directeur général de Mirova, filiale de Natixis. Donc, loin des milieux altermondialistes et décroissants, le WWF promeut une démarche de développement durable, de réformisme écologique pour une croissance économique verte.
Bénéficiant d’un soutien revendiqué de 2000 bénévoles pour ses actions sur le terrain, le WWF a néanmoins toujours privilégié comme mode d’opérer les négociations et le lobbying, en faisant fonctionner ses réseaux hauts placés. C’est ainsi que l’on voit le WWF participer au Grenelle de l’environnement en France ou participer à la table ronde pour le soja responsable aux côtés des multinationales de l’agro-alimentaire. Le WWF est aussi fortement impliqué dans une politique de label, à l’effigie de son petit panda, avec de nombreuses entreprises, dont certaines, comme le cimentier Lafarge ou le Crédit agricole, sont soupçonnées de greenwashing. Le WWF promeut aussi le marché des obligations vertes (green bonds) «pour accélérer la transition écologique et énergétique grâce aux capitaux publics et privés qu’il permet de lever».
Le WWF organise également des actions médiatiques spectaculaires, comme chaque année l’opération «Earth Hour». Les milieux de la décroissance sont très critiques à l’encontre du WWF pour ses compromissions avec le monde de l’industrie. La participation du WWF à la table ronde sur le soja responsable a, par ailleurs, été dénoncée par des associations comme les Amis de la Terre ou le Corporate Europe Observatory. L’ONG Survival International dénonce depuis plusieurs années le WWF pour avoir soutenu des actions violentes de milices privées paramilitaires contre le braconnage en Asie et en Afrique.
Cependant, les critiques existent aussi en interne, avec la publication en juin 2011 d’une lettre de 57 salariés du WWF France demandant la démission de leur directeur général Serge Orru. Ces salariés estiment que les valeurs du WWF sont bafouées au profit d’une approche marketing de la protection de l’environnement. En novembre 2011, un audit indépendant évoque les menaces qui pèsent sur l’ONG : démotivation et départ de salariés, perte d’image et de crédibilité auprès des instances publiques et des autres ONG, perte de sens du projet associatif, risque de dérive financière, perte de crédibilité auprès des donateurs, l’indépendance de la Fondation pourrait être remise en cause. En 2014, le magazine Marianne affirme que «le bilan social de WWF France est calamiteux» : «Sur la centaine de salariés que compte la fondation, près d’une trentaine sont partis en un peu plus d’un an, écœurés ou poussés vers la sortie. En 2013, 89 arrêts maladie ont été comptabilisés, contre une petite trentaine seulement en 2011. Le turnover annuel dépasse les 30%. Sur les huit délégués du personnel, cinq ont jeté l’éponge récemment. Trop de pression et de sales coups venus d’en haut.» Toutefois, en 2016, le WWF France prend la tête du classement des ONG les plus médiatisées en France et bénéficie encore d’une bonne image auprès du grand public.

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[tab name= »Structure »]

Association créée en 1973, reconnue d’utilité publique en 2004, mais le WWF opère en France sous deux entités juridiques :

  • la Fondation WWF, avec 123 salariés et créée en 2004, a pour objet de «promouvoir, encourager et assurer la protection et la conservation de la faune et de la flore, des sites, des eaux, des sols et des autres ressources naturelles, soit directement, soit indirectement, en associant d’autres organismes à la réalisation de ses actions et programmes» ;
  • Panda, une EURL avec 7 salariés et gérée par Monique Barbut, créée en 1992, dont les ressources sont générées par les produits sous licence (partenariats entreprises), la vente par correspondance, les produits d’édition, les formations. La Fondation WWF France en est l’associé unique.

En 2004, la SAS WWF Domaine de Longchamp, avec 1 salarié, avait été créée dans le but d’exploiter la concession de domaine public et l’organisation d’activités en relation avec le développement durable et la protection de l’environnement. La Fondation WWF en était l’associé unique. En juillet 2015, la Mairie de Paris a autorisé la cession de la convention d’occupation du domaine public à la Fondation GoodPlanet. En conséquence, la SAS WWF Domaine de Longchamp a été liquidée en septembre 2016.

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[tab name= »Dirigeants »]

Conseil d’administration

  • Monique Barbut : présidente
  • Isabelle Autissier : présidente d’honneur
  • Antoine Housset : trésorier
  • Mathieu Rambaud : secrétaire
  • Jean-Paul Paddack
  • Philippe Zaouati
  • Thierry Boisseaux : représentant du ministre de la Transition Écologique et Solidaire
  • Sylviane Miroux : représentante du ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance
  • Marie-Louise Simoni : représentant du ministère de l’Intérieur
  • Antoine Fievet : personnalité qualifiée
  • Jean-Luc Chotte : personnalité qualifiée

Comité exécutif

  • Véronique Andrieux : directeur général
  • Dominique Lê Van Truoc : directeur de la communication
  • Benoît Duchier : directeur de la générosité publique
  • Marie-Christine Korniloff : directrice déléguée au monde économique
  • Arnaud Gauffier : directeur des programmes
  • Pierre Canet : directeur plaidoyer
  • Éric Tran : directeur administratif et financier
  • Laure Piron : directrice des ressources humaines

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[tab name= »Historique »]

C’est en 1961, à Fontainebleau, que Max Nicholson, Sir Julian Huxley, Sir Peter Scott et Luc Hoffmann ont fondé le WWF, afin, au départ, de financer l’Union internationale pour la conservation de la nature. Le WWF est rapidement devenu la plus grande association de protection de l’environnement au monde. Il faut attendre 1973 pour que la branche française voit le jour. Le premier président emblématique du WWF France sera Luc Hoffmann, héritier des Laboratoires Hoffmann-Laroche. Si au départ le WWF s’est surtout occupé de projets de conservation de la nature, l’association s’est engagée progressivement sur les autres sujets écologistes, comme par exemple la lutte contre le danger de la pollution chimique ou le réchauffement climatique.

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[tab name= »Activités »]

Outre ses opérations de conservation de la nature, comme la protection des cétacés de Méditerranée ou les acquisitions foncières pour la préservation des zones humides, le WWF est engagé dans différentes campagnes : changements climatiques, alimentation durable, pollutions chimiques, modes de vie durable, espèces menacées, forêts, agriculture, eaux douces, etc. A l’été 2016, le WWF a adopté une nouvelle stratégie programmatique pour les quatre prochaines années baptisée «Biodiversité et Soutenabilité 2020», comprenant la protection des espèces et habitats menacés, la sauvegarde des océans, la conservation et la restauration des forêts, la promotion de systèmes alimentaires durables, la lutte contre le dérèglement climatique. Pour arriver à ses objectifs, le WWF veut agir avec trois leviers : le marché (les entreprises), la gouvernance (les politiques publiques) et la finance.
Chaque année, le WWF organise des actions largement médiatisées. Il s’agit par exemple de l’opération «Earth Hour» qui demande une fois par an d’éteindre pendant au moins 5 minutes toutes les lumières. Il y a aussi la communication sur le «Jour du dépassement», en partenariat avec l’ONG Global Footprint Network, qui marquerait la date à laquelle l’humanité aura consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année. Depuis 2010, le WWF propose le Pandathlon aux entreprises et aux particuliers, afin «de se mobiliser sur un événement ludique et éco-conçu permettant une action de protection d’un espace naturel menacé en France». Le WWF publie également une fois par an le rapport Planète Vivante, censé apporter un bilan de l’état de la planète.
En outre, le WWF est également très impliqué dans le lobbying. L’association a été très présente lors du Grenelle de l’environnement, ayant notamment contribué à la création de L’Alliance pour la planète. Elle a aussi participé aux différentes Conférences environnementales ou encore aux Conférences internationales sur le climat. Entre juillet et décembre 2017, le WWF a participé aux États généraux de l’alimentation, tout en concluant à un «bilan mitigé». En septembre 2017, le WWF publie un rapport dénonçant Montagne d’or, un projet de mine d’or industrielle situé en Guyane. En novembre 2017, le WWF et Eco2 initiative publient une étude «pour promouvoir une alimentation flexitarienne» pour réduire notre impact sur la planète. En mars 2018, le WWF publie le rapport Les livres de la jungle pour «évaluer les pratiques environnementales de l’édition Jeunesse, secteur particulièrement à risque».
Le WWF développe en outre des partenariats de deux types avec les entreprises : partenariat stratégique, qui consiste à faire diminuer l’empreinte écologie de l’entreprise ; partenariat produit, qui consiste à labelliser un produit «responsable». Il participe par exemple à la table ronde sur le soja responsable. En mai 2014, le WWF publie un rapport intitulé Enquête soja, dans lequel il a évalué la politique d’approvisionnement direct ou indirect en soja de 88 entreprises parmi les principales utilisatrices de soja et de produits animaux dans cinq pays européens. Il regrette qu’en France, «aucune entreprise interrogée n’a pris d’engagement suffisant et aucune n’a établi de politique pour couvrir 100% de ses approvisionnements en soja responsable à une échéance précise». En février 2017, le WWF France a diffusé une publication commune avec INTERBEV, l’Interprofession élevage et viande, France Nature Environnement, la Fondation Nicolas Hulot et Green Cross, «sur les impacts environnementaux de l’élevage bovin allaitant français». Le WWF publie le Baromètre PAP50, réalisé avec Riposte Verte sous mécénat de PAPREC, «permettant d’évaluer la politique papier des grandes entreprises, collectivités ou institutions dans le but de les inciter à améliorer leurs performances environnementales».
En mai 2016, le comité de candidature Paris 2024 et le WWF France ont formalisé un partenariat stratégique, afin d’«organiser des Jeux à impact environnemental positif». En juillet 2019, le voilier Blue Panda du WWF parcourt la Méditerranée pour «attirer l’attention de la population et des décideurs sur les dangers que représente le plastique pour l’environnement».
En 2016, Pascal Canfin impulse une nouvelle stratégie numérique. L’objectif est notamment «d’inventer l’application qui va offrir de nouveaux services, simplifier le passage à l’acte de toutes celles et ceux qui veulent participer, à leur niveau, à cette grande aventure collective». En 2018, le WWF lance We Act For Good, une application qui propose de «relever des défis autour de cinq thématiques du quotidien : Bien manger, Vers le Zéro déchet, Do It Yourself, Se déplacer et Optimiser l’énergie».
Lobbying : Le WWF déclare avoir dépensé entre 500.000 et 600.000 euros en 2021-2022 et une somme similaire pour les trois exercices précédents, et entre 75.000 et 100.000 euros en 2018 et 2017, pour des activités de lobbying auprès des députés et sénateurs. L’association a déclaré 18 actions de lobbying en 2021-2022, 26 actions en 2020-2021, 23 actions en 2019-2020, 48 actions en 2018-2019, 12 actions en 2018 et 10 actions en 2017.

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[tab name= »Finances »]

Les ressources financières viennent en grande partie des dons du public, le WWF revendiquant environ 201.000 donateurs actifs en 2022. Cependant, cet autofinancement est réalisé par un important effort de collecte de fonds puisqu’il représente un cinquième de ses dépenses, c’est-à-dire 6,6 millions d’euros en 2021-2022. Ces collectes de fonds ne sont pas confiées à des militants mais à des prestataires comme par exemple Direct Sud, Tawk’r, l’Agence Solidaire, Odeef et Cause à Effet. Les ressources de la filiale l’EURL Panda sont générées par les produits sous licence, les contrats de coopérations techniques, la vente par correspondance et les produits d’édition.
Dans un rapport d’avril 2018, la Cour des comptes a constaté «deux importantes défaillances qui nuisent tout particulièrement à la bonne information des donateurs». En premier lieu, alors que les messages d’appel à dons sont centrés sur la protection d’espèces emblématiques, «les messages des appels à dons ne mentionnent pas explicitement que le don effectué peut être utilisé pour des actions de sensibilisation, alors même que celles-ci représentent 40% des emplois en missions sociales». Ensuite, la Cour des comptes estime que «ce défaut majeur d’information se double d’une construction erronée du compte d’emploi des ressources, qui aboutit à minorer les frais de collecte et à majorer les dépenses de missions». La Cour des comptes déplore d’autre part l’«absence de traçabilité» des versements effectués par le WWF France au profit du réseau international, qui représentent «environ 16% des ressources collectées auprès du public».

AnnéeProduitsChargesRésultat
2021-202234.267.667 €32.553.602 €1.714.065 €
2020-202129.383.109 €26.832.410 €2.550.699 €
2019-202028.049.925 €26.464.077 €1.585.848 €
2018-201926.219.351 €26.068.725 €150.626 €
2017-201823.263.278 €20.222.328 €3.040.950 €
2016-201725.421.941 €20.489.161 €4.932.780 €
2015-201621.138.220 €19.096.047 €2.042.171 €
2014-201517.082.701 €16.103.600 €979.101 €
2013-201415.899.790 €15.983.883 €-84.093 €
2012-201318.995.864 €20.323.911 €-1.328.047 €
2011-201216.248.737 €17.503.838 €-1.255.101 €
2010-201116.535.202 €15.763.840 €771.362 €
2009-201016.174.510 €15.799.291 €375.219 €
2008-200915.457.280 €14.886.519 €570.761 €
2007-200812.806.000 €12.702.000 €104.000 €
2006-200711.570.617 €11.219.846 €350.771 €

Répartition des financements

Chiffre d’affaires de l’EURL Panda

2021-20224.715.925 €
2020-20213.810.296 €
2019-20203.631.300 €
2018-20193.408.000 €
2017-20182.800.700 €
2016-20173.073.900 €
2015-20162.236.700 €
2014-20151.990.000 €
2013-20142.089.300 €
2012-20132.193.000 €
2011-20122.493.400 €
2010-20112.898.100 €
2009-20102.648.269 €
2008-20092.489.764 €
2007-20082.216.000 €
2006-20071.823.000 €

Principales sources extérieures de financement

En 2021-2022, le WWF a reçu 4.468.850 euros de subventions publiques (contre 2,8 millions en 2020-2021 et 2,1 millions en 2019-2020) : 3.600.811 euros de l’Etat, 440.706 euros de l’Union européenne, et 384.281 euros des collectivités territoriales.
En 2019, le WWF a reçu 59.505 euros des ministères (contre 120.000 euros  en 2018, 217.000 euros en 2017, 32.336 euros en 2016, 35.000 euros en 2015, 62.341 euros en 2014). En 2015-2016, le WWF a reçu 350.247 euros de l’Union européenne (contre 304.107 euros en  2014-2015, 831.934 euros en 2013-2014), 305.514 euros du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (contre 193.659 euros en  2014-2015) et 22.898 euros d’autres organismes publics (contre 153.368 euros  en 2014-2015). En 2014-2015, le WWF a reçu 143.225 euros de l’Agence de l’Eau (contre 62.450 euros en 2014-2013). Depuis l’exercice 2016-2017, le WWF ne donne plus ces précisions sur les subventions publiques.
En juin 2022, le WWF-France compte 29 grandes entreprises partenaires. Ci-dessous, le tableau reprend les informations données par le WWF concernant les budgets approximatifs de ces différents partenaires. Lancé fin 2018 par le WWF France, il y a aussi le Club Entreprendre Pour la Planète comprenant 59 PME au 30 juin 2022.

2021-2022
Groupe MichelinSupérieur à 500.000 €
Groupe HermèsSupérieur à 500.000 €
Groupe BelSupérieur à 500.000 €
SodexoSupérieur à 500.000 €
CMA-CGMEntre 100.000 € et 600.000 €
CarrefourEntre 250.000 € et 500.000 €
GRDFEntre 250.000 € et 500.000 €
AxaEntre 250.000 € et 500.000 €
HerigeEntre 100.000 € et 250.000 €
La Banque PostaleEntre 100.000 € et 250.000 €
La PosteEntre 100.000 € et 250.000 €
Fondation Coca-ColaEntre 100.000 € et 250.000 €
BoltonEntre 100.000 € et 250.000 €
Fondation CarrefourEntre 100.000 € et 250.000 €
Fondation MichelinEntre 100.000 € et 250.000 €
Bouygues ConstructionEntre 100.000 € et 250.000 €
SmartwoodEntre 100.000 € et 250.000 €
PRBEntre 100.000 € et 250.000 €
La Compagnie FruitièreEntre 100.000 € et 250.000 €
DanoneEntre 100.000 € et 250.000 €
Sysco FranceEntre 100.000 € et 250.000 €
Schmidt GroupeEntre 100.000 € et 250.000 €
Carte NoireEntre 100.000 € et 150.000 €
Mirova (Natixis Investment Managers)Entre 100.000 € et 150.000 €
Fondation Moore100.000 €
AudenciaEntre 50.000 € et 100.000 €
SylvamoEntre 50.000 € et 100.000 €
CiteoEntre 50.000 € et 100.000 €
RTEEntre 50.000 € et 100.000 €
Française des jeuxEntre 50.000 € et 100.000 €
RiansEntre 50.000 € et 100.000 €
Groupe Orientis (Kusmi Tea)Entre 50.000 € et 100.000 €

2020-2021
Groupe MichelinSupérieur à 500.000 €
Groupe BelSupérieur à 500.000 €
SodexoSupérieur à 500.000 €
Fondation Coca-Cola482.000 €
CarrefourEntre 250.000 € et 500.000 €
GRDFEntre 250.000 € et 500.000 €
AxaEntre 250.000 € et 500.000 €
HerigeEntre 100.000 € et 250.000 €
La PosteEntre 100.000 € et 250.000 €
Fondation CarrefourEntre 100.000 € et 250.000 €
Fondation MichelinEntre 100.000 € et 250.000 €
Bouygues ConstructionEntre 100.000 € et 250.000 €
SofidelEntre 100.000 € et 250.000 €
PRBEntre 100.000 € et 250.000 €
La Compagnie FruitièreEntre 100.000 € et 250.000 €
DanoneEntre 100.000 € et 250.000 €
Sysco FranceEntre 100.000 € et 250.000 €
Schmidt GroupeEntre 100.000 € et 250.000 €
Mirova (Natixis Investment Managers)Entre 100.000 € et 150.000 €
AudenciaEntre 50.000 € et 100.000 €
CiteoEntre 50.000 € et 100.000 €
RTEEntre 50.000 € et 100.000 €
Française des jeuxEntre 50.000 € et 100.000 €
RiansEntre 50.000 € et 100.000 €
Groupe Orientis (Kusmi Tea)Entre 50.000 € et 100.000 €
International PaperEntre 50.000 € et 100.000 €

2019-2020
Fondation Coca-ColaSupérieur à 500.000 €
Groupe BelSupérieur à 500.000 €
GRDFSupérieur à 500.000 €
Fondation MichelinSupérieur à 500.000 €
SodexoSupérieur à 500.000 €
CarrefourEntre 250.000 € et 500.000 €
Fondation CarrefourEntre 250.000 € et 500.000 €
AxaEntre 250.000 € et 500.000 €
Groupe RenaultEntre 250.000 € et 500.000 €
HermèsEntre 250.000 € et 500.000 €
MichelinEntre 100.000 € et 250.000 €
CaudalieEntre 100.000 € et 250.000 €
Bouygues Construction,Entre 100.000 € et 250.000 €
BoralexEntre 100.000 € et 250.000 €
PRBEntre 100.000 € et 250.000 €
La Compagnie FruitièreEntre 100.000 € et 250.000 €
DanoneEntre 100.000 € et 250.000 €
SuezEntre 100.000 € et 250.000 €
Sysco FranceEntre 100.000 € et 250.000 €
SofidelEntre 100.000 € et 250.000 €
Mirova (Natixis Investment Managers)Entre 100.000 € et 150.000 €
AudenciaEntre 50.000 € et 100.000 €
CiteoEntre 50.000 € et 100.000 €
Petit NavireEntre 50.000 € et 100.000 €
Française des jeuxEntre 50.000 € et 100.000 €
IngrediaEntre 50.000 € et 100.000 €
Groupe Orientis (Kusmi Tea)Entre 50.000 € et 100.000 €
Back MarketEntre 8000 € et 50.000 €
CheopsEntre 8000 € et 50.000 €
Costa SeafoodEntre 8000 € et 50.000 €
Crédit Coopératif
Entre 8000 € et 50.000 €
CRMS SNCFEntre 8000 € et 50.000 €
E-CenterEntre 8000 € et 50.000 €
GeoxEntre 8000 € et 50.000 €
Grand VisionEntre 8000 € et 50.000 €
H&MEntre 8000 € et 50.000 €
International PaperEntre 8000 € et 50.000 €
La Calédonienne des eauxEntre 8000 € et 50.000 €
MarriottEntre 8000 € et 50.000 €
MistigriffEntre 8000 € et 50.000 €
Nutrition & SantéEntre 8000 € et 50.000 €

2018-2019
Fondation Coca-Cola688.000 €
MichelinSupérieur à 500.000 €
SodexoSupérieur à 500.000 €
CarrefourSupérieur à 500.000 €
Groupe RenaultEntre 250.000 € et 500.000 €
GRDFEntre 250.000 € et 500.000 €
Groupe Bel,Entre 250.000 € et 500.000 €
HermèsEntre 250.000 € et 500.000 €
PicardEntre 250.000 € et 500.000 €
CaudalieEntre 250.000 € et 500.000 €
Bouygues Construction,Entre 100.000 € et 250.000 €
BoralexEntre 100.000 € et 250.000 €
Groupe SEBEntre 100.000 € et 250.000 €
La PosteEntre 100.000 € et 250.000 €
Arjowiggins GraphicEntre 100.000 € et 250.000 €
Petit NavireEntre 100.000 € et 250.000 €
La Compagnie FruitièreEntre 100.000 € et 250.000 €
Fondation MichelinEntre 100.000 € et 250.000 €
DanoneEntre 100.000 € et 250.000 €
SuezEntre 100.000 € et 250.000 €
Sysco FranceEntre 100.000 € et 250.000 €
SofidelEntre 100.000 € et 250.000 €
Mirova (Natixis Investment Managers)Entre 100.000 € et 150.000 €
AudenciaEntre 50.000 € et 100.000 €
CiteoEntre 50.000 € et 100.000 €
Fondation Air LiquideEntre 50.000 € et 100.000 €
Française des jeuxEntre 50.000 € et 100.000 €
IngrediaEntre 50.000 € et 100.000 €
Groupe Orientis (Kusmi Tea)Entre 50.000 € et 100.000 €

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Publié dans association, WWF | Commentaires fermés sur WWF (Fonds mondial pour la nature)

Comité français de l’UICN

259-261 rue de Paris
93100 Montreuil
Tél : 01 47 07 78 58
E-mail : uicn@uicn.fr
Site : http://www.uicn.fr

[tab name= »Profil »]

L’association dépend de l’UICN, le plus vaste réseau mondial de protection de l’environnement qui rassemble plus de 1400 membres, dont 1213 ONG, 23 organisations de peuples indigènes et 212 gouvernements et agences gouvernementales, ainsi que plus de 18.000 experts bénévoles répartis dans plus de 160 pays. Basée en Suisse, elle a 42 bureaux régionaux et nationaux, ainsi que des centaines de partenaires du secteur public et privé et des ONG du monde entier. Au-delà de son expertise technique, l’UICN souligne «l’importance de lier la spiritualité, la religion, la culture et la conservation».
Quant à la branche française de l’UICN, elle regroupe le ministère de l’Ecologie et celui des Affaires étrangères, 13 organismes publics, 47 ONG, ainsi qu’un réseau d’environ 250 experts rassemblés au sein de commissions thématiques et de groupes de travail. Le Comité français de l’UICN est donc très institutionnel, loin des modes d’opérer des ONG écologistes radicales. Contrairement à celles-ci, le discours porte en grande partie sur la protection de la faune et de la flore, plus que sur la critique de la société industrielle. Elle travaille donc avec des ONG au caractère institutionnel, comme le WWF, FNE, la LPO ou encore la FNH. Tous les quatre ans, l’UICN organise le congrès mondial de la nature réunissant environ 50.000 personnes et qui vote des recommandations. En 2020, les recommandations se sont articulées autour de trois grands axes : «Renforcer les actions sur des espèces et des écosystèmes particuliers» ; «Soutenir des politiques et des stratégies environnementales plus ambitieuses» ; «Lutter contre des pressions particulières pesant sur la biodiversité». Parmi ces recommandations, il y a par exemple «renforcer la conservation des grands singes à l’échelle des pays», «traiter les crimes environnementaux comme des infractions», «lutter contre la déforestation importée» ou encore «généraliser les pratiques et techniques alternatives à l’utilisation des pesticides de synthèse». Le congrès de 2021 a été organisé par le Comité français à Marseille. Pour ce congrès, la présidente de la branche française de l’UICN a souligné «un vrai enjeu sur la santé-environnement. Pas à cause de la crise de la Covid mais parce que les gens qui travaillent sur ces questions de zoonoses sont persuadés de leur urgence et de leur ampleur. Cinq maladies liées à la dégradation des habitats ou de l’environnement apparaissent chaque année. La plupart du temps, elles restent sanctuarisées dans certaines zones, mais elles peuvent aussi connaître l’ampleur de la Covid-19. Lors du congrès, au moins trois motions d’urgence porteront sur la question des zoonoses et de la crise sanitaire.»
Peu connue du grand public, l’UICN est mentionnée dans les médias surtout pour la publication chaque année de la «Liste rouge de l’UICN» qui «constitue l’inventaire mondial le plus complet de l’état de conservation global des espèces végétales et animales». Cependant, en novembre 2016, une étude parue dans la revue américaine Science Advances considère que la liste rouge de l’UICN sous-estime le nombre d’espèces en danger en se privant des avancées des technologies géospatiales, telles que les cartes numériques.
Par ailleurs, elle n’hésite pas non plus à travailler avec des entreprises comme EDF, Veolia Environnement ou Danone. La présidente de l’UICN France déclare : «Il faut agir sur le plan des grandes industries. C’est le message que doit envoyer l’UICN. Je suis assez convaincue que le monde économique est en train de bouger. Les débats préparatoires au plan français avec des grands acteurs comme le Medef, Aéroports de Paris ou les chefs d’entreprises marseillais, ont montré qu’ils avaient conscience de l’urgence. Pas toujours pour des raisons philanthropiques mais parce que les ressources en matières premières sont menacées ou parce qu’il y a un vrai risque de responsabilité.» Malgré le fait que l’association soit plus discrète que son association sœur, le WWF, son travail d’expertise a une influence importante que ce soit dans les négociations internationales, auprès du PNUE, ou auprès des gouvernements. L’UICN est à l’origine de l’expression «développement durable».

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[tab name= »Structure »]

Association de la loi de 1901, créée en 1992.

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[tab name= »Dirigeants »]

Bureau

  • Maud Lelièvre : présidente
  • Jean Jalbert : vice-président
  • Sébastien Mabile : vice-président
  • Emmanuel Michau : vice-président
  • Guillemette Rolland : vice-président
  • Emmanuel Delannoy : secrétaire général
  • Nirmala Seon-Massin : secrétaire générale adjointe
  • Valérie Collin : trésorière
  • Cécile Erny : trésorière adjointe

L’Equipe

  • Sébastien Moncorps : directeur
  • Florence Clap : programme «politiques de la biodiversité»
  • Laure Debeir : programme «aires protégées»
  • Florian Kirchner : programme «espèces»
  • Nicolas Salaun : programme «coopération internationale»
  • Anne Caillaud : programme «outre-mer»
  • Clémentine Azam : programme «écosystèmes»
  • Yohann Soubeyran : chargé de mission «espèces outre-mer»
  • Emmanuelle Sarat : coordinatrice «Centre de ressources sur les espèces exotiques envahissantes»
  • Valérie Moral : chargée de mission «collectivités territoriales et biodiversité»
  • Melina Gersberg : chargée de mission «entreprises et biodiversité» – partenariats EDF, ENGIE, Veolia et L’Occitane
  • Fanny Brunstein : chargée de mission «entreprises et biodiversité» – partenariats HeidelbergCement France, Eqiom et Primagaz
  • Lena Baraud : chargée de mission «espèces menacées»
  • Paul Esteve : programme Petites Initiatives/FFEM
  • Justine Delangue : chargée de mission «Solutions fondées sur la nature»
  • Erwan Cherel : chargée de mission «Gestion des aires protégées»
  • Elena Gorchakova : chargée de mission «Biodiversité Pacifique»
  • Grégoire Savourey : chargé de mission «Biodiversité Océan indien»
  • Gaëlle Vandersarren : coordinatrice «Pôle-relais zones humides tropicales»
  • Alix Sauve : chargée de mission «Liste rouge des écosystèmes»
  • Jean-François Sys : chargé de mission «Biodiversité marine»
  • Magali Pausin : chargée de mission «Pays en développement et biodiversité»
  • Madeleine Freudenreich : chargée de mission «Espèces exotiques envahissantes»
  • Clara Singh : chargée de mission «Espèces exotiques envahissantes»
  • Fabien Kufel : chargé de projet pour le partenariat avec le Conseil départemental des Bouches du Rhône
  • Manrifa Moustoifa Ali : chargé de projet «Appui à la société civile de Mayotte»
  • Angeline Lollia : chargée des activités pédagogiques du Pôle-relais zones humides tropicales
  • Emilie Dupouy : chargée de communication
  • Aurélie Valromex : assistante de communication, chargée des réseaux sociaux
  • Katherine Claudet : responsable administrative et financière
  • Samira Kerroumi : comptable
  • Orly Djoué Yao : secrétaire administrative

Commissions

  • Martine Bigan : Sauvegarde des espèces
  • Gilles Kleitz : Aires protégées
  • Christine Vurbel Alonso : Education et communication
  • Freddy Rey : Gestion des écosystèmes
  • Violaine de Pontavice : Droit et politiques environnementales

Groupes de travail

  • Nyls De Pracontal : Outre-Mer
  • Georges Ribiere : Montagne
  • Frédérick Herpers : Mer et littoral
  • Daniel Vallauri : Forêts
  • Stéphane Woynaroski : Collectivités et biodiversité
  • Coline Jacobs : Entreprises et biodiversité
  • Soline Archambault : Patrimoine mondial
  • Jean-Philippe Siblet : Liste verte des aires protégées
  • Sébastien Pinchon : Pays en développement et biodiversité
  • Pascal Cavallin : Wilderness et nature férale
  • Patrick Blandin : Ethique

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[tab name= »Historique »]

L’UICN a été fondée par le biologiste Sir Julian Huxley et Sir Peter Scott en octobre 1948, lors d’une conférence internationale à Fontainebleau, sous le nom «Union internationale pour la protection de la nature (UIPN)». L’organisation, dont le siège se trouve à Gland (Suisse), changea de nom en 1956 pour «Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles». En 1980, l’UICN publie, avec la collaboration du PNUE, de la FAO, de l’UNESCO et du WWF, la Stratégie mondiale de la conservation, un programme où apparaît pour la première fois l’expression «développement durable».

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[tab name= »Activités »]

Le Comité français de l’UICN fournit un travail d’expertise important sur la biodiversité et la protection environnementale, sur les océans, les forêts, les zones humides, les montagnes, etc. Il est régulièrement sollicité par l’Elysée pour participer à des sommets internationaux, comme les réunions des pays les plus industrialisés. Chaque année, il publie La liste rouge mondiale des espèces animales et végétales menacées dans le monde, un document bien médiatisé. Fin 2020, l’UICN estime que sur 128.918 espèces évaluées, 35.765 sont menacées d’extinction. En juin 2019, le Comité français de l’UICN publie la présentation de la Liste rouge de écosystèmes en France, un «nouvel outil d’évaluation de l’état de la biodiversité à l’échelle des écosystèmes et sa mise en œuvre en France».
Depuis juin 2000, le Comité français de l’UICN organise annuellement le Congrès français de la nature pour débattre des priorités et des enjeux de la biodiversité en France et dans le monde. Les différentes sessions du congrès ont permis d’adopter 50 résolutions et recommandations et de préparer les contributions françaises aux congrès mondiaux de l’UICN, à la stratégie nationale pour la biodiversité, aux élections politiques, au Grenelle de l’Environnement ou encore à l’Année internationale de la biodiversité en 2010. L’édition 2019 a réuni 300 représentants des organisations, experts et partenaires du Comité français de l’UICN à Marseille. En septembre 2021, c’est le comité français de l’IUCN qui organise à Marseille le congrès mondial de la nature.
En juin 2013, l’UICN France publie un rapport destiné aux collectivités afin de leur proposer «un cadre d’analyse et de réflexion pour définir leurs indicateurs de biodiversité». En septembre 2014, il organise, à Orléans, les premières assises nationales consacrées aux invasions biologiques. En novembre 2015, à l’occasion de la COP21, l’UICN France appelle à promouvoir le rôle des écosystèmes dans la lutte contre les changements climatiques. En juin 2016, l’UICN France publie «une synthèse des liens établis et prévisibles entre le changement climatique et les risques naturels en montagne». Au même moment, l’ONG décide de s’investir dans le dossier «loup», en estimant nécessaire de mettre rapidement en place une stratégie permettant de garantir une présence pérenne du loup en France et les conditions de la coexistence durable entre cette espèce et les activités humaines.
Depuis 2007, l’UICN assure aussi la gestion du Programme de Petites Initiatives du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (entre 1994 et 2016, les ressources du Fonds se sont élevées à 435 millions d’euros) dont l’objectif est de contribuer à renforcer les capacités de la société civile africaine sur les enjeux environnementaux. Depuis 2007, le Comité Français de l’UICN, en collaboration avec le magazine Terre Sauvage, organise la Fête de la nature qui prévoit environ 5000 manifestations pour sensibiliser le grand public à la biodiversité. Il organise aussi régulièrement, avec l’Agence des aires marines protégées, un colloque national des aires marines protégées.

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[tab name= »Finances »]

L’UICN n’a que très peu d’autofinancement et dépend donc principalement de subventions. Les subventions publiques et privées représentent 86% de ses recettes.

AnnéeProduitsChargesRésultat
20213.539.305 €3.538.555 €749 €
20203.104.753 €3.101.153 €3230 €
20192.893.659 €2.891.819 €1841 €
20182.238.540 €2.237.364 €1176 €
20171.999.383 €1.998.854 €529 €
20162.060.354 €2.059.298 €1056 €
20151.985.791 €1.984.394 €1397 €
20142.384.192 €2.383.905 €287 €
20132.071.308 €2.069.469 €1839 €
20121.381.868 €1.379.449 €2419 €
20111.298.570 €1.297.531 €1039 €
20101.735.238 €1.735.080 €158 €
2009non connunon connunon connu
20081.154.314 €1.144.949 €9364 €
2007782.617 €773.525 €9092 €

Principales sources extérieures de financement

L’UICN est opaque concernant les sommes octroyées par ses différents partenaires.
En 2019, l’UICN a reçu 730.802 euros des ministères (contre 689.514 euros en 2018, 552.485 euros en 2017, 426.500 euros en 2016, 574.518 euros en 2015 et 317.309 euros en 2014).
Parmi les subventions pluriannuelles, on peut mentionner : 1.764.480 euros du Fonds français pour l’environnement mondial (2016-2021), 447.234 de l’UICN (2015-2020), 330.000 euros de la Fondation Mava (2019-2021), 160.000 euros du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône (2018-2019), 100.000 euros de la communauté d’agglomération Cap Excellence (2017-2020), 92.270 euros de l’Ademe, 90.000 euros de la Région Nouvelle Aquitaine (2018-2021).
En 2017, l’UICN a reçu 96.000 euros de la Ville de Marseille (contre 64.000 euros en 2016 et 160.000 euros en 2015). En 2016, l’UICN a reçu  20.000 euros du Conseil régional d’Ile-de-France (contre 72.266 euros en 2015 et 22.493 euros en 2014) et 20.000 euros de la Région Centre-Val de Loire.
Concernant les aides du secteur privé, l’UICN a reçu 30.000 euros de Véolia (2014-2016), 60.000 euros de la Fondation Véolia (2014-2016), 60.000 euros de Calcia (2015-2016), 60.000 euros de la Fondation L’Occitane (2016-2018), 60.000 euros d’Engie (2015-2016), 60.000 euros d’EDF (2014-2016), 25.000 euros de Lafarge (2015-2016), 2000 euros de la Fondation Léa Nature en 2017 et en 2018.

2013
Ministère de l'Ecologie372.827€
Fonds Français pour l'Environnement Mondial207.147 €
Mayotte133.500 €
Conseil régional d'Ile-de-France120.335 €
Aquaculture100.000 €
EDF88.895 €
Ville de Marseille88.180 €
GDF-Suez82.660 €
Veolia65.370 €
Fonds Mécénat65.000 €
GSM54.860 €
Ministère de l'Outre-mer54.000 €
ONF54.000 €
Ministère de l'Agriculture50.000 €
Holcim44.030 €
Conseil régional d'Aquitaine40.000 €
Conseil régional du Centre40.000 €
Conseil régional du Pas-de-Calais39.450 €
Lafarge36.370 €
IUCN International34.640 €
GSM30.000 €
CIL28.378 €
Ademe26.000 €
Te Me Um23.058 €
Nausicaa22.500 €
Alterre Bourgogne10.463 €

2012
Ministère de l'Ecologie390.672 €
Fonds Français pour l'Environnement Mondial201.618 €
Agence des aires marines protégées84.902 €
GSM81.200 €
GDF-Suez
74.315 €
Ministère de l'Outre-mer68.400 €
EDF44.595 €
Veolia40.050 €
Conseil régional du Centre40.000 €
ONF39.700 €
Conseil régional d'Ile-de-France34.664 €
Conseil régional d'Aquitaine28.000 €
Fondation Veolia26.350 €
Te Me Um23.058 €
Alterre Bourgogne21.000 €
Ademe20.072 €
Aides à l'embauche20.852 €
Fondation Nature & Découvertes20.000 €
Fondation EDF20.000 €
Lafarge21.506 €
Conseil régional du Pas-de-Calais10.000 €
Ville de Marseille10.000 €
DEAL Mayotte8500 €
Nausicaa2500 €
Pierre Fabre1200 €
Expancience1000 €

2011
Ministère de l'Ecologie340.000 €
Fonds Français pour l'Environnement Mondial205.862 €
Ministère de l'Outre-mer113.000 €
Lafarge84.724 €
GSM79.650 €
GDF-Suez68.485 €
Veolia35.270 €
Fondation Nature & Découvertes31.000 €
Ministère de l'Agriculture29.544 €
EDF26.725 €
WWF France25.000 €
ONF24.700 €
Aides à l'embauche24.566 €
Te Me Um20.979 €
Fondation Veolia20.000 €
Fondation EDF20.000 €
Agence nationale de la recherche18.040 €
Alterre Bourgogne15.000 €
DEAL Mayotte15.000 €
ONERC12.100 €
Conseil régional d'Aquitaine12.000 €
CIRAD10.000 €
Fonds Biome10.000 €
Conseil régional de la Réunion10.000 €
Agence des aires marines protégées9652 €
Ademe8602 €
Province Sud de Nouvelle-Calédonie8530 €
Fondation Léa Nature5000 €

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Eau et Rivières de Bretagne

2, rue Crec’h Ugen
22810 Belle-Isle-en-Terre
Tél. : 02 96 43 08 39
Email : crir@eau-et-rivieres.org
Site : http://www.eau-et-rivieres.asso.fr

[tab name= »Profil »]

Avec 91 associations membres et 1819 adhérents individuels, Eau & Rivières de Bretagne (ERB) intervient dans les quatre départements bretons, la Manche et la Loire-Atlantique, pour lutter contre la dégradation de la qualité de l’eau des sources, de rivières, des estuaires, du littoral. Au départ, ERB s’est cantonné à la défense du saumon avant d’élargir ses combats dans les années 70. Elle dénonce donc les pollutions (rejets industriels, urbains, pollutions agricoles), l’érosion des sols, favorisée par certaines méthodes de culture, la rectification des cours d’eau, la destruction des zones humides, la multiplication des plans d’eau et le gaspillage de l’eau. Plus généralement, le président d’ERB déplorait en 2011 qu’«on oublie d’accuser et de se questionner sur notre “modèle de société”, basé sur une croissance, pourtant si peu respectueuse des hommes et de leur environnement». En 2021, le président d’ERB prône «une transformation radicale de nos modèles de consommation et de production».
ERB est particulièrement mobilisée contre les nitrates et exige une réduction du cheptel animal en Bretagne, prenant régulièrement comme cible le «lobby agro-industriel». Pour ERB, il y a trop d’animaux et trop d’engrais. L’association dénonce par exemple les projets de «mégaporcheries». ERB s’oppose aussi à l’utilisation de pesticides. L’association participe chaque année à la Semaine sans pesticides organisée par Générations Futures et a rejoint l’appel demandant l’interdiction des pesticides de synthèse lancé par Nous voulons des coquelicots. En 2019, l’association a aussi lancé une opération «Stop aux champs orange», où elle incite à poster des photos de champs jaunis par les désherbants afin de stigmatiser les agriculteurs conventionnels.
Dans ses modes d’action, ERB privilégie le lobbying institutionnel, l’arme contentieuse ainsi que la sensibilisation (notamment des animations scolaires). Sur les actions d’écosabotage, l’association affirme ne pas promouvoir «ces modalités d’action», en ajoutant toutefois qu’«elle peut très facilement en comprendre les ressorts». Elle précise : «Le non respect ou contournement de nombreuses décisions de justices de l’État par le biais de régularisation, les reculs incessants sur des sujets majeurs comme la protection des riverains ou la pollution de l’eau du robinet par les pesticides, poussent la population vers une défiance vis-à-vis de l’autorité et finalement la désobéissance.»
ERB a un côté institutionnel, avec un financement public important, qui fait d’ERB une force de lobbying incontournable en Bretagne dans toutes les négociations concernant l’eau. En 2017, ERB et cinq autres associations ont créé la Fédération Bretagne Nature Environnement, rebaptisée en 2021 Fédération France Nature Environnement Bretagne (FNE-Bretagne), qui fédère près de 200 structures représentant plus de 25.000 adhérents.

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[tab name= »Structure »]

Association de la loi de 1901, créée en 1969 et agréée par l’Etat au titre de la protection de la nature (depuis 1978), au titre de la défense et de l’information des consommateurs, au titre de l’éducation nationale, au titre de l’éducation populaire. En 2013, ERB a été habilitée à participer au débat sur l’environnement dans le cadre des instances consultatives de la région Bretagne. En 2014, ERB engage la demande de reconnaissance d’utilité publique. En avril 2017, ERB participe à la création de la Fédération Bretagne Nature Environnement.

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[tab name= »Dirigeants »]

Conseil d’administration

  • Alain Bonnec : président
  • Jean-Yves Piriou : vice-président
  • Marie Feuvrier : secrétaire générale
  • Pierre Loisel : secrétaire général adjoint
  • Jean Hascoet : trésorier
  • Jean Peuzin : trésorier adjoint
  • Emile Besneux
  • Marie-Pascale Deleume
  • Anne-Marie Pichon
  • Jean-Luc Pichon
  • Philippe Derouillon-Roisne
  • Laurent Le Berre
  • Philippe Nicol
  • Jean-Pierre Bageot
  • Jean-Paul Runigo
  • Francis Nativel
  • Rozenn Perrot
  • Jean-Pierre Le Lan
  • Guy Le Henaff
  • Dominique Le Goux
  • Mickaël Raguénès

Equipe salariée

Pôle régional

  • Arnaud Clugery : directeur opérationnel, porte-parole
  • Vincent Lefebvre : directeur administratif, financier et pédagogique
  • Pauline Kerscaven : coordinatrice Communication et Partenariat
  • Brieuc Le Roch :  coordinateur de la mission juridique
  • Estelle Le Guern : chargée de mission Agriculture
  • Lucille Inizan : chargée de mission  bocage
  • Françoise Bonizec : comptable
  • Valérie Cirode : secrétaire

Centre régional d’Initiation à la Rivière

  • Bruno Coquin
  • David Guégan
  • Christelle Rohon
  • Jimmy Dorey
  • Clément Couanon
  • Camille Robin

Animation territoriale

  • Dominique Legoux
  • Mickaël Raguénès
  • Pauline Pennober
  • Maëlle Turriès

Education à l’environnement

  • Anouck Bonjean
  • Mickaël Raguénès
  • Michel Riou
  • Mélissa Chapelain
  • Julie Druhon
  • Violaine Bichon-Hagi

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[tab name= »Historique »]

En 1969, des pêcheurs de saumon et des naturalistes inquiets de la disparition de ce poisson des rivières bretonnes fonde l’Association Pour la Protection du Saumon en Bretagne  (APPSB). Dans les années 70, l’association mène des opérations «rivières propres», mobilisant des milliers de bénévoles pour le nettoyage des cours d’eau. En 1983, elle est rebaptisée «Eau & Rivières de Bretagne» et élargit son action et sa réflexion à l’ensemble des problèmes de gestion et de protection de l’eau et des milieux naturels, de la source à la mer.

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[tab name= »Activités »]

Communication : ERB mène des actions de sensibilisation du grand public sur la question de l’eau, à travers différents documents comme par exemple des fiches techniques sur les nitrates et santé, sur les cyanobactéries ou sur la contamination de l’eau par les pesticides. Elle publie aussi des livrets pédagogiques comme, par exemple, sur les auxiliaires du jardin, la biodiversité en péril ou les libellules des rivières. ERB édite un magazine biannuel imprimé à 1800 exemplaires et diffusé auprès de 1450 personnes, dont l’ensemble des CDI bretons. En 2021, ERB a lancé Flak, un «petit magazine pour découvrir la nature, selon différents thèmes».
L’association a un site éducatif et a créé le Centre Régional d’Initiation à la Rivière (CRIR), une «structure permanente de sensibilisation, d’éducation et de formation dans le domaine de l’environnement» destinée aux milieux scolaires. Les nombreuses actions menées dans les établissements scolaires bénéficient d’un agrément de cinq ans régulièrement renouvelé par le recteur de l’Académie de Rennes. Une autre initiative pédagogique, baptisée L’aquarium des curieux de nature, a accueilli 2522 visiteurs en 2021.
ERB organise ponctuellement des conférences et des colloques, comme en décembre 2016, sur le thème «Pesticides, de l’eau à l’homme», ou en 2020 sur «L’artificialisation des sols». Chaque année, ERB organise différentes animations contre les pesticides, à l’occasion de la Semaine sans pesticides organisée par  Générations Futures. En 2008, ERB a publié un guide technique Réduire l’usage des pesticides. L’association organise aussi depuis 2004 la fête du jardinage et de l’agriculture paysanne au mois de mai qui attire entre 3500 et 4000 visiteurs.
Lobbying : ERB est représentée au sein de 600 commissions et groupes de travail dont 58 de niveau national, régional et départemental. L’association participe à différentes instances lorsqu’elle est choisie par les autorités publiques pour y représenter les usagers, par exemple pour participer aux Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE). En 2010, ERB a publié un guide destiné aux élus afin «d’apporter tout à la fois l’information utile sur les SAGE, de montrer aux travers d’exemples concrets et précis les mesures positives qui sont déjà mises en œuvre à travers notre région, et de donner des idées pour les SAGE en cours d’élaboration ou de révision».
Contentieux : En 2021, ce sont 27 décisions de justices qui ont été rendues : 15 décisions judiciaires dont 3 défavorables et 12 décisions administratives dont 3 défavorables. En 2020, 18 recours ont été engagés par l’association (dont 5 judiciaires et 13 contentieux administratifs) et 24 plaintes ont été déposées auprès des autorités judiciaires. Ces actions concernent par exemple des faits d’utilisation non-conforme de pesticides, de pollution des eaux, d’abandon de déchets, de destruction de zone humide, de non respect des règles d’épandage de lisier, etc.
Depuis 2017, ERB utilise un outil collaboratif «Sentinelles de la nature», partagé des associations du réseau de FNE, qui consiste à inciter à dénoncer certaines pratiques. Ainsi, en mars 2019, l’association a lancé une opération «Stop aux champs orange», où elle propose de poster des photos de champs jaunis par les désherbants afin de stigmatiser les agriculteurs conventionnels. En 2021, il y a eu 181 «signalements» (296 en 2020, 731  en 2019).

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[tab name= »Finances »]

En 2021, les subventions d’exploitation représentent 48% des produits d’ERB. L’autofinancement est assuré principalement par de la vente de biens et de services (en grande partie des animations scolaires et sorties natures) qui représente 276.750 euros en 2021 (contre 215.157 euros en 2020, 375.144 euros en 2019). Les cotisations représentent 7% des ressources financières.

AnnéeProduitsChargesRésultat
20211.219.292 €1.122.916 €96.376 €
2020850.373 €867.584 €-17.211 €
20191.060.461 €1.095.064 €-34.504 €
2018943.424 €994.003 €-50.578 €
2017932.058 €949.977 €-17.919 €
2016903.848 €885.965 €17.883 €
2015930.251 €904.071 €26.180 €
2014856.845 €833.599 €23.246 €
2013816.880 €803.718 €13.162 €
2012848.103 €820.039 €28.064 €
2011828.188 €833.342 €-5154 €
2010858.537 €807.106 €51.431 €
2009917.365 €846.050 €71.315 €
2008869.972 €794.246 €75.726 €
2007791.639 €755.774 €35.865 €

Principales sources extérieures de financement

2021
Région Bretagne113.379 €
DREAL102.000 €
Agence de l'eau Loire Bretagne 94.558 €
Aides à l'emploi92.155 €
Département des Côtes-d'Armor55.448 €
Union européenne46.432 €
Office français de la biodiversité36.504 €
Biocoops25.920 €
Laboratoires Gilbert21.000 €
Département de l'Ille-et-Vilaine17.000 €
Brest métropole 13.580 €
Département du Finistère13.500 €
Guingamp Paimpol Agglomération11.984 €
Lorient Agglomération10.800 €
Eau du Bassin Rennais5000 €

En 2020, l’Etat a attribué 99.013 euros  à ERB (contre 120.987 euros en 2019, 102.000 en 2018, 2017, 2016 et 2015, 90.000 euros en 2014, 102.000 euros en 2013, 107.000 euros en 2012 et 91.034 euros en 2011). Le Conseil régional de Bretagne a engagé un montant de 108.004 euros en 2020 pour ERB (contre 108.818 euros en 2019, 110.000 euros en 2018, 109.431 euros en 2016, 57.895 euros en 2015, 115.127 euros en 2014, 110.000 euros en 2013, 116.672 euros en 2012, en 2011 et en 2010, et 300.000 euros en 2008). Depuis 2003, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne a une convention de partenariat avec ERB, avec une subvention de 66.150 euros en 2020 (contre 82.874 euros en 2019, 93.110 euros en 2018 et 84.970 euros en 2017). Le département des Côtes d’Armor a donné de 55.693 euros en 2020 (contre 56.000 euros en 2019, 64.350 euros en 2015, 79.712 euros en 2014, 55.100 euros en 2013, 67.792 euros en 2012 et 68.470 euros en 2011). Le département d’Ille-et-Vilaine a octroyé 17.000 euros en 2020 (contre 21.800 euros en 2019) et celui du Finistère 13.500 euros en 2020 et en 2019. En 2020, ERB bénéficie d’une aide de 117 collectivités et syndicats de Bassin qui s’élève à 18.599 euros (contre 21.800 euros en 2019 avec 112 collectivités). En 2020, Guingamp Paimpol Agglomération a donné 14.116 euros (contre 32.000 euros en 2019), Lorient Agglo a octroyé 11.800 euros et Brest Métropôle 20.420 euros. En 2017, ERB a reçu 5000 euros du sénateur Joël Labbé.
Concernant les subventions privées, ERB déclare avoir récolté 61.716 euros en 2021 (contre 23.900 euros en 2020). L’association précise qu’elle compte 41 entreprises bienfaitrices, dont la Fondation Léa Nature et la Fondation Humus. Depuis de nombreuses années plusieurs magasins du réseau Biocoop soutiennent ERB, notamment par la vente du magazine. En 2021, le Biocoop de Redon (Le Héron Bleu) a soutenu ERB à travers le produit partage, récoltant plus de 13.000 euros. En 2021, les Laboratoires Gilbert ont aussi soutenu ERB. La Fondation Patagonia a ponctuellement octroyé des subventions à ERB : 5300 euros en 2010, 5800 euros en 2009.

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Foodwatch

53, rue Meslay
75003 Paris
Tél. : 01 43 20 86 49
E-mail : info@foodwatch.fr
Site : https://www.foodwatch.org/fr/

[tab name= »Profil »]

Foodwatch se présente comme une association de défense des consommateurs dont l’objectif est d’informer ces derniers «des pratiques trompeuses de l’industrie et des risques sanitaires sur le marché alimentaire européen». Cependant, contrairement aux grandes associations consuméristes, foodwatch se définit comme une «organisation politique» et elle s’inscrit clairement dans la mouvance écologiste. En effet, fondée d’abord en Allemagne en 2002, puis aux Pays-Bas en 2009, en France en 2013 et en Autriche en 2020, foodwatch est une initiative de Thilo Bode, ancien directeur général de Greenpeace Allemagne (1989-1995) et de Greenpeace International (1995-2001). La directrice générale de foodwatch France est, elle aussi, une ancienne de Greenpeace, ayant assuré pendant plus de six ans la coordination internationale de la campagne Forêt d’Afrique (2009-2015), tout comme la secrétaire de l’association qui est par ailleurs directrice de la collecte de fonds chez Greenpeace. L’association travaille en partenariat avec diverses associations écologistes, comme Générations Futures, Réseau Environnement Santé, Agir pour l’environnement et la Fondation Nicolas Hulot. Elle a aussi rejoint la Maison des lanceurs d’alerte en 2021. De plus, foodwatch n’aurait pas pu voir le jour sans l’aide financière au départ de certains acteurs des milieux écologistes, bio et anthroposophes allemands.
Avec à l’appui des campagnes médiatiques et de pétitions, la stratégie de foodwatch consiste à cibler, avec une communication professionnelle, certains produits alimentaires bien connus du grand public et de dénoncer ce qu’elle appelle les arnaques à l’étiquette, c’est-à-dire les étiquetages abusifs ou trompeurs. Foodwatch mène aussi des campagnes alarmistes contre les OGM, le glyphosate, certains additifs ou encore sur le risque de migration de substances toxiques dans l’alimentation.
L’association s’oppose à la spéculation sur les denrées alimentaires et milite également contre le TAFTA, le traité transatlantique en cours de négociation entre l’Europe et les Etats-Unis car il «menace les consommateurs et le contenu de leurs assiettes», ainsi que contre le CETA, un projet d’accord similaire entre l’UE et le Canada. Selon foodwatch, «l’étiquetage extensif des OGM ou l’interdiction de substances potentiellement dangereuses présentes dans l’agriculture et l’alimentation, mesures que défend foodwatch, deviendraient quasiment impossible avec l’adoption de ces traités».

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[tab name= »Structure »]

Association de la loi de 1901, créée en 2013.

[/tab]

[tab name= »Dirigeants »]

Conseil d’administration

  • Stéphanie Anker : présidente
  • Joëlle Le Vourc’h : trésorière
  • Anne-Marie Schmit : secrétaire
  • Loïc Cadin
  • Kathy Abiteboul

Equipe

  • Karine Jacquemart : directrice générale
  • Ingrid Kragl : directrice de l’information
  • Camille Dorioz : responsable de campagnes
  • Marion Perrot : responsable des campagnes digitales
  • Davila Aworer : chargée Base de données et relations donateurs et donatrices
  • Quentin Allain-Launay : responsable administratif et financier
  • Emma Wibrotte  : chargée de projets web & webmarketing

[/tab]

[tab name= »Historique »]

A la fin de son mandat de directeur de Greenpeace International, Thilo Bode décide de fonder une ONG de lobbying sur les questions alimentaires, affirmant avoir été motivé par la crise de la vache folle. En 2001, Thilo Bode rencontre Henner Ehringhaus, un ancien responsable du WWF International et ancien vice-président de l’entreprise anthroposophe Weleda, qui l’introduit auprès de donateurs potentiels issus de l’agriculture bio pour financer cette initiative. Thilo Bode crée d’abord foodwatch à Berlin en 2002, puis une branche hollandaise en 2009, française en 2013 et autrichienne en 2020.

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[tab name= »Activités »]

Communication : La dénonciation d’arnaques à l’étiquette constitue le principal moyen de l’association pour occuper l’espace médiatique. En 2014, foodwatch lance ses cinq premières campagnes contre les «ruses légales», ciblant la Marque Repère (E.Leclerc), Maggi (Nestlé), Lustucru (Panzani), Vrai (Triballat Noyal) et Puget (Lesieur). L’association dénonce par exemple la mention «100% filet» sur l’emballage de filets de dinde Leclerc, laissant croire que le produit est totalement constitué de viande de dinde. Quant au yaourt bio Vrai, foodwatch pointe du doigt la mention «arôme fruits rouges» car il ne contient pas de morceaux de fruits mais seulement un arôme qui n’est pas bio. En janvier 2015, Triballat Noyal annonce l’arrêt de la commercialisation de son yaourt bio Vrai arôme naturel fruits rouges. En juillet 2015, Leclerc décide de supprimer la mention «100% filet» sur l’emballage. Depuis, foodwatch dénonce chaque année plusieurs arnaques à l’étiquette, comme en 2020 quand l’association se félicite que «17 fabricants épinglés par foodwatch ont réalisé – ou prévu – un changement sur leurs produits». En juillet 2020, foodwatch dénonce les arnaques au made in France et demande «une règlementation stricte et efficace sur l’usage des noms et symboles français sur les produits alimentaires». En 2021, l’association a épinglé des «mayonnaises allégées plus sucrées, plus salées et diluées à l’eau que leur format standard».
Campagnes : Foodwatch s’oppose à certains additifs alimentaires, s’étant par exemple allié à Agir pour l’environnement pour dénoncer l’additif E171 (dioxyde de titane). En décembre 2018, dans une tribune publiée dans Le Monde, 22 organisations de la société civile dont foodwatch, interpellent Bercy pour concrétiser la suspension de l’E171. Après l’interdiction de l’E171, foodwatch, en partenariat avec l’application Yuka et La ligue contre le cancer, a lancé une nouvelle campagne en novembre 2019 pour exiger «l’interdiction des nitrites ajoutés dans l’alimentation». Depuis 2021, l’association dénonce l’oxyde d’éthylène, un «désinfectant cancérogène, mutagène et reprotoxique, qui a contaminé des milliers d’aliments vendus et consommés partout en Europe où son utilisation est pourtant interdite».
En octobre 2015, en partenariat avec André Cicolella du Réseau Environnement Santé, foodwatch révèle que des aliments de grande consommation, conditionnés dans des emballages carton – souvent recyclés –, «sont contaminés par des huiles minérales, hydrocarbures dangereux pour la santé». Foodwatch demande des mesures urgentes à ce sujet et lance une pétition en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. Quelques mois plus tard, foodwatch se félicite que E.Leclerc, Carrefour, Lidl, Intermarché, Casino et Système U se sont formellement engagés à bannir les MOAH de leurs aliments.
Foodwatch se mobilise aussi contre les pesticides. L’association s’est jointe, par exemple, à une quarantaine d’organisations européennes (Amis de la Terre, Générations Futures, Greenpeace, Réseau Environnement Santé, Fondation Sciences Citoyennes…) pour faire pression sur la Commission européenne sur la question du glyphosate.
Foodwatch se mobilise aussi sur la question des lobbies et de la transparence. Ainsi, en décembre 2014, à l’occasion de l’entrée en vigueur du règlement européen concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires, les trois bureaux européens de foodwatch lancent simultanément une campagne «pour dénoncer la faiblesse du règlement et la toute-puissance des lobbies de l’industrie agroalimentaire». Suite à une demande de foodwatch faite à Coca-Cola fin 2015, la multinationale américaine a rendu publiques en avril 2016 ses financements de la recherche en Europe. Foodwatch fait aussi campagne contre l’étiquetage nutritionnel à cinq couleurs, lui préférant le système Nutri-Score.
En août 2017, foodwatch dénonce une gestion opaque dans l’affaire des œufs contaminés au fipronil en France. En avril 2018, foodwatch a été auditionnée par la Commission d’enquête chargée de tirer les enseignements de l’affaire Lactalis de l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, depuis 2014, foodwatch France est partie prenante de l’initiative européenne «stop TAFTA» qui regroupe plus de 250 organisations et participe au comité de suivi stratégique sur cette question initié par le Secrétaire d’Etat au commerce. En mars 2017, foodwatch, l’Institut Veblen et la Fondation pour la Nature et l’Homme utilisent la procédure de la «porte étroite», qui leur permet d’exprimer directement au Conseil constitutionnel leurs préoccupations sur le CETA avec un mémoire. En février 2018, foodwatch publie un rapport intitulé Le commerce à tout prix ? sur cinq projets d’accords entre l’Europe et le Japon, le Vietnam, l’Indonésie, le Mexique et le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay).
Pétitions : En appui de ses campagnes, foodwatch lance régulièrement des pétitions (dont certaines en partenariat avec d’autres ONG), comme par exemple : en 2022, «Stop aux spéculateurs de la faim : alimentons les gens, pas les profits» (70.999 signatures), «Kinder et Buitoni contaminés : signez pour soutenir les plaintes de foodwatch et de victimes» (15.537 signatures) ; en 2021, «En finir avec le glyphosate en Europe… enfin !» (514.063 signatures), «Conflits d’intérêt et présidence française de l’UE : non aux “cadeaux” des entreprises» (45.239 signatures), «Aliments made in France : stop aux arnaques» (31.951 signatures) ; en 2020, «Pesticides : stop au boomerang empoisonné !» (77.682 signatures) ; en 2019, «Stop aux nitrites ajoutés dans notre alimentation» (372.255 signatures), «Des huiles minérales toxiques dans des laits pour bébés, c’est non !» (64.441 signatures), «Huile de palme masquée, non merci !» (26.166 signatures).
Lobbying : Foodwatch déclare avoir dépensé entre 25.000 et 50.000 euros pour des activités de lobbying auprès des députés et sénateurs en 2021 (entre 200.000 et 300.000 euros en 2020, et entre 10.000 et 25.000 euros annuellement en 2019, en 2018 et en 2019). Elle a déclaré 4 actions de lobbying en 2021 et 3 par an depuis 2017.
Contentieux : L’association utilise ponctuellement l’arme juridique. En avril 2016, foodwatch lance une action administrative contre Auchan, pour obtenir le retrait de ses lentilles corail, qui affichaient la plus forte contamination par les hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales (MOAH) parmi les produits testés. En février 2018, l’association porte plainte avec plusieurs parents dans l’affaire Lactalis «pour 12 infractions qui engagent la responsabilité de tous les acteurs impliqués». En 2019, foodwatch a porté plainte contre le site internet «biologiquement.com», car ce dernier «vend des produits prônant des allégations “anticancer”», alors que ce type de pratique tombe «sous le coup de l’illégalité». La même année, elle a aussi porté plainte «contre le cabinet de lobby de Monsanto», car deux responsables de l’association font «partie des personnes fichées dans leur dossier d’influence sur le glyphosate».

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[tab name= »Finances »]

AnnéeProduitsChargesRésultat
20211.654.852 €932.624 €722.228 €
2020771.413 €776.748 €-5334 €
2019809.550 €783.836 €25.715 €
2018886.133 €817.561 €68.572 €
2017762.451 €683.419 €79.031 €
201635.681 €542.946 €-507.265 €
201544.960 €268.558 €-223.598 €

Foodwatch France affirme être «uniquement financée par les dons de particuliers, fondations ou sociétés». En fait, ses ressources dépendent presque entièrement de foodwatch Allemagne. Elle précise que pour son lancement, elle aurait reçu de foodwatch Allemagne des aides d’environ 130.000 euros en 2013 et de 200.000 euros en 2014. Foodwatch Allemagne a octroyé à foodwatch France un don de 580.000 euros en 2018 (contre 610.000 euros en 2017, 12.500 euros en 2016 et 30.000 euros en 2015). De novembre 2014 à décembre 2016, le montant total des prêts de foodwatch Allemagne en faveur de sa branche française s’élève à 760.000 euros, prêts intégralement abandonnés en 2021 par foodwatch Allemagne. Donc, depuis sa création, foodwatch France a reçu au minimum 2.322.500 euros de la branche allemande.
En 2021, les produits sont plus importants en raison de l’abandon des prêts de foodwatch Allemagne pour un montant de 760.000 euros. En 2021, l’association a reçu 216.006 euros de «contributions financières sans contrepartie» (contre 355.533 euros en 2020) et, en 2019, 599.767 euros d’«autres fonds privés» mais reste opaque sur leur provenance. En 2018, l’association a reçu une subvention de 108.097 euros de Google Ad Grants et 98.345 euros en 2017 (il s’agit de publicité offerte par Google avec des liens sponsorisés, les «Adwords»).
L’objectif de foodwatch France est de financer son travail en France par des dons et les cotisations de ses membres. Ce n’est qu’en 2016 qu’elle a  mis en place les moyens de récolter des dons. Les dons en 2021 représentent 668.939 euros  (contre 406.431 euros en 2020, 201.513 euros en 2019, 92.814 euros en 2018, 41.289 euros en 2017 et 20.673 euros en 2016). En 2020, les ressources de foodwatch Allemagne s’élèvent à environ 3,9 millions d’euros et à près de 660.000 euros pour foodwatch Pays-Bas.
Au nom de l’indépendance, foodwatch dit ne pas accepter d’argent provenant de l’industrie agro-alimentaire, de fonds publics, ni des grandes entreprises de la distribution alimentaire. Cependant, pour son capital de démarrage d’environ 1,5 million d’euros, foodwatch Allemagne a emprunté à la GLS Bank, une banque d’inspiration anthroposophe, et reçu d’importantes subventions notamment du milliardaire Rolf Gerling, administrateur d’un institut de recherche sur l’agriculture biologique, d’Alfred Ritter, fondateur de l’entreprise agroalimentaire Ritter Sport, de Karl Ludwig Schweisfurth, producteur bio, Nikolai Fuchs, coordinateur européen de Demeter International, la marque agricole d’inspiration anthroposophe.
Foodwatch France précise : «Tous les dons supérieurs ou égaux à 500 euros par an, qu’ils soient effectués par des entreprises ou des particuliers, feront l’objet d’un contrôle, afin d’exclure tout lien avec les secteurs mentionnés. Les noms de tous les grands donateurs (à partir de 5000 euros) sont cités sur le site internet de foodwatch – c’est la condition sine qua non pour que nous acceptions ces fonds.»

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Fondation Ekibio

Z.A. La Boissonnette
07340 Peaugres
Tél. : 04.75.32.43.60
E-mail : segolene.ohl@ekibio.fr
Site : https://www.ekibio.fr/la-fondation/

[tab name= »Profil »]

logo-fondation-ekibioAvec un chiffre d’affaires de plus de 112 millions d’euros en 2020, et passé sous le contrôle du Groupe Léa Nature en 2014, le Groupe Ekibio (ex-Groupe Euro-Nat, qui regroupe 9 sociétés) est l’un des acteurs majeurs français de la transformation et de la mise sur le marché de produits exclusivement dédiés à la bio. Didier Perréol, président-fondateur du Groupe Ekibio et grand admirateur de Pierre Rabhi, est notamment le pionnier du commerce de quinoa en France et en Europe. En 2008, il a créé la Fondation d’entreprise Ekibio (ex-Nature Vivante), avec pour mission «de sensibiliser les citoyens à l’influence de l’alimentation sur la protection de l’environnement, de la santé et la restauration de la biodiversité agricole et du lien de solidarité entre producteurs et consommateurs». Outre les dons aux associations, la Fondation Ekibio a octroyé des subventions au webmédia Reporterre pour la rédaction de 15 articles «sur le thème des alternatives agricoles et alimentaires» entre 2018 et 2020. Toutefois, Didier Perréol étant également président du Synabio (Syndicat national des transformateurs et distributeurs de produits naturels et de culture biologique), une des principales structures de lobbying de l’industrie bio, ainsi que vice-président de l’Agence Bio depuis 2017, son activité philanthropique est principalement orientée vers la promotion du bio et vers la stigmatisation des produits conventionnels concurrents.
Ekibio octroie des subventions par le biais d’une autre structure — l’Institut de l’Alimentation Bio — ainsi que par l’association 1% for the Planet.  En 2020, deux marques d’Ekibio sont adhérentes à 1% for the Planet (Ecodoo et Douce Nature). Avec Ecodoo, Ekibio a reversé environ 60.000 euros à 1% for the Planet en 2019.
Outre les subventions accordées aux associations écologistes, la Fondation Ekibio organise chaque année les Entretiens du Bio, aujourd’hui rebaptisés «La bio dans les étoiles». Avec cet événement, Didier Perréol explique vouloir «créer un véritable forum, une sorte de Davos du bio dans le Nord-Ardèche.» «La bio dans les étoiles» a déjà réuni les acteurs clefs de l’écologisme comme Vandana Shiva, Pierre Rabhi, Philippe Desbrosses, François Veillerette, Marie-Monique Robin, Gilles-Eric Séralini, Michèle Rivasi, Marc Dufumier, Audrey Pulvar, Hervé Kempf, Maria Pelletier… En novembre 2016, la Fondation Ekibio a soutenu la campagne de la Fondation Léa Nature contre les perturbateurs endocriniens.

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[tab name= »Structure »]

Fondation d’entreprise créée le 29 décembre 2008. D’abord appelée «Fondation Nature Vivante», elle a adopté le nom «Fondation Ekibio» en 2014.

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[tab name= »Dirigeants »]

Conseil d’administration

Au titre des fondateurs

  • Didier Perréol : président
  • Richard Madignier : trésorier

Au titre des représentants du personnel

  • Sandrine Buffat
  • Erik Martin
  • Julie Perréol
  • Nadine Robert
  • Thierry Chiesa

Au titre des personnalités qualifiées

  • Jean-Louis Faure
  • Céline Crelerot
  • Frédéri Favre-Bac
  • Jérôme Gache
  • Laurent Teil

Parrains

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[tab name= »Finances »]

AnnéeProduitsChargesRésultat
2021245.000 €251.808 €-6808 €
2020210.000 €208.825 €1175 €
2019200.000 €212.536 €-12.536 €
2018200.000 €181.058 €18.942 €
2017208.000 €158.535 €49.465 €
2016123.660 €110.888 €12.772 €
2015117.000 €60.033 €56.967 €
2014127.236 €157.825 €-30.589 €

En 2021, la Fondation Ekibio a octroyé 204.400 euros de subventions pour 34 projets (contre 173.088 euros pour 46 projets en 2020, 168.745 euros pour 43 projets en 2019.
A travers sa marque Ecodoo, Ekibio est également partenaire de la Semaine sans pesticides organisée par Générations Futures. Du 6 janvier au 21 février 2020, dans le cadre de l’opération «Donnons du sens à nos actes de consommation», Ekibio a sponsorisé Générations Futures par la vente de produits des marques Ekibio (Priméal, Le Pain des Fleurs, Ma vie sans gluten, Bisson, Douce Nature, Ecodoo).
Plus précisément, on peut dire qu’Agri Bio Ardèche reçoit des soutiens depuis 2009 (2500 euros en 2013, 2012 et 2011). En 2014, la Fondation Ekibio a participé au financement de l’outil pédagogique Ludobio de Bio Consom’acteurs. Le CRIIGEN a reçu 5000 euros en 2013 et en 2012. La Fondation Nicolas Hulot a reçu une subvention en 2013. Savoirs de Terroirs a reçu 15.000 euros en 2013 et en 2011. J+B Séquences a reçu 6000 euros pour le film Tous Cobayes réalisé par Jean-Paul Jaud. Colibris a reçu 5000 euros en 2011. Bloom a reçu 5000 euros en 2018, via Ekodoo.
En 2015, la Fondation a créé le fonds de dotation «Institut de l’alimentation bio», qui a pour but de «favoriser, soutenir et développer des activités d’intérêt général dans les domaines de la santé humaine et de la protection de l’environnement» et de «contribuer à une meilleure compréhension des enjeux d’une alimentation saine et bio et d’agir pour la préservation d’un environnement alimentaire naturel». En 2018, dans le cadre de la 13ème Semaine sans pesticides, l’Institut de l’Alimentation Bio a co-organisé avec Générations Futures et la FCPE un concours de courts-métrages à destination des collégiens et lycéens sur le thème de «la santé dans l’assiette».

Liste des subventions attribuées par la Fondation Ekibio

2021

  • Fondation Léa Nature : 50.000 €
  • Secrets Toxiques : 13.000 €
  • ADAF : 12.000 €
  • Envol Vert : 10.000 €
  • Inf’OGM : 8000 €
  • Plateforme Pour une autre PAC : 8000 €
  • Colibris : 8000 €
  • Bio Consom’acteurs : 7000 €
  • Un Plus Bio : 7000 €
  • Terre & Humanisme : 6500 €
  • L’école comestible : 6000 €
  • Sport dans la ville : 5000 €
  • Agribio Ardèche : 5000 €
  • Les Jeunes Pousses : 5000 €
  • SOL : 5000 €
  • Lobby des consciences : 5000 €
  • Les pieds dons le plat : 5000 €
  • CIVAM 07: 4000 €
  • Yes We Camp Foresta: 4000 €
  • CIE : 3000 €
  • Cultures en herbes : 3000 €
  • Veni Verdi : 3000 €
  • Fédération des centres sociaux 69 : 3000 €
  • Réseau Marguerite : 3000 €
  • Centre social de la Sovines : 2500€
  • Agrotech Annonay : 2500 €
  • Eclaireurs de France : 2000 €
  • Heko Form: 2000 €
  • Victoria Per Cor: 1600 €
  • J’aime le Vert : 1500 €
  • Gesro : 1500 €
  • AGIPE : 1300 €
  • Trièves Transition Ecologie : 1000 €

2020

  • Terre de Liens Rhône-Alpes : 10.000 €
  • Adaf : 10.000 €
  • Un Plus Bio : 8500 €
  • Les Pieds dans le Plat : 8000 €
  • Inf’OGM : 8000 €
  • Pour Une Autre PAC : 8000 €
  • Bio Consom’acteurs : 7000 €
  • Générations Futures : 6238 €
  • L’école Comestible : 6000 €
  • SOL : 6000 €
  • Agribio Ardèche : 5000 €
  • Mille Pousses : 5000 €
  • La Petite Cantines d’Oullins : 5000 €
  • Cultivons Nos Toits : 5000 €
  • Reporterre: 5000 €
  • En Chantier : 4000 €
  • Envol Vert : 4000 €
  • SOS Senior : 4000 €
  • Les Rateleurs : 4000 €
  • Le Recho : 4000 €
  • Carrefour Agroécologique de l’Ouest : 4000 €
  • Agipe : 3200 €
  • Habitat Jeunes Montpellier : 3000 €
  • Bio Consomm’acteurs Réunion : 3000 €
  • V’ile Fertile : 3000 €
  • Les Jardins de Lucie : 3000 €
  • Gesra : 2500 €
  • Terre & Humanisme : 2200 €
  • Valdec’quint : 2200 €
  • Association Les 4 Saisons : 2000 €
  • Rezonance : 2000 €
  • Vent de Bio : 2000 €
  • Urbanescence : 2000 €
  • Zeste : 2000 €
  • Heko Farm : 2000 €
  • Ardab : 1500 €
  • J’aime le Vert : 1500 €
  • Belle Bouffe : 1500 €
  • Cultivons Nos Toits : 1500 €
  • Conscience et Impact Ecologique : 1500 €
  • Cpie Haut Jura : 1500 €
  • Education Populaire : 1200 €
  • Eco-Citoyenneté : 1050 €
  • Trieves Transitions Ecologie : 1000 €

2019

  • Association Dromoise d’Agroforesterie : 12.000 €
  • Cultivons nos toits : 12.000 €
  • Fondation Léa Nature : 10.000 €
  • Institut de l’alimentation bio : 10.000 €
  • Inf’OGM : 8000 €
  • Plateforme Pour une autre PAC : 8000 €
  • Ville de Grenoble : 8000 €
  • Génération Cobayes : 6800 €
  • Un plus bio : 6500 €
  • AGIPE : 6000 €
  • Reporterre : 5000 €
  • URCPIE AURA : 5000 €
  • Vitacolo : 5000 €
  • Agribio Ardèche : 5000 €
  • Petit à petit : 5000 €
  • Terre & Humanisme : 4445 €
  • CIVAM 26 : 4000 €
  • Association les 4 Saisons : 4000 €
  • Intermède Robinson : 4000 €
  • Localvore : 4000 €
  • Vini Verdi : 3000 €
  • CPIE Rouergue : 3000 €
  • Maison de Courcelles : 3000 €
  • GESRA : 2500 €
  • Rezonance : 2000 €
  • Vent de bio : 2000 €
  • La Légumerie : 2000 €
  • CPIE Tarn : 2000 €
  • Les Cols Verts : 2000 €
  • Eco-citoyenneté : 1800 €
  • Kiwi Organisation : 1500 €
  • Conscience et impact écologique : 1500 €
  • ARDAB : 1500 €
  • Clefs : 1500 €
  • CPIE Haut Jura : 1500 €
  • Cultures en herbes : 1300 €
  • Harjes : 1000 €
  • Verts de terre : 1000 €
  • Terre d’enfance : 900 €
  • Fête une autre Terre : 500 €
  • XLBB : 500 €

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Sortir du Nucléaire

9 rue Dumenge
69317 Lyon Cedex 04
Tél : 04 78 28 29 22
Email : contact@sortirdunucleaire.fr
Site : http://www.sortirdunucleaire.org

[tab name= »Profil »]

logo-sdnLe Réseau Sortir du nucléaire (SDN) fédère 893 associations qui soutiennent une charte demandant l’abandon des projets d’enfouissement des déchets nucléaires, de traitement du combustible usé, l’arrêt des exportations d’électricité, l’arrêt des réacteurs en fonctionnement, le non-renouvellement du parc nucléaire et l’abolition des armes nucléaires.
SDN privilégie quatre axes de campagne : les problématiques de la gestion des déchets et des matières radioactives ; opposition au «rafistolage» des vieux réacteurs et aux réacteurs de 3ème ou 4ème génération ; opposition au nucléaire civil et nucléaire militaire ; convergence de la lutte antinucléaire avec les autres luttes. SDN est à l’origine de nombreuses manifestations et actions contre le nucléaire, qu’il soit civil ou militaire. Depuis 2004, il est en pointe dans l’opposition à l’EPR ou à l’ITER (projet de recherche sur la fusion nucléaire). Il défraye quelques fois la chronique en révélant des documents confidentiels sur la sûreté nucléaire. Il a une force de lobbying importante auprès des élus, des collectivités, des syndicats, etc. Le Réseau adopte une posture radicale, refusant notamment de participer au Grenelle de l’environnement ainsi qu’à toute concertation avec la mission Granite sur l’enfouissement des déchets nucléaires. Il pratique aussi la guérilla juridique offensive avec une trentaine d’actions en cours à l’encontre d’Areva, d’EDF et du CEA.
Cependant, une grave crise interne a secoué le Réseau en 2010, marquée par le licenciement de Stéphane Lhomme, qui était porte-parole du réseau depuis 2002, et la révocation de membres du CA. En 2011, un autre administrateur claque la porte du conseil d’administration du Réseau, se demandant : «On ne sait plus très bien s’il est devenu une composante du mouvement pour une transition énergétique (…) ou s’il reste une organisation spécifiquement antinucléaire.» En 2014, le Réseau vote pour la réhabilitation des militants exclus en 2010 et a entamé une démarche de réconciliation. En 2016, le Conseil d’administration estime qu’«après des années de tumulte (…), un climat constructif s’est instauré, qui a permis le recentrage sur les objectifs fondamentaux du Réseau. (…) Désormais nous assumons pleinement une mise en cause globale du nucléaire “dit civil” et militaire».
Bien que ce conflit ait affecté la cohésion du Réseau, SDN reste une des principales références, avec la CRIIRAD, dans la lutte contre le nucléaire et l’accident de Fukushima a permis au Réseau de mobiliser davantage et d’être plus visible dans les médias.

[/tab]

[tab name= »Structure »]

Association de la loi de 1901, créée en 1997. Il s’agit d’une fédération de plus de 893 associations et de plus de 61.000 signataires de sa charte. Il existe aussi des associations locales «Sortir du nucléaire».

[/tab]

[tab name= »Dirigeants »]

Conseil d’administration

  • Joël Domenjoud
  • Sylvain Houpert
  • Guy Jeannesson
  • Élisabeth Laporte
  • Rose-René Maschino

Equipe

  • Audrey Anouchian : Responsable boutique et matériel militant
  • Laure Barthélemy : Chargée de recherche et d’animation de la Surveillance Citoyenne des Installations Nucléaires
  • Nadia Boukacem : Secrétaire et chargée de l’accueil téléphonique
  • Guillaume Burato : Webmestre technique
  • Camila Curi : Coordinatrice des activités antinucléaires et du projet associatif
  • Anne-Lise Devaux : Coordinatrice administrative et levée de fonds
  • Louiselle Debiez : Chargée de communication
  • Pauline Di Nicolantonio : Chargée de campagne
  • Marie Frachisse : Coordinatrice des questions juridiques
  • Marie Liger : Chargée de la dynamique associative et des mobilisations
  • Charlotte Mijeon : Chargée de communication médias et des relations extérieures
  • Annie Orenga : Comptable
  • Wladimir Quénu : Maquettiste-Iconographe
  • Benoît Skubich : Webmestre éditorial
  • Hugo Trevisiol : Responsable Financier

[/tab]

[tab name= »Historique »]

Le Réseau Sortir du Nucléaire est issu de la mobilisation contre Superphénix. C’est à partir de 1995 que commence à se structurer le Réseau Sortir du Nucléaire, à l’initiative des Européens contre Superphénix. En 1997, la première assemblée générale de coordination nationale antinucléaire se déroule à Agen et rédige la charte du Réseau Sortir du Nucléaire. Sont présents à cette assemblée une trentaine de personnes représentants : les Européens contre Superphénix, le forum Plutonium, la Coordination nationale des collectifs contre l’enfouissement des déchets radioactifs, Greenpeace, le Comité Malville, Stop Golfech, les Amis de la Terre, le comité Stop Civaux, la FRAPNA, Les Verts, la LCR, etc. La charte qui fut établie repose sur la phrase : «Nous voulons une décision immédiate de sortie du nucléaire.»

[/tab]

[tab name= »Activités »]

Sortir du nucléaire (SDN) soutient les actions et luttes antinucléaires, qu’elles soient locales ou nationales. Il a mené différentes campagnes comme, depuis 2004, contre l’EPR, ou encore en 2008 et en 2009 sur le thème «ni nucléaire, ni effet de serre». En 2009, il organise une manifestation de 10.000 personnes à Colmar, pour demander la fermeture de la centrale de Fessenheim. SDN fait aussi un travail d’investigation, lui permettant d’avoir un impact médiatique important.  Ainsi, en novembre 2002, le Réseau, sur la base de documents de l’Autorité de sûreté nucléaire restés confidentiels, révèle que «34 réacteurs nucléaires français (sur 58) sont inadaptés au risque sismique». L’information fait la une des journaux télévisés et de quotidiens nationaux. De même, en 2004, lors de l’émission de télévision France Europe Express sur France 3, Stéphane Lhomme accuse Anne Lauvergeon (présidente d’Areva) de causer de graves atteintes à l’environnement et à la santé des travailleurs et riverains des mines d’uranium au Niger. Plus récemment, en janvier 2009, SDN révèle sur la base d’informations publiées sur le site Internet de l’Autorité de sûreté nucléaire que «les laboratoires de toutes les centrales nucléaires EDF ont perdu leurs agréments». Le Monde a consacré à cette affaire l’éditorial de son édition datée du 14 janvier 2009. En novembre 2010, en partenariat avec Greenpeace, SDN s’est beaucoup mobilisé à l’occasion du onzième transport de déchets vitrifiés de La Hague à Gorleben. En 2011, SDN a participé à de nombreuses actions contre les transports des déchets nucléaires. Cette campagne se poursuit encore avec SUD-Rail. Le 11 mars 2012, pour l’anniversaire de la catastrophe de Fukushima, SDN organise une chaîne humaine de 60.000 personnes entre Lyon et Avignon. En 2013, l’action est renouvelée à Paris, avec 20.000 manifestants, dont une forte participation internationale. En février 2013, environ 500 personnes se sont rassemblées devant le siège d’Areva pour «dénoncer la guerre pour l’uranium au Mali». En avril 2013, SDN lance la campagne «Nucléaire : de la mine aux déchets, tous concernés», afin de «mettre en lumière les différentes étapes de la chaîne du combustible» et les «nuisances qu’elle engendre». Pour cela, SDN a travaillé à renforcer ses équipes de vigies des transports sur le terrain. En mars 2014, une manifestation de 7000 personnes a été organisée en Alsace «pour exiger la fermeture de Fessenheim». En novembre 2014, près de 80 actions «Occupe ton rond-point» ont été organisées partout en France «pour dire STOP au rafistolage».
En 2016, SDN a principalement axé son activité autour de 4 thématiques et objectifs prioritaires : «soutenir et amplifier la lutte à Bure pour bloquer le projet Cigéo, s’opposer aux réacteurs EPR en construction à Flamanville et en projet à Hinkley Point, empêcher la prolongation des réacteurs vieillissants et obtenir des avancées en faveur du désarmement en soutenant l’ensemble des acteurs mobilisés contre le nucléaire militaire». Afin de dénoncer la «faillite économique de la filière nucléaire», SDN mis en avant le slogan «Nucléaire, arrêtons les frais !», avec une pétition lancée avec cette thématique. En février 2016, SDN a organisé le premier Congrès du mouvement antinucléaire, à Angers, avec «pour ambition de réunir toutes les composantes du mouvement antinucléaire français».
SDN publie une revue trimestrielle Sortir du nucléaire qui est tirée à 15.000 exemplaires. Le Réseau diffuse diverses publications, notamment la brochure Changeons d’ère, sortons du nucléaire (340.000 exemplaires) et la carte «Nucléaire, danger permanent» (215.000 exemplaires).
S’appuyant sur «une surveillance citoyenne efficace», SDN manie aussi l’arme juridique avec trente dossiers en cours à l’encontre d’Areva, d’EDF et du CEA, «qu’il soit question de pollution radioactive ou de manquements à la réglementation environnementale, ou encore qu’il s’agisse d’empêcher de grands projets de l’industrie nucléaire». Le Réseau revendique près d’une dizaine de victoires juridiques.

[/tab]

[tab name= »Finances »]

Jusqu’à présent, l’association est presque en autofinancement total, les adhésions et dons représentant près de 88% des entrées. Cependant, certains dons proviennent d’entreprises mais l’association ne mentionne pas combien et pour quel montant. Près de la moitié des recettes est effectuée par prélèvement automatique.
Le Réseau Sortir du Nucléaire (SDN) se targue de ne recevoir aucune subvention d’exploitation. En 2019,  SDN a reçu 12.800 euros de subventions, mais provenant du fonds de dotation Pour un futur sans nucléaire, géré par le Réseau. Ce fonds a été créé en 2011 afin de recueillir des legs ou donations importantes. Pour l’exercice 2015-2016, le fonds de dotation a reçu un don de 50.000 euros. Les subventions restent cependant modestes : environ 13.000 euros en 2016-2017, 16.500 euros en 2015-2016 (OAA, Fondation Mifran, Fondation Horizon), 11.500 euros en 2014-2015, 24.525 euros en 2013-2014 (Fondation Patagonia, Fondation Horizon, OAA), contre 4000 euros en 2012-2013, et 29.296 euros en 2011-2012. En 2016, l’association a reçu 3000 euros du sénateur André Gattolin.  A mentionner aussi une subvention de 24.000 euros accordée par une fondation française en raison de difficultés de trésorerie début 2010. Il s’agit sans doute de la Fondation pour une Terre humaine qui a participé au financement du «Jeûne-action» pour l’abolition des armes nucléaires qui a eu lieu à Paris du 26 avril au 7 mai 2010.
De plus, compte tenu de la «situation financière inquiétante» au moment de l’Assemblée Générale de 2009, leur Commissaire aux comptes avait déclenché une procédure d’alerte en janvier puis en mars 2010. A sa demande, l’ensemble de l’équipe salariée de l’association a été mis en chômage partiel à hauteur de 50% pour la période du 26 avril au 31 décembre 2010. En août 2016, SDN estime que sa situation financière «reste fragile et à consolider. Nous avons régulièrement des problèmes de trésorerie : nous vivons au jour le jour».
A noter qu’en raison du passage de la comptabilité en année civile, le compte de résultat 2016-2017 a été établi sur 16 mois.

AnnéeProduitsChargesRésultat
2020963.361 €888.597 €74.763 €
20191.059.350 €966.466 €92.884 €
20181.039.402 €1.045.369 €-5967 €
2016-20171.610.468 €1.475.604 €134.864 €
2015-20161.126.972 €1.077.523 €49.449 €
2014-20151.154.194 €1.167.248 €-13.054 €
2013-20141.044.833 €993.720 €51.113 €
2012-20131.042.317 €1.094.129 €-51.812 €
2011-20121.180.081 €1.174.386 €5695 €
2010-20111.165.411 €1.115.952 €49.459 €
2009-20101.032.712 €1.015.092 €17.620 €
2008-20091.031.422 €1.064.262 €-32.840 €
2007-2008968.229 €1.006.095 €-37.866 €
2006-2007972.138 €981.227 €-9089 €

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LPO (Ligue pour la protection des oiseaux)

8 rue du Docteur Pujos CS 90263
17305 Rochefort Cedex
Tél. : 05.46.82.12.34
Email : lpo@lpo.fr
Site : http://www.lpo.fr

[tab name= »Profil »]

Avec ses 64.000 adhérents, ses 55 structures locales et sa présence dans 79 départements, la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) est une des principales institutions de la protection environnementale. Depuis plus de cent ans, elle est engagée dans la défense des oiseaux. Sa popularité est importante, renforcée par la notoriété médiatique de son président Allain Bougrain Dubourg. Elle est un interlocuteur privilégié des autorités publiques. La LPO a notamment été un acteur clef pendant le Grenelle de l’environnement et les Conférences environnementales. La LPO propose à l’Etat, aux collectivités régionales et locales, son expertise sur le patrimoine naturel, notamment lors de projets d’infrastructures. La LPO est propriétaire de plus de 1800 hectares de terrains aux enjeux environnementaux importants et gère 27 réserves naturelles nationales ou régionales. Depuis sa création, la LPO promeut la création de refuges pour la faune sauvage. Avec 600 salariés (dont 272 de LPO France), elle peut aussi compter sur les 8000 bénévoles du réseau.
Outre ses nombreux projets concernant directement les oiseaux, elle a fait campagne contre tout ce qui menacerait la biodiversité, comme les pesticides ou les OGM. Ainsi, en 2012, la LPO a décidé de modifier son objet social pour s’ouvrir à la biodiversité tout en conservant son logo et en y ajoutant la mention «Agir pour la biodiversité». La LPO, en partenariat avec France Nature Environnement, Humanité et Biodiversité et la Fondation pour la Nature et l’Homme, conduit depuis plusieurs années des actions de lobbying auprès des parlementaires dans l’objectif de renforcer la prise en compte des questions environnementales dans les projets de loi.
La LPO utilise aussi l’arme judiciaire. En 2021, 59 actions juridiques ont été engagées. Cependant, elle cherche plutôt la négociation à la confrontation. La LPO tisse d’ailleurs des partenariats avec des entreprises comme le cimentier Cemex, EDF, Fondation Léa Nature, Botanic, etc. Ainsi, entre 2004 et 2009, elle a participé à un réseau d’amélioration de la biodiversité, animé par le Forum de l’Agriculture Raisonnée Respectueuse de l’Environnement (FARRE). De même, sur la problématique des lignes électriques et des éoliennes dont sont victimes de nombreux oiseaux, la LPO cherche, en collaboration avec EDF, à trouver des solutions afin de neutraliser les dangers. Cependant, certains y voient des collusions, comme Le Canard enchaîné qui estime fin 2013 que «les défendeurs de la nature se vendent à EDF», reprochant à la LPO Hérault d’avoir «adoubé par une étude d’impact» la construction de plusieurs éoliennes sur le causse d’Aumelas. Le Canard enchaîné ajoute aussi que deux hauts responsables de la LPO Hérault ont ensuite été engagés à EDF.
La LPO est notamment membre du Comité français de l’UICN et du Réseau Action Climat.

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[tab name= »Structure »]

La LPO est née en 1912 sous l’égide de la Société nationale de protection de la nature (SNPN). En 1925, il y a une première structuration avec la création de la Fédération des groupements français pour la protection des oiseaux, avec Jean Delacour comme président. En 1964, la LPO connaît une nouvelle structuration en étant associée à la Fédération française d’ornithologie. Deux ans plus tard, la LPO devient une structure indépendante et cesse donc d’être une sous-section de la SNPN. Association de la loi de 1901, elle est reconnue d’utilité publique depuis 1986. Elle est le représentant officiel de BirdLife International en France depuis 1993. Outre la structure nationale, la LPO compte 35 associations locales. Elle est présente dans 12 régions et 79 départements. La LPO souhaite désormais pouvoir s’appuyer sur des entités à l’échelle des nouvelles régions politiques et administratives. Elle encourage donc la reconnaissance de nouvelles entités LPO à ces nouvelles échelles plutôt qu’à celle des départements. Ainsi, en 2016, la coordination LPO Rhône-Alpes et l’association locale régionale LPO Auvergne se sont regroupées afin de créer une nouvelle coordination LPO Auvergne-Rhône-Alpes. De même, la coordination LPO Lorraine s’est agrandie avec les LPO Alsace et Champagne-Ardenne et porte désormais le nom de coordination LPO Grand-Est.

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[tab name= »Dirigeants »]

Conseil d’administration

  • Allain Bougrain-Dubourg : président
  • Yves Muller : vice-président
  • Dominique Chevillon : vice-président
  • Philippe de Grissac : vice-président
  • Marie-Paule de Thiersant : secrétaire générale
  • Maud Lelievre : secrétaire adjointe
  • Michel Cramois : trésorier
  • Christine Jean : trésorière adjointe
  • Yves Barnabé
  • Anne-Marie Ducroux
  • Jean-Michel Gantier
  • Alain Girodon
  • Evelyne Haber
  • Christian Joulot
  • Olivier Le Gall
  • Guilhem Lesaffre
  • François Letourneux
  • Pierre Maigre
  • Frédéric Malher
  • Brigitte Martin
  • Bernard Marchiset
  • Elisabeth Rivière
  • Frédéric Signoret
  • Dominique Weill Hebert

Direction générale

  • Matthieu Orphelin : directeur général
  • Cédric Marteau : directeur pôle protection de la nature
  • Vanessa Lorioux : directrice pôle mobilisation citoyenne
  • Emilie Gobert : directrice pôle développement
  • Olivier Denoue : secrétaire général exécutif
  • Jean-François Magne : responsable délégation régionale Ile-de-France
  • Annabelle Roca : responsable délégation territoriale Aquitaine
  • Jérôme Roger : responsable délégation territoriale Limousin
  • Céline Gracieux : responsable délégation territoriale Poitou-Charentes
  • Caroline Bourgeois : assistante de direction
  • Colette Carichiopulo-Delaporte : responsable mission juridique
  • Vincent Ramard : juriste

[/tab]

[tab name= »Historique »]

La LPO est née en 1912, lors d’une séance de la Société nationale d’acclimatation de France, sous l’égide de la Société nationale de protection de la nature (SNPN). En 1921, le premier refuge LPO, appelé «Refuge de la Cabine», est créé dans le nord de la France. En 1964, la LPO ne compte que 300 membres, mais elle va connaître un essor, suite à sa mobilisation lors de la marée noire du Torrey Canyon. L’association passe alors à 3000 membres. La LPO connaîtra un nouveau développement en 1986 avec le médiatique Allain Bougrain-Dubourg comme président.

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[tab name= »Activités »]

La LPO est très active dans des projets de conservation et de protection de l’environnement. Elle met en œuvre 10 des 16 plans nationaux de restauration d’oiseaux parmi les plus menacés de France et coordonne des programmes européens (Life Nature) de sauvegarde d’espèces et de milieux menacés. Elle gère la réintroduction d’espèces menacées, comme les vautours fauves et moines dans les Grands Causses et les outardes canepetières en Poitou-Charentes. La LPO accueille chaque année des milliers d’oiseaux blessés, tombés du nid ou mazoutés dans ses 7 centres de sauvegarde. Avec son réseau de délégations, la LPO gère  27 réserves naturelles. La LPO propose aussi au grand public de mettre en place des refuges pour les oiseaux. En 2017, le réseau des Refuges LPO compte plus de 23.395 Refuges LPO. Elle a aussi des activités de sensibilisation du grand public, à travers des visites guidées, des conférences, des expositions, ses 30 sites internet, Fête de la nature, la Nuit de la chouette…, ainsi que par le biais de ses publications comme L’OISEAU Mag. En janvier 2019, pour la 7e année consécutive, la LPO et le Muséum national d’Histoire naturelle ont invité le grand public à participer au Comptage national des oiseaux des jardins. En 2017, la LPO France estime avoir sensibilisé 370.000 personnes.
Comme elle le fait remarquer, son action ne peut pas être réduite à la protection des oiseaux. La LPO mène en effet des campagnes avec d’autres associations écologistes, comme sur la loi OGM, en 2008, où elle avait fait ses propres propositions d’amendement avec la FNH et FNE, différentes de celles élaborées entre autres par la Confédération paysanne et Greenpeace. En 2009, en marge de sa campagne «Pesticides : des abeilles piquées au vif !», visant en particulier le Cruiser, la LPO a collaboré avec Agir pour l’environnement, Générations Futures et l’UNAF, pour lancer un comité de soutien des élus à l’abeille et à l’apiculture. En octobre 2017, la LPO organise le premier colloque «Objectif Zéro Phyto» et, quelques jours plus tard, demande la suspension immédiate du Sulfoxaflor, qu’elle considère être un «pesticide tueur d’abeilles». En octobre 2018, la LPO soutient «L’appel des coquelicots» demandant l’interdiction de tous les pesticides, lancé par Fabrice Nicolino.
En 2010, la LPO a poursuivi, en collaboration avec FNE, la Humanité & Biodiversité et la FNH ses actions de lobbying et de veille parlementaire, en se mobilisant par exemple sur la loi Grenelle 2, adoptée en juillet 2010. La LPO se félicite que sur les 373 amendements présentés par elle et ses partenaires, 85 ont été adoptés. En 2012, la LPO s’est engagée aux côtés de BirdLife Europe et de PAC 2013 «pour faire émerger une PAC (Politique Agricole Commune) plus juste, avec de véritables mesures de verdissement», lançant notamment une pétition sur ce sujet. Lors de la Conférence Environnementale de septembre 2012, la LPO était présente aux différentes tables-rondes (énergie, fiscalité, biodiversité, gouvernance), soutenant en particulier le projet de création d’une Agence nationale de la biodiversité. Dès 2013, la LPO a mis en œuvre son programme «Urbanisme, Bâti & Biodiversité» (U2B), pour «impliquer la biodiversité dans l’urbanisme». En août 2015, la LPO lance une pétition pour «mettre fin au massacre illégal des oiseaux familiers», qui aura recueilli 322.929 signatures. La LPO utilise également l’arme judiciaire. En 2017, il y a eu 69 procédures judiciaires, principalement des plaintes pour atteintes aux oiseaux protégés et des infractions de chasse.
Pour mieux affirmer son côté généraliste, la LPO a décidé de développer pour 2012-2017 sept axes stratégiques nouveaux, parmi lesquels «Renforcement de la présence de la LPO sur le champ du respect du vivant et de la cause animale», «Évolution des actions de conservation vers les espaces pour répondre aux exigences de conservation des espèces» et «Extension du champ d’action de la LPO à la biodiversité». Concernant ce dernier axe, la LPO a mené des combats en 2015 en faveur des loups et des bouquetins. La LPO entend également «structurer une équipe opérationnelle d’actions militantes» et «développer l’action d’influence et le lobbying». La LPO a ensuite adopté un nouveau plan stratégique portant sur la période 2017-2021 avec quatre axes : «Démultiplier l’engagement en faveur de la biodiversité», «La mobilisation citoyenne», «Les activités de la LPO à l’international et outre-mer», «Sécuriser et optimiser le fonctionnement de la LPO».
Lobbying. La LPO déclare avoir dépensé moins de 10.000 euros annuellement depuiss 2017 pour des activités de lobbying auprès des députés et sénateurs. Elle a déclaré 2 actions de lobbying en 2022 et 2021 (contre 3 actions en 2020 et 2019, et 6 actions en 2018 et 2017).
La LPO est aussi très présente au sein des instances nationales de concertation et d’expertise. Par exemple, des représentants de la LPO siègent au Comité économique social et environnemental (CESE), le président est membre de la Conférence nationale de la transition écologique (CNTE), la LPO participe au Conseil national de la protection de la nature (CNPN), etc. La LPO participe à plusieurs comités de pilotage nationaux, dont la Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB), Natura 2000, Éviter-Réduire-Compenser (ERC), le Groupe national pour les milieux humides et la Stratégie nationale de création d’aires protégées (SCAP).

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[tab name= »Finances »]

Depuis 2012, la LPO tente de déployer une stratégie de diversification des sources de financement, en diminuant la dépendance vis-à-vis du secteur public (30% de ses ressources en 2021) et en augmentant la contribution des fondations et des entreprises. Les ventes de la Boutique nature ont représenté 4,7 millions de recettes. Ces chiffres ne prennent pas en compte les associations LPO locales, régionales ou départementales. A titre d’exemple, la LPO Auvergne-Rhône-Alpes  a un budget d’environ 6 millions d’euros et la LPO PACA dépasse les 2 millions.

AnnéeProduitsChargesRésultat
202124.751.020 €24.000.126 €750.894 €
202021.727.341 €21.706.276 €21.065 €
201920.198.403 €20.035.423 €162.980 €
201817.792.579 €18.284.427 €-491.847 €
201715.548.355 €14.662.208 €886.147 €
201614.175.932 €13.651.532 €524.400 €
201512.560.351 €12.766.611 €-206.259 €
201412.883.244 €12.995.238 €-111.994 €
201313.258.401 €12.976.932 €281.468 €
201213.523.297 €13.732.345 €-209.048 €
201113.789.960 €13.718.914 €71.046 €
201012.026.849 €11.947.164 €79.685 €
200911.150.609 €10.668.268 €482.341 €
200810.066.296 €9.306.681 €759.615 €
20078.368.000 €8.278.028 €89.972 €

Répartition des financements

Principales sources extérieures de financement

En 2021, la LPO a reçu 7.511.000 euros de fonds publics. En 2020, l’Etat français a octroyé 2.957.667 euros de subventions à la LPO (contre 2.991.659 en 2019, 2.935.881 en 2018, 2.412.668 en 2017, 2.475.986 euros en 2016, 2.422.280 euros en 2015, 2.463.492 euros en 2014, 2.775.356 euros en 2013, 2.288.814 euros en 2012, 2.477.703 euros en 2011 et 3.461.598 en 2010). La même année, la LPO a reçu 685.820 euros des Conseils régionaux (contre 644.961 euros en 2019, 340.815 euros en 2018), 562.928 euros des Conseils généraux (contre 593.981 euros en 2019, 474.633 euros en 2018), 422.953 euros des communes (contre 344.221 euros en 2019, 304.526 euros en 2018). Les Agences de l’eau ont octroyé 289.540 euros (contre 272.238 euros en 2019, 293.122 euros en 2018). En 2020, l’Agence française pour la biodiversité a donné 576.762 euros (contre 228.334 euros en 2019). En 2016, la LPO a reçu a reçu 7000 euros de la Réserve parlementaire du Groupe écologiste à l’Assemblée nationale et 2000 euros de la sénatrice écologiste Corinne Bouchoux. La LPO reçoit aussi des aides de l’Union européenne (Life, Interreg, Feder…). En 2020, les subventions européennes s’élèvent à 1.493.478 euros (contre 1.502.976 euros en 2019, 1.584.292 euros en 2018, 1.524.701 euros en 2017, 1.155.185 euros en 2016).
Côté fonds privés, l’exercice 2019 s’est traduit par des financements de la part des entreprises et des fondations de l’ordre de 1.159.998 euros (contre 1.079.963 euros en 2018, 1.289.534 euros en 2017, 1.031.778 en 2016, 1.202.799 euros en 2015 et 870.000 euros en 2014). La LPO revendique 37 partenaires privés en 2019. Les «grands partenaires» de la LPO sont EDF (680.000 euros entre 2008 et 2011), le cimentier Cemex (plus de 500.000 euros entre 2003 et 2009), la Fondation Nature & Découvertes, VINCI Autoroutes. Parmi les autres partenaires en 2019, la LPO mentionne notamment : Aigle, Botanic, Bouygues Construction, Bouygues Immobilier, Danone, Enedis, la Fondation Léa Nature, Eiffage, RTE, Séché Environnement, SNCF, Vinci, Vrai!… Diverses fondations aident également la LPO comme la Fondation Mava, Fondation LISEA Biodiversité, Fondation du Patrimoine… La Fondation Nature & Découvertes a octroyé, en 2010, 29.393 euros de dons au siège national de la LPO, ainsi que bon nombre de subventions à des antennes locales de l’association. Entre 1994 et 2006, la Fondation Nature & Découvertes a donné environ 120.000 euros à la LPO nationale.

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Publié dans association, LPO | Commentaires fermés sur LPO (Ligue pour la protection des oiseaux)

Humanité et Biodiversité

94, rue Lafayette
75010 Paris
Tél. : 01.43.36.04.72
Email : contact@humanite-biodiversite.fr
Site : http://humanite-biodiversite.fr/

[tab name= »Profil »]

logo-humanite_et_biodiversiteHumanité et Biodiversité (H&B), présidée de 2001 à 2015 par le médiatique Hubert Reeves, intervient depuis sa création sur la thématique de la chasse. Revendiquant 2065 adhérents en 2018, l’association défend des mesures permettant d’assurer la sécurité des non chasseurs et de limiter l’impact de la chasse, par exemple par la limitation ou l’interdiction de la chasse des espèces en mauvais état de conservation, pas de chasse en période de reproduction, par le renforcement des effectifs de la garderie, par la disparition à terme de la chasse à courre, par l’interdiction de l’agrainage du sanglier, etc.
Depuis 2004, elle inscrit son action dans le cadre global de la préservation de la biodiversité. D’ailleurs, en 2011, elle a décidé d’adopter le nom «Humanité et Biodiversité» (H&B) à la place de «Ligue ROC». C’est ainsi que H&B a décidé de faire émerger le sujet biodiversité auprès des décideurs économiques, notamment en collaborant avec le groupement des CCI, le MEDEF et par des partenariats avec des entreprises privées, comme Eiffage ou Suez.
Les politiques publiques constituent un autre axe d’intervention. H&B est en effet un partenaire privilégié des autorités publiques. Sous le premier mandat d’Emmanuel Macron, les responsables de l’association se félicitent d’être «reçus à de nombreuses reprises par la ministre mais aussi reçus par le président de la République. Ces réunions “off”, de plus en plus nombreuses (…), sont importantes pour faire bouger des lignes». Ainsi, en 2016, Christophe Aubel, jusque-là directeur de H&B, devient directeur général de l’Agence française pour la biodiversité (AFB) et Hubert Reeves en devient président d’honneur. De même, Sandrine Bélier, directrice de H&B depuis 2016, est devenue 1ère vice-présidente de l’Office français de la biodiversité, fusion de l’AFB et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage en 2020. Cette proximité avec le pouvoir a incité plusieurs administrateurs à démissionner en 2009, déplorant que l’association «ne s’oppose plus, elle sert de caution aux ministères». Il est vrai que les statuts de l’association établis en 2004 ne mentionnent plus l’opposition à la chasse. H&B siège dans une quarantaine de comités, commissions et groupes de travail. Elle a été l’une des 8 ONG nationales partie prenante des quatre Conférences Environnementales (2012-2016). H&B collabore avec France Nature Environnement, la Fondation pour la Nature et l’Homme et la Ligue pour la protection des oiseaux pour faire en commun du lobbying parlementaire, notamment via le dépôt d’amendements aux projets de lois.
Enfin, H&B a lancé en 2011 un réseau d’Oasis Nature, en incitant particuliers, collectivités ou entreprises à créer des «espaces propices à la préservation de la biodiversité» tout en respectant la charte Oasis Nature. En 2020, H&B recense 1417 Oasis Nature, couvrant 6000 hectares. Par ailleurs, H&B demande l’abandon de la notion d’espèces «nuisibles» pour retenir l’expression «espèces à problèmes». Elle propose en outre la mise en place de schémas de préservation et de mise en valeur du patrimoine naturel à l’échelle d’écorégions.

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[tab name= »Structure »]

Association de la loi de 1901, créée en 1976. Elle est reconnue d’utilité publique et, par arrêté du 7 février 2013, elle est habilitée pour prendre part au débat sur l’environnement se déroulant dans le cadre des instances consultatives nationales. C’est ainsi qu’Humanité et Biodiversité est l’une des 8 ONG nationales qui a été partie prenante des Conférences Environnementales sous la présidence de François Hollande.

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[tab name= »Dirigeants »]

Bureau

  • Bernard Chevassus-au-Louis : président
  • Patrick Hubert : vice-président
  • Jean-Pierre Bompard: vice-président
  • Sandra Dorizon : secrétaire générale
  • Sylvain Boucherand : trésorier
  • Patrice Hirbec : trésorier adjoint

Autres administrateurs

  • Michel Badré
  • Patrick Barbier
  • Sylvie Bénard
  • Emmanuel Delannoy
  • Nathalie Frascaria Lacoste
  • Anne-Marie Hallier
  • Nathalie Jaupart
  • Gilles Lecuir
  • Nadia Loury
  • Alain Naessens
  • Gilles Pipien
  • Carine Ritan

Président d’honneur

  • Hubert Reeves

Equipe

  • Sandrine Bélier : directrice
  • Sandrine Pouillet : responsable administrative et financière
  • Berdis Aouameur : assistante administrative et vie associative
  • Claire Quérard : chargée de mission «Vie associative et communication»
  • Lucie Mendes : chargée de mission «Politiques de la biodiversité»
  • Lisa Lejemtel : chargée de mission «Droit et Economie de la Biodiversité»
  • Charlotte Eulry : chargée de mission «OASIS Nature»
  • Cyprien Régnier : chargé d’étude «Politiques de la Biodiversité et agricoles»
  • Caroline Mouille : chargée d’étude «Indicateurs de la Biodiversité»

Comité des Compagnons d’H&B

  • Yann Laurans
  • Gilles Pipien
  • Marc Artois
  • Michel Badré
  • Marc Barra
  • Phillipe Billet
  • Emmanuel Delannoy
  • Bernard Delay
  • Jean-François Guégan
  • Michel Hignette
  • Catherine Larrère
  • Raphaël Larrère
  • Rémi Beau-Legoff
  • Philippe Léveque
  • Harold Levrel
  • Gilles Martin
  • Serge Morand
  • Anne Caroline Prévôt
  • Dominique Rojat
  • Hélène Soubelet
  • Jean-François Silvain
  • Marion Vitecoq

[/tab]

[tab name= »Historique »]

Le Rassemblement des opposants à la chasse (ROC) a été créé en janvier 1976 par des militants comme Serge Boutinot, Jean-Claude Nouët, Théodore Monod, Bernard Groslier, Paule Drouault. Avec la présidence d’Hubert Reeves, le nom est devenu en 2001 «Ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non-chasseurs» et a adopté une posture moins radicale que ses fondateurs, participant de façon plus conciliante aux négociations avec les autorités publiques. Le 26 mars 2011, l’association a changé de nom pour s’appeler dorénavant «Humanité et Biodiversité».

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[tab name= »Activités »]

H&B est surtout très impliquée dans les processus de négociation avec les autorités, comme en 2008 où elle a participé au Grenelle de l’Environnement, à la Table Ronde sur la Chasse (TRC) mise en place par le Gouvernement (qui a abouti à la signature d’un accord sur les dates d’ouverture), et aux rencontres «Animal et société».
En 2011, H&B a lancé son projet de réseau baptisé les Oasis Nature, avec le soutien de la Fondation Norauto. Un peu sur le modèle des refuges LPO, il s’agit de créer des «espaces propices à la préservation de la biodiversité» en respectant une charte. Seuls les adhérents de l’association peuvent faire partie de ce réseau. En 2020, H&B revendique 1417 Oasis.
En mars 2012, H&B sort un film coproduit avec l’Inra et intitulé La biodiversité, des clés pour un débat. En septembre 2012, H&B a participé à la Conférence environnementale et s’est félicitée de l’annonce de la création d’une Agence de la biodiversité «directement issue de notre plateforme, le Président reprenant quasiment mot pour mot notre façon de présenter l’agence». En janvier 2013, l’association est partenaire du MEDEF pour l’organisation d’un colloque sur le thème «Entreprises et biodiversité». En octobre 2014, H&B coorganise un colloque sur le thème «La santé dépend-elle de la biodiversité ?». En février 2015, l’association a organisé, avec l’UNESCO, un colloque sur les interactions climat et biodiversité. En juillet 2015, H&B dépose un recours devant le Conseil d’Etat contre de nouveaux arrêtés augmentant le du nombre maximal de loups pouvant être tués. En vue de la COP21, H&B sort en novembre 2015 un film intitulé La biodiversité face aux changements climatiques, avec  les interventions de Hubert Reeves, Jean Jouzel, Bernard Chevassus-au-Louis… En 2016, H&B signe une convention avec les ministères de l’Education nationale et de l’Ecologie pour qu’ils travaillent «à enrichir la formation des enseignants en matière de biodiversité». En février 2016, le directeur de H&B est nommé pour mettre en place l’Agence française de la biodiversité. En décembre 2016, H&B a co-organisé un colloque interdisciplinaire sur le thème «Quelles éthiques pour les relations humains-biodiversité ?». En mars 2017, dans le cadre de la campagne présidentielle, l’association lance ses «10 propositions pour 2017-2022 – Pour une biodiversité mieux connue, mieux gérée et mieux partagée». En mai 2017, H&B signe une lettre ouverte avec sept autres ONG (dont Les Amis de la Terre, FNE, FNH et la LPO) appelant le président Emmanuel Macron à créer «un grand ministère de l’environnement». En 2017, H&B a inauguré le lancement d’un partenariat avec la SEM Ville Renouvelée, dans la métropole lilloise. L’objectif est de faire un réseau Oasis Nature dans la zone de l’Union (Roubaix-Tourcoing-Wattrelos), composé de neuf îlots de verdure. Depuis juillet 2017, H&B est partenaire d’Act4nature, une initiative lancée par EpE (Entreprises pour l’Environnement) «ayant pour objectif de mobiliser les entreprises pour protéger, valoriser et restaurer la biodiversité». En juillet 2018, H&B estime que le plan gouvernemental pour la biodiversité a bien identifié les principales cibles, mais considère que «la principale faiblesse de ce plan réside dans la quasi-absence de moyens nouveaux». En octobre 2018, H&B donne ses 4 priorités pour une réduction de l’usage des pesticides : «inscrire la lutte chimique dans une perspective de “dernier recours”», «organiser et accompagner la transition», «améliorer l’évaluation et la biovigilance, en appliquant le principe de précaution», «ne pas se focaliser sur la distinction entre substances “naturelles” et substances “de synthèse”». Dans un manifeste publié en novembre 2018, H&B et une soixante d’associations dénoncent «les excès et provocations de la chasse».
L’association intervient aussi comme membre du Comité français de l’UICN et de France Nature Environnement.
Communication. L’association publie régulièrement des notes de position (Sécurisation de la chasse, Méthanisation agricole), des plaquettes (Oasis Nature) et des dépliants (Agir en famille pour la biodiversité, Santé et Biodiversité) pour le grand public, ou pour les professionnels (guide Zéro artificialisation nette). Depuis 2014, une revue annuelle est publiée. En 2021, Revue H&B n°7 : actes du colloque du 17 mars 2021 «Une seule santé : en pratique ?». H&B publie aussi L’Écho, le bulletin d’information trimestriel réservé aux adhérents.
Lobbying.
 H&B déclare avoir dépensé entre 10.000 et 25.000 euros en 2020 pour des activités de lobbying auprès des députés et sénateurs, et moins de 10.000 euros pour les années 2017, 2018, 2019. L’association a déclaré 10 actions de lobbying en 2021 (contre 2 actions en 2020). H&B siège dans 42 comités, commissions ou conseils.

[/tab]

[tab name= »Finances »]

AnnéeProduitsChargesRésultat
2021881.357 €581.580 €299.777 €
2020458.978 €452.775 €6203 €
2019451.556 €431.574 €19.982 €
2018478.465 €437.358 €41.107 €
2017604.196 €502.329 €101.867 €
2016550.406 €389.929 €160.477 €
2015502.286 €486.348 €15.938 €
2014496.699 €467.276 €29.423 €
2013465.694 €411.094 €54.600 €
2012292.340 €361.924 €-69.584 €
2011254.685 €317.449 €-62.764 €
2010277.017 €218.671 €58.346 €
2009242.950 €246.931 €-3981 €
2008214.763 €213.838 €925

Répartition des financements

Sources des financements

En 2021, le ministère de la Transition écologique et solidaire a octroyé 153.000 euros (convention pluriannuelle 2020-2023). En 2019, H&B a reçu 160.000 euros des ministères (contre 180.000 euros en 2018, 205.000 euros en 2017, 190.000 euros en 2015, 150.000 euros en 2014, 155.000 euros en 2013, 45.000 euros en 2012 ainsi qu’en 2011). En 2016, l’association a reçu une subvention du ministère de l’Ecologie (210.000 euros dans le cadre d’une Convention Pluriannuelle 2016-2019), une subvention du ministère de l’Agriculture (30.000 euros) et une subvention de l’Onema (6000 euros) pour l’organisation du colloque «Quelles éthiques pour les relations humains-biodiversité ?». H&B a reçu deux subventions de projet avec l’Agence Française pour la biodiversité (AFB) de 251.500 euros pour 2020-2021. En 2019, l’AFB a octroyé 30.000 euros pour la réalisation d’une étude sur les nouveaux indicateurs de biodiversité en milieu agricole. Pour des partenariats de projets à cheval sur l’année 2017 et 2018, H&B a reçu 65.500 euros de l’AFB et 40.000 euros de la Sem Lille Métropole. En 2014, H&B a aussi reçu 5000 euros de la Réserve parlementaire du sénateur UMP André Pierre et, en 2013, 15.000 euros du député PS Jean-Paul Chanteguet et 5000 euros de la députée PS Geneviève Gaillard. En 2008, le ministère de l’Ecologie avait octroyé une aide de 10.000 euros à l’association, notamment pour l’aider dans sa participation au Grenelle de l’environnement. En 2010, le ministère de l’Ecologie a augmenté cette aide à 15.000 euros.
Côté privé, en 2021 et en 2019, le groupe Eiffage a donné 40.000 euros et le Laboratoire d’initiatives foncières et territoriales innovantes (Lifti) a octroyé 9000 euros. En 2021, H&B a reçu 20.000 euros de Domitys, 10.000 euros de Paprec et 5850 euros de FNE. Pour 2019-2020, ECT donne 50.000 euros et le Groupe Nexity 40.000 euros. En 2014, H&B a reçu 15.000 euros de la Fondation Norauto pour le projet de réseau des Oasis Nature (contre 30.000 euros par an entre 2011 et 2013). Parmi les autres partenaires en 2021, H&B mentionne : ECT, UNPG/UNICEM, UPGE, Les Eco Maires, UNAF.

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Publié dans association, Ligue ROC | Commentaires fermés sur Humanité et Biodiversité

Delphine Batho

Coordinatrice nationale de Génération Ecologie
Députée GE
Ministre de l’Ecologie (2012-2013)

[tab name= »Profil »]

Delphine Batho a passé plus de deux décennies au Parti socialiste, notamment au sein de l’aile gauche animée par Jean-Luc Mélenchon et Julien Dray, avant de devenir une proche conseillère de Ségolène Royal lors de la campagne de 2007. Même si dans son engagement militant chez les socialistes, elle a principalement été sensibilisée par les questions sociales, elle s’est rapprochée de la nébuleuse écologiste sur différents sujets, comme par exemple en 2009, quand elle a déclaré qu’elle a «beaucoup utilisé les services d’Inf’OGM et apprécie son expertise citoyenne, scientifique et juridique. Notamment au moment de proposer des amendements pour le projet de la loi OGM 2008». Depuis qu’elle a pris les rênes de Génération Ecologie fin 2018, elle insiste sur le fait que «l’écologie fait partie de ma culture familiale, c’est un attachement presque charnel. J’ai été éduquée dans une relation très forte à la nature, nourrie avec une alimentation saine», tout en expliquant que «l’écologie a d’abord été un espace personnel avant d’être politique». Ainsi, pour marquer son fort attachement à la nature, elle a par exemple soutenu en 2019 la déclaration des Droits des Arbres, estimant qu’«il faut reconnaître l’arbre comme être vivant doué de sensibilité» et confiant : «J’ai parlé aux arbres un peu comme Yakari, mais sans forcément prononcer de mots. Cette connexion avec les arbres je la ressens depuis très longtemps sans avoir osé en parler avant l’âge adulte.» Delphine Batho ajoute qu’elle a «mis plusieurs années à rompre avec la social-démocratie et la gauche» et qu’elle a «cheminé depuis vers la nécessité d’une écologie politique autonome».
Du point de vue idéologique, Delphine Batho a emprunté le terme d’«écologie intégrale» au Pape François, car il s’agit pour elle «d’intégrer la primauté de l’écologie dans tous les domaines, de la politique étrangère à la politique budgétaire. Passer au filtre de l’écologie l’ensemble des décisions». Elle entend ainsi opposer «l’écologie intégrale à l’écologie homéopathique des Verts et des autres partis», et adopte un manichéisme radical : «On voit partout monter cette confrontation entre forces fascisantes et écologie. Nous sommes face à un choix binaire entre écologie et barbarie.» Considérant que «le commun de la gauche et de la droite est d’ignorer les limites planétaires», elle préfère parler d’un nouveau clivage qui oppose «Terriens» et «Destructeurs».
Sur le plan économique, elle revendique totalement la décroissance : «Nous n’avons pas d’autre choix que d’organiser une décroissance de la consommation d’énergie et de matières. Mais la décroissance, c’est une société avec plus de bien-être, plus de culture, plus de liens humains, plus de respect des personnes. C’est une société du plus, pas du moins ! Nous devons rompre avec le mythe de la croissance économique, et avec l’idée qu’elle est la solution pour réduire les inégalités. C’est faux, c’est même l’inverse. La croissance détruit les écosystèmes comme les humains.» Dénonçant régulièrement le rôle des lobbies et de la «technostructure», elle propose «une régulation écologique de l’économie de marché».
Delphine Batho a décidé de se porter candidate à la primaire écologiste en vue de l’élection présidentielle, «parce que protéger les Français et les Françaises du réchauffement climatique, des effets, des impacts liés à la destruction de la nature est désormais une question de sécurité nationale.» Avec 22,32% des voix, elle termine troisième derrière Yannick Jadot et Sandrine Rousseau. Elle est nommée en décembre 2021 porte-parole de la campagne présidentielle de Yannick Jadot, en remplacement de Matthieu Orphelin, écarté en raison de sa proximité avec Nicolas Hulot, accusé de viol. Aux législatives de 2022, elle est réélue avec 57,9% des suffrages.

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[tab name= »Parcours »]

Née en 1973, Delphine Batho participe aux mouvements lycéens de 1986 et adhère, à 15 ans, à SOS Racisme et à la Fédération indépendante et démocratique des lycéens, dont elle devient présidente en 1990. C’est à ce moment-là que Julien Dray, parrain des deux organisations, la repère. En 1992, Delphine Batho devient vice-présidente de SOS Racisme. En 1994, elle abandonne la fac d’histoire pour adhérer au PS et à la Gauche socialiste, le courant animé par Jean-Luc Mélenchon, Marie-Noëlle Lienemann et Julien Dray. Rapidement, elle travaille avec ce-dernier sur les questions de sécurité. Lors du congrès de Grenoble de 2000, elle entre au Bureau national du PS. Elle devient collaboratrice de Julien Dray au conseil régional d’Ile-de-France, chargée des questions de sécurité. En 2003, quand Julien Dray réactive son club de la gauche socialiste, Delphine Batho est en charge de sa lettre d’information hebdomadaire, La Tête à gauche. En 2006, elle est auditrice à l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice.
Delphine Batho devient conseillère de Ségolène Royal en vue de la campagne présidentielle de 2007 pendant laquelle elle théorise «l’ordre juste». En retour, la candidate lui lègue sa circonscription de Melle, dans les Deux-Sèvres, où Delphine Batho est élue en 2007 au second tour avec plus de 57% des suffrages. Durant la législature 2007-2012, elle est vice-présidente du groupe socialiste à l’Assemblée nationale chargée de la sécurité. Pour la campagne présidentielle de 2012, elle est porte-parole du candidat François Hollande. En mai 2012, elle est nommée ministre déléguée à la Justice dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault I, auprès de la ministre de la Justice, Christiane Taubira. En juin 2012, elle est réélue députée dès le premier tour avec plus de 53% des suffrages exprimés. Peu après, et en raison de relations tendues avec sa ministre de tutelle, Delphine Batho obtient le portefeuille de ministre de l’Ecologie dans le deuxième gouvernement Ayrault. Le 2 juillet 2013, François Hollande annonce qu’il met fin à ses fonctions en tant que ministre de l’Ecologie, à la suite d’une interview dans laquelle elle qualifiait de «mauvais» le budget 2014 de son ministère et avouait sa «déception à l’égard du gouvernement». En août 2013, Delphine Batho redevient députée et rejoint, en octobre 2014, les «frondeurs» du Parti socialiste. En octobre 2014, elle publie chez Grasset son livre Insoumise qui relate son expérience au gouvernement et pour dénoncer «l’influence des milieux financiers et industriels (qui) s’est installée au cœur du pouvoir». L’Express affirme que c’est un flop vendu qu’à 715 exemplaires dix jours après sa sortie et en dépit d’une bonne couverture médiatique. En 2016, elle fait adopter à l’Assemblée nationale l’amendement à la loi biodiversité interdisant les néonicotinoïdes. En 2018, elle propose, sans succès, l’amendement pour l’interdiction du glyphosate avec un terme en 2021. En janvier 2018, Delphine Batho annonce sa candidature au poste de premier secrétaire du Parti socialiste, tout en dénonçant «de A à Z les modalités d’organisation de ce congrès de confiscation, dans ce qui n’est plus un parti mais une petite mafia politique avec ses parrains, ses lieutenants, ses exécutants». A l’occasion du congrès du PS en janvier 2018, elle fait une proposition intitulée «Mitterrand, réveille-toi, ils sont devenus fous», refusée par manque de parrainages. En mai 2018, elle annonce qu’elle quitte le PS.
En septembre 2018, elle est élue présidente du parti Génération Ecologie. En novembre 2018, Dominique Bourg annonce qu’il rejoint Delphine Batho et s’engage en politique à ses côtés en vue des élections européennes. En janvier 2019, Delphine Batho publie Ecologie intégrale, le manifeste, avec une postface de Dominique Bourg. En mai 2019, Dominique Bourg conduit la liste Urgence Ecologie (regroupant Génération Ecologie, le Mouvement des progressistes et l’Union des démocrates et des écologistes) qui obtient 1,82%. En 2020, elle a été vice-présidente du groupe Ecologie-Démocratie-Solidarité à l’Assemblée nationale. En juillet 2021, elle annonce sa candidature à la primaire des écologistes. Avec 22,32% des voix à la primaire, elle termine troisième derrière Yannick Jadot et Sandrine Rousseau. Elle est nommée en décembre 2021e porte-parole de la campagne présidentielle de Yannick Jadot, en remplacement de Matthieu Orphelin, écarté en raison de sa proximité avec Nicolas Hulot, accusé de viol. Aux législatives de 2022, elle est réélue avec 57,9% des suffrages.

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[tab name= »Bibliographie »]

  • Ecologie intégrale le manifeste, Editions du Rocher, 2019
  • Insoumise, Editions Grasset et Fasquelle, 2014

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Fondation pour une Terre humaine (cessation d’activité)

15, route de Fribourg
1723 Marly 2, Suisse
Tél. : 41 26 435 35 22
Bureau de Paris :
11, Cité Annibal, 75014 Paris, France
Tél. : 01 43 27 93 90
E-mail : infos@terrehumaine.org
Site : http://www.terrehumaine.org

[tab name= »Profil »]

logo-fondation_terrehumaineEn 2022, il est indiqué sur le site de la Fondation pour une Terre Humaine (FTH) a cessé ses activités.
Créée en janvier 2002, la FTH est une fondation basée en Suisse qui «a pour vocation de soutenir le travail des associations de défense de l’environnement». Elle a nettement réduit ses subventions, octroyant aujourd’hui environ 50.000 euros annuels contre auparavant entre 250.000 et 300.000 euros.
La FTH donne la priorité aux associations de petite taille, ayant des difficultés de financement et situées sur le territoire européen. Plus de la moitié des dons concerne «la promotion de la biodiversité et de la santé végétales». Depuis plusieurs années, la FTH a décidé de ne plus subventionner de projets de pure sensibilisation, et d’aider seulement «les projets incluant des actions concrètes et la mise en œuvre effective de changement de vie». Elle considère notamment qu’«avec la soumission systématique du pouvoir politique aux intérêts économiques (…) il devient inutile d’adresser des revendications au pouvoir politique…». Plus récemment, elle a décidé de se concentrer «sur les actions associatives visant au rétablissement d’une relation plus équilibrée entre l’homme et le vivant», se justifiant ainsi : «Partant en effet du constat de l’inefficacité relative du militantisme écologique radical, tant que ne change pas la relation destructrice et violente que nous avons avec les animaux, les plantes et la Terre, nous pensons qu’il est maintenant prioritaire d’évoluer vers moins d’anthropocentrisme et plus d’empathie réelle pour les êtres vivants, afin de mieux ressentir leurs besoins spécifiques et la façon dont nous pouvons les aider à vivre et survivre.» Elle n’hésite pas à financer des projets à portée ésotérique, comme une école Steiner à Verrières-le-Buisson, ou encore en réalisant un portrait filmé de Carole Guyett, «une guérisseuse installée en Irlande qui prépare des élixirs à base de plantes locales et conduit des cérémonies avec les plantes s’inspirant des traditions celtes irlandaises».
La FTH a été créée par son président actuel, Jean-Louis Gueydon de Dives, grâce à l’héritage de sa mère, Jacqueline Beytout, ex-propriétaire et PDG des Échos. Proche de la gauche antiproductiviste et des milieux de la décroissance, Jean-Louis Gueydon avait par exemple donné plus de 70.000 euros à Politis en 2006 afin de sauver la revue de la faillite. Il est également actionnaire de L’Ecologiste depuis 2013, à travers la société d’investissement suisse Wu Wei SA qu’il préside. Il est notamment convaincu que la croissance économique «ne fera qu’accélérer la destruction de l’environnement». Jean-Louis Gueydon a aussi encouragé publiquement la candidature de José Bové à l’élection présidentielle de 2007.
Ancien parrain de Kokopelli et de nombreuses associations de protection des animaux, Jean-Louis Gueydon affiche une position radicale sur les questions écologistes. Ainsi, il a critiqué le Grenelle de l’Environnement, considérant que cet événement «n’est que la déclinaison, au niveau français, d’une évolution générale vers la prise en mains par le business international des questions écologiques» et qu’«il s’agit de s’attaquer aux questions environnementales avec le business, en partenariat avec lui, avec des solutions proposées par lui, et en le subventionnant pour ce faire». De ce fait, il pensait que le Grenelle ne peut être qu’un «marché de dupes», regrettant que «la majorité des participants à ces réunions ne sont pas représentatifs du mouvement écologiste» et que «les écologistes eux-mêmes qui ont été choisis ne sont guère représentatifs de l’ensemble du mouvement de défense de l’environnement». Il dénonçait en particulier «l’omniprésence de la Fondation Nicolas Hulot» et l’absence d’associations comme la CRIIRAD, One Voice, le Réseau Sortir du Nucléaire, le CRIIREM, Inf’OGM, le collectif des Faucheurs Volontaires d’OGM, les associations de décroissance, Kokopelli, Réseau Semences Paysannes, etc.
Jean-Louis Gueydon n’hésite pas à afficher ponctuellement son idéologie radicale. Il considère que «l’écologie a un grand avenir devant elle si l’économie venait à s’effondrer, et qu’il nous fallait survivre dans des conditions matérielles plus difficiles», et présente par exemple «le massacre industriel des animaux comme quelque chose de très proche de la Shoah». Il s’est également inquiété de «la souffrance végétale», rappelant que «certains entendent bien les arbres “crier” lorsqu’ils sont abattus», et a évoqué «la synthèse directe de protéines à partir des minéraux et de l’énergie solaire» comme solution pour alimenter la planète. Enfin, sur son blog «Menaces sur la santé», il dénonce «l’hystérie pro-vaccinale» et affirme notamment : «Mais alors que nous nous excitons sur la vaccination obligatoire et le pass vaccinal, n’oublions pas que seulement 13% de la population mondiale a été vaccinée à ce jour, et que ce n’est pas près de beaucoup évoluer. Ils ne sont pas fous, eux. Ils n’ont pas envie de tomber malades ou d’être transformés en OGM…»

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[tab name= »Structure »]

Fondation de droit suisse, enregistrée le 28 janvier 2002. En 2007, une association française de la loi 1901 a été créée sous le nom «Les amis de la Fondation pour une Terre humaine», avant d’être rebaptisée «Le temps du rêve» en 2017. La FTH est par ailleurs membre de l’Environmental Funders Network, un réseau d’environ 50 fondations, pour la plupart britanniques, coordonné par Jon Cracknell, directeur de la JMG Foundation, la fondation de la famille Goldsmith.

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[tab name= »Dirigeants »]

Conseil de la fondation

  • Jean-Louis Gueydon de Dives : président
  • Françoise Hoffer
  • Dominique Schalck
  • Céline Corvisy-Milliérat

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[tab name= »Finances »]

Les fonds proviennent d’un héritage familial, en l’occurrence de la mère de Jean-Louis Gueydon de Dives, Jacqueline Beytout, ex-propriétaire et PDG des Échos. La Fondation affirme être «uniquement financée par des dons de personnes physiques, et ne sollicite aucune subvention publique, ni aucune subvention auprès d’entreprises».
En 2019-2020, la FTH a octroyé 44.100 euros de subventions (contre 70.600 euros en 2018-2019, 46.977 euros en 2017-2018, 51.281 euros en 2016-2017, 138.566 euros en 2015-2016, 230.228 euros en 2014-2015, 247.052 euros en 2013-2014, 295.621 euros en 2012-2013, 415.276 euros en 2011-2012 et 290.718 euros en 2010-2011). Au cours des derniers exercices, la FTH finance moins de 10 nouveaux projets par an contre une cinquantaine dans les années 2010-2013. La FTH est opaque concernant les sommes octroyées à chaque association.

Liste des associations bénéficiaires des subventions

2019-2020

  • Arbres, Abelles i Arrels
  • Association Francis Hallé pour la forêt primaire
  • OGM Dangers
  • Peliti
  • SPPEF
  • Les Terres de l’Awen

2018-2019

  • Le refuge de Croq’Epines
  • Forêts préservées
  • Le temps du rêve
  • Peliti
  • Frapna

2017-2018

  • Apus Apuces
  • Le temps du rêve
  • Blued Deer Center
  • Libre école Steiner
  • Fédération Nature Haute-Loire
  • Terran terre de partage
  • «Marche des cobayes»

2016-2017

  • AAFTH
  • Apus Apuces
  • CCJS-SUISSE
  • Domaine des Douages
  • Nature et Savoirs
  • Oko Za Oko
  • Ressources
  • Terradelici

2015-2016

  • Apprel
  • Apus Apuces
  • Can Comu
  • Can Cun
  • Can Tonal
  • Convergences Bio
  • Forêts Sauvages
  • Les Jardins de l’Awen
  • Les Moustaches

2014-2015

  • La Bête
  • Permamed
  • Convergences
  • Geb-Nout
  • Green Free Will
  • Addear 73
  • Biodivercity
  • Atoupic
  • Instinct_Collectif OEDA
  • Animalter
  • Domaine des Douages
  • Meles
  • Fondation pour une Terre humaine
  • Réseau Spiruline
  • Green
  • Tarentaise Branchée
  • CompostAd (Des temps d’arts populaires
  • Adret Morvan
  • Association des 4 Chemins
  • Cancun
  • Nea Guinea
  • Artac
  • Can Masdeu
  • Battement d’Ailes
  • Patoinos (Domaine de l’Apocalypse)
  • Forets Sauvages
  • Hardelot Opale Environnement
  • Reporterre

2013-2014

  • Adalia
  • Adret Morvan
  • Air Vigilance
  • CEO : 5000 €
  • Comité d’Actions et d’Union pour la Sauvegarde des Animaux
  • Collectif Narg
  • Collectif PPRT 13
  • Coordination Nationale des Associations Riveraines des Sites SEVESO
  • Graine de Vie
  • L214
  • Le Centre de Soins de la Faune Sauvage Poitevine
  • Les Amis des Bouilles
  • Les Désobéissants
  • Nos Amis Poilus
  • Observatoire du Nucléaire
  • Pays Rochefortais Alert’
  • Tripalium
  • Usinette

2012-2013

  • Air Vigilance
  • Apus Apuces
  • Corporate Europe Observatory : 10.000 €
  • Collectif Narg
  • Collectif pour la Sauvegarde de la Zone Humide du Testet
  • SOS Faune Sauvage
  • Inf’OGM
  • Générations Futures : 10.000 €
  • Réseau Environnement Santé
  • L’Ecologiste
  • Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire
  • Dispensaire de Soins Naturels de Crest
  • Domaine des Douages
  • Les Paniers Marseillais
  • Lakota
  • Roquette Amère
  • La Ligue pour la Protection des Oiseaux en Rhône-Alpes

2011-2012

  • Inf’OGM
  • Kokopelli
  • OGM Dangers
  • ASPAS
  • Collectif d’Associations contre l’Incinération des Déchets Ménagers
  • Pour les Chambaran Sans Center Parcs : 5000 €
  • Observatoire du Nucléaire
  • Alter-médias
  • Corporate Europe Observatory
  • L214
  • Respect Animal
  • Demeter International
  • Terre d’Abondance
  • Trifolium
  • Copaleco
  • Fédération de Protection de la Nature de la Haute-Loire
  • Forêts sauvages

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